Un tribunal de première instance de  Manille a ordonné l’arrestation du fondateur Parti communiste des Philippines (CPP), Jose Maria «Joma» Sison, de son épouse Juliet Sison, du conseiller principal du Front national démocratique des Philippines, Luis Jalandoni, des dirigeants communistes Rodolfo Salas et Leo Velasco et 34 autres personnes. Ils ont été inculpés du meurtre de 15 personnes dont les corps avaient été trouvé dans une fosse commune commune, dans le centre des Philippines, au moment des plus violents combats entre la guérilla maoïste et l’armée du dictateur Ferdinand Marcos. Jose Maria Sison a déclaré que la liste des accusés était totalement stupide et fabriquée de toute pièce. En effet, la liste inclut les noms de personnes emprisonnées au moment du prétendu massacre, y compris lui-même. La liste inclut également des personnes décédées…

José Maria Sison

 

Un membre présumé de l’insurrection maoïste a été tué, et sept autres ont été capturés, par les forces de sécurité à Barangay Bagacay (dans la région d’Ozamis City), dimanche matin. Un détachement composé de militaires de la 1ère Division d’infanterie et de policiers a accroché un groupe de maoïstes. Le groupe a d’abord pour s’échapper mais a été ensuite bloqué par les forces gouvernementales.

 

Deux paramilitaires anti-guérilla ont été tués lors d’une attaque de la NPA contre un détachement du CAFGU (Citizen Armed Force Geographical Unit ) dans la localité de Sition Mongol, à Sallapadan (Abra), jeudi 15 août au  petit matin. Un milicien a été tué sur le coup, l’autre est mort à l’hôpital. Les unités de la CAFGU sont administrées par des unités régulières des forces armées des Philippines et sous leur contrôle opérationnel. Leur première mission est d’empêcher la reconstitution de l’insurrection dans des secteurs ratissés par l’armée régulière et la police. Ces miliciens armés et payés commettent tellement d’abus que la suppression du CAFGU a été déjà ouvertement envisagée par des gouvernements aux Philippines. En 2000, 853 affaires de violation des droits de l’homme avaient été déposées contre 1 070 membres du CAFGU.

Paramilitaires du CAFGU

 

Un combat meurtrier a opposé jeudi des militaires de la 303e brigade d’infanterie  à la guérilla maoïste à Barangay Buenavista, dans le Negros occidental. Un militaire a été tué et deux autres blessés (dont un capitaine).  Après  30 minutes de fusillade, les guérilleros se sont retirés dans la jungle en ne laissant personne sur le terrain. L’armée revendique avoir tué trois d’entre eux. Les militaires ont récupéré 500 obus de lance-grenades, des fusils M14 et M16, une mitrailleuse M60 ainsi que du matériel d’artificier.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

 

 

 

Au moins 164 défenseurs de l’environnement se battant contre des projets miniers, forestiers ou agro-industriels ont été tués en 2018, selon l’ONG Global Witness. Le pays le plus dangereux pour les militants et les autochtones défendant leurs terres a été les Philippines, avec 30 meurtres. La Colombie et l’Inde ont elles compté 24 et 23 morts en 2018. Avec 16 meurtres confirmés, le Guatemala est de son côté le pays avec le plus de morts comparés au nombre d’habitants.

L’événement le plus mortel a eu lieu dans l’Etat du Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde, où elle assure que 13 personnes ont été tuées après une manifestation contre l’entreprise Sterlite, raffinant le cuivre (voir notre article). Au moins huit militants impliqués dans des conflits terriens avec des représentants de l’industrie du soja ont été tués en 2018 dans l’Etat brésilien de Para à lui seul. Aux Philippines, qui ont pris la place du Brésil comme pays le plus meurtrier, c’est neuf cultivateurs de canne à sucre, dont des femmes et des enfants, qui ont été abattus par des hommes armés sur l’île de Negros. L’avocat représentant les familles des victimes a été tué quelques jours plus tard.

