La police du Maharashtra a annoncé vendredi avoir arrêté trois guérilleros maoïstes dans le district de Gadchiroli, à la frontière avec le Chhattisgarh. « Sur base de renseignements spécifiques, la police du Maharashtra a déclenché une opération anti-maoïste dans les forêts voisines du village de Sendra, dans le Gadchiroli. Lorsque les policiers sont entrés dans le villages, trois femmes ont pris la fuite. Une équipe les a pris en chasse et les a arrêté. Il s’est avéré qu’elle travaillent pour une escouade maoïste locale » a affirmé le commissaire de police de la zone. Les femmes ont été identifiées et seraient impliquées dans de nombreuses actions violentes menées par la guérilla dans la région ces dernières années.

Dans un évènement distinct, six maoïstes dont le commandant d’une milice, se seraient rendus aux autorités dans la région du Bastar, toujours hier. Le commandant de la Maoist Jan Militia Shambhy, alias Ramesh Poyam, s’est rendu au 80ème bataillon de la CRPF dans le district de Jagdalpur tandis que les cinq autres se sont rendus à la police du district de Bijapur.

Gadchiroli, district à l’Est du Maharashtra

Deux sous-officiers de l’armée gouvernementale qui avaient été capturés par la NPA à Columbio, dans la province de Sultan Kudarat (voir notre article), ont été libérés avant-hier mercredi à Matanao, Davao del Sur. Les deux militaires, membres du 39e bataillon d’infanterie, avaient été capturés le 2 février alors qu’ils effectuaient une mission de renseignement dans le North Cotabato. Ils avaient été capturés par les guérilleros alors qu’ils se rendaient à leur quartier général à Makilala.

Les militaires rendus à leurs proches

Les militaires rendus à leurs proches

Bacilio Chiquez Chacon, 44 ans, a été arrêté par la police alors qu’il circulait en mototaxi à Huanchaquito, (district de Huanchaco, province de Trujillo). Il était porteur d’une arme de fabrication artisanale permettant de tirer des cartouches de fusil de chasse. L’homme avait déjà purgé une peine dans la prison « Huacaris » de Cajamarca dans les années 1994-2001 pour son appartenance au PCP-SL. Il n’est pour l’instant inculpé que de détention illégale d’armes à feu et a été emprisonné.

Bacilio Chiquez Chacon

Bacilio Chiquez Chacon

Les autorités de l’Odisha ont annoncé avoir enregistré la reddition de Suna Wadeka alias Jeevani, une guérillero dont la tête avait été lourdement mise à pris. Elle se serait rendue devant un commissariat du district de Koraput, dans l’état d’Odisha ce mardi. Suna était la garde personnelle de Chelluri Narayan Rao, alias Suresh, le commandant de la troisième compagnie du Central Regional Committe du PCI(maoïste), active sur la frontière de l’Andhra et l’Odisha.

Suna Wadeka

Selon les rapports de police, Suna serait impliquée dans plusieurs actions violentes attribuées à la guérilla, parmi lesquelles cinq exécutions. Elle faisait également partie d’une brigade maoïste responsable de l’attaque d’un véhicule transportant des membres de la Border Security Force en août 2013, tuant quatre soldats. Elle est également accusée d’être impliquée dans l’exécution d’un vigile villageois, ainsi que de trois civils. Elle serait également responsable de multiples actions menées contre des sites de construction de routes. Elle avait rejoint l’organisation maoïste en 2011.

Rappelons que les informations provenant des autorités doivent être prises avec des pincettes, dans la mesure où certaines de leurs campagnes de propagande jouent sur de prétendues reddition de guérillero afin de pousser les tribaux à accepter plus facilement leurs actions de contre-insurrection.

Suna Wadeka

Narayan Sanyal, membre du PCI(maoïste) est décédé hier à Kolkata à l’âge de 84 ans à l’hôpital des suites d’une longue maladie.

