Ce samedi 6 septembre, 2000 partisans de Palestine Action se sont rassemblés au pied du Parlement britannique en brandissant des centaines de pancartes avec les mots « je condamne le génocide et je soutiens Palestine Action ». Cette action est organisée pour dénoncer l’interdiction de déclarer son soutien à Palestine Action, organisation pro-palestinienne classée « terroriste » en juillet dernier (voir notre article). Rapidement la police intervient et procède immédiatement aux premières arrestations, les manifestants risquent six mois de prison. La plupart des personnes ont été formées pour adopter les codes de la désobéissance civile : ne pas résister à l’arrestation, se laisser emmener tel un poids mort et ne donner aucun détail aux enquêteurs, l’objectif étant de saturer le système judiciaire. Au total, les forces de l’ordre ont interpellé 425 manifestants.

MàJ 08/09/2025 : La police de Londres a annoncé, 890 arrestations, dont 857 en vertu de la loi sur le terrorisme pour soutien à une organisation interdite, 33 personnes ont été arrêtées pour d’autres infractions, dont 17 pour agression contre des policiers. Les premiers procès de partisans de Palestine Action se tiendront le mois prochain.

Sept militants de l’organisation anti-répression Defend Our Juries ont été arrêtés en vertu de la loi sur le terrorisme après que leurs domiciles ont été perquisitionnés par la police. Les arrestations ont eu lieu avant une conférence de presse au cours de laquelle l’organisation juridique devait expliquer comment il allait mener une « action de masse » contre l’ interdiction de Palestine Action, organisation pro-palestinienne classée « terroriste » en juillet dernier (voir notre article).

Ce jeudi 4 septembre dès 16H, un rassemblement est organisé devant l’ambassade britannique à Bruxelles (Avenue d’Auderghem 10, 1040 Bruxelles) est organisé  afin d’exiger la libération des prisonniers politiques pro-palestiniens, les Filton 24, détenus au Royaume-Uni (voir notre article). En particulier, la prisonnière T. Hoxha est en grève de la faim depuis le 11 août dernier pour dénoncer ses conditions de détention. Depuis lors, son état s’aggrave de jour en jour, et la direction de la prison n’entend pas la faire hospitaliser ni la laisser recevoir les soins appropriés à son état de santé.

La police métropolitaine de Londres a annoncé l’inculpation de 47 personnes supplémentaires pour soutien à l’organisation Palestine Action, classée « groupe terroriste » par le gouvernement britannique en juillet dernier (voir notre article). Avec ces nouvelles poursuites, le nombre total d’activistes poursuivis atteint 114.

Ce dimanche 24 août à Londres, le carnaval de Notting Hill ouvre ses portes au grand public. Tous les ans, près de 2 millions de personnes se rassemblent lors de cette grande fête de rue qui célèbre la culture afro-caribéenne. Cette année, la police londonienne a décidé d’y déployer en masse la reconnaissance faciale, une technologie qui doit permettre de scanner les visages pour retrouver des personnes recherchées. Une technologie très invasive en utilisant massivement des données biométriques et des photos de visage. L’utilisation de ce dispositif est également décriée, car il y a des biais racistes de l’IA sur les personnes nom-blanches ce qui entrainent de nombreuses erreurs d’identifications.

Une 24ᵉ personne a été inculpée et placée en détention provisoire dans le cadre de l’affaire Filton, portant à 24 le nombre total de personnes incarcérées. L’arrestation a eu lieu récemment à l’aéroport lors de son retour au Royaume-Uni. Initialement 18, les 24 personnes sont poursuivies pour avoir mené une action contre le site du principal fabricant d’armes israélien Elbit Systems à Filton en avril 2024. Cette mobilisation était revendiquée par Palestine Action, interdit en juillet dernier (voir notre article). Elles sont accusées d’avoir détruit des quadricoptères destinés à être utilisés dans le génocide de Gaza.

Ce samedi 2 août, des affrontements ont éclaté à Manchester et Londres lors de manifestations anti-immigration organisées par le mouvement d’extrême droite « Britain First »(La Grande-Bretagne d’abord). Des groupes antiracistes et antifascistes se sont mobilisés pour contre-manifester, la police a procédé à plusieurs arrestations. Environ 400 militants antiracistes et antifascistes se sont aussi rassemblés à l’appel de « Stand Up To Racism » dans le centre de Manchester pour contrer une marche organisée par la même formation d’extrême droite « Britain First » qui appelaient à une « remigration » massive. Les deux groupes se sont brièvement affrontés au début de la manifestation avant que la police ne les sépare. À Londres, des heurts similaires ont éclaté devant un hôtel du quartier du Barbican où sont logés des migrants, avant que la police n’intervienne. Les forces de l’ordre ont procédé à 9 arrestations.

Le groupe d’action directe Palestine Action pourra contester devant les tribunaux le fait que le ministère de l’Intérieur l’ait récemment désigné comme organisation terroriste et interdit dans le pays, a décidé un juge. L’interdiction est entrée en vigueur début juillet (voir notre article), faisant du soutien à Palestine Action une infraction pénale, l’appartenance ou l’expression d’un soutien au groupe étant passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 14 ans de prison. Depuis, plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées et poursuivies pour leur soutien (voir notre article).

Laila Soueif a mis fin à une grève de la faim qu’elle observait depuis dix mois pour réclamer la libération de son fils, Alaa Abdel-Fattah, militant égypto-britannique emprisonné (nos articles ici et ici). Elle avait commencé sa grève le 29 septembre 2024 lorsque son fils avait été maintenu en prison alors qu’il devait être libéré après avoir purgé cinq ans d’emprisonnement. Sa fille Mona Seif a déclaré que Laila Soueif était hospitalisée pour commencer à se réalimenter sous surveillance médicale. Dimanche, elle a mangé des morceaux de sucre pour marquer symboliquement sa décision. Alaa Abdel-Fattah, figure emblématique du soulèvement de 2011 en Égypte a passé la majeure partie de la dernière décennie derrière les barreaux. Arrêté pour la dernière fois en septembre 2019, le célèbre blogueur pro-démocratie de 43 ans avait été arrêté après avoir partagé un texte sur la torture dans les geôles égyptiennes et avait protesté contre son incarcération par une grève de la faim en 2022 (voir notre article). En mars de cette année, il a commencé une grève de la faim partielle par solidarité avec sa mère, alors hospitalisée, et consomme toujours à ce jour seulement des tisanes, du café et des sels de réhydratation.

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Samedi 13 juillet à Londres, 41 personnes ont été arrêtées après avoir participé à un rassemblement pour dénoncer la récente interdiction de Palestine Action en vertu des lois antiterroristes (voir notre article). Ils ont brandi des pancartes blanches sur lesquelles était inscrit : « Je m’oppose au génocide. Je soutiens Palestine Action ». Déjà la semaine dernière, 29 personnes avaient été arrêtées pour avoir participé à une manifestation similaire (voir notre article).