Ce 28 décembre, la KCTU (Confédération coréenne des syndicats) lançait un appel à la grève générale en solidarité avec les syndicalistes du rail menacés de lourdes sanctions pour avoir refusé la privatisation de leur entreprise. Les travailleurs ont répondu présent. Plus de 100 000 manifestants dans les rues de Séoul, des dizaines de milliers d’autres à Pusan, Gwangju, Daejon ou Daegu au cri de « Non à la privatisation de KORAIL ».

Car l’étincelle qui a mis le feu à la rue coréenne, c’est le projet de privatisation de KORAIL, la SNCF coréenne, commençant par une ouverture à la concurrence des trains inter-cités. Les travailleurs du rail ont commencé une grève il y a 20 jours et la répression a suivi : interdiction de la grève, menaces de sanctions financières à la hauteur du « préjudice financier », arrestation des cadres syndicaux, prise d’assaut du siège du syndicat par les CRS coréens, enfin menaces de révocation de tous les grévistes.

Le gouvernement a déployé plus de 13.000 policiers anti-émeutes dans le centre de la ville. Si l’immense majorité des cortèges était composé de syndicalistes, à noter que les étudiants, avocats, médecins ont aussi rejoint les cortèges. Petite anecdote: la comédie musicale « Les Misérables » a connu un grand succès en Corée et le refrain « Entendez-vous le peuple chanter ? » est repris dans plusieurs villes par les manifestants.


grève générale en corée

La géante marche de protestation prévu pour ce vendredi 27 par six centrales et fédérations syndicales a faillit tourner au drame. Très tôt ce matin à Cotonou, alors que les responsables syndicaux et les syndiqués membres de la Cstb, de la Csa-Bénin, de la Cgtb, de la Cosi-Bénin, de la Cspib et de la Fesyntra-Finances, se préparaient à descendre ensemble dans les rues de Cotonou, ils ont été encerclés dans l’enceinte de la bourse du travail et empêchés à coups de matraque et de gaz lacrymogène par un impressionnant contingent des forces de sécurité. Cette violente répression a fait dans le rang des manifestants une dizaines de blessés

La marche avait pourtant été légalement autorisée par la Mairie de la ville de Cotonou, mais aux dernières nouvelles, c’est le préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral qui aurait pris des dispositions pour empêcher la marche. Outre la précarité de la vie dans les foyers et le manque d’emploi, les responsables des centrales et confédérations syndicales et leurs militants avaient prévus de dénoncer l’insécurité qui a refait surface, avec l’agression des voix discordantes au régime Yayi.

Des habitants de Sidi Bouzid et de la délégation de Menzel Bouzaiane ont mené jeudi, une manifestation suivie d’un sit-in à partir du siège de l’Union régionale du travail (URT) de Sidi Bouzid, jusqu’au district de la garde nationale, pour demander la libération de Abdesselam Hidouri, membre du syndicat régional de l’enseignement secondaire, et Ferid Slimani, professeur, arrêtés mercredi sous l’accusation d’intrusion dans un poste de sécurité et tentative d’incendie.

Quelque 130 syndicalistes ont été arrêtés le 22 décembre lorsque des milliers de policiers ont effectué une descente au siège de la Confédération coréenne des syndicats (KCTU), en réaction à une grève des ouvriers du rail qui craignent des licenciements massifs imminents. Plusieurs ouvriers ont été blessés lorsque la police a utilisé des aérosols de gaz poivre. Il s’agissait du premier raid de la police au siège de la Confédération coréenne des syndicats, mené sans mandat de perquisition, depuis qu’elle s’est vue accorder un statut juridique en 1999.

La grève a démarré le 9 décembre pour protester contre la décision de Korea Railroad (KORAIL) de fonder une société distincte pour gérer une nouvelle ligne de train à grande vitesse. Le Syndicat coréen des ouvriers du rail (KRWU), qui fait partie de la KCTU, craint que cela ne conduise à la privatisation de KORAIL et à des licenciements massifs. Lors de précédentes descentes de police dans deux bureaux du Syndicat coréen des ouvriers du rail à Séoul le 17 décembre, une trentaine de policiers ont saisi des disques durs et des documents confidentiels. Deux jours plus tard, la police a saisi de nouveaux disques durs et des documents lors de raids simultanés dans quatre sièges régionaux du KRWU à Daejeon, Busan, Suncheon et Yeongju.

Le 18 décembre, le Premier ministre Chung Hong-won aurait qualifié la grève des ouvriers du rail d’« illégale ». KORAIL a suspendu 7.927 ouvriers grévistes, à titre de sanction disciplinaire. Les mandats d’arrêt émis contre 28 représentants syndicaux se fondaient sur les charges pénales d’« obstruction de l’activité économique » et deux dirigeants syndicalistes ont été arrêtés. KORAIL a également intenté une action en dommages-intérêts pour pertes estimées à 5.314.000 contre le KRWU et ses 186 dirigeants.

cheminots coréens en grève

Six organisations et Confédérations syndicales du Bénin ont appelé mardi les travailleurs à participer à une marche pacifique de protestation vendredi, contre les violations des libertés syndicales et réclamer une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Il s’agit notamment des secrétaires généraux de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB), de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA Bénin), de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), de la Centrale des syndicats du secteur privé et indépendant du Bénin (CSPI), et de la Fédération des syndicats des travailleurs des finances (FESYNTRA-Finances).

