Les habitants des villages de Duase, Kenyase et Abirem, dans le sud du Ghana, ont organisé un vaste rassemblement ce lundi pour dénoncer la dégradation de l’état des routes et l’immobilisme des autorités locales qui laissent la situation s’aggraver. A certains endroits, les véhicules ne parviennent plus à passer du tout. Les habitants ont érigé des barrages de briques et de pneus enflammés avant que les forces de l’ordre n’interviennent. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogène, puis des balles en caoutchouc avant d’utiliser des balles réelles. Au moins, 28 personnes ont été blessées, dont deux très grièvement. Certaines personnes ont également été arrêtées, accusées d’avoir pris part à la manifestation.

Policiers anti-émeute au Ghana

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La justice sud-africaine a interdit jeudi au syndicat radical AMCU de faire grève dans les mines d’or. Le Tribunal du travail de Johannesburg a donné rendez-vous au syndicat le 14 mars pour expliquer pourquoi cette interdiction de faire grève ne devrait pas être permanente. D’ici là, tout mouvement sera considéré comme une grève sauvage, ce qui signifie en Afrique du Sud que les grévistes pourront être licenciés. La Chambre des mines juge qu’un mouvement serait illégal dans les mines d’or, un accord de branche ayant été passé en septembre avec des syndicats représentant 72% des employés du secteur.

L’AMCU a engagé une grève le 23 janvier chez les trois premiers producteurs mondiaux de platine, secteur où il n’y a pas d’accord de branche et où il est majoritaire. Ses militants ont rejeté jeudi une offre du patronat, s’en tenant à la revendication d’un salaire de base de 12.500 rands (environ 810 euros, soit deux à deux fois et demie les niveaux actuels).

mineurs du platine en grève

mineurs du platine en grève

Depuis jeudi dernier, les villageois de la communauté de Relela, dans la province de Limpopo, manifestent pour dénoncer le meurtre d’une femme. Deux personnes suspectes avaient été interpellées, mias elles ont immédiatement été libérées. Les villageois dénoncent l’immobilisme des autorités dans cette affaire et leurs multiples manifestations ont été violemment réprimées. La semaine dernière, en marge de l’une d’elle, un jeune hommes de 15 ans a été abattu par les forces de l’ordre. Mardi, plus de 2000 personnes ont pris d’assaut le commissariat de Relela. Elles ont lancé des cocktails Molotov et des pierres en direction du bâtiment et des policiers. Ceux-ci ont rapidement ouvert le feu, tuant deux hommes. Les autorités ont déclaré que 15 policiers avaient été blessées, et que ‘n’importe quelle personne placée dans cette situation aurait fait pareil, n’ayant d’autre solution pour sauver sa vie’. Neuf personnes ont en outre été arrêtées pour violences publiques.

Villageois de Relela manifestent contre les violences policières

Villageois de Relela manifestent contre les violences policières

Les membres du syndicat minier Amcu mènent actuellement un mouvement de grève dans les mines de platine des provinces du Nord-Ouest et de Limpopo. Ils revendiquent une augmentation du salaire mensuel minimum. Hier matin, la police et des membres du service de sécurité de la mine de Khuseleka, à Rustenberg, propriété du groupe anglo-américain Platinum, ont tiré des balles en caoutchouc pour disperser un groupe de grévistes. Un large contingent de police a été déployé sur place pour contenir les manifestants qui s’organisent en barricadant les voies d’accès au site.

Policiers contre grévistes à Rustenburg

Policiers contre grévistes à Rustenburg

Au moins deux policiers sud-africains impliqués dans le massacre des mineurs de Marikana en 2012 (34 morts) ont participé à la répression sanglante des manifestants pour l’eau courante non loin de là près de Brits (nord) lundi, a rapporté hier la presse sud-africaine. Une cinquantaine de kilomètres séparent Marikana, dans la province du Nord-Ouest, et Mothotlung, le township où il y a eu trois morts la semaine dernière.

La tragédie de Marikana, fusillade policière la plus grave jamais survenue depuis la fin du régime raciste d’apartheid il y a vingt ans, n’a débouché à ce jour sur aucune sanction, et la commission d’enquête n’a pas rendu ses conclusions. La police a toujours plaidé la légitime défense. Mais l’enquête a montré qu’une partie des victimes ont été pourchassées après la fusillade et abattues ou achevées par des balles tirées dans le dos ou à bout portant. La commission a aussi indiqué en septembre 2013 que la police lui avait menti, dissimulé des éléments de preuve ou les avait contrefaits et antidatés.

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Les principales centrales syndicales béninoises sont déterminées à aller au bout de la grève générale décrétée début janvier. La grève générale dans l’administration publique est passée de 48 h à 72 h par semaine. Les syndicats exigent le respect des libertés démocratiques et syndicales, le limogeage du préfet et du commissaire de Cotonou qui avaient ordonné la répression d’une manifestation syndicale, la garantie de la sécurité à tous ceux qui ne partagent pas les mêmes point de vue que le pouvoir, l’annulation d’un concours de recrutement ministériel frauduleux, le paiement aux agents de l’Etat, y compris les enseignants, d’une augmentation décidée en 2011, la restitution des défalcations pour fait de grève et le relèvement du Smig.

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Deux personnes ont été tuées dans une confrontation avec la police alors que les habitants d’un village de la province du Nord-Ouest marchaient vers la ville de Brits pour dénoncer la pénurie d’eau. Cet incident est le dernier d’une série d’affrontements entre la police et les manifestants en colère en raison de la mauvaise qualité des services publics. Selon le porte-parole de la police locale: ‘Deux manifestants sont morts et deux autres ont été blessés alors qu’ils défilaient vers Brits et ont affronté la police. On suspecte des policiers d’avoir tiré vers les manifestants et l’enquête est en cours’. Il n’a pas donné davantage de détails, notamment sur la nature des tirs policiers. Il semblerait qu’ils aient tiré à balles réelles tandis que d’autres parlent de balles en caoutchouc.

Manifestation villageoise à Brits

Manifestation villageoise à Brits

Les agents grévistes de la Société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC) se sont affrontés avec des policiers ce mercredi 9 janvier à Lubumbashi. Les agents de la société ferroviaire accompagnés de leurs enfants ont brûlé des pneus et lancé des projectiles sur des éléments de la police. Les forces de l’ordre ont réagi en lançant des grenades lacrymogènes et en usant des gourdins. Il y aurait eu des blessés et des arrestations.

Les principales centrales syndicales du Bénin ont décidé d’une grève générale de 48 heures pour le « respect scrupuleux et la jouissance sans entrave » des libertés démocratiques et syndicales, le relèvement du préfet et du commissaire central de Cotonou responsable de la brutale répression d’une manifestation syndicale. Elles exigent aussi le paiement aux agents de l’Etat, y compris les enseignants, des 25% d’augmentation décidé en 2011, la restitution des défalcations pour fait de grève et le relèvement du Smig au moins dans les secteurs privés et parapublics.

Dans les administrations publiques à Cotonou, capitale économique du Bénin, le mot d’ordre a été respecté par la majorité des travailleurs. Plusieurs ministères sont fermées. La grève est aussi bien suivie dans les universités, les hôpitaux, la radio et la télévision publiques.

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La géante marche de protestation prévu pour ce vendredi 27 par six centrales et fédérations syndicales a faillit tourner au drame. Très tôt ce matin à Cotonou, alors que les responsables syndicaux et les syndiqués membres de la Cstb, de la Csa-Bénin, de la Cgtb, de la Cosi-Bénin, de la Cspib et de la Fesyntra-Finances, se préparaient à descendre ensemble dans les rues de Cotonou, ils ont été encerclés dans l’enceinte de la bourse du travail et empêchés à coups de matraque et de gaz lacrymogène par un impressionnant contingent des forces de sécurité. Cette violente répression a fait dans le rang des manifestants une dizaines de blessés

La marche avait pourtant été légalement autorisée par la Mairie de la ville de Cotonou, mais aux dernières nouvelles, c’est le préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral qui aurait pris des dispositions pour empêcher la marche. Outre la précarité de la vie dans les foyers et le manque d’emploi, les responsables des centrales et confédérations syndicales et leurs militants avaient prévus de dénoncer l’insécurité qui a refait surface, avec l’agression des voix discordantes au régime Yayi.

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