Les républicains de l’État de l’Arkansas veulent interdire aux mineurs d’avoir des coiffures qui ne “correspondent” pas à leur sexe. Ce projet fait partie d’une loi plus large qui interdirait “d’inciter consciemment les jeunes à une transition en termes d’identité de genre”. Toute personne responsable d’un tel “changement”  devrait payer des dommages et intérêts allant de 10.000 à 10 millions de dollars, selon le type de transition envisagé, avancent les défenseurs de cette nouvelle loi.

Les traitements hormonaux pour transition de genre seront punis plus sévèrement, mais, la “transition sociale” fait également partie de ce plan “tout acte par lequel un mineur adopte ou embrasse une identité de genre différente de son sexe biologique”,  y compris “les changements de vêtements, de pronoms, de coiffures et de nom”. Ce projet de loi HB1668, est mieux connu en Arkansas sous le nom de “Loi sur la protection des jeunes vulnérables”. Comme exemple, quiconque ferait à une fille mineure une coupe de cheveux courte “pour homme”, serait en infraction. Selon la loi, des poursuites pourront être intentées jusqu’à vingt ans après les faits.

La proposition doit encore être examinée par la Chambre des représentants de l’État, détenue aux trois quarts par les républicains. Les groupes de défense des droits civiques, les éducateurs et les défenseurs des droits LGBTQIA+ affirment qu’ils continueront à lutter contre ce projet. L’Arkansas est depuis longtemps un État engagé dans la restriction des droits des personnes trans. En 2021, il est devenu le premier État à interdire les soins de réassignation sexuelle pour les mineurs. Cette loi a été annulée par un juge fédéral en 2023. Un recours en appel est actuellement en cours.

Pour faire face à une hausse des sabotages ciblant les véhicules Tesla, la firme tente de renforcer la sécurité embarquée du Cybertruck. Le nouvel objectif : rendre les tentatives de destruction aussi désagréables que bruyantes. Sans communiqué officiel, une nouvelle fonctionnalité a récemment été repérée sur la page «produit» du véhicule. Actuellement, le mode sentinelle (Sentry Mode) permet à l’aide de caméras externes, d’enregistrer les comportements suspects, de déclencher une alarme, de faire clignoter les phares et d’envoyer une notification à distance via l’application mobile. Désormais, si une menace est détectée, le Cybertruck pourra diffuser de la musique à volume maximal pour faire fuir le saboteur. Cette nouveauté pourrait exploiter les puissants haut-parleurs extérieurs du véhicule, Tesla ne précise pas quel niveau sonore sera atteint. La totalité du parc automobile devrait par la suite être équipé de cette «arme» inédite. Elon Musk a aussi récemment ordonné l’activation du mode sentinelle sur tous les véhicules exposés dans les magasins de la marque. Certains actes de destruction ont suscité des réactions vives, allant jusqu’à être qualifiés de “terrorisme” par le président américain qui a proféré des menaces à l’encontre des saboteurs ( notre article ici ).

L’université de Columbia va se plier aux exigences de l’administration Trump dans l’espoir de « peut-être » récupérer les centaines de millions de dollars de subventions gelées. Le président avait fait de l’institution une cible critiquant sa gestion du mouvement étudiant pro-palestinien après l’arrestation de Mahmoud Khalil, un des responsables des manifestations étudiantes pro-palestiniennes ( lire notre article ici ). Il lui aura suffi de couper 400 millions de dollars à Columbia pour que l’Université dise oui aux réformes telles que : la création d’une force de sécurité interne, 35 agents spéciaux seront chargés de faire régner l’ordre sur le campus, réforme des règles de manifestation étudiantes avec notamment l’interdiction du port du masque, adoption d’une définition précise de l’antisémitisme. Vient ensuite, la nomination d’un « surveillant » à la tête du département d’études sur le Moyen-Orient, l’Asie du Sud-Est et l’Afrique que le gouvernement souhaitait placer sous tutelle académique. Ces concessions sont dénoncées par une partie des professeurs et certaines organisations de défense des libertés académiques. D’autres universités pourraient céder face aux menaces de coupes budgétaires.


Evoquant les militants anti-Tesla, le président Trump a déclaré “J’ai hâte de voir les voyous terroristes prendre 20 ans de prison pour ce qu’ils font à Elon Musk et Tesla. Ils pourraient peut-être purger leur peine dans des prisons du Salvador, qui sont récemment devenues célèbres pour leurs conditions si accueillantes!”, une allusion à une récente expulsion controversée de membres présumés d’un gang vénézuélien vers le Salvador, dont les autorités ont diffusé des images montrant des prisonniers durement traités au cours de leur transfert.

