Yogi Bear, un militant de Palestine Action a entamé une grève de la faim le 15 juin. Il fait partie du groupe de trois militants emprisonnés pour avoir occupé le toit de l’usine Arconic à Kitts Green, Birmingham, forçant l’usine à fermer pour deux jours. Cette usine est responsable du revêtement inflammable de la tour Grenfell, dont l’incendie il y a quatre ans avait tués 72 habitant·es issu·es des classes populaires. Arconic fabrique également des composants pour les armes vendues à l’armée israélienne.

Yogi Bear, a été placé en détention provisoire par le tribunal de première instance de Birmingham le jeudi 17 mai et a commencé sa grève de la faim après le début de sa détention à la prison de Foston Hall. Il revendique la libération immédiate des prisonniers de Palestine Action, la publication de toute correspondance et/ou documents entre le gouvernement ou toute branche de l’État et Elbit Systems (la plus grande entreprise militaire israélienne), la fin de toutes les opérations de cette entreprise en Grande-Bretagne et son expulsion de ses locaux. Plus d’infos ici.

Occupation de l'usine Arconic

Occupation de l’usine Arconic

Nizar Banat, un Palestinien de 43 ans, était connu pour ses vidéos postées sur les réseaux sociaux critiquant l’Autorité palestinienne (AP) présidée par Mahmoud Abbas, qu’il accusait de corruption. Il avait été arrêté à l’aube jeudi par les forces de sécurité palestinienne, puis conduit en détention. Le médecin légiste en charge de son autopsie a fait état de traces de coups à la tête, à la poitrine, au cou, aux jambes et aux mains. Moins d’une heure s’est écoulée entre les coups et sa mort. Cette mort a suscité l’indignation en Cisjordanie où des manifestants ont appelé au départ du président palestinien. Samedi, quelques milliers de personnes sont descendues dans les rues à Hébron et dans la ville de Ramallah où siège l’AP. Des pancartes brandies par des manifestants portaient l’inscription: « partez ». A Ramallah, des manifestants ont lancé des pierres sur les forces de sécurité mobilisées en masse et qui ont riposté en lançant des grenades lacrymogènes sur la foule. Des milliers de personnes avaient participé vendredi à Hébron aux funérailles de Nizar Banat.

 

De violents affrontements ont éclaté lundi soir dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est. Les premiers heurts ont eu lieu entre résidents palestiniens et colons sionistes avant que la police n’intervienne avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Au moins 20 Palestiniens ont été pris en charge par le Croissant-Rouge palestinien. Les colons sionistes ont attaqué une ambulance. Quatre Palestiniens ont été arrêtés pour avoir tiré des feux d’artifice sur les policiers et causé des troubles à l’ordre public.

Des affrontements ont éclaté samedi dans le village de Deir al-Assad entre la police israélienne et les habitants palestiniens. Plusieurs véhicules ont été incendiés par des habitants, dont deux voitures de police. Plusieurs villageois ont été blessés par les policiers, et un policier a également été blessé après avoir été touché à la tête avec une pierre. 11 personnes ont été arrêtées. Des affrontements ont également opposés la police israélienne aux habitants du village de Bi’ina. Plusieurs manifestants ont été blessés.

 

Le 16 juin a eu lieu un rassemblement éclair devant le siège belge d’Axa à Bruxelles. Une vingtaine de militant.e.s se sont réuni.e.s en déployant une banderole géante appelant au boycott de Axa pour son rôle de soutien à la politique de colonisation de l’État sioniste et appeler à la libération de George Abdallah. Les manifestant.e.s se sont dispersé.e.s après l’arrivées des forces de l’ordre sur les lieux de la manifestation. Cette action avait lieu dans le cadre de la semaine d’action pour la  libération de George Abdallah.

Lire le communiqué de Classe Contre Classe.

Mohammed Saïd Hmayel, 15 ans, a été touché par des balles réelles près de Naplouse lors d’affrontements dans le village de Beita dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans. Six autres Palestiniens ont été blessés par des balles réelles tirées par l’armée israélienne. Les heurts sont survenus lors d’une manifestation contre la construction par Israël d’une colonie près du village de Beita.

