Profitant du vent répressif contre les manifestations pro-palestiniennes, la ville de Bruxelles a conditionné la manifestation en solidarité avec Gaza de cette après-midi par plusieurs règles exceptionelles. L’une de ces règles est qu’il sera interdit de déployer des drapeaux d’organisations qui sont sur la liste de l’UE des organisations terroristes.
Par ailleurs, la ville de Bruxelles a spécifiquement demandé que la thématique de la manifestation soit « La protection du peuple palestinien » et rien d’autre. La police a également modifié l’itinéraire de la manifestation qui ira de la Place Albertine jusqu’à la Place Jean Rey. En plus de toutes ces conditions, des gardiens de la paix ont prospecté depuis plusieurs jours dans les quartiers par lesquels passera la manifestation.
La présence policière sera renforcée dans ces quartiers, par des effectifs policiers, des agents de prévention, des éducateurs et des ‘agents bravvo’ (gardiens de la paix de la ville de Bruxelles).

Deux manifestants palestiniens ont été tués par les forces israéliennes jeudi soir, au moment où plus de 10.000 personnes défilaient à partir d’un camp de réfugiés de Ramallah dans la direction de Jérusalem pour protester contre l’offensive israélienne à Gaza. Au moins 108 Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens au cours de la marche, dont au moins 60 d’entre eux par des tirs à balles réelles. 20 manifestants auraient été arrêtés.

Des affrontements opposaient jeudi soir des manifestants palestiniens aux forces de sécurité israéliennes à Jérusalem-Est annexé et en Cisjordanie occupée. Dix manifestants ont été arrêtés aux abords de la Vieille ville de Jérusalem où des renforts policiers ont été massivement mobilisés

En Cisjordanie, plus de 10.000 manifestants venus de Ramallah se sont rassemblés à Qalandia, grand check-point militaire israélien qui contrôle l’entrée de Jérusalem, interdite aux Palestiniens. Des heurts ont éclaté, dans une atmosphère très tendue, et six Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens.

Plusieurs dizaines de manifestants palestiniens ont été blessés vendredi dans la vieille ville de Jérusalem, par les forces israéliennes. Des dizaines de personnes ont du être soignées pour des fractures, des coupures et des hématomes causés par des grenades assourdissantes et des balles caoutchouc acier. Les soldats ont également agressé le personnel médical et les journalistes présents sur les lieux.

Plus de 110 personnes ont été admises à la clinique de Al-Aqsa pour y traiter leurs blessures, dont un certain nombre a dû être transféré vers des hôpitaux mieux équipés. Les forces israéliennes ont utilisé un nouveau type de balles caoutchouc acier. Ces billes d’acier, désormais recouvertes de caoutchouc noir causant de plus des coupures, remplacent l’ancien modèle de couleur bleue. L’un des blessés a beaucoup saigné et vomi du sang, après avoir été touché par une de ces balles caoutchouc acier au niveau des poumons, lui causant aussi des ecchymoses au thorax. Son état grave a nécessité son évacuation vers un hôpital. Un homme âgé a été blessé par un tir de grenade assourdissante qu’il a reçu à côté de l’œil, et un autre par un éclat de grenade reçu dans la poitrine.

Palestine: Manifestation brutalement réprimée à Jérusalem

Après les spectaculaires affrontements à Paris, samedi, de nouvelles violences ont gagné, ce dimanche, la ville de Sarcelles. Tout comme la veille, des heurts ont éclaté, dans cette commune du Val-d’oise, à l’issue d’un rassemblement (interdit par le maire PS) de centaines de sympathisants pro-palestiniens. C’est lors de la dispersion, qui a rapidement suivi le rassemblement, qu’une partie des jeunes manifestants se sont engouffrés dans la ville, vers des positions de CRS, renversant des poubelles et allumant pétards et fumigènes.
Les dégâts sont nombreux, plusieurs commerces ont été pillés, certains incendiés, tandis que les policiers ont tiré des balles en caoutchouc sur les manifestants. Treize personnes ont été interpellées et deux policiers blessés.

France/Palestine: Affrontements à Sarcelles ce dimanche

Les organisateurs de la manifestation pro-palestinienne non autorisée samedi à Paris ont appelé hier, lors d’une conférence de presse, à un nouveau rassemblement le samedi 26 juillet à 15H00 sur la place de la République à Paris. Le rassemblement aura lieu, avec ou sans autorisation, la « déclaration de manifestation » devant être déposée dans la journée de dimanche. Les organisateurs dénoncent l’interdiction gouvernementale du rassemblement prévu à Paris en soutien aux Palestiniens de Gaza.

Bravant cette interdiction, 8.000 à 10.000 manifestants ont quand même convergé dans le nord de Paris mais ils se sont retrouvé coincé dans un dispositif policiers. Les incidents se sont alors multiplié, avec un bilan officiel de 17 policiers et gendarmes blessés et 44 personnes ont été interpellées, dont 19 se trouvaient toujours en garde à vue dimanche matin. Le nombre des manifestants blessés par la police est élevé, mais aucun chiffre n’a été avancé.

Au moins 100 Palestiniens sont morts dimanche dans le pilonnage par l’armée israélienne d’une banlieue de Gaza, faisant de cette journée la plus sanglante depuis le début du conflit.

France/Palestine: Nouvelle manifestation à Paris samedi prochain

Dix-neuf personnes se trouvaient toujours en garde à vue dimanche matin suite à la manifestation de soutien aux Palestiniens. Elles sont soupçonnées de violences aggravées (en réunion ou avec arme) sur personne dépositaire de l’autorité publique, outrages, rébellion, dégradations aggravées ou encore participation à un attroupement. En tout, 44 personnes ont été interpellées samedi durant les violences qui ont émaillé le rassemblement dans le nord de la capitale. Dix-sept policiers et gendarmes ont été blessés.

France/Palestine: Bilan des affrontements d’hier à Paris

Plus de 5000 personnes ont manifesté de la Place Rouppe à la Place Albertine à Bruxelles. 500 autres se sont rassemblées à Liège. A Bruxelles, notre Secours rouge était présent et a distribué des tracts en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah. Quelques incidents ont éclaté après la manifestation dans le quartier de la gare centrale.

Manifestation à Bruxelles


Tract pour Georges Abdallah

Manifestation à Bruxelles
Tract pour Georges Abdallah

Les manifestants ont afflué ce samedi par milliers à Barbès pour exprimer leur soutien aux Palestiniens de Gaza, malgré l’interdiction de la manifestation par les autorités françaises. Les organisateurs avaient introduit un référé (recours en urgence) devant la justice administrative, dans l’espoir de pouvoir maintenir la manifestation, mais le tribunal a confirmé l’interdiction vendredi soir.

« Nous sommes tous des Palestiniens » ou « Palestine vivra, Palestine vaincra », « Israël assassin Hollande complice »ont-ils scandé les milliers de manifestants. Des dizaines de cars de CRS étaient stationnés et plusieurs avenues de cette zone populaire de la capitale ont été coupées à la circulation.

Les policiers antiémeute et quelques dizaines de manifestations se sont finalement affrontés à coups de pierres et de gaz lacrymogènes. Les forces de l’ordre auraient procédé à une dizaine d’interpellations. Des rassemblements sont également organisés dans la plupart des grandes villes françaises, comme Lille, Lyon et Marseille. Mais fait rarissime, les autorités avaient interdit la manifestation à Paris, une décision inédite en Europe.

France/Palestine: Incidents à la manifestation de Paris