Une autre étudiante pro-palestinienne arrêtée aux États-Unis. Rumeysa Ozturk, doctorante à Tufts, université privée près de Boston (Massachusetts), syndicaliste et défenseure de la Palestine, a été arrêtée par l’ICE ( United States Immigration and Customs Enforcement ) agence de police douanière et de contrôle des frontières. Ses avocats n’ont pas été informés de son lieu de détention , ni autorisés à la contacter, une procédure opaque, similaire à celle de Mahmoud Khalil, titulaire d’une carte verte, lui aussi visé pour son activisme (lire notre article). L’administration Trump cible les critiques du génocide israélien, les voix pro-palestiniennes sont de plus en plus réduites au silence.

En août 2024, six militants de Palestine Action ont pénétré dans un centre d’Elbit Systems à Filton en Grande-Bretagne et ont détruit du matériel militaire dans le génocide à Gaza. Ce sabotage aurait coûté à Elbit Systems (le principal fabricant d’armes israélien) plus d’un million de livres sterling de dégâts. Après l’arrestation des six militants dans le centre de recherches, quatre autres personnes ont été arrêtées par la police antiterroriste britannique dans différentes régions du pays. Toutes ont été placés en détention provisoire. En novembre, huit autres militants ont été placés en détention provisoire pour leur participation présumée à la même action à Filton.

Lors d’une audience ce jeudi 27 mars, les avocats des accusés tenteront de contester et de rejeter une demande des procureurs de la Couronne visant à établir un lien avec le terrorisme. À cette occasion, la campagne “Free the Filton 18” appelle à une journée d’actions en soutien aux 18 militants incarcérés pour exiger leur libération immédiate.

Suite de la rupture du cessez-le-feu par Israël et la reprise des bombardements génocidaires sur la bande de Gaza, un appel a se rendre devant l’ambassade israélienne a été lancé ce mardi 18 mars pour une  manifestation de soutien au peuple palestinien. Environ 300 personnes ont répondu à l’appel. Au bout d’une heure de rassemblement, un cortège spontané s’est élancé de l’ambassade israélienne vers Ixelles. Un important dispositif policier a alors été déployé, autopompe, brigade canine et policiers anti-émeutes afin de stopper la manifestation. Les forces de l’ordre sont violemment intervenues, elles ont arrêté un bus STIB (Société des Transports Interurbains de Bruxelles) et ont expulsé plusieurs personnes hors de ce bus. 2 personnes auraient été interpellés suite à cette intervention policière.

Mercredi 19 mars, suite à la violation du cessez-le-feu lors de la reprise des bombardements sur Gaza, un rassemblement de soutien au peuple palestinien en présence d’Amnesty International était prévu à l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Les organisateurs ont demandé une confirmation écrite des consignes imposées. L’université a envoyé un mail confirmant l’interdiction du mot « génocide », tout en restant silencieuse sur la question des drapeaux palestiniens. Les autorités avaient interdit ces derniers lors de discussions verbales. Amnesty International les avait, quant à elle, interdit invoquant leur caractère international. L’ULB a menacé les étudiants impliqués dans cette action d’un retrait de diplôme, une intimidation qui démontre la volonté des autorités universitaires de dissuader toute contestation par des moyens disciplinaires. Depuis plusieurs mois, les autorités de l’ULB prennent des mesures de plus en plus autoritaires sur le campus, menant une répression active contre l’occupation par l’Université Populaire de Bruxelles du bâtiment B qui dénonçait les liens entre l’université et Israël en mai dernier et son expulsion violente par la police en juin ( voir notre article ici ) à la suite de laquelle, l’ULB a décidé de poursuivre plusieurs étudiants en interne les menaçant d’exclusion.

Le parquet général a formé un pourvoi en cassation contre l’arrêt de la cour d’appel de Paris du 20 février dernier. Cette cour d’appel, sans remettre en cause la libération de Georges obtenue en première instance le 15 novembre 2024, avait inventé de l’ajourner à une nouvelle audience, fixée au 19 juin prochain, afin qu’il « justifie d’un effort conséquent d’indemnisation des parties civiles », une « mesquinerie juridique » inédite selon l’avocat de Georges. Dans cette nouvelle démarche le parquet (qui dépend directement du pouvoir) est dans son rôle qui consiste depuis toujours à tout faire pour maintenir Georges Abdallah en prison. La Cour de cassation, elle, si elle ne rejette pas ce pourvoi, pourra décider ou non de casser la décision de la cour d’appel, totalement ou partiellement. Elle pourrait aussi décider de renvoyer l’affaire devant une autre cour d’appel pour qu’elle soit rejugée.

Samedi 8 mars, 7 heures du matin, un Britannique est entré dans le périmètre du parlement en escaladant une clôture sans qu’aucun agent de sécurité ne l’interpelle. Il est ensuite monté sur la tour Élisabeth de Big Ben à Londres, drapeau palestinien et keffieh ( foulard emblématique de la cause palestinienne) à la main. Il exigeait la libération des 18 détenus ayant participé à une action de soutien au peuple palestinien en août 2024 sur le site de Filton Elbit Systems à Bristol et la fin du génocide à Gaza. Trois sauveteurs ont grimpé sur les échelles des pompiers pour persuader l’homme de descendre, mais cela s’est avéré sans effet. De nombreuses personnes se sont rassemblées pour le soutenir, elles ont scandé «  Free Palestine » et « tu es un héros ». Peu après les douze coups de minuit à l’horloge de Big Ben, le grimpeur a décidé de quitter son poste, les pompiers l’ont alors aidé à descendre. Dès son arrivée au sol, les forces de police l’ont mis en état d’arrestation.

Mahmoud Khalil, un des responsables des manifestations étudiantes qui se sont déroulées sur le campus de Columbia depuis le printemps 2024, a été arrêté dimanche par le Department of Homeland Security (DHS), un service de police chargé du contrôle aux frontières, de l’immigration et de la lutte contre le terrorisme. Le DHS accuse M. Khalil « de mener des activités liées au Hamas ». Fraîchement diplômé, il dispose du droit de résidence permanente aux États-Unis. L’administration Trump envisage de lui retirer son visa et sa Green Card (titre de résidence permanente aux États-Unis) afin de procéder à son expulsion. L’université de Columbia, qui compte quelque 30.000 étudiants était devenue l’épicentre des manifestations contre les bombardements israéliens à Gaza et le soutien de l’administration Biden à Israël.

La police danoise a arrêté 22 activistes pour avoir protesté contre le transfert de matériel militaire au régime israélien. Elle a utilisé matraques et gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui s’était rassemblée devant la société de transport maritime Maersk à Copenhague ce lundi 24 février. Parmi les manifestants qui ont scandé des slogans et brandi des banderoles où on pouvait lire: « Maersk profite du génocide à Gaza » et « L’attaque contre un est une attaque contre tous », la militante climatique suédoise Greta Thunberg. Ils s’étaient rassemblés pour exiger que Maersk arrête tous transports de cargaison d’armes et composants vers Israël qui mène un génocide des Palestiniens à Gaza depuis octobre 2023.