Le 10 janvier dernier, un tribunal de Copenhague a statué que ROJ TV était un instrument du PKK de par ses liens financiers, structurels et organisationnels avec l’organisation. La chaîne de télévision a été condamnée à une amende de 400.000 € pour avoir fait la propagande d’une organisation terroriste et pour avoir reçu des fonds de sa part. Vendredi, une banque danoise a pris la décision de geler ses comptes bancaires. Dans une lettre envoyée à la chaîne, la Danske Bank déclare avoir fait ce choix afin d’éviter de s’exposer à des poursuites pour complicité d’activités terroristes.

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Vendredi, des avions militaires turcs ont bombardé plusieurs bases du PKK dans le nord de l’Irak. Trois d’entre elles ont été frappées dans la région de Zap, avec succès d’après les autorités turques. Aucune autre information n’a encore été communiquée. Plus tôt dans la journée, une fusillade a opposé des guérilleros et des membres des forces de sécurité turcs à proximité de Kozluk (province de Batman). L’affrontement, qui a duré plus d’une heure et demi, a début après que des guérilleros aient refusé de se rendre aux autorités. Cinq membres du PKK ont été tués au cours de la fusillade.

Les autorités françaises poursuivent leur collaboration avec la Turquie dans sa lutte contre le PKK. Aujourd’hui, sous la direction de la SDAT (sous-direction anti-terroriste), elles ont mené une série de perquisitions dans l’Essonne et le Val-de-Marne. Le domicile de nombreux Kurdes ont été fouillés dans le cadre d’une information judiciaire menée par le juge Thierry Fragnoli, celui-là même qui avait instruit le dossier Tarnac. Cinq Kurdes ont été interpellés. Ce sont les premières interpellations de Kurdes en France cette année, alors qu’il y en a eu au moins 51 l’an dernier, toujours pour des motifs politiques et sous prétexte de lutter contre le PKK.

Hier, un tribunal de la province de Mardin (sud-est de la Turquie) s’est déclaré en faveur de l’arrestation de huit suspects pour leurs liens présumés avec la KCK (Kurdistan Communities Union) que les autorités accusent d’être la branche urbaine du PKK. Parmi les huit figurent plusieurs politiciens actifs au BDP, le pro-kurde Peace and Democracy Party.

Par ailleurs, quatre étudiants universitaires se sont vus retirer leurs droits à une formation supérieure par une décision de l’administration de l’université de Selçuk, après que ces derniers aient été placé en garde à vue pour leurs liens présumés avec la KCK. Alors que l’affaire est toujours en cours, et que la justice ne s’est pas encore prononcée, l’administration universitaire a décidé de les renvoyer sous prétexte qu’ils seraient membres d’une ‘organisation terroriste’.

La police antiterroriste a placé quatre personnes en détention hier dans le district de Maltepe de la ville d’Istanbul en rapport avec l’incendie de véhicules lors d’une manifestation ainsi que des procès en cours contre la KCK (Kurdistan Communities Union). Les autorités avaient lancé une enquête pour déterminer les lieux d’habitation de plusieurs individus suspectés d’avoir incendié des véhicules et d’avoir lancé des cocktails Molotov au cours d’une manifestation la semaine dernière. Les policiers ont fait usage d’écoutes téléphoniques et de surveillances physiques pour identifier les adresses des suspects et y ont fait des descentes simultanées hier matin.

Par ailleurs, cinq personnes parmi lesquelles un dirigeant local du Peace and Democracy Party, ont été arrêtées hier dans la province de Bitlis (sud-est) pour leurs liens présumés avec la KCK, organisation soupçonnée d’être l’aile urbaine du PKK.

Une fosse commune contenant 23 squelettes a été découverte sur un chantier de la ville de Diyarbakir, dans le quartier d’Ickale, où s’élevait un bâtiment de l’ancien service de renseignement de la gendarmerie, le JITEM, engagé dans la lutte contre le PKK. Une enquête a été ouverte pour identifier les corps et la date de leur inhumation.

Le 10 janvier dernier, un tribunal de Copenhague a statué que ROJ TV était un instrument du PKK par l’intermédiaire de liens financiers, structurels et opérationnels. ROJ TV ne possède pas de studio au Danemark, mais diffuse ses programmes vers 68 pays depuis Copenhague via satellite. A la suite de ce verdict, la compagnie française Eutelsat a pris la décision de retirer ROJ TV de son offre de télévision par satellite. La Turquie a salué ce geste et a affirmé qu’elle souhaitait que les autres entreprises de services par satellite face de même et qu’elle allait les surveiller afin qu’elles se conforment au verdict danois.

Hier, une bombe a explosé au passage d’un fourgon de police au centre-ville de Hakkari, dans le sud-est de la Turquie. L’explosion a fait une douzaine de blessés et n’a pas été revendiquée. Néanmoins, les autorités ont d’ores et déjà affirmé que la province d’Hakkari étant proche de la frontière irakienne et que sa population étant à majorité kurde, elle devait être l’oeuvre du PKK.

Les opérations des autorités turques à l’encontre de la communauté kurde dans le cadre de l’enquête visant la KCK (Kurdish Communities Union) se poursuivent. Aujourd’hui, la police a interpellé 32 personnes. Tôt ce matin, des descentes ont été organisées dans plusieurs provinces parmi lesquelles Istanbul, Diyarbakir, Ankara, Siirt et Adana. Une des personnes arrêtées a été identifiée comme étant une ancienne députée du Democratic Society Party (DTP) aujourd’hui dissout par le gouvernement turc. Un certain nombre de bâtiments appartenant à son successeur, le BDP (Peace and Democracy Party) ont également été fouillés, tout comme la maison de la député indépendante Leyla Zana, qui avait récemment critiqué toutes ces actions.

Plus de quarante personnes ont été interpellées hier dans le cadre des opérations en cours visant le KCK (Kurdish Communities Union) à Istanbul et dans le sud-est du pays. Les autorités turques accusent le KCK d’être la branche urbaine du PKK, organisée considérée comme terroriste. Hier, des officiers de police ont mené des opérations de grande envergure à Istanbul et dans la province de Diyarbakir, ramassant des douzaines de personnes en rapport avec les enquêtes en cours. Vingt personnes ont également été placées en garde à vue le 10 janvier dans le district de Silopi (province de Sirnak) alors que quinze autres suspects, parmi lesquels trois mineurs, ont été interpellés à Istanbul en raison de leur prétendue appartenance au KCK. Toutes ces rafles ont lieu autour des enquêtes actuellement en cours contre le KCK. 152 personnes ont déjà été arrêtées, 104 d’entre elles sont en instance de procès, toutes accusées de faits de terrorisme ou de liens avec une organisation terroriste.