Dans la matinée de lundi, à Kidal, des femmes ont pris d’assaut la piste de l’aéroport de la ville pour dénoncer des arrestations arbitraires par les forces étrangères présentes sur le terrain, à savoir les militaires français de l’opération Barkhane. Sur leurs banderoles, on pouvait lire: « Nous sommes fatiguées des arrestations arbitraires de nos enfants ». L’aéroport était sécurisé non pas par des militaires français, mais par des casques bleus de la Minusma. Des jeunes ont vite rejoint les femmes lorsque des casques bleus tentent de disperser ces dernières.

Rapidement, les manifestants ont mis le feu aux installations de la mission de l’ONU sur place. Les casques bleus auraient alors tiré sur les manifestants, tuant deux d’entre eux. Une réunion d’urgence entre la Minusma et la la Coordination des mouvements de l’Azawad (séparatistes touarègues, première force politique à Kidal, qui ont combattu à la fois le gouvernement malien et les jihadistes de l’AQMI), était prévue, ce lundi après-midi, pour faire le point sur ce qui s’est passé à l’aéroport de Kidal.

Emeute à Kidal

Emeute à Kidal

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Mercredi 6 avril, les forces antiémeute mauritaniennes ont attaqué un sit-in des dockers du Port Autonome de Nouakchott, en grève depuis le 4 avril. Après un long moment d’observation, les éléments de la police déployés en masse à proximité du Port Autonome de Nouakchott dit Port de l’Amitié (PANAPA), ont dispersé les dockers à coup de matraques et de gaz lacrymogènes. Il y aurait eu des arrestations parmi les grévistes. et des affrontements ont alors éclaté dans le port. Les dockers, lâchés par leur Syndicat Professionnel protestent contre le système de sortie des conteneurs et exigent de meilleurs conditions de travail.

Rassemblement de dockers grévistes

Rassemblement de dockers grévistes

Quatre personnes ont été blessées et cinq autres arrêtées samedi lorsque la police s’est affrontée à des centaines de personnes occupants illégalement des terres dans la périphérie de la ville de Walvis Bay. Une nouvelle vague d’occupations a été déclenchée par l’expulsion de 25 familles de terrains appartenant à l’Etat, dans le canton Tutaleni, la semaine dernière. Les policiers de la Force de réserve spécial sont intervenus en renfort de la police locale confrontée à une foule leur lançant toute sorte de projectiles, endommageant le poste de police près Tutaleni ainsi que des véhicules de police. Les policiers ont utilisés de balles en caoutchouc.

Un des manifestants touché par une balle de caoutchouc

Un des manifestants touché par une balle de caoutchouc

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La police a interpellé hier mardi une dizaine de militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) qui manifestaient pacifiquement à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, pour réclamer la libération de Fred Bauma et Yves Makwambala, respectivement activistes des mouvements pro-démocratie Lucha et Filimbi, incarcérés à Kinshasa depuis un an.

Les manifestants avaient pourtant reçu l’autorisation de se rassembler. Ils marchaient silencieusement dans les rues de la ville. Tous avaient les mains liées et la bouche bandée, une allusion aux deux prisonniers politiques détenus qui ont d’ailleurs entamé dans la nuit du 14 au 15 mars une grève de la faim à la prison de Makala, leur lieu de détention. Les activistes interpellés sont détenus dans le cachot du service de renseignement de la police à Goma, dit P2.

Membres de la PNC (Police Nationale Congolaise)

Membres de la PNC (Police Nationale Congolaise)

Depuis sa mise en grève pour des augmentations de salaire, les travailleurs de Pikitup, chargés du ramassage des ordures ont défilé dans le centre-ville de en renversant poubelles et containers sur la rue. La grève, décrétée illégale, des travailleurs Pikitup était entrée dans sa troisième journée de vendredi, en dépit de l’ultimatum de la société ordonnant aux travailleurs de retourner au travail. Ce même vendredi après-midi, des affrontements ont opposés un millier de travailleurs de Pikitup aux membres de la police nationale sud-africaine (SAPS) et de la police métropolitaine de Johannesburg (JMPD). Les policiers ont lancé des grenades assourdissantes et tiré des balles en caoutchouc. Une femme blessée par une balle en caoutchouc a été hospitalisée.