Grande figure du mouvement communiste au Bengale, Narayan Sanyal avait rejoint le Communist Party of India – Marxist-Leninist (CPI-ML) dans les années soixante. Il avait quitté son emploi dans une banque de Kolkata pour rejoindre le mouvement dirigé par Charu Mazumdar et Kanu Sanyal. Après la scission au sein du parti dans les années 70, il fut envoyé dans le Bihar afin de remplacer Satyanarain Singh qui dirigeait le parti dans cet état mais s’était rebellé contre les dirigeants. Il fut plus tard arrêté et envoyé à Kolkata. Il est resté en prison jusqu’à l’arrivée au pouvoir du Left Front qui avait déclaré une amnistie générale. Mais très vite après sa libération – il y a environ 40 ans – Sanyal s’est rendu dans le Bihar pour travailler avec le CPI-ML – Party Unity (un des partis issus CPI-ML) qui était une union ML du Bihar et du Bengale. Il a travaillé dans les villages du Bihar pour renforcer le parti qui s’est plus tard uni avec le People’s War Group pour former l’actuel PCI(maoïste). Il fut arrêté il y a dix ans dans le Chhattisgarh et détenus dans de multiples pénitenciers du centre de l’Inde. Il avait été libéré il y a deux ans.

Narayan Sanyal

Narayan Sanyal

Des guérilleros maoïstes ont mis le feu à quatre véhicule à proximité du village de Kothri, dans le district de Gachiroli (Maharashtra) mercredi dernier. Selon les informations officielles, certains des véhicules étaient utilisés pour transporter les produits forestiers du Forest Department. Une trentaine de guérilleros ont intercepté les deux camions et les deux tracteurs sur la route de Ghot Potegaon vers 14h mercredi avant d’y mettre le feu. Les camions appartenaient au Ballarpur Forest Department tandis que les tracteurs appartenaient à des privés. Les maoïstes ont battu en retraite immédiatement après leur action. Le 22 décembre dernier, une brigade de guérilleros avait incendié 80 camions de transport de minerai de fer près de Surjagad, dans le même district.

Véhicule incendié par la guérilla

Véhicule incendié par la guérilla

Vingt quatre membres du PCI(maoïste) ont été tués par une équipe conjointe de la police de l’Andhra Pradesh et de l’Odisha à proximité de Jantri, dans le district de Malkangiri (Odisha), à quelques kilomètres de la frontière avec l’Andhra Pradesh tôt lundi matin. C’est le plus gros revers jamais subi par la guérilla dans la région. Le commissaire de police local a confirmé le décès des 24 guérilleros, sept femmes et 17 hommes. Il se pourrait que le nombre de victime évolue dans la mesure où les forces de sécurité mènent toujours de vaste opération de ratissage dans la zone pour retrouver les maoïstes blessés, ou non, qui ont battu en retraite. « Nous avions reçu des informations selon lesquelles un important camp d’entrainement rassemblant plus de 100 guérilleros était organisé par le parti maoïste dans la région. Sur base de ce renseignement, les commandos Greyhound d’Andhra Pradesh et des forces armées de la police de l’Odisha ont déclenché cette opération ».

Guérilleros maoïstes dans la jungle

Selon les premières informations officielles, il se pourrait que plusieurs leaders haut placés du parti face partie des victimes. Uday, un important maoïste dans l’Odisah, aurait été abattu mais l’information n’a pas encore été confirmée. Sa tête était mise à prix depuis de nombreuses années. Deux soldats ont également été blessés. Les soldats ont également saisi quatre AK-47, trois SLR et d’autres armes sur les lieux de la fusillade, ainsi que d’autres éléments appartenant aux guérilleros.

Cette attaque constitue le deuxième incident dans le district de Malkangiri, mais le plus important. C’est également un des incidents majeurs sur la frontière entre l’Andhra Pradesh et l’Odisha. Treize maoïste avaient été abattus dans un combat avec la police en septembre 2013. Cette opération est un succès majeur pour les forces de sécurité, le district étant une importante zone de transit pour les guérilleros entre les zones occupées par le parti maoïste en Andhra Pradesh et dans le Chhattisgarh.

