Un sous-officier a été tué et 13 autres ont été blessées lors d’une embuscade de la guérilla maoïste le 1er juillet dernier, à Barangay Mount Diwata, Monkayo, ​​dans la province de Compostela Valley. C’est un détachement du 25e bataillon d’infanterie (appartenant à la 10e division d’infanterie), qui progressait dans la région de Monkayo à la recherche d’un groupe de guérilleros, qui est tombé dans l’embuscade. Celle-ci a commencé par l’explosion d’un IED et s’est poursuivie par un tir nourri d’armes automatiques. Un caporal a été tué; 13 autres militaires ont été blessés, 7 légèrement, 6 plus sérieusement.

Avant-hier 6 juillet, le président de la République des Philippines, Rodrigo Duterte, s’est rendu au Metro Davao Medical and Research Center pour décorer les soldats blessés dans l’embuscade

Avant-hier 6 juillet, le président de la République des Philippines, Rodrigo Duterte, s'est rendu au Metro Davao Medical and Research Center pour décorer les soldats blessés dans l'embuscade

Ce mercredi, un tribunal de Sasaram (Bihar) a condamné quatre présumés maoïstes à la prison à perpétuité pour l’assassinat d’un fonctionnaire il y a quinze ans. Celui qui a été présenté comme un de leur complice écope lui de dix années de détention. Sanjay Singh avait été abattus par de présumés maoïstes dans le village de Rehal, district de Rohtas (Bihar) le 15 février 2002. Nirala Yadav, Ram Bachan Yadav, Lalan Singh Kharawar et Nitish Yadav ont été condamné à la prison à vie, ainsi qu’à une amende de 200.000 roupies (2700 euros) chacun. Sudama Oraon a quant à lui été condamné à 10 années d’emprisonnement et à une amende de 500.000 roupies (6700 euros). Un des avocats des condamnés a d’ores et déjà annoncé qu’ils feraient appel de cette décision.

Deux des condamnés à la sortie du tribunal de Sasaram

Avec ce procès, le nombre de condamnés dans le cadre de cette affaire s’élève à sept. En 2004, deux autres présumés maoïstes ont été condamné à la perpétuité pour avoir abattu le fonctionnaire. Quatre autres personnes sont toujours poursuivies et détenue dans l’attente de leur procès. Dix des 21 personnes identifiés par les autorités dans le cadre de leur enquête sont toujours recherchées.

Deux des condamnés à la sortie du tribunal de Sasaram

Six personnes accusées d’être des membres de la NPA ont été arrêtées par la police avant-hier lundi 3 juillet dans les environs de la ville de San Fernando (province de Pampanga). L’opération policière a commencé suite à la plainte d’un homme d’affaires de Barangay Del Pilar à qui on réclamait l’impôt révolutionnaire au nom de la NPA. La police a tendu un piège lors d’un prétendu versement dans le village de Del Pilar qui a mené à l’arrestation des suspects. On ne sait pas s’il s’agit vraiment de collecteurs de l’impôt révolutionnaire ou de délinquant se faisant passer pour la guérilla maoïste.

San Fernando

San Fernando

Une maoïste, qui vivait dans la clandestinité depuis cinq ans après sa libération sous caution, a été arrêtée ce mercredi dans le district d’Erode (Andhra Pradesh) par des hommes du Andhra Pradesh State Intelligence Bureau. V Kakarala Padma (45 ans), originaire d’Andhra Pradesh, a été interpellée vers midi alors qu’elle se dirigeait vers Erode pour y retrouver d’autres guérilleros, selon certaines sources. Elle avait été arrêtée en 2002 pour avoir donné une formation armée à de jeunes guérilleros. Incarcérée jusqu’en 2005, elle avait ensuite pris la tête de multiples manifestations dans le cadre de la lutte pour les droits des femmes. Inculpée dans dix affaires en vertu des National Security Act et Unlawful Activities Prevention Act, elle avait été ré-arrêtée. Libérée sous caution en 2012, elle était ensuite entrée dans la clandestinité.

Son mari a déclaré « l’arrestation de la police d’Andhra est illégale. Il y a des craintes qu’elle soit victime de torture, ou tuée dans un combat factice. Il faut qu’elle comparaisse devant un tribunal et qu’une procédure légale puisse suivre son cours ». Varavara Rao, président du Revolutionary Democratic Front, qualifiant l’arrestation de kidnapping a déclaré que Padma avait été arrêtée par des membre du SIB et des Greyhounds à la gare d’Erode, « Sa vie est en danger, il faut qu’elle comparaisse devant un juge immédiatement ». De leur côté, les autorités n’ont pas confirmé l’arrestation.

V Kakarala Padma

V Kakarala Padma

Le Korukonda Area Committee du CPI(maoïste) a menacé les policiers locaux de Visakha (Andhra Pradesh) s’ils ne cessaient pas de harceler et de détenir illégalement les tribaux. Ramana, secrétaire du comité, a publié un communiqué dans lequel il fait appel aux intellectuels, au démocrates, aux étudiants de se joindre à l’appel du parti contre les arrestations illégales de tribaux afin d’élargir leur base de soutien. Il accuse, notamment, le commissaire zonal Rahuldev Sarma ainsi que l’inspecteur A Venkata Rao en charge des opérations de contre-insurrection de harceler d’innocents tribaux. Citant plusieurs exemples, il accuse les policiers de torturer les villageois interpellés et d’empêcher les familles d’être informées de la localisation de leurs parents, exigeant que tous les tribaux soient immédiatement libérés ou qu’ils soient présentés au tribunal afin que la procédure légale soit suivie.

