Dakar a été le théâtre de très violents affrontements vendredi 5 mars, opposant les forces de l’ordre à des centaines de jeunes. Ces derniers ont gagné les rues depuis l’arrestation, il y a deux jours, de l’opposant Ousmane Sonko, dont la garde à vue a été prolongée. Dans le quartier populaire de la Médina, au cœur de la capitale sénégalaise à l’arrêt des groupes de jeunes harcelaient à coups de cailloux de très nombreux policiers anti-émeute. Lors d’une charge sur la grande avenue Blaise Diagne, au moins des dizaines de jeunes scandant « Libérez Sonko » ont réussi à faire reculer provisoirement les policiers, malgré les tirs nourris de grenades lacrymogènes. Le sol était jonché de pierres, de cartouches de grenades et de pneus incendiés.

L’arrestation d’ Ousmane Sonko a non seulement provoqué la colère de ses partisans, mais aussi porté à son comble l’exaspération accumulée dans ce pays pauvre. Cela face à la dureté de la vie depuis au moins un an et la pandémie de Covid-19. Les manifestations ont fait au moins un mort, jeudi, dans le sud du pays. Plusieurs autres décès ont été rapportés, sans être confirmés formellement. Jeudi soir, des manifestants ont attaqué les locaux du quotidien le Soleil et de la radio RFM, jugés proches du pouvoir. Les écoles françaises dans le pays ont fermé, tout comme l’agence d’Air France. L’armée a été réquisitionnée pour aider la police et la gendarmerie.

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Onze personnes ont comparu devant le tribunal à la suite de l’attaque, vendredi, par la foule des bureaux de la compagnie minière Palabora Mining Company à Phalaborwa, dans la province de Limpopo. Les manifestants, qui dénonçaient le sous-emploi, ont envahi les lieux, incendiés et pillés des bureaux de la mine de cuivre et mis le feu à des véhicules. Les 11 personnes ont été appréhendées le soir même. Agés de 25 à 40 ans, ils ont comparu lundi devant le tribunal de première instance de Phalaborwa. Ils se sont vu refuser la libération sous caution.

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Réunis au boulevard de l’indépendance de Bamako, les manifestants opposés à la présence militaire de la France au Mali, ont été, dans l’après-midi de ce mercredi 20 janvier, réprimés par les forces de l’ordre. Il était 14h quand les forces de l’ordre assiégeant le monument de l’indépendance, lieu prévu pour le rassemblement, ont dispersés les manifestants à l’aide des gaz lacrymogène, et cela avant même que les organisateurs de la manifestations soient présents.

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Samedi 9 janvier à 5 heures du matin, les forces de l’ordre se sont déployées dans la zone de l’aéroport internationale de Douala pour évacuer les milliers de personnes qui y habitent depuis parfois 30 ans. Les policiers ont à peine donné le temps aux habitants de ramasser leurs affaires. La jeunesse des environs s’est rassemblée et à commencé à caillasser les policiers. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes. Les affrontements ont été suivis d’arrestations, mais ils n’ont stoppé le processus. Ce sont des milliers de familles qui ont dû dormir à la belle étoile. Avec des affaires éparpillées en face l’aéroport, d’autres s’en vont et d’aucun, essayent de sauver ce qu’elles peuvent. Les autorités ont prévenu que ces opérations se poursuivraient dans la perspective du Championnat d’Afrique des Nations…

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Les étudiants de l’université Cheikh Anta Diop ont à nouveau manifesté hier mercredi 9 décembre, en envahissant l’avenue Cheikh Anta Diop pour protester contre le retard accusé par la direction des bourses. Ils dénoncent que depuis la reprise des cours, aucun étudiant n’a reçu sa bourse. C’est la raison pour laquelle ils ont donc décidé de descendre sur l’avenue et de bloquer la circulation. La police est intervenue pour remettre l’ordre et repousser les étudiants jusque dans le campus au moyen d’une autopompe. Les étudiants ont abondammant caillassé les policier: l’avenue Cheikh Anta Diop était parsemée de projectiles et de pierres. Les échauffourées ont conduit à l’arrestation de cinq étudiants et celle d’un de leur professeur.

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Au cours d’une marche de protestation contre le non paiement de leurs bourses, initiée par des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, un des leurs a été atteint par une balle au pied dans des affrontements avec les forces de l’ordre. Ce qui a entraîné la colère des étudiants, qui promettent de descendre à nouveau sur le terrain, menaçant de poursuivre la grève jusqu’au paiement de leurs bourses.