Les atteintes aux libertés syndicales, publiques et d’expression se multiplient et l’insécurité prend des proportions alarmantes depuis un certain temps avec des tentatives d’assassinat des leaders d’opinion, dont le dernier cas est celui encore non élucidé du président de l’ONG ALCRER, Martin Assogba.

En novembre 2012, la cour d’appel de Lyon avait reconnu coupables cinq militants de la CGT de ‘dégradations en réunion’ pour avoir inscrit des tags sur un mur lors d’une manifestation en 2010. Reconnus coupables, mais dispensés de peine. Cela n’avait pas empêché la police et la gendarmerie de les convoquer pour un prélèvement ADN afin de les inscrire un fichier national automatisé des empreintes génétiques. En mai dernier, ils refusent catégoriquement, entrainant un nouveau procès dont le verdict a été prononcé hier après une audience le 5 novembre dernier. Le tribunal correctionnel de Roanne a prononcé la relaxe des cinq syndicalistes, estimant que ce prélèvement n’avait pas lieu d’être. D’après le jugement, un prélèvement d’ADN ne pouvait concerner que des personnes condamnées alors que les cinq prévenus avaient été dispensés de peine. La justice ne pouvait donc pas leur reprocher de l’avoir refusé vu que le parquet n’aurait pas dû exiger ce prélèvement. Les cinq militants risquaient un an de prison et 15.000 euros d’amende.

Cinq militants poursuivis pour refus de prélèvement ADN

Plusieurs milliers de personnes ont participé, le 27 novembre à Santiago du Chili et dans cinq autres villes, à une marche en hommage au syndicaliste et salarié de la société Chilectra, Juan Pablo Jimenez, retrouvé mort d’une balle dans la tête sur son lieu de travail. La police n’a pas pu établir les circonstances du décès si ce n’est que la balle a été tirée de l’intérieur de l’entreprise. Sur la rue Alameda, une des artères principales de Santiago, des combats ont éclaté entre forces spéciales des Carabiniers et les manifestants.

Chili: Affrontements après la mort d’un syndicaliste

Le 10 novembre dernier, deux jours avant une audience du tribunal agraire dans l’affaire opposant Ejido La Sierrita (un syndicat de paysans) à la compagnie minière canadienne Excellon Resources Inc., des officiers de la sécurité publique ont détenu arbitrairement Omar Pacheco, Adolfo Gómez Chareo, Julio Orona, Héctor Pacheco, Luis Orona, and Ricardo Calderón, tous membres de la communauté La Sierrita de Galeana dans l’état de Durango et ayant des liens familiaux avec des ejidatarios (propriétaires communaux). Deux jours auparavant, Héctor Pacheco avait déjà subi un enlèvement et passage à tabac.

Aucun mandat d’arrêt ni passage devant un juge n’a justifié ces détentions. Tous les six ont été relâchés mais le climat de violence et d’intimidation subsiste. Les premières personnes nommées ci-dessus sont également membres du Syndicat national des mineurs – local 309 – et ont été licencié par Excellon l’année dernière pour avoir revendiqué leurs droits syndicaux.

lutte syndicale au mexique

Les fonctionnaires de Mayotte réclament l’indexation des salaires depuis le début du mois de novembre. Un nouveau bras de fer a éclaté hier mardi dans la matinée entre les gendarmes et les grévistes alors que ces derniers tentaient d’occuper le port de Longoni. Fortement mécontentés par la présence musclée des forces de l’ordre devant les grilles fermées à double-tour, les fonctionnaires ont érigé des barrages de pneus enflammés au dessus desquels s’élevait un épais nuage de fumée noire, une échauffourée entre grévistes et gendarmes s’en est suivie.

grève à Mayotte

Le gouvernement coréen a ordonné au syndicat coréen des enseignants et travailleurs de l’éducation (KTU) jusqu’au 23 octobre pour amender ses statuts afin d’exclure de son champ d’application, les enseignants sans emploi ou retraités. A défaut, le syndicat sera dissout.

Une récente loi sur les relations du travail et les syndicats professionnels contient des dispositions à cet effet. Ainsi, les travailleurs n’occupant pas un emploi sont exclus des syndicats et de la possibilité de se présenter aux organes dirigeants, ceci en contradiction avec les normes internationales du travail. Le Ministère de l’emploi a récemment refusé, pour la quatrième fois, de reconnaître le Syndicat des employés du gouvernement (KGEU) pour cette même raison.

syndicat KTU