Mercredi 19 avril, un premier rassemblement de soutien aux prisonniers palestiniens en grève de la faim a eu lieu à Bruxelles. Organisée à l’appel de la Communauté palestinienne en Belgique et au Luxembourg, l’initiative était appuyée par la Coalition européenne de soutien aux prisonniers palestiniens, Samidoun, ABP-Liège, Plate-forme Charleroi-Palestine. Plus de 1.500 prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes ont commencé une grève de la faim depuis le 17 avril 2017. Les demandes de la Grève pour la Liberté et la Dignité sont des droits humanitaires fondamentaux : ne plus se voir refuser systématiquement les visites familiales, avoir la possibilité de contacter les familles par téléphone, recevoir des soins médicaux, ne pas devoir subir l’isolement ou l’emprisonnement sans charges ou procès sous « la détention administrative ». Des prisonniers des différents factions politiques ont rejoint la grève, demandant instamment une action soutenue pour la victoire des prisonniers. A la prison de Lannemezan, Georges Ibrahim Abdallah, les prisonniers politiques basques ainsi que d’autres prisonniers sont en grève de la faim solidaire du 24 avril au 26 avril.

Manifestation à Bruxelles ce vendredi 28 avril à 17h, au Carrefour de l’Europe (gare centrale).

Rassemblement de soutien aux prisonniers palestiniens

Rassemblement de soutien aux prisonniers palestiniens

Les forces de sécurité israéliennes ont réprimé vendredi la manifestation hebdomadaire dans le village de Kafr Qaddum, dans nord de la Cisjordanie, blessant huit Palestiniens et un militant pacifiste israélien. Les résidents de Kafr Qaddum ont commencé à organiser des manifestations hebdomadaires en 2011 contre les confiscations de terres, ainsi que la fermeture de la route qui relie le village à Naplouse pour étendre une colonie israélienne. Le comité populaire du village avait décidé de consacrer cette manifestation à la solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim (voir notre article). Les forces israéliennes ont tiré des balles en acier et des gaz lacrymogènes sur les manifestants qui ont jeté des pierres et des bouteilles. Jeudi, une autre manifestation, tenue à Abu Dis, près de Jérusalem, avait aussi été réprimée, donnant lieu aussi à des affrontements: 18 manifestants palestiniens ayant été blessés par les forces d’occupation.

Les affrontements de ce vendredi

Les affrontements de ce vendredi

Des membres du parti israélien d’extrême-droite « Union Nationale » ont organisé un barbecue devant la prison d’Ofer où de nombreux prisonniers palestiniens sont en grève de la faim depuis lundi. Dans toutes prisons sionistes, plus de 1.500 prisonniers palestiniens participent à cette grève contre l’enfermement. Au même moment, les soldats de Tsahal affrontaient les manifestants palestiniens venus soutenir les prisonniers. Certains soldats ont ensuite rejoint le barbecue dont l’objectif était, selon les organisateurs, de rendre la grève de la faim plus pénible par l’odeur de la viande.

La vidéo publiée par les fascistes eux-mêmes:

Indécent barbecue à Ofer

Indécent barbecue à Ofer

Ce mercredi 19 avril de 14h à 16h aura lieu un rassemblement de solidarité avec les prisonniers palestiniens, dans le cadre de la semaine de solidarité avec les prisonniers palestiniens.

rassemblement de solidarité avec les prisonniers palestiniens

rassemblement de solidarité avec les prisonniers palestiniens

Près de 1.500 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes ont entamé lundi une grève de la faim collective (voir notre article). Ce mouvement de protestation inédit depuis des années lancé par Marwan Barghouthi, leader de la deuxième Intifada (2000-2005) condamné à la perpétuité. En mesure de rétorsion, Barghouthi a été placé à l’isolement, de même que plusieurs autres animateurs de la grève.

Dans de nombreuses villes de Cisjordanie et de la bande de Gaza, des milliers de manifestants ont défilé en solidarité avec les grévistes, tant la question des prisonniers incarcérés par l’Etat hébreu – actuellement 6 500 – est centrale pour les Palestiniens. Depuis 1967 et l’occupation par l’armée israélienne des Territoires palestiniens, plus de 850.000 d’entre eux ont été emprisonnés par Israël. A Bethléem, des affrontements entre les manifestants palestiniens et les forces de police israéliennes ont eu lieu.