 

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Malgré la répression et les appels au calme, les émeutes et les pillages de masse se répètent au Nigeria, après deux semaines de soulèvement populaire. Le mouvement semble se transformer peu à peu en «émeutes de la faim» dans le pays le plus peuplé d’Afrique. Dans plusieurs villes du pays, les pillages de masse se poursuivaient samedi, comme à Ede, dans l’État d’Osun (sud-ouest). Des maisons de politiciens locaux ont été vandalisées dans plusieurs États, dont celui de Calabar dans le sud-est. Le Nigeria, premier producteur de pétrole d’Afrique de 200 millions d’habitants et réputé pour être l’un des pays les plus corrompus au monde, est secoué par une contestation populaire. Cette dernière est née à Lagos il y a deux semaines suite à des violences policières qui ont ensuite évolué en mouvement contre le pouvoir.

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On connait maintenant le bilan du massacre de mardi soir à Lagos, quand l’armée et la police ont tiré à balles réelles sur des manifestants pacifiques (voir notre article): 12 morts et des centaines de blessés. Ce qui fait au total 56 personnes ont été tuées dans le pays depuis le début des manifestations, dont 38 rien que pour la seule journée du 20 octobre. La colère de la jeunesse contre les violences policières s’est vite transformée en contestation populaire, et les panneaux EndSARS, en référence à une unité de police accusée de racketter la population, d’arrestations illégales, de torture et même de meurtre, ont été remplacés par des drapeaux nigérians ou des appels à la démission du président Buhari accusé de mauvaise gouvernance.

Après ce « mardi sanglant », comme l’ont appelé aussitôt les Nigérians, des supermarchés ont été pillés, des fusillades ont éclatés dans cette ville de 20 millions d’habitants où deux prisons ont été attaquées avant que les force de l’ordre n’en reprennent le contrôle. Ailleurs dans le pays, le gouverneur de l’État du Delta, riche en pétrole, a lui aussi ordonné un couvre-feu après plusieurs incidents, notamment l’attaque et l’incendie d’un poste de police ainsi que d’une prison.

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Une centaine de ressortissants guinéens ont manifesté jeudi 22 octobre de 12h15 à 14h00 environ à proximité de l’ambassade de Guinée située boulevard Auguste Reyers à Schaerbeek. La police a utilisé une autopompe pour disperser le rassemblement. Le groupe a préalablement manifesté vers 11h00 devant le Berlaymont, au 200 de la rue de la Loi, dans le quartier européen à Bruxelles. La police les avait alors repoussé avec du gaz lacrymogène. Plusieurs groupes de 30 à 40 personnes s’étaient déjà rassemblés mercredi après-midi, entre 13h00 et 16h30, devant l’ambassade de Guinée à Schaerbeek. La police de Bruxelles-Nord avait arrêté administrativement quatre personnes.

Ces manifestations spontanées à Bruxelles surviennent en marge de l’annonce des résultats partiels des élections présidentielles en Guinée. Celles-ci donnent vainqueur le président sortant Alpha Condé, 82 ans, qui brigue un troisième mandat. Au moins trois personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité et des partisans de l’UFDG, principal parti de l’opposition, qui se dit victime d’une fraude.

Face-à-face entre jeunes et policiers à Conakry, le 21 octobre 2020

Face-à-face entre jeunes et policiers à Conakry, le 21 octobre 2020

Les manifestations de la jeunesse contre les violences policières se sont étendues à des contestations contre le pouvoir et depuis douze jours, des milliers de jeunes Nigérians battent le pavé dans les grandes villes du Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique et première puissance économique du continent.  Au moins 18 personnes, dont deux policiers, sont mortes dans ces marches, qui avaient été jusque récemment globalement pacifiques.

Mardi en matinée, des jeunes ont pris le contrôle de presque tous les axes routiers de Lagos, la capitale économique. Dans l’ouest de la ville, un poste de police a été incendié, des coups de feu ont été tirés et plusieurs personnes blessées par balles. De graves échauffourées ont également éclaté dans la capitale Abuja où des dizaines de véhicules et de bâtiments ont été incendiés, et où la police a été déployée. Dans le nord du pays, à Kano, des troubles ont également éclaté mardi. Des centaines de jeunes ont pris d’assaut les rues, et certains ont brûlé des voitures et des commerces. Les manifestants rassemblés pacifiquement sur un péage à Lagos ont été dispersés mardi soir par de nombreux tirs, après l’entrée en vigueur d’un couvre-feu total pour tenter d’éteindre un mouvement populaire qui ne cesse de s’étendre à travers le pays. Tous les manifestants étaient assis pacifiquement, et à la nuit tombée les lumières de l’éclairage public et des panneaux publicitaires se sont éteints d’un coup. Des hommes sont arrivés et ont commencé à tirer dans la foule, tuant un nombre indéterminé de manifestants provoquant un mouvement de panique.

Émeute au Nigéria

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