Le centre de Johannesburg vendredi

Le centre de Johannesburg vendredi

Le mois dernier, le président de la Gambie a répondu aux protestations syndicales contre la hausse des taxes douanières (multipliée par 100 pour les produits entrant dans le pays!) et du prix des carburants par l’interdiction des activités syndicales. Trois responsables du mouvement ont été arrêtés. L’un d’entre eux, Sheriff Diba, de l’association nationale gambienne du contrôle des transports (GNTCA (Gambian National Transport Control Association) est mort en prison, après un traitement brutal aux mains d’agents des renseignements nationaux.

Sheriff Diba

Sheriff Diba

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Les jeunes habitants d’Assuéfry, dans le département de Transua, ont protesté contre la rétention de leur production d’anacarde par les forces de l’ordre qui les accusaient de vouloir faire traverser leur produit à la frontière pour le revendre à 800 FCFA au Ghana contre 300 FCFA en Côte d’Ivoire. Certains habitants accusent des membres des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) de saisir la récolte dès le retour du champ sous prétexte d’intention de vente en contrebande. Des échauffourées ont alors éclaté dans la nuit entre manifestants et des éléments des FRCI causant deux morts (une femme et un adolescent) et une dizaine de blessés parmi les populations.

Manifestation à Assuéfry

Manifestation à Assuéfry

Les habitants de Sabodala et de Khossanto, deux localités situées dans le département de Saraya, région de Kédougou, ont comme principale ressource des activités artisanales d’orpaillage. Ils sont confrontés à l’accaparement des terrains d’orpaillage par la société la société aurifère Sabodala Gold Operation, la SGO. Finalement, ils se sont insurgés et ont attaqué et brûlé ce matin un bus de transport, un bulldozer et un pick-up de la SGO. Des barricades ont été dressées et d’autres installations (dont un poste de garde) endommagés. La SGO a dû arrêter ses opérations. Police et gendarmerie sont intervenues et plusieurs manifestants ont été interpellés et gardés au poste de gendarmerie de Sabodala.

L'émeute à Sadobala

L’émeute à Sadobala

La police a dispersé des lycéens qui voulaient manifester jeudi dans la capitale tchadienne, N’Djamena, contre la mort d’un des leurs, tué par balle pendant une marche de protestation après le viol d’une jeune fille. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les élèves. Plusieurs centaines de jeunes Tchadiens avaient manifesté lundi à N’Djamena contre le viol d’une jeune fille avant d’être violemment dispersés par la police anti-émeute. L’un des protestataires, Abbachou Hassan Ousmane, 17 ans, avait été tué par balle par la police pendant la dispersion. Les cinq violeurs présumés, dont trois enfants de généraux, ont été arrêtés, ainsi que quatre complices présumés, dont un fils du ministre des Affaires étrangères. Après le viol, les agresseurs avaient mis en ligne une vidéo – retirée depuis – sur les réseaux sociaux montrant la victime nue et en larmes. Le ministre de la Sécurité a accusé jeudi les élèves qui tentaient de manifester d’être « instrumentalisés » et a annoncé l’interdiction de tout nouveau rassemblement. « Le festival du désordre est terminé », a-t-il lancé.

Police antiémeute à N'Djamena

Police antiémeute à N’Djamena

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La grève générale qui se poursuit en Guinée est monté d’un cran ce jeudi, avec les barrages érigés sur l’axe de l’autoroute Fidel Castro, pour empêcher ceux qui seraient tentés de boycotter le mot d’ordre de grève. Les autorités en général et la Compagnie mobile d’intervention et de sécurité (CMIS-Police), ont procédé à des premières interpellations. Ainsi, un groupe d’une dizaine de syndicalistes qui se trouvaient à la gare-routière de Matam, auraient été arrêtés ce jeudi. D’autres interpellations du même type auraient été opérées à Ratoma. Les syndicalistes ont par la suite été relâchés – certains ont été battus par les policiers.

Interpellation pendant la grève à Conakry

Interpellation pendant la grève à Conakry

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