Les affrontements à Bethléem

Les affrontements à Bethléem

A Gaza aujourd’hui, à l’occasion de la Journée Internationale des Prisonniers Palestiniens, les militants du FPLP ont défilé avec des banderoles réclamant la libération de Georges Abdallah et de Bagui Traoré, frère d’Adama Traoré, assassiné par la gendarmerie française en juillet 2016.

manifestation à Gaza

manifestation à Gaza

Il y a actuellement 6.500 Palestiniens emprisonnés dans les prisons israéliennes dont 61 femmes (dont 12 mineures), 300 enfants, 550 détentions administratives. Les prisonniers palestiniens commenceront une grève de la faim illimitée le 17 avril prochain. La dernière grève de la faim illimitée remonte à 2014. Celle de 2012, qui avait impliqué 2.000 prisonniers avait conduit à un accord avec les forces d’occupation israélienne, qui dans les faits n’a pas été respecté par Israël. Dans le cadre de cet accord Israël avait accepté de limiter la pratique de la détention administrative à des circonstances exceptionnelles, mais depuis Israël a continué à pratiquer systématiquement la détention administrative.

A l’instar des deux précédentes grèves de la faim, citées ci-dessus, le mouvement des prisonniers palestiniens entament le 17 avril 2017 une grève de la faim illimitée pour faire entendre leurs revendications. Leurs revendications majeures portent sur les visites et les soins médicaux.

Prisonniers palestiniens

Prisonniers palestiniens

Mohammed Khatib, coordinateur européen du réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun, s’est vu refuser son visa pour les USA. Il était invité à s’exprimer au congrès national de Jewish Voice for Peace, qui se tenait à Chicago du 31 mars au 2 avril. D’autres rencontres autour des luttes de libération noire et palestinienne, des luttes des réfugiés et de la lutte contre le racisme étaient prévues. L’ambassade américaine lui a rétorqué que le motif de sa non-admission était qu’il n’y avait « nulle part où l’expulser ». Mohammed a un statut de réfugié en Belgique, il s’était déjà vu refuser l’accès à la Palestine par les autorités israéliennes, il n’a jamais été aux Etats-Unis auparavant.

Mohammed Khatib (au centre) lors d’une soirée solidaire à Toulouse

Mohammed Khatib (au centre) lors d'une soirée solidaire à Toulouse

Les manifestants palestiniens ont affronté des troupes de l’armée israélienne dans le nord de la Cisjordanie, alors qu’ils commémoraient la Journée de la Terre. Cet évènement annuel rappelle la répression meurtrière des manifestations de mars 1976 contre une décision du gouvernement sioniste de confisquer aux Arabes des centaines d’hectares de terres. Cette commémoration a lieu en Cisjordanie, mais aussi dans l’état sioniste, où elle est une des principales journées de lutte pour les Arabes israéliens. Cette année, 45 Palestiniens ont été blessés par des balles en caoutchouc durant les manifestations.

Les affrontements dans dans le village de Madama, au sud de Naplouse

Les affrontements dans dans le village de Madama, au sud de Naplouse

Deux Palestiniens ont été touchés et légèrement blessés par des balles en acier recouvert de caoutchouc hier lundi, en matinée, lors d’affrontements violents qui ont éclaté entre les forces israéliennes et les jeunes palestiniens au checkpoint militaire israélien d’Atara au nord de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie occupée. Les deux manifestants ont été hospitalisés. Les raids israéliens dans les villes, les villages et les camps de réfugiés palestiniens sont quotidiens en Cisjordanie occupée. En raison de la brutalité de ces raids, des affrontements éclatent souvent entre jeunes palestiniens qui jettent des pierres et qui subissent une riposte de tirs directs de balles en acier-caoutchouc et de lacrymogènes.

Les manifestants palestiniens pendant les affrontements

Les manifestants palestiniens pendant les affrontements