Un adolescent de 16 ans a été tué hier dimanche d’une balle dans la tête lors de la répression des manifestations contre le coup d’Etat militaire à Khartoum. Cette mort, qui porte à 41 le nombre de personnes tuées depuis le putsch du 25 octobre, intervient alors que le Premier ministre civil Abdallah Hamdok vient d’être réinstallé à son poste aux termes d’un accord avec l’armée.

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Au moins quatre personnes ont été blessées le 20 novembre à Kaya, principale ville du centre-nord du Burkina Faso, où des manifestants s’opposent depuis le 18 novembre au passage d’un important convoi logistique de l’armée française, en transit vers le Niger voisin. Le matin, la tension avait monté entre les manifestants et les soldats de l’armée française qui ont bivouaqué sur un terrain vague. Un groupe de manifestants a tenté de découper le grillage pour rentrer dans l’emprise et les gendarmes burkinabè ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser la foule. Alors que des manifestants tentaient de s’approcher du périmètre, des soldats français et burkinabé ayant tous effectué des tirs de sommation pour disperser les manifestants. Quatre personnes blessées par balles ont été reçues aux services des urgences du centre hospitalier régional de Kaya.

 

 

Des dizaines de milliers de personnes sont descendues samedi dans les rues de Khartoum et d’autres villes du Soudan pour protester contre la prise du contrôle du pays par des militaires, trois semaines après le putsch orchestré par le général Abdel Fattah al-Burhan. Au moins cinq manifestants ont été tués par des tirs à balles réelles des forces de sécurité et de nombreux autres ont été blessés. Les manifestations surviennent deux jours après l’annonce de l’installation à la tête du pays d’un conseil de souveraineté excluant la coalition civile avec laquelle l’armée partageait le pouvoir depuis 2019. Samedi, les forces de sécurité ont coupé la circulation sur les ponts qui relient le centre de Khartoum aux villes jumelles d’Omdurman et de Khartoum Nord. Les routes menant à des sites stratégiques ont également été fermées. Les forces de sécurité ont tenté de disperser les manifestants qui commençaient à se rassembler en début d’après-midi autour de la capitale, tirant du gaz lacrymogène et pourchassant les manifestants dans les rues voisines pour essayer de les empêcher d’atteindre les points de rassemblement. Les services Internet mobiles sont coupés au Soudan depuis le coup d’État, malgré une décision de justice visant à les rétablir, et le téléphone ne fonctionne pas, ce qui complique l’organisation des manifestations.

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Bamenda, chef-lieu du département du Mezam et de la région du nord-ouest du Cameroun, était en feu hier 12 novembre. Après la mort d’une fillette de 7 ans par balle, lors d’un contrôle routier, la population est descendue en masse dans la rue pour exprimer sa colère. Des affrontements ont eu lieu entre la police et la population à divers endroits de la ville. Au moins une personne a été tuée à Bamenda après que des gardes eurent ouvert le feu sur des manifestants qui désapprouvaient le meurtre d’une petite fille. Des centaines de manifestants s’étaient rendus au bureau du gouverneur à Bamenda, dans la région du nord-ouest du Cameroun, pour condamner la mort de la petite fille par un gardien vendredi. Un manifestant avait été précédemment tué. La ville de Bamenda est dans la partie anglophone du pays. Il y existe un mouvement sécessioniste et il y a une forte militarisation. Le lendemain de la mort de la fillette, l’explosion d’un IED déclenché par les indépendantistes a tué 5 policiers et 3 gendarmes (photo).

 

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Une semaine après le coup d’État au Soudan, les manifestants hostiles au général Abdel Fattah al-Burhane maintenaient encore, dimanche 31 octobre, la pression dans la rue malgré les 12 morts et 300 blessés dans leurs rangs. Soldats et paramilitaires quadrillent toujours les rues et une bonne partie des membres du gouvernement civil sont emprisonnés par l’armée. Les manifestants ont maintenu dimanche les barricades à Khartoum, observant la « désobéissance civile » ou refusant de travailler comme le réclament la quasi-totalité des syndicats. Installés à des barrages volants, les soldats fouillent passants et voitures à Khartoum, où la plupart des magasins demeurent fermés, signe que la grève générale décrétée lundi passé par les syndicats est suivie. Samedi, ils avaient pris la rue par dizaines de milliers pour s’élever contre le putsch et le maintien en détention de la plupart des dirigeants civils qui jusqu’ici partageaient le pouvoir avec le général Burhane et d’autres militaires pour emmener le pays vers ses premières élections libres.

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Les forces de sécurité soudanaises ont multiplié mercredi les arrestations de militants et manifestants pour tenter d’en finir avec l’opposition au coup d’État du général Abdel Fattah al-Burhan. En fin de journée, elles affrontaient toujours des manifestants décidés à maintenir les barricades de leur grève générale. Dans tous les quartiers de Khartoum, les soldats poursuivent leurs raids sur les barricades et la population civile. À Oumdurman, ou dans le quartier de Burri, des patrouilles armées n’ont pas hésité à ouvrir le feu mercredi pour disperser par la force les attroupements. Un manifestant a été tué. De nombreux militants sont traqués, passés à tabac, humiliés par les forces armées. Dans les rues, on retrouve à la fois des soldats de l’armée régulière, mais aussi des miliciens des Forces de soutien rapide, ainsi que les soldats de Gibril Ibrahim et Mini Arko Minnawi deux anciens chefs rebelles reconnaissant le coup d’État militaire d’Abdel Fattah al-Burhan, qui a dissous lundi toutes les institutions au Soudan. Les arrestations d’opposants ne cessent pas. Des figures de la société civile, des militants ou des journalistes sont détenus dans des lieux inconnus.

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Depuis l’éviction du dictateur Omar el-Béchir en août 2019, le pays est dirigé par une administration composée de civils et de militaires chargée de superviser la transition vers un régime entièrement civil. La lenteur et les obstacles mis à cette transition forment un coup d’état rampant dénoncé par les organisations populaires. Plusieurs dirigeants d’organisations populaires ont été arrêtés lundi 25 octobre. Le réseau Internet a été coupé à travers le pays, tandis que des manifestants se rassemblaient dans les rues de Khartoum pour protester contre les arrestations, à l’appel de nombreuses organisations dont le Parti communiste du Soudan, qui a par ailleurs appelé à la grève. L’Association des professionnels, l’un des fers de lance de la révolte qui a mis fin en 2019 à trente ans de dictature du président Omar el-Béchir, a appelé lundi les Soudanais à la « désobéissance » face à un « coup d’État ».

 

 

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Six personnes ont été tuées par balles lors de la répression policière contre de manifestations vendredi 22 dans la cité minière de Durba (Haut-Uele). Ces manifestations font suite à l’opération de destruction des maisons par la société minière Kibali Gold Mining sur un site où elle entend débuter l’exploitation des gisements d’or. Plus de 60 maisons ont été démolies dans les quartiers Bandayi et Mege. Les habitants se plaignaient de n’avoir pas été indemnisées et étaient descendus dans la rue pour protester. Les familles passent la nuit à la belle étoile depuis le début de l’opération de démolition sans préavis. Il semble que Kibali Golg Mining avait déjà versé des fonds aux autorités en vue d’indemniser les propriétaires des maisons spoliées. Mais ces fonds n’ont jamais été affectés à l’indemnisation.

La mine d’or de Kibali

 

Des centaines de travailleurs de la société portuaire d’État de la République démocratique du Congo ont pris d’assaut son siège vendredi, cassant des fenêtres, brûlant des meubles et affrontant la police. La police a tiré des bombes lacrymogènes dans le bâtiment de la capitale Kinshasa occupés par les travailleurs de la Société commerciale des ports et transports (SCPT). Les travailleurs sont en grève depuis le 15 octobre. Le gouvernement doit 207 millions de dollars à l’entreprise et  ils n’ont pas été payés depuis 38 mois!

 

 

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Ce samedi, la coalition d’opposition et de la société civile avait prévu de manifester pour protester contre la gestion du pays par les autorités de transition. Mais ceux qui se sont rassemblés dans les rues de Ndjamena ont été dispersés par les forces de l’ordre. Des tirs de gaz lacrymogènes ont été effectués par les forces de l’ordre pour dispersée la foule. La police a chargé alors que les manifestants, visiblement plus nombreux que d’habitude, tentaient de se regrouper au niveau du rond-point à double voie. Les manifestants ont aussi tenté de harceler la police qui patrouillait dans les rues et ruelles autour de ce rond-point du 7e arrondissement de la capitale. Il semble que des tirs à balles réelles aient eu lieu.

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