En avril 2015, les autorités tchèques lancent une campagne répressive sous le nom d’“opération Fenix” visant le mouvement anarchiste : perquisitions, arrestations, harcèlement des entourages des inculpés et montages policiers. Onze personnes sont arrêtées; quatre restent emprisonnées les autres ayant été libérées sous caution. L’opération visait officiellement le « réseau des cellules révolutionnaires » (SRB) qui a revendiqué une douzaine d’attaques incendiaires. Martin Ignaĉák est accusé d’avoir attaqué en bande organisée un train qui transportait des équipements militaires. Il a été piégé par des agents infiltrés qui ont indiqué la cible à Martin ainsi que le plan complet pour procéder à une telle attaque. Martin est enfermé depuis déjà près de 14 mois, attendant son procès. il a commencé une grève de la faim depuis le 9 juin.

Voir nos précédents articles: ici (arrestations) ; ici (provocation) ; et ici (riposte)

Liberté pour Martin!

Liberté pour Martin!

Les YPG et leurs alliés des QSD progressent au sud de la province de Ciziré (à l’est du Rojava). Au niveau de la gare ferroviaire de Ruwayshd, elles ne sont qu’à 45km de Deir Ezzor, alors qu’à Ayn-Issa elles sont à 48km de Raqqah.

En Europe, les YPG ont annoncé ouvrir une représentation diplomatique en République tchèque en ouvrant un nouveau site internet « YPG Europe« . Une autre représentation devrait ouvrir dans les prochains jours à Paris, le gouvernement français à d’ores et déjà annoncé qu’il ne reconnaitrait pas la représentation comme telle.

Carte de Ciziré au 31 mars 2016

Carte de Ciziré au 31 mars 2016

Samedi 4 juillet à l’aube, le Réseau des Cellules révolutionnaires (SRB) a incendié une voiture de police à l’extérieur du poste de police de Praha-Bubny. Le communiqué explique que cette action est une réponse à la répression contre les anarchistes. Depuis le 28 avril, quatre anarchistes sont détenus en Tchéquie suite à l’opération ‘Fenix’.

Une patrouilleuse incendiée en Tchéquie.

Une patrouilleuse incendiée en Tchéquie.

En mars 2013, la police tchèque menait l’opération « phénix », une opération dans le cadre de la répression de « l’extrêmisme d’extrême-gauche », à la suite de laquelle trois anarchistes restent emprisonnés. Fin juin, la police a arrêté un anarchiste russe qu’elle accuse d’avoir pris part à l’attaque au cocktail Molotov contre la maison du ministre de la défense, le 8 juin dernier. Ces arrestations sont le fruit du travail de deux policiers infiltrés, « Petr » et « Robert ». Ils avaient commencé leur travail d’infiltration en devenant membre d’un groupe très large, Voice of Anarcho pacifism puis, sur cette base approché les milieu plus radicaux.

lire le détail du récit de l’infiltration

Les deux policiers infiltrés chez les anarchistes tchèques

Les deux policiers infiltrés chez les anarchistes tchèques

Le 15 mai, une voiture de police garée devant le commissariat de la rue Hostivařska à Prague a été incendiée. L’action a été revendiquée par la Cellule M.A.P., du Réseau des cellules révolutionnaires. L’action est une riposte à la vaste opération « Phoenix » anti-anarchiste du 28 avril. Trois personnes restent incarcérées suite à cette opération, et plusieurs autres attendent en liberté une comparution au tribunal.

La voiture de police incendiée à Prague

La voiture de police incendiée à Prague

Mercredi 6 mai 2015, la police a expulsé le squat Cibulka, ouvert la première fois en 2008 (Cibulka était une ferme située dans le cinquième arrondissement de Prague). L’opération d’expulsion, qui a duré au moins deux heures, a été menée par 200 policiers équipés notamment d’un canon à eau et d’un hélicoptère, avec l’aide des pompiers… Une cinquantaine de personnes étaient sur les lieux au moment de l’expulsion. Quatre personnes étaient montées sur le toit pour empêcher ou au moins retarder l’expulsion, mais ont été forcées à descendre. Au moins douze personnes ont été arrêtées, quelques-unes blessées (quatre personnes ont été emmenées à l’hôpital).

Expulsion du squat Cibulka à Prague

Expulsion du squat Cibulka à Prague

Après une opération massive contre anarchistes, trois personnes ont été accusées de terrorisme et placés en garde à vue. Des dizaines de perquisitions ont visé des appartements privés, et le centre social « Ateneo » dans la ville de Most. Près de 20 personnes ont été arrêtées, la plupart d’entre eux seulement ont été interrogés puis libérés. Trois personnes détenues ont été accusées de tentative de terrorisme, d’autres sont officiellement sous enquête du même crime, mais ont été libérés. Comme certains serveurs ont été confisqués, ce qui affecte la plupart des sites anarchistes tchèques.

La police accuse un groupe de personnes d’avoir formé une « cellule autonome » et planifié l’attaque d’un train avec du matériel militaire ou des voitures Hyundai avec des cocktails Molotov. Ils sont considérés comme groupe parce que l’un d’entre eux aurait acheté de l’essence, d’autres auraient apporté des bouteilles. La police les relient également avec deux attaques incendiaires, notamment contre des voitures de police.

Le centre social

Le centre social

La police a tiré des gaz lacrymogènes et des flashballs contre 10.000 manifestants rassemblés à Soma, sur le lieu du drame minier dont le dernier bilan est de 301 morts. Au moins cinq personnes sont blessées. Avant l’intervention policière musclée les manifestants ont refusé de se disperser malgré les appels de la police. Ils criaient « gouvernement démission » ou encore « Ne dort pas Soma, n’oublie pas les mineurs ».