Les autorités indiennes détiennent continuellement des centaines, voire des milliers de villageois qu’elles accusent d’avoir des liens avec la guérilla maoïste sans qu’ils soient auditionnés, et donc sans aucune base légale. Selon les états, la période de garde à vue s’étend de 12 à 48 heures, suite à laquelle le détenu doit passer devant le juge afin de se voir délivrer un mandat d’arrêt.

Ecusson de la police de l’Andhra Pradesh

Ecusson de la police de l'Andhra Pradesh

Deux guérilleros ont été abattus au cours d’un combat avec les forces de sécurité dans les forêts du district de Rajnandgaon (Chhattisgarh). Ayant été informées de mouvements maoïstes dans la zone au début de la semaine, les équipes de la Special Task Force et de la police locale ont déclenché une opération de ratissage ayant conduit à une fusillade près du village de Sukarta mercredi soir. Deux corps ont été découverts à l’issue de celle-ci. Selon les autorités, les maoïstes auraient soudainement ouvert le feu entrainant des représailles de la part des soldats, et donc une longue fusillade. Les guérilleros auraient battu en retraite dans les forêts avoisinantes. Durant l’opération de ratissage qui s’en est suivie, les forces de sécurité ont découvert deux corps et les deux armes des guérilleros. La police a déclaré que les deux hommes abattus faisaient parties d’une brigade tenant de propager l’idéologie maoïstes sur les frontières entre le Chhattisgarh, le Maharashtra et le Madhya Pradesh afin d’y établir une nouvelle zone d’opération.

District de Rajnandgaon

Mardi, la police a également arrêté un commandant maoïste. Une équipe conjointe de la CRPF et de la police locale a arrêté Baman Mandavi dans le village de Badegudra. Il est accusé, entre autren d’avoir été impliqué dans une attaque menée en mars dernier durant laquelle sept soldats de la CRPF avaient été tués. Sa tête avait été mise à prix pour un montant de 100.000 roupies (1300 euros).

District de Rajnandgaon

Plus d’une dizaine de maoïstes et trois soldats ont été abattus durant l’opération de contre-insurrection « Operation Prahaar » dans le Chhattisgarh ce dimanche. Les autorités ont annoncé avoir déployé plus de 1500 soldats pour cette offensive qui aura duré 56 heures. « Trois soldats de la District Reserve Guard ont été tués et cinq autres blessés. Plus d’une dizaine de guérilleros sont décédés, et huit à dix autres ont été blessés. Cette opération a duré 56 heures. 1500 soldats ont pris part à cette opération conjointe qui s’est terminée aujourd’hui » a déclaré le commissaire de police local. D’après lui, le combat principal aurait duré plus de douze heures. Une brigade composée de soldats de la STF, du District Reserve Group, de la CRPF et de sont unité d’élite CoBRA ont déclenché cette opération sur base de renseignements au sujet de la localisation de caches maoïstes dans une zone proche de Chintagufa, à environ 500 kilomètres du Bastar, vendredi.

Maoïste abattu

Maoïste abattu

Une quarantaine de guérilleros de la NPA ont attaqué un poste de police dans la ville Maasin, dans la province de Iloilo, hier dimanche en matinée, s’emparant de huit fusils d’assaut M-16, de neuf pistolets Glock 9mm, de matériel informatique et de télécommunication. Trois maoïstes, dont deux femmes, sont d’abord entrés dans le commissariat autour de 10h30 et fait semblant de vouloir déposer une plainte. Plusieurs autres guérilleros se sont précipités sur leurs pas tandis qu’un camion débarquait d’autres maoïstes qui ont immédiatement encerclé le poste de police. A l’intérieur, les neuf policiers présent ont reçu l’ordre de se coucher et ont été menottés tandis qu’à l’extérieur, un maoïste haranguait la foule avec un mégaphone. En 15 minutes, tout était bouclé et les guérilleros se sont évanouis à bord de leur camion et de la patrouilleuse du commissariat…

Membres de la NPA (archive)

Samedi dans le village d’Araibo, Pantukan, province de la Vallée de Compostela, un détachement du 66e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale s’est accroché à un groupe de maoïstes. Le commandant du groupe, connu sous le pseudonyme de « Ka Lepi », a été tué, ainsi qu’une autre guérillero, tandis que deux soldats étaient blessés dans la fusillade. Dimanche, trois combattants de la NPA ont été tués à Barangay Taytayan, Cateel, province de Davao Oriental. Les militaires ont récupéré les corps des maoïstes, deux IED, deux M16, un M14, un AK47 et un lance-grenades.

Combattants maoïstes aux Philippines (archives)

Combattants maoïstes aux Philippines (archives)