Des manifestants palestiniens ont affronté la police israélienne à Jérusalem, après la libération de la célèbre militante Mona el-Kurd. Cette jeune femme de 23 ans, ainsi que son frère jumeau Mohammed, mènent quotidiennement en anglais et en arabe une intense campagne sur les réseaux sociaux pour sensibiliser l’opinion aux expulsions de familles palestiniennes dans leur quartier de Cheikh Jarrah, situé dans la partie de Jérusalem annexée par Israël. C’est dimanche que la police israélienne avait arrêté la militante pour « troubles à l’ordre public », à son domicile. Les manifestants se réjouissaient de la libération quand la police les a dispersé avec des grenades à gaz et des grenades assourdissantes, déclenchant les affrontements. Mohammed Al Kurd, qui compte 550.000 abonnés sur instagram, est toujours retenu par les forces d’occupation

De violents affrontements ont éclaté vendredi, près du mont Sabih, à proximité de la ville de Beita, au sud de Naplouse, à la suite de la dispersion par l’armée israélienne d’une manifestation condamnant les colonies. L’armée a utilisé des balles réelles, en métal recouvert de caoutchouc, et des bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants. Le Croissant-Rouge palestinien a prodigué les premiers soins à 10 blessés par balles réelles, parmi lesquels un blessé au cou, dont l’état a été qualifié de grave. Les secouristes sur le terrain ont déclaré avoir soigné des dizaines de personnes qui souffraient d’asphyxie à la suite de l’inhalation de gaz lacrymogène. Depuis quelques mois, des colons israéliens ont établi des maisons mobiles au sommet du mont Sabih, dans le but d’établir un nouvel avant-poste.

Samedi 8 mai, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Londres pour protester contre la colonisation israélienne et les bombardements contre Gaza. Les manifestant·es se sont dirigé·es vers l’ambassade d’Israël en scandant des slogans pro-palestiniens et en brandissant des drapeaux et des banderoles. Des policiers ont alors tenté de dégager la foule de l’extérieur de l’ambassade, ce qui a provoqué des affrontements. La police a chargé les manifestant·es et arrêté neuf personnes parce qu’elles étaient soupçonnées de « troubles violents » et quatre personnes parce qu’elles étaient soupçonnées d’avoir enfreint les lois sur les coronavirus.

Le même jour, une manifestation pro-palestinienne se tenait également à Berlin. Les policiers ont également essayé de disperser une foule provoquant des affrontements. La police utilisé du gaz lacrymogène et a tenté de procéder à des arrestations tandis que les manifestant·es répondaient avec des jets de bouteilles, de pierres et de pétards. Une journaliste travaillant pour la télévision d’État israélienne a été chahutée et a ensuite dû quitter la manifestation après que quelqu’un eut jeté un pétard près d’elle.

Répression de manifestations pro-palestiniennes

Répression de manifestations pro-palestiniennes

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté en France dans 60 rassemblements ce samedi en soutien aux Palestiniens à travers la France. Elles étaient des milliers à Paris, malgré l’interdiction émise par la Préfecture de police de Paris. 4.200 policiers et gendarmes  ont appliqué les consignes de « dispersion systématique et immédiate » dès que des manifestants tentaient de se regrouper. Un déploiement policier massif dans le quartier de Barbès a empêché les manifestants qui s’étaient donné rendez-vous pour se diriger vers Bastille de déployer un cortège. La police a chargé à plusieurs reprises, utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Au total, 44 personnes ont été interpellées à Paris (51 pour toute la France), où, selon des chiffres provisoires du parquet, 15 personnes étaient en garde à vue en début de soirée, notamment pour « participation à un groupement formé en vue de violences », « participation à un attroupement après sommation » et « violences sur les forces de l’ordre ». Outre les 44 interpellations, 367 personnes ont été verbalisées. D’autres manifestations ont été interdites, comme à Nice et à Grenoble, ou à Aubervilliers et Montreuil, en Seine-Saint-Denis.