Deux personnes sont décédées dans une embuscade tendue par des guérilleros de la NPA dans le centre des Philippines. Un porte-parole de l’armée a déclaré ce mercredi qu’un policier, un milicien et un guérillero (ce qui n’a pas été confirmé par la NPA) étaient morts au cours de cette attaque qui s’est déroulée lundi soir à Escalante City. Le policier et le milicien circulaient sur une mobylette lorsque trois guérilleros de la NPA ont ouvert le feu, tuant le policier sur le coup. Son compagnon a succombé un peu plus tard, après avoir pu répliquer aux tirs. Un des guérilleros touché serait décédé mardi, mais l’information n’a pas été confirmée par la guérilla.

D’après plusieurs rapports officiels, une brigade de guérilleros de la NPA aurait abattu deux miliciens pro-gouvernementaux au cours d’une fusillade hier à proximité de la ville de Butuan, dans le sud du pays. L’affrontement se serait déroulé dans le village d’Antichar où les miliciens étaient déployés pour sécuriser la zone. Aucun détail sur les circonstances de la fusillade n’ont été communiqué mais celle-ci coïncide avec le 44ème anniversaire de la New People’s Army. La NPA n’a pour l’instant pas réagi, mais ses dirigeants ont récemment déclaré que l’opération offensive contre les cibles militaires et policières allait se poursuivre dans les prochaines semaines à travers tout le pays.

La NPA a annoncé qu’elle procédera bientôt à la libération d’un policier capturé à un barrage routier à Nabunturan, (province de Compostela Valley) le 18 mars dernier. Un porte parole du mouvement maoïste a déclaré que cette libération est «en conformité avec la politique de clémence de prisonniers de guerre», les Conventions de 1949, ainsi qu’avec l’accord entre le gouvernement et l’insurrection sur le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire. «Aucune preuve suffisante n’a été apportée [à charge du policier] pour les crimes graves commis contre le peuple philippin et le mouvement révolutionnaire » a ajouté le porte-parole.

Les autorités ont annoncé qu’une équipe formée de membres des Armed Forces of the Philippines et e la Philippines National Police avaient capturé un haut dirigeant du CPP-NPA – Communist Party of Philippines-New People’s Army. Mardi, elles ont afirmé que Bernabe Tubongbanua, ailas Mamay et Bimboy avait été arrêté dans le district de Jarsi, à Iloilo sur l’île de Panay suite à une opération de surveillance. Tubongbanua est membre du Regional Finance Bureau et officier de renseignements pour la région de l’île. Il a été interpellé en vertu d’un mandat d’arrêt émis pour meurtre. Lors de sa capture, il était en possession de documents à haute valeur confidentielle et d’explosifs. Le porte-parole des forces de sécurité a déclaré qu’il serait également poursuivi pour son implication suspectée dans une série d’activités d’extorsion de grosses sociétés dans les zones urbaines de l’île de Panay et pour deux incendies distincts dont il aurait été l’auteur en 2011.

Un policier de Nabunturan a été capturé par des guérilleros du 27e Front de la NPA qui avaient établi un barrage filtrant entre les villages de Mainit et d’Anislagan, dans la province de Compostella Valley. Les guérilleros avaient capturé deux autres personnes, dont un second policier, mais celles-ci sont parvenues à s’échapper. Les guérilleros ont aussi fait exploser un IED près du village de Cabidianan, dans la même province, visant un détachement de l’armée gouvernementale mais sans lui occasionner de perte.

Un détachement du 57e bataillon de l’armée gouvernementale a affronté un groupe de guérilleros maoïste appartenant au 72e front de la NPA dans la localité de Makilala, (Cotabato-Nord). Les guérilleros ont pu s’échapper, emportant leur(s) blessé(s). L’armée a récupéré sur le lieu de la fusillade un fusil M-16.

Un violent combat a eu lieu entre les guérilleros maoïstes de la NPA et des troupes appartenant au 34e bataillon d’infanterie 34e et à la 81e compagnie de reconnaissance de la 8e division d’infanterie dans les jungles de Palapag, (Northern Samar). Les forces gouvernementales, après une fusillade de 30 minutes, s’est emparée d’une base de la guérilla composée d’une dizaines de logements. Les guérilleros ont pu disparaître dans la jungle, mais ils ont dû laisser derrière eux des armes, des équipements et des documents (photo). Un autre combat a eu lieu à Bad-que, (San Joaquin, Iloilo), opposant les guérilleros aux soldats du 82e bataillon d’infanterie.

Philippines: Deux combats entre l’armée et la guérilla

Trois guérilleros présumés de la NPA ont été tués mardi dans une fusillade avec des troupes du 2nd Regional Public Safety Battalion (RPSB) et de la Cagayan Provincial Public Safety Company (CPPSC). La fusillade s’est produite à Lakambini, Tuao town dans la province de Cagayan Valley. Les forces de la contre-guérilla avaient répérés les présumlés guérilleros dans une maison. Les forces gouvernementales ont récupéré deux fusils d’assaut et un pistolet et ont lancé une opération de ratissage pour retrouver les huit guérilleros qui se sont échappés.

Mardi, les forces de sécurité auraient arrêté un dirigeant haut placé de la NPA sur l’île de Bohol. Ruben Nabas, également connu sous divers pseudonymes – Ka Ebyong, Ka Elmer, Ka Padi, Ka Rex – aurait été interpellé par des policiers et des soldats à un point de contrôle à Barangay Catbigian (Bohol, région Visayas centrales). D’après les autorités, Nabas serait le dirigeant de la Special Partisan Unit de la NPA pour la région Visayas Centrales. Il a été arrêté pour possession illégale d’armes. Les forces de sécurité ont saisi sur lui un .45, un 9mm, du liquide et des documents qui contiendraient des renseignements de haute importance.

Comme annoncé, les guérilleros maoïstes de la NPA ont libéré deux de leurs prisonniers, un soldat et un policier, à Davao del Norte. Les deux hommes avaient été capturés séparément dans des barrages établis sur les routes de la région par la guérilla. La NPA a l’usage de faire passer les militaires et policiers prisonniers en jugement, certains ayant même été exécutés pour «crimes graves et impardonnables contre la révolution et les masses populaires ». Mais le plus souvent, les prisonniers s’en sortent avec un simple avertissement et sont libérés quelques jours après leur capture.