La ministre américaine de la Justice Pam Bondi a annoncé jeudi l’inculpation de trois personnes pour avoir incendié des voitures et des bornes de recharge avec des cocktails Molotov. “Ceci est un avertissement: si vous participez à cette vague de terrorisme intérieur contre les biens de Tesla, le ministère de la Justice vous mettra derrière les barreaux”, a menacé la ministre qui a déclaré que trois suspects encouraient jusqu’à vingt ans de prison. Outre Lucy Nelson, (voir notre article) et Adam Matthew Lansky (voir notre article), la menace vise à Daniel Clarke-Pounder, 24 ans, inculpé suite à l’incendie au cocktails Molotov de bornes de recharge Tesla à North Charleston, en Caroline du Sud. La déclaration de Bondi fait suite au dernier incident au cours duquel cinq véhicules Tesla ont été incendiés mardi matin dans un centre Tesla à Las Vegas (photo).

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Vendredi 7 mars une liste de 200 mots a été établie par les agences de l’administration fédérale, elles ont ordonné le retrait de ces mots des sites web accessibles au public. Plusieurs termes sur les droits des femmes sont visés comme les mots «féminisme», «violence basée sur le genre», «stéréotypes», «femme». L’administration Trump souhaite voir s’effacer les acronymes BIPOC, désignant les personnes noires, autochtones et de couleur, ainsi que LGBTQ. Les termes sur l’inclusion des minorités sont particulièrement ciblés. «Promouvoir la diversité» ne doit plus exister. Le concept de «ségrégation», au cœur de l’histoire des États-Unis, doit également être évité, «racisme», «amérindien», «migrants , «intersectionnalité»…Les agences limitent les termes qui représentent les personnes trans et les identités de genre comme «transgenre», «assigné à la naissance», «pronom non-genré» ou «non-binaire». La liste révèle que «changement climatique» et «pollution» doivent être mentionnés au minimum.

En lien : les 200 mots et leur traduction

https://www.questionsdeclasses.org/les-200-mots-bannis-par-ladministration-trump/

L’administration Trump envisagerait d’interdire l’accès à son territoire aux ressortissants d’une dizaine de pays. 43 pays sont concernés par la mesure, totale, partielle ou imminente en fonction du pays visé. Groupe rouge: les ressortissants seront interdits d’entrée aux États-Unis, il comprend l’Iran, le Venezuela, l’Afghanistan, la Libye, la Syrie, Cuba, la Somalie, le Yémen, le Bhoutan et la Corée du Nord. Groupe orange: restrictions renforcées en matière de visa, avec effet immédiat, comprend la Russie, l’Érythrée, Haïti, le Soudan du Sud, le Laos et Myanmar. Les voyageurs d’affaires fortunés pourraient être autorisés à entrer, mais pas les personnes voyageant avec un visa d’immigrant ou de touriste. Les citoyens doivent se soumettre à des entretiens en personne pour obtenir un visa. Groupe jaune: comprend 26 pays, la Biélorussie, le Pakistan, la Mauritanie, le Tchad, le Congo RDC, le Cameroun, le Malawi, l’Angola, le Burkina Faso, la Sierra Leone, le Liberia et le Cambodge. L’administration exige un contrôle strict des voyageurs. Cette liste est susceptible de modifications et doit être approuvée par Donald Trump et le chef de la diplomatie Marco Rubio.

La manifestation annuelle contre la brutalité policière s’est soldée par six arrestations de samedi après-midi à Montréal. Rassemblés devant la station de métro Lionel-Groulx à Montréal, 300 militants ont scandé une poignée de slogans, tels que « tout le monde déteste la police » ou encore « trouvez-vous un vrai travail ». Des policiers ont lancé des insultes aux manifestants, allant jusqu’à arracher leurs pancartes pour ensuite les détruire. D’autres agents lourdement armés ont violemment poussé des militants qui suivaient le trajet de la manifestation. Peu de temps après s’être mis en marche le cortège, déjà escortés de près par les escouades anti-émeutes, ont trouvé sur leur chemin une rangée de policiers. La trajectoire du cortège a alors changé mais rapidement, les forces de l’ordre ont lancé des grenades lacrymogènes. Les manifestants se sont dispersés, mettant fin à la manifestation qui aura duré un peu plus d’une heure.

Plusieurs centaines de militants et sympathisants de l’organisation Jewish Voice for Peace (La voix juive pour la paix) en faveur de la cause palestinienne ont mené ce jeudi 13 mars une opération coup de poing dans la Trump Tower. Vêtus de T-shirt rouges aux inscriptions blanches, ils ont investi en fin de matinée le gratte-ciel