Guérilleros maoïstes dans la jungle

Le tribunal de Periyakulam (Tamil Nadu) a condamné ce mercredi six présumés maoïstes en vertu de diverses section du Indian Penal Code dans une affaire concernant une formation à l’utilisation des armes par un groupe maoïstes à Murugan Malai, à proximité de Periyakulam. Les six condamnés sont Sundara Murthy, Ranjith, Vivek, Muthuselvan, Balakrishnan et Easwaran. Sous une importante escorte, Sundara Murthy a été amené depuis la prison de Puzhal à Chennai, Vivek de la prison de Madurai et Ranjith de la prison de Palaymkottai. Les trois autres, qui ont également comparu mercredi, avaient été libérés sous caution. Le juge a condamné Sundara Murthy a sept ans de prison, tandis que Vivek et Ranjith ont tous deux écopés de cinq ans. Muthuselvan est lui condamné à trois ans et neuf mois d’emprisonnement, Balakrishnan à trois ans et Easwaran à trois mois et une amende. Le juge a également déclaré que les peines pourraient être déduites du temps déjà passé en détention préventive.

Le 26 juin 2007, une grosse cache d’armes et de munitions avaient été saisie à Murugan Malai et trois hommes, parmi lesquels Muthuselvan, avaient été arrêtés. Plus tard, la police avait arrêté Sundara Murthy et Easwara dans le district de Dharmapuri. Sundara Murthy était recherché depuis quinze ans dans le cadre de dix affaires. Bala, alias Balakrishnan avait été arrêté à un arrêt de buss à Oddanchatram, tandis que Ranjith avait été arrêté dans le Karnataka et ramené dans le Tamil Nadu. Ils avaient comparu une première fois le 7 juin 2011.

Etat du Tamil Nadu

Etat du Tamil Nadu

Un groupe d’une cinquantaine de combattants de la NPA a investi le village de Mahongkong (région de Magpet), hier dimanche à 9 heures du matin. Les guérilleros ont désarmé le maire, Michael Lingaro, et les membres de la milice antiguérilla locale (Barangay Peacekeeping Action Team) et sont repartis avec leurs armes en emmenant le maire comme prisonnier. Les autorités ont mis en place des points de contrôle et lancé des opérations de poursuite dans la province de North Cotabato.

Opération anti-guérilla après le raid de Mahongkong

Opération anti-guérilla après le raid de Mahongkong

Au début de l’année, le Action Group for National Integrity (AGNI) s’était dissolu après le renvoi controversé d’un officier de police dans le Bastar. Les membres étaient mécontents de cette révocation et avaient pris la décision de dissoudre leur groupe en signe de protestation. D’autres officiers avaient également été renvoyés dans les jours suivants, tout cela suite à des déclarations controversées et des attaques contre des journalistes travaillant dans la région. Il s’est reformé ce 5 avril, à la suite d’un meeting rassemblant un grand nombre de ses membres initiaux.

L’AGNI est un groupe d’autodéfense anti-maoïste auto-proclamé dans la région du Bastar (Chhattisgarh). Le communiqué publié à l’issue du meeting indique « Le créateur de l’AGNI Anand Mohan Mishra et des représentants d’autres organisations telles que la Chambre du commerce du Bastar se sont rencontrés ce 5 avril. De nombreux citoyens éminents ont insisté sur la nécessité de l’existence de l’AGNI durant la région. Après celle-ci, Sampat Jha et Subba Rao (anciens membres de l’AGNI) ont décidé d’annoncer qu’il s’était reformé. En même temps que cette reformation, il a été décider d’établir des antennes de l’AGNI dans d’autres districts du Chhattisgarh et dans d’autres états. Tous les états touchés par la violence maoïstes seront inclus dans l’AGNI ».

L’AGNI avait été formée l’an dernier après la dissolution de la célèbre Samajik Ekta Manch, une organisation anti-maoïste formée par des membres de la la milice anti-maoïste Salwa Judum, avec le soutien d’une section du sommet de la hiérarchie de la police du Bastar. De nombreux membres de la Samajik Ekta Manch avaient été accusé d’une attaque contre la maison dans journaliste et de nombreux autres incidents. L’existence de cette organisation avait coïncidé avec de nombreux attaques contre des militants des droits de l’homme et de la campagne contre des journalistes couvrant cette région du Bastar, touchée par l’insurrection maoïste. La nouvelle édition de l’AGNI comprend également de nombreux membres de la Salwa Judum, qui, rappelons-le, a été bannie et dissoute par la Cour Suprême en 2011.

Membres de l’AGNI

Membres de l'AGNI