26 décembre, 13 membres du « Front Marocain de soutien à la Palestine et de lutte contre la normalisation » ont été condamnés par le tribunal de Salé à 6 mois de prison avec sursis et 2000 dirhams d’amende ( +/- 190 euros )  pour « participation à une manifestation non autorisée », un rassemblement avait eu lieu devant un magasin Carrefour le 25 novembre 2023 dans le cadre de la campagne internationale de boycott de la multinationale en raison de sa complicité avec le génocide en cours en Palestine. Ces nouvelles condamnations ne sont pas isolées, début décembre, la justice marocaine condamnait Ismaïl Lghazaoui, ingénieur agronome et membre actif de BDS Maroc, à un an de prison ferme et 5000 dirhams d’amende ( +/-475 .euros ) en raison de sa participation aux mobilisations contre la normalisation entre le régime marocain et l’Etat d’Israël. ( voir article ici )

24 décembre 2024, Israël a prolongé la détention administrative de Khalida Jarrar pour une période de six mois supplémentaires. Son isolement carcéral a été prolongé jusqu’au 22 janvier 2025. Elle est détenue dans des conditions extrêmement difficiles dans une cellule de 2 mètres sur 1,5 mètre et un manque chronique de produits d’hygiène, de vêtements et de nourritures adaptées à ses problèmes de santé ( voir article ici )

Match de basket européen classé « sensible ». La rencontre entre Nanterre 92 et l’Hapoël Holon ( équipe israélienne ) au palais des sports de Nanterre, mercredi soir, s’est finalement soldée par sept interpellations de militants pro-palestiniens. A 21 heures, des militants ont déployé des drapeaux palestiniens et sont montés sur le terrain pour dénoncer le génocide à Gaza,  après cette brève interruption de match , ils ont regagné les tribunes. Plusieurs supporters de l’équipe israélienne les ont alors attaqués. Les CRS présents ont mis fin aux affrontements et ont procédé aux interpellations des militants pro-palestiniens. 6 arrestations pour « trouble au déroulement de la compétition » et une pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique ».

7 arrestations-7 gardes à vue -7 déferrements au tribunal de Nanterre dont deux en comparution immédiate.

L’avocat Salah Hamouri devait participer ce mercredi 18 décembre à Lyon, à une conférence intitulée « Les espaces de résistance palestinienne entre occupation, prison et exil », un évènement organisé par le collectif Urgence Palestine et devant rassembler une soixantaine de personnes. La préfecture du Rhône a interdit cette conférence pour « risque de trouble à l’ordre public » et « risque sérieux » que « des propos antisémites » y soient tenus, aussi « que surviennent des confrontations violentes entre les pro-palestiniens et la communauté juive ». La préfecture avait déjà interdit, pour les mêmes motifs, une conférence de Salah Hamouri sur le même thème qui devait se tenir le 18 novembre à Décines (Rhône).

Denis Ducarme (MR) a déposé un projet de loi qui évoque directement la Palestine et qui vise à réprimer « Quiconque, sciemment, […], minimise grossièrement, cherche à justifier ou approuve la commission d’une ou de plusieurs infractions [terroriste] ». La peine est d’un emprisonnement d’un mois à un an et/ou d’une amende de 50 à 1000 euros. Si l’infraction est commise par le biais des technologies de l’information et de la communication, la peine est d’un emprisonnement de 6 mois à deux ans et/ou d’une amende de 100 à 5000 euros. Si  la communication  est susceptible d’être vue ou réceptionnée par un mineur, le coupable sera puni d’un emprisonnement de deux à cinq ans et/ou d’une amende de 5000 à 15.000 euros.

Shaby Aziz a été condamné une peine de prison de 2 ans et 3 mois pour dommages criminel et intrusion illégale lors d’une action en soutien à la Palestine à l’usine d’armes Ferranti, à Oldham. Il est aujourd’hui incarcéré après avoir été condamné par un tribunal de Manchester. Un autre activiste, Ali, qui, lors de son arrestation, a déclaré : « Ils tuent des enfants, ils ont tué ma famille », a été condamné à une peine de prison avec sursis de 2 ans et 300 heures de travail non rémunérés.

L’usine Ferranti, appartient à la plus grande entreprise d’armement israélienne Elbit Systems, elle est  aujourd’hui à  l’arrêt suite à action directe du collectif « Action Palestine ». Avant sa fermeture, elle fabriquait des pièces pour les drones « Hermes » et du matériel pour les chars israéliens. En juin 2021, trois militants, dont Shaby, étaient entrés dans l’usine Ferranti et y avaient démantelé les machines de production.

Le Royaume-Uni compte maintenant 21 prisonniers appartenant à « Action Palestine », ils sont détenus pour avoir dénoncé le génocide à Gaza. Deux d’entre eux, dont Shaby, purgent une peine après avoir été condamnés, tandis que les 19 autres activistes sont détenus avant leur procès.

Un sit-in s’est tenu, jeudi matin devant le tribunal de première instance de Salé au Maroc, où se déroule le procès de 13 membres du Front marocain de soutien à la Palestine. Les prévenus comparaissent pour leur participation à un rassemblement non autorisé et incitation à la manifestation, ils avaient pris part à un sit-in devant un magasin Carrefour dans la ville, le 25 novembre. L’enseigne française de grande distribution est dans le viseur de nombreux opposants pour son soutien à l’armée Israélienne sous la forme de dons. L’audience s’est déroulée deux jours après la condamnation à un an de prison d’Ismaël Ghezaoui, militant du mouvement BDS ( voir article ici ).

L’audience décisive (en appel) pour la libération de Georges Abdallah aura lieu le jeudi 19. C’est le samedi 21 décembre, entre cette audience et le prononcé, qu’une journée internationale d’action aura lieu. Un appel à été lancé pour une large participation à une manifestation à Paris et pour des rassemblements et des actions solidaires dans les pays voisins de la France.

Un militant de BDS Maroc est emprisonné pour son engagement pro-palestinien. Ismaïl Lghazaoui a été arrêté et condamné par le tribunal à Casablanca à un an de prison et une amende de 5000 dirhams le 10 décembre dernier. Les autorités marocaines l’accusent d’« incitation d’une ou plusieurs personnes à commettre un crime ou un délit » en raison de sa participation à un rassemblement devant le consulat des Etats-Unis à Casablanca ainsi que la publication d’une vidéo sur les réseaux sociaux. Filmé devant le port Tanger-Med, il condamnait l’accostage de navires états-unien transportant du matériel destiné à l’occupation israélienne. En réponse à cette condamnation, une vague de solidarité mondiale s’exprime appelant à la libération du prisonnier politique. La répression qui s’abat au Maroc, en Égypte ou en Jordanie, rappelle que le peuple palestinien ne fait pas seulement face à l’État sioniste et ses soutiens occidentaux, mais également aux régimes réactionnaires arabes.

Le campus Porte des Alpes de l’université Lyon 2, à Bron, a été occupé vendredi 6 décembre, au matin, par plusieurs dizaines de manifestants pro-palestiniens. Vers 9H30, une intervention des forces de l’ordre, à la demande de l’université, a évacué les manifestants. Les forces de l’ordre se sont immédiatement montrées très agressives et violentes à l’égard des bloqueurs, mais aussi auprès d’étudiants qui n’avaient rien à voir avec la manifestation. Une vingtaine de personnes ont été emmenées. C’est la deuxième  fois en deux mois que la présidente  fait entrer les forces de l’ordre sur le campus de Lyon pour réprimer une manifestation.