Un violent combat a eu lieu entre les guérilleros maoïstes de la NPA et des troupes appartenant au 34e bataillon d’infanterie 34e et à la 81e compagnie de reconnaissance de la 8e division d’infanterie dans les jungles de Palapag, (Northern Samar). Les forces gouvernementales, après une fusillade de 30 minutes, s’est emparée d’une base de la guérilla composée d’une dizaines de logements. Les guérilleros ont pu disparaître dans la jungle, mais ils ont dû laisser derrière eux des armes, des équipements et des documents (photo). Un autre combat a eu lieu à Bad-que, (San Joaquin, Iloilo), opposant les guérilleros aux soldats du 82e bataillon d’infanterie.

Philippines: Deux combats entre l’armée et la guérilla

Trois guérilleros présumés de la NPA ont été tués mardi dans une fusillade avec des troupes du 2nd Regional Public Safety Battalion (RPSB) et de la Cagayan Provincial Public Safety Company (CPPSC). La fusillade s’est produite à Lakambini, Tuao town dans la province de Cagayan Valley. Les forces de la contre-guérilla avaient répérés les présumlés guérilleros dans une maison. Les forces gouvernementales ont récupéré deux fusils d’assaut et un pistolet et ont lancé une opération de ratissage pour retrouver les huit guérilleros qui se sont échappés.

Mardi, les forces de sécurité auraient arrêté un dirigeant haut placé de la NPA sur l’île de Bohol. Ruben Nabas, également connu sous divers pseudonymes – Ka Ebyong, Ka Elmer, Ka Padi, Ka Rex – aurait été interpellé par des policiers et des soldats à un point de contrôle à Barangay Catbigian (Bohol, région Visayas centrales). D’après les autorités, Nabas serait le dirigeant de la Special Partisan Unit de la NPA pour la région Visayas Centrales. Il a été arrêté pour possession illégale d’armes. Les forces de sécurité ont saisi sur lui un .45, un 9mm, du liquide et des documents qui contiendraient des renseignements de haute importance.

Comme annoncé, les guérilleros maoïstes de la NPA ont libéré deux de leurs prisonniers, un soldat et un policier, à Davao del Norte. Les deux hommes avaient été capturés séparément dans des barrages établis sur les routes de la région par la guérilla. La NPA a l’usage de faire passer les militaires et policiers prisonniers en jugement, certains ayant même été exécutés pour «crimes graves et impardonnables contre la révolution et les masses populaires ». Mais le plus souvent, les prisonniers s’en sortent avec un simple avertissement et sont libérés quelques jours après leur capture.

Un détachement de l’armée philippine est tombé par hasard sur un camp NPA à Barangay Rizal (Basey Samar) le premier février et une fusillade de 45 minutes s’en est suivie à la faveur de laquelle les guérilleros ont pu disparaître dans la jungle. Les militaires ont néanmoins pu mettre la main sur des armes, des munitions et des documents. L’incident survient juste après que les autorités philippines aient déclaré douze ville de la région de Samar « insurgence-free ». Une zone est déclarée « sans insurection » si la guérilla y est jugée trop faible pour influencer ses habitants et leurs activités. Le rôle principal de maintien de l’ordre y est alors transféré de l’armée aux autorités locales.

Lundi dernier, toujours dans le Samar, une détachement du 87e bataillon d’infanterie s’était heurtée à 20 maoïstes à proximité de Barangay Baes, à quelque 18 kilomètres de la ville de Motiong. Un soldat avait été tué et deux autres blessés.

Ce vendredi, les combattants de la NPA ont d’abord attaqué un détachement de la milice de contre-guérilla dans la région de Caraga (province d’Agusan del Sur), et ont ensuite abattu un milicien non loin de là. Un sergent de l’armée a été tué le même jour dans un affrontement dans le village de Malamodao (près de Maco, dans la province de Compostela Valley). Un troisième groupe de guérilleros a mitraillé un poste de l’armée dans la ville voisine de Mabini.

Une vingtaine de combattants de la NPA embusqués dans un champ de canne à sucre ont tendu une embuscade dimanche matin un camion de policiers et de miliciens gouvernementaux, tuant neuf personnes et en blessant neuf autres dans le village de Puso dans les contreforts du mont Kanlaon (Negros Occidental). Plus de 300 coups de feu ont été tirés, tuant un policier, cinq miliciens et trois civils que les miliciens avaient pris en stop. Deux policiers blessés ont pu fuir les lieux de l’embuscade. Une vaste opération a été lancée dans les jungles du mont Kanlaon. Les guérilleros se sont emparés des armes des policiers et des miliciens.

Par ailleurs, les autorités philippines ont annoncé la reddition de Connie Santiago Valera, le commandant maoïste chargé du comité régional Ilocos-Cordillera.

Philippines: Embuscade meurtrière

Mercredi, trois guérilleros maoïstes présumés ont été blessés et trois soldats gouvernementaux ont été blessés dans un combat qui a eu lieu à Tigbao (province de Zamboanga del Sur). La fusillade a éclaté lorsqu’un détachement du 4th Scout Ranger Battalion patrouillaient dans Barangay Mati, à Tigbao.

Dans une autre fusillade, à Makilala, (North Cotabato), un soldat a été tué et une autre blessé lors d’un combat entre leur patrouille et une colonne d’une quarantaine de combattants de la NPA. Les militaires ont dû bénéficier de l’appui de tirs d’artillerie.

Une colonne d’une centaine de combattants de la NPA s’est emparée de la ville de Kinoguitan, une ville côtière située dans le Misamis Oriental. Les guérilleros, qui étaient en tenue de combat, ont mis en place des points de contrôle le long de la route qui menaient à la ville. D’autres guérilleros, bien renseignés, ont été dans chaque maison occupée par des militaires soldats actifs et retraités de la ville et ont saisi les armes que ceux-ci détenaient à leur domicile.