Au moins treize Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens aujourd’hui alors que l’armée d’occupation israélienne a réprimé des centaines de manifestants dans le village de Beita, au sud de Naplouse, en Cisjordanie occupée. Sur les treize blessés, un Palestinien a été blessé par balles réelles, tandis que les 12 autres ont été blessés par des balles enrobées de caoutchouc. Depuis plus de quatre mois, le village de Beita est le théâtre de manifestations presque quotidiennes contre la construction d’un avant-poste de colonisation illégale près du village, appelé Evaytar.
Bien que les autorités d’occupation israéliennes aient évacué les colons juifs illégaux qui résidaient dans l’avant-poste pendant près de deux mois, Israël a gardé le site sous son contrôle et n’autorise pas les Palestiniens à accéder à leurs terres. Au moins six Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens lors des manifestations en cours à Beita au cours des derniers mois

A Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée, quatre jeunes Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens. C’était ce lundi matin 16 août lors d’un raid des membres de la police des frontières israélienne ayant pour but d’arrêter des habitants dans le camp de réfugié de Jénine. Raed Abu Saif, 21 ans et Saleh Omar, 19 ans, Nour Jarrar, 19 ans, et Amjad Husseineh, 20 ans. Les deux premiers, blessés, ont été rapidement transféré à l’hôpital de Jénine où ils ont succombé à leurs blessures, les corps des deux autres ont été conservés par les Israéliens. Deux autres jeunes palestiniens ont été arrêtés: l’un, après avoir été blessé à la tête, l’autre Mohammed Abu Zina, arrêté chez lui.

 

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Au 5 août, 15 Palestiniens poursuivaient leur grève de la faim dans les prisons israéliennes, 14 d’entre eux protestant contre leur détention administrative – emprisonnement sans inculpation ni procès – et un, Mohammed Nuwarra, protestant contre son maintien en isolement. Le 5 août, deux détenus ont rejoint la grève de la faim : Akram al-Fasfous, qui a rejoint son frère, Kayed al-Fasfous, en grève de la faim depuis 22 jours. Leur autre frère, Mahmoud al-Fasfous, également emprisonné sans inculpation ni procès, a suspendu sa grève de la faim plus tôt dans la journée de jeudi après une grave détérioration de son état de santé. Amjad Nammoura, de Dura près d’al-Khalil, a également rejoint la grève de la faim jeudi pour protester contre sa détention administrative.

Auparavant, trois prisonniers palestiniens ont suspendu leur grève de la faim : Alaa el-Din Ali et Maher Dalaysheh, tous deux réfugiés palestiniens du camp de Jalazone près de Ramallah, et Guevara Nammoura, joueur de football professionnel palestinien qui a concouru dans l’équipe nationale palestinienne. Ali et Dalaysheh ont suspendu leur grève après un accord visant à fixer une date de fin de leur détention administrative. Nammoura a également suspendu sa grève après un accord pour mettre fin à sa détention administrative devant le tribunal militaire israélien le 5 août. Si le tribunal militaire d’occupation a confirmé sa détention le 5 août, la réduisant à trois mois au lieu de quatre, il n’a pu être vérifié s’il s’agissait d’un ordre définitif, ce qui laisse ouverte la possibilité que l’ordre de détention soit renouvelé.

Une série de grèves de solidarité tournantes a été annoncée, les premiers participants étant Bara’a Issa d’Anata à Jérusalem, Taha al-Tarwa de Taffouh à al-Khalil, Malik al-Sa’ada de Halhoul et Qasim Masalmeh de Beit Awwa, tous détenus à la prison de Ramon. Les forces d’occupation israéliennes ont intensifié leur répression à l’encontre des grévistes de la faim, notamment en les plaçant en isolement, en prenant d’assaut et en saccageant leurs cellules, et en les transférant à plusieurs reprises d’une prison à l’autre.

Muhammad Dwaikat, 38 ans a été abattu à balles réelles par les troupes israéliennes alors qu’il assistait à une manifestation contre les colonies israéliennes. Il a été transporté dans un état critique à l’hôpital de Naplouse pour y être soigné mais y est décédé. Plus tôt vendredi, des Palestiniens s’étaient rassemblés autour du sud de Naplouse. Ils ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur les troupes et la police des frontières qui tirait des gaz, des balles en caoutchouc et des balles de guerre. 21 autres personnes ont été blessées lors des manifestations de vendredi, la plupart par des balles à pointe de caoutchouc. Les Palestiniens ont organisé des manifestations quasi quotidiennes dans la région, exigeant que la colonie israélienne de Beita soit évacuée par ses habitants et que les terres soient restituées.

Six Palestiniens ont été blessés, un grièvement, tôt aujourd’hui lors d’affrontements avec les forces israéliennes à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, et quatre autres à Beita, près de Naplouse. Les forces israéliennes et des unités d’infiltration ont attaqué la zone industrielle de Jénine, déclenchant des affrontements intenses avec des jeunes Palestiniens. Les soldats ont ouvert le feu sur les Palestiniens, en blessant un grièvement au ventre qui a été transporté d’urgence dans un hôpital de la ville de Naplouse, tandis que les autres ont été touchés à la jambe, au ventre et à la main. Pendant ce temps, quatre autres Palestiniens ont été blessés tôt dans la journée lorsqu’ils ont été attaqués par des soldats israéliens à Jabal Sabih à Beita, au sud de Naplouse.

Mohamad al-Alami, âgé de 12 ans, a été tué dans la ville de Beit Omar au nord-ouest d’Hébron. Il a été grièvement blessé à la poitrine alors qu’il se trouvait dans une voiture avec son père. Un autre Palestinien de 41 ans a été tué tard mardi soir par un tir israélien à l’entrée d’une localité de Cisjordanie occupée, théâtre d’affrontements entre manifestants et forces israéliennes ces dernières semaines. Samedi, un adolescent palestinien de 17 ans blessé la veille dans des heurts avec des soldats israéliens est décédé des suites de ses blessures à l’hôpital. Ces heurts ont opposé des Palestiniens manifestant contre la colonisation israélienne et des soldats israéliens en Cisjordanie occupée.

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37 jours de grève de la faim se terminent par la libération de Yogi Bear, un des militant de Palestine Action emprisonnés pour avoir occupé le toit de l’usine Arconic à Kitts Green, Birmingham, forçant l’usine à fermer pour deux jours. Cette usine est responsable du revêtement inflammable de la tour Grenfell, dont l’incendie il y a quatre ans avait tués 72 habitant·es issu·es des classes populaires. Arconic fabrique également des composants pour les armes vendues à l’armée israélienne. Yogi Bear, a été placé en détention provisoire par le tribunal de première instance de Birmingham le jeudi 17 mai et a commencé sa grève de la faim après le début de sa détention à la prison de Foston Hall (voir notre article).

Occupation de l'usine Arconic

Occupation de l’usine Arconic

Des heurts ont opposé vendredi des Palestiniens manifestant contre la colonie sauvage d’Eviatar et des soldats israéliens en Cisjordanie occupée, faisant près de 150 blessés dans la localité de Beita. Le Croissant-Rouge palestinien a fait état de 146 blessés parmi les manifestants, incluant neuf touchés par des balles réelles, 34 par des balles en caoutchouc et plus de 80 par des gaz lacrymogènes. L’armée israélienne a confirmé deux blessés légers dans ses rangs. Des colons israéliens se sont installés début mai sur une colline près de Beita afin de fonder la colonie sauvage d’Eviatar, sans obtenir l’autorisation du gouvernement israélien. Après plusieurs semaines de heurts et tensions, un accord est intervenu avec les colons d’Eviatar qui ont évacué les lieux mais en laissant leurs mobile-homes, le temps que le ministère israélien de la Défense passe en revue les droits de propriété des terres afin de déterminer si elles peuvent être colonisées. En attendant, l’armée israélienne maintient sa présence sur les lieux.

De violents affrontements ont éclaté, lundi soir, entre la police israélienne et des habitants du district de Selouane, dans le centre de Jérusalem occupée. La police a tiré des balles en métal et des bombes lacrymogènes sur les jeunes qui les caillaissaient. La police israélienne a fermé les routes et empêché les Palestiniens d’accéder ou de sortir du district. Le district de Selouane vit au rythme d’affrontements quasi-quotidiens entre les Palestiniens et les forces israéliennes. Les autorités de l’occupation comptent détruire 100 maisons dans le quartier d’Al-Boustane, relevant du district de Selouane, sous prétexte que ces habitations ont été construites sans permis. Elles œuvrent également à expulser 86 familles de leurs maisons au profit de colons israéliens, dans le quartier de Batn Al-Hawa.

Deux Palestiniens ont été blessés par balles réelles, lors des affrontements qui ont éclaté dans le ville de Beita, au sud de Naplouse. Les équipes du Croissant-Rouge ont également secouru 82 blessés par des balles métalliques recouvertes de caoutchouc, et ont traité les blessés sur place dont 13 blessés suite à leur chute, 6 cas de brûlure et 177 cas d’asphyxie après avoir inhalé le gaz lacrymogène. Les affrontements se sont passés près du mont Sabih, actuellement menacé de confiscation dans la ville de Beita. De jeunes Palestiniens ont jeté des pierres sur les forces d’occupation israéliennes et mis le feu à des pneus.

Des heurts ont aussi éclaté dans le village d’Osrin, au sud de Naplouse, en vue de condamner la colonisation israélienne. L’un des jeunes a été touché par balles au bassin et deux autres ont été blessés par des balles en métal recouvert de caoutchouc. Par ailleurs, 12 protestataires ont été étouffés par le gaz lacrymogène, lors de ces affrontements. Deux Palestiniens ont été blessés par des balles en métal recouvert de caoutchouc et des dizaines de cas d’étouffement ont été signalés sur des terres menacées de saisie par les colons dans le Zone de Ras, à l’ouest de la ville de Salfit. Des affrontements similaires ont également éclaté dans la ville de Kafr Qaddoum, à l’est de Qalqilya (nord), et à Beit Dajan, à l’est de Naplouse, au cours desquels des dizaines de Palestiniens ont été asphyxiés suite à l’inhalation de gaz lacrymogène. Dans la région de Masafer Yatta, dans le sud de la Cisjordanie, l’armée israélienne a réprimé une manifestation condamnant les colonies, ce qui a provoqué une scène de panique, à un moment où les manifestants ont été étouffés par le gaz lacrymogène.µ