Le gouvernement kenyan doit acquérir un système intégré de communications et de surveillance pour qui reliera toutes les agences de sécurité, facilitant la mise en commun des informations et la direction des opérations. Il comprendra également un système de caméras-espion reliées à des ordinateurs qui analyseront les visages et autres données pour aider à identifier et à traquer les suspects. Lors de la première phase de ce projet, quelque 7.600 agents seront équipés d’appareils de radiocommunication multimédia. Dans le cadre de ce projet, 1.800 caméras de surveillance seront installées à Nairobi et Mombasa, régions couvertes par le projet. Le système comprendra des caméras de surveillance des rues capables de lire et de reconnaître les plaques d’immatriculation. Des caméras infrarouge seront installées dans les allées et tunnels peu éclairés.

Après quatre mois de paralysie, la mine de platine de Marikana en Afrique du Sud a réouvert. Mais les grévistes ont installés des piquets et ont prévenu qu’ils empêcheraient quiconque de descendre dans les puits. La tension est vive, trois mineurs ont été assassinés ces derniers jours, d’autres blessés. La police est mobilisée pour escorter les briseurs de grève. Les grévistes réclament un doublement du salaire minimum pour le porter à 880 euros. Les négociations entre syndicats et groupes miniers sont rompues depuis trois semaines.

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A Toama­sina, une bavure policière (selon la police: un tir de sommation maladroit des services assurant la sécurité des pipe-lines) ayant coûté la vie à un adolescent a mis le feu aux poudres. Dans la matinée, les habitants du quartier ont bloqué la route nationale, devant le terminal de la compagnie pétrolière Galana. Venus à la rescousse, alors que la colère de la foule avait atteint son summum, des renforts de police ont été reçus à coups de jets de pierre. Les affrontements ont duré toute la matinée.

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Les agents de la Société nationale d’assurances (SONAS) ont à nouveau manifesté ce lundi 5 mai à proximité des bureaux de la direction générale de leur entreprise à Kinshasa pour réclamer notamment le paiement de leurs arriérés de salaire et le départ de l’actuel comité de gestion de l’entreprise qu’ils accusent de mauvaise gestion.

Comme déjà vendredi, cette manifestation a été dispersé par la police à coups de gaz lacrymogènes. Les policiers ont interpellé quelques manifestants. Les agents de la SONAS affirment vouloir désormais organiser un « sit-in illimité » jusqu’à obtenir la satisfaction de leurs revendications. Certains agents accusent jusqu’à 20 mois d’arriérés de salaires. En dehors du paiement des arriérés de salaires et du départ du comité de gestion, les manifestants réclament également le paiement intégral des indemnités de carrière de tous les retraités, l’organisation de l’élection syndicale et la réhabilitation de cinq délégués syndicaux qui auraient été licenciés illégalement.

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La semaine dernière, les étudiants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) se sont mis en grève pour protester contre une réforme scolaire. Un blocage, qui a suscité l’intervention musclée de la police.
Toujours active lundi 5 mai, la grève des étudiants de l’UCAD a provoqué des heurts avec les forces de l’ordre dans la matinée. Les deux camps ont échangé jets de pierres et tirs de gaz lacrymogènes.

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La répression contre les étudiants appartenant à l’ethnie Oromo, qui manifestent dans le sud de l’Ethiopie contre l’accaparement des terres par le gouvernement central, a fait au moins neuf mort dans plusieurs villes universitaires de la région d’Oromia. Les autorités reconnaissent que cinq personnes ont été tuées à Ambo, à 125 km au sud de la capitale, et trois à Bidire, à 415 km d’Addis Abeba. Des témoins parlent de dizaines de morts.

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C’est vers 13 heures à la sortie de la mosquée ce vendredi que plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées. Des hommes, des femmes, des jeunes, dont deux adolescents âgés de 12 et 16 ans. Ces arrestations se sont déroulées dans plusieurs quartiers de la capitale. Les détenus ont été placés au secret dans des endroits inconnus. La plupart des personnes interpellées sont des militants de l’opposition ou des sympathisants des droits de l’homme. Ils s’ajoutent à la quinzaine de travailleurs arrêtés jeudi 1er mai, et toujours en détention.

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La police sud-africaine a eu recours dimanche à des canons à eau et à des grenades assourdissantes pour disperser des manifestants dans la “ceinture du platine” près de Johannesburg après une visite mouvementée d’un ministre venu faire campagne en vue des élections du 7 mai.

Le ministre des Sports, Fikile Mbalula, (ANC) a été caillassé par des adhérents de l’AMCU (Association of Mineworkers and Construction Union), le syndicat à l’origine d’une grève de trois mois dans les mines de la région. Le ministre a dû être évacué sous escorte policière après avoir été confronté à une foule hostile dans le bidonville de Freedom Park au nord-ouest de Johannesburg. La manifestation a ensuite tourné en émeute: deux salles municipales et le domicile d’un élu de l’ANC ont été incendiés. L’AMCU exige un doublement du salaire minimum pour les mineurs pour le porter à 850 euros. Malgré 13 semaines de grève, les discussions la semaine passée avec les dirigeants des groupes miniers se sont soldées par un échec.

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Le personnel des Eaux et forêts est en grève depuis février pour réclamer le paiement des primes et des meilleures conditions de travail. A Libreville, des fonctionnaires du ministère des Eaux et forêts ont séquestré pendant plusieurs heures leur ministre de tutelle ainsi que son ministre délégué pour les obliger de trouver une solution immédiate à la grève qui dure depuis deux mois. Les grévistes ont érigé des barricades et brûlé des pneus devant l’entrée principale du ministère.

L’unité spéciale de la gendarmerie a finalement donné l’assaut vers 21 heures. Deux bombes assourdissantes ont été lancées. Les gendarmes encagoulés ont ensuite pénétré dans le ministère et embarqué les deux ministres dans une Jeep. Les manifestants ont fuit nuitamment vers Gabon Télévision, l’immeuble le plus proche du ministère. D’autres se sont cachés dans une broussaille. Un homme a été interpellé.

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