La manifestatrion contre l’usine Sterlite

La manifestatrion contre l'usine Sterlite

Le Commandement Arnulfo Ortiz de la NPA du Samar occidental a lancé une série d’opérations de guérilla contre le régime de Duterte en prévision du prochain discours sur l’état de la nation du président.

Ainsi, le 16 juin des affrontements ont eu lieu entre la guérilla et des éléments du 63e Bataillon d’Infanterie au cours des quels deux soldats sont morts et de nombreux autres ont été blessés. Le 27 juin, trois membres du 87ème Bataillon d’Infanterie ont également été tués par des combattant·e·s de la NPA. Enfin le 7 juillet, un groupe d’opérations spéciales de la NPA a ciblé Sonny Moreno, un responsable du renseignement du Bataillon du Renseignement Militaire (BRM) à Poblacion, San José de Buan. On ne signale aucune victime dans les rangs de la NPA.

Combattants et combattantes de la NPA

Combattants et combattantes de la NPA

Quatre policiers dépendant du bureau provincial de la police de Negros Oriental (Norppo) ont été abattus par des membres présumés de la guérilla maoïste. Les policiers circulaient sur deux motos et se seraient approchées d’une maison quand ils ont été accueillis par un tir nourri. Les policiers ont été touchés à de multiples reprises et sont morts sur le coup. La 303e brigade d’infanterie de l’armée philippine, stationnée dans la région, a été mise en état d’alerte totale.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Deux combattants de la NPA ont été tués dans un affrontement à Lupi, une ville de la province philippine de Camarines Sur. Un détachement de la 9e division de l’armée déployé lundi dans le village de San Vicente a accroché une quinzaine de guérilleros. Les militaires n’ont pas seulement abattu deux maoïstes, ils se sont aussi emparé de six fusils d’assaut M16, d’un M653, d’un IED et de matériel politique (documents, drapeaux…).

Le matériel saisi lundi à San Vincente

Le matériel saisi lundi à San Vincente

Jay Mendoza, « Pogs », secrétaire adjoint du Front de guérilla n°2 de la NPA, membre comité régional du Sud Mindanao et commandant du Groupe régional des opérations spéciales a été tué dimanche par les forces de sécurité philippines. Jay Mendoza et un autre maoïste recherché, Bryan Ondoy, ont été tués par la police à Barangay Bagong Silang, Laak, Compostela Valley. Pour cette opération, la police de Laak était épaulée par des militaires du 60e bataillon d’infanterie.

La police prétend que les deux maoïstes ont d’abord ouvert le feu sur les policiers, mais la photo de leurs dépouilles, avec un pistolet à la main, parait une grossière mise en scène masquant une exécution pure et simple. Mendoza était accusé par la justice philippines d’avoir dirigés des opérations de guérilla ayant coûté la vie à deux officiers de l’armée, 16 soldats, plusieurs policiers et miliciens. Il aurait également été impliqué dans de nombreuses autres opérations de guérilla, comme des attaques d’installations minières appartenant à des multinationales.

La mise en scène des corps des deux maoïstes

Trois membres présumés de la Nouvelle Armée du Peuple (NPA) ont été tués lors d’une fusillade avec la police et les forces militaires à Mindoro oriental jeudi 13 juin, dans l’après-midi. Quatre bataillons de la 203e brigade d’infanterie ont attaqué un campement occupé par une quarantaine de guérilleros vers 13 h 30 à Sitio Mawan, Panaytayan, Mansalay, Mindoro oriental. Outre les corps des trois maoïstes, les militaires ont également récupéré trois fusils M16, un AK-47, un pistolet .45 et divers équipements et munitions. Un de ses soldats a été blessé dans la fusillade. Des troupes supplémentaires et des chiens renifleurs de bombe ont été déployés pour se lancer à la poursuite des guérilleros.

La région de Panaytayan

La région de Panaytayan