La police paraguayenne a dispersé mercredi des manifestants, dont de nombreux retraités, à la suite de l’approbation d’une loi visant les ressources des huit institutions publiques et privées de retraite et de pension du pays. Ces huit fonds sont actuellement composés d’environ un million de cotisants dont les fonds valent environ 3,4 milliards de dollars, soit 8% du produit intérieur brut. La loi propose que ces ressources soient gérées de manière à pouvoir être investies dans des obligations et des instruments financiers. Les retraités s’opposent à cette règle par crainte que l’argent soit mal géré ou détourné par les autorités et qu’ils se retrouvent ainsi les mains vides. Une manifestation s’est rendue sur les places autour du Congrès pour protester contre la loi. Outre les retraités de diverses institutions, il y avait également des manifestants de l’Union nationale de l’administration de l’électricité. Ils ont été attaqué par la police anti-émeute à l’aide de gaz lacrymogènes et d’auto-pompes. Des dizaines de personnes. ont été blessées En outre, 31 syndicalistes de Sitrande ont été battus et arrêtés, ce qui a donné lieu à une nouvelle manifestation devant le siège de la police pour demander leur libération.

Une femme a été tuée et plusieurs personnes blessées par des balles en caoutchouc et vraisemblablement par une arme à feu au cours d’un affrontement qui a duré plus de 4 heures entre la police et les habitants du km 4,5 de Ciudad del Este. C’était lors de l’expulsion de deux logements sur décision de justice. Cinq personnes ont été arrêtées. Un troisième ordre d’expulsion n’a pas été exécuté en raison de la résistance des habitants du quartier.

 

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La police s’est heurtée aux habitants alors que les autorités tentaient d’appliquer un ordre d’expulsion dans le quartier Che la Reina de Ciudad del Este, hier mardi 27 juin. Les manifestants ont bloqué l’Avenida San Martin avec des débris enflammés et se sont heurtés aux forces de sécurité. En conséquence, les autorités ont décidé de ne pas exécuter l’ordre d’expulsion. Des mesures de sécurité renforcées et des perturbations localisées des transports et du commerce sont probables dans les heures et les jours à venir. D’autres manifestations et affrontements sont possibles, les autorités étant susceptibles de tenter à nouveau d’appliquer les ordres d’expulsion dans les jours à venir.

Il y a eu plusieurs blessés et 20 détenus dans une série d’affrontements qui ont eu lieu ce mercredi à proximité du siège de la Cour supérieure de justice électorale à Asunción. Les manifestants, pour la plupart des membres de communautés indigènes, ont continué à manifester après les heurts sous haute surveillance policière et militaire. Des manifestations ont lieu depuis que les élections présidentielles ont consacré l’économiste Santiago Peña, représentant de la haute bourgeoisie et du Parti Colorado au pouvoir, comme prochain président du Paraguay. Les manifestants dénoncent une fraude dans des manifestations qui tournent régulièrement à l’affrontement avec les forces de police (voir notre article). Ces événements ont déjà laissé plus de 208 personnes en garde à vue, dont l’ancien candidat de l’opposition, qui est en détention provisoire depuis le 5 mai au siège du Groupement de la police spécialisée.

 

Les travailleurs d’Añá Cuá en grève, mobilisé à l’entrée de l’Entité Binationale d’Yacyretá (EBY), à Ayolas, département de Misiones, se sont heurtés aux force de la police nationale paraguayennes vendredi matin. C’est parce que les travailleurs avaient fermé la route que les policiers ont décidé d’utiliser la force pour la dégager. Les affrontements ont fait des blessés. La police a annoncé n’avoir tiré aucun projectile mais il est établi que plusieurs policiers ont fait usage de fusils de chasse chargés de chevrotines de plastiques, blessant plusieurs manifestants.

Des manifestants contre la fraude des ultra-riches ont bloqué la circulation à Asunción et ont résisté à l’intervention de la police. Plus d’une centaine de personnes ont été poursuivies après ces manifestations. Des médecins légistes ont été convoqués pour examiner les détenus parce que les forces de l’ordre ont fait un usage excessif de la force lors de l’arrestation des manifestants, aux abords du siège du Tribunal supérieur de justice électorale (TSJE). De nombreux véhicules ont également été saisis.

Une manifestation a tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre à coups de feu d’artifice et de jets de pierre lorsque des manifestants ont tenté d’incendier le siège du parti au pouvoir. Ce mouvement trouve ses origines à la fois dans la mauvaise gestion de la crise COVID par le gouvernement mais aussi les lourds soupçons de corruption qui pèsent sur le président. Début mars, il y avait déjà eu cinq jours d’émeutes dans des événements similaires, des opposants avaient même réussi à rentrer au sein du parlement et y déclencher un début d’incendie (voir notre article). Le nombre d’arrestation et de blessé n’est pas encore connu.

Les forces de sécurité ont arrêté une responsable présumée de l’EPP (Ejército del Pueblo Paraguayo, Armée du Peuple Paraguayen). Il s’agit de Laura Villalba, sœur d’Osvaldo Villalba, responsable connu de l’EPP, et mère de l’une des deux jeunes femmes présumées membres de l’EPP qui ont été tuées par les forces de sécurité début septembre dans le nord du pays. Selon la police, Laura Villalba était à son arrestation en possession d’une grenade et d’une arme de poing, et avait des responsabilités logistiques dans l’EPP. L’arrestation a eu lieu à environ huit kilomètres de la zone où, à la mi-novembre, trois membres de l’EPP ont été tués par les forces de sécurité. Cette zone, à la frontière avec le département de Concepción, est une des zones d’influence de l’EPP.

guérilleros de l’EPP

 

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Alcides Oviedo et Carmen Villalba, présentés par les autorités comme les principaux dirigeants de l’Armée du Peuple Paraguayen (Ejército del Pueblo Paraguayo, EPP), ont dû faire face à un nouveau procès, mardi 24 juin, devant un tribunal spécial, pour une affaire remontant à 16 ans. Le tribunal les a reconnus coupables « d’homicide intentionnel » contre un commissaire et deux agents de la police nationale. La fusillade était survenue lorsque les guérilleros avaient tenté de s’échapper dans la ville de Ñemby, en 2004. Les peines seront prononcées la semaine prochaine. Les frères Victor et Gregorio Morales ont été condamnés vendredi 26 juin pour « appartenance une association terroriste ». Ils étaient accusés d’avoir agi en tant que soutien logistique de l’EPP. Le tribunal de Concepción a condamné les frères, âgés respectivement de 51 et 40 ans, à 12 ans de prison. Des villageois du district d’Agüerito et des amis des frères Morales ont manifesté lors du procès devant le palais de justice et ont demandé leur libération.

Alcides Oviedo et Carmen Villalba

Les paysans du Paraguay se sont affrontés avec la police qui voulait les empêcher de manifester à Asuncion. Ils demandent le vote d’une loi visant à restructurer la dette des petits paysans (ou plus exactement, que le pouvoir législatif traite le droit de veto de l’exécutif à cette loi qui vise à restructurer les dettes des propriétaires de moins de 30 hectares). ils avaient installé un campement devant le Congrès mais ils se sont heurté à la police lorsqu’ils ont voulu marcher sur le centre de la capitale.

Les paysans entamant leur manifestation à Asunción

Les paysans entamant leur manifestation à Asunción