Ghada Sabatine, une quadragénaire palestinienne, veuve et mère de six enfants,  a été tuée aujourd’hui par des soldats israéliens en Cisjordanie. Elle a succombé à ses blessures après avoir été la cible de tirs de soldats israéliens près de Husan parce qu’ils trouvaient sont attitude « suspecte ». Blessée grièvement à son arrivée à l’hôpital de Beit Jala, près de Bethléem, elle est décédée après avoir perdu beaucoup de sang.

Un manifestant palestinien a été tué vendredi 1er avril par des tirs des forces israéliennes à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée. Des heurts ont ensuite éclaté dans le centre de Hébron entre les habitants et les forces d’occupation. Ahmad al-Atrash, âgé de 29 ans, a été tué par des tirs à balles réelles. Il avait passé six ans dans une prison israélienne.

 

Des dizaines de manifestants palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec des soldats israéliens dans plusieurs villes et villages de Cisjordanie. De violents affrontements ont éclaté vendredi dans les villages de Beita et Beit Dajan, au sud et à l’est de la ville de Naplouse, au nord de la Cisjordanie, dans la ville d’Hébron, au sud, et dans le village de Kafr Qaddum, à l’est de Qaqilya. Parmi les blessés, deux ont été touchés par des balles réelles, 20 par des balles en caoutchouc, et des dizaines ont souffert de l’inhalation de doses excessives gaz lacrymogènes. Chaque semaine, les Palestiniens manifestent dans les villes de Cisjordanie contre l’expansion des colonies israéliennes.

La justice militaire israélienne a condamné l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri à quatre mois de détention administrative. Elle estime qu’il « menace la sécurité de la région ». En octobre dernier, Israël avait déjà révoqué son statut de résident de Jérusalem. Né d’une mère française et d’un père palestinien, cet avocat âgé de 36 ans est accusé depuis des années, par l’État hébreu, d’être membre du FPLP. Salah Hamouri, fervent défenseur des droits des Palestiniens, avait déjà été emprisonné entre 2005 et 2011. Cette fois-ci, il écope de quatre mois de détention administrative, c’est-à-dire une condamnation sans inculpation, et sans véritable procès. Cette mesure Elle permet à la justice militaire israélienne d’incarcérer des suspects, pour une durée allant jusqu’à six mois renouvelables indéfiniment et souvent sans accusation.

Salah Hamouri

 

Trois personnes ont été blessés par des balles métalliques recouvertes de caoutchouc, et des dizaines d’autres ont été victimes d’asphyxie et d’évanouissements lors de l’assaut mené par l’armée israélienne contre une fête sur le campus de l’Université Kadoorie, dans la ville d’Arroub, au nord d’Hébron. Dans le nord de la Cisjordanie, des centaines de Palestiniens ont participé aux funérailles d’Ahmed Hikmat Seif, 23 ans, dans le village de Burqa, au nord-ouest de Naplouse. Seif est mort dans la journée du mercredi des suites de ses blessures, subies au début de ce mois de mars. Il avait été atteint le premier mars par 3 balles dans l’abdomen et dans le dos lors d’une marche de soutien aux prisonniers dans la ville de Burqa réprimée par les forces d’occupation.

Ahmed Hikmat Seif

Vingt-trois Palestiniens ont été blessés, vendredi, lors d’affrontements avec l’armée israélienne, à Beit Dajan et Beita, à l’est et au sud de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Parmi eux, sept ont été touchés par des balles en acier revêtu de caoutchouc à Beit Dajan, dont trois ont été hospitalisés. Un ambulancier a été également touché à l’épaule et à la main avec des balles en acier-caoutchouc. Dans la ville de Beita, un homme de 65 ans a été blessé par balle en caoutchouc au pied et 15 personnes ont été asphyxiées au gaz. Depuis plusieurs mois, la ville de Beita est le théâtre de manifestations quasi quotidiennes contre la colonisatiopn sioniste de terres palestiniennes à Jabal Sabih.

Une fillette palestinienne de 11 ans a été hospitalisée après avoir été touchée à la tête par une grenade assourdissante tirée par la police israélienne lors d’affrontements près de la Porte de Damas, lundi après-midi. La police a dispersé des groupes de Palestiniens à l’aide de grenades assourdissantes et de jets d’eau puantes à haute pression. L’une des grenades s’est écrasée sur le visage de la fillette palestinienne de 11 ans. Les médecins l’ont immédiatement transportée à l’hôpital Hadassah Ein Karem de Jérusalem. Les manifestants ont jeté des pierres et des bouteilles sur les forces d’occupation. Environ 25 Palestiniens ont été blessés au cours des affrontements. Vingt Palestiniens ont été arrêtés.

Jeudi 24 février Gérald Darmanin ministre de l’intérieur français a annoncé dans un tweet vouloir dissoudre le Collectif Palestine Vaincra et le Comité Action Palestine à la demande d’Emmanuel Macron. Cette annonce survient après plusieurs mois d’une campagne de diffamation et d’acharnement de l’extrême droite israélienne. Pour rappel le gouvernement français a déjà dissout, ou menacé de le faire, plusieurs organisations musulmanes, antiracistes ou média de la gauche radicale. Sur Toulouse depuis ces dernières semaines le Collectif Palestine Vaincra fait face à une pression de plus en plus accrue de la part de la mairie de Toulouse sur leurs activités militantes.  Le Collectif appelle à la solidarité, voir ici

Des dizaines de Palestiniens ont été asphyxiés pour avoir respiré de trop hautes doses de gaz lacrymogènes, samedi au soir, tandis que d’autres ont été blessés lors d’affrontements avec l’armée israélienne dans le nord de la Cisjordanie occupée. Les forces armées israéliennes ont pris d’assaut la ville de Kafr Qaddoum, à l’est de Qalqilya, où ils ont tiré des balles en métal et fait usage de bombes lacrymogènes. Cinq Palestiniens ont été blessés par des balles en métal recouvertes de caoutchouc, et 40 autres, dont des femmes et des enfants, ont été asphyxiés. La ville de Kafr Qaddoum est le théâtre de manifestations hebdomadaires pour réclamer l’ouverture de la route principale du village, qui est bouclée par les autorités d’occupation depuis plus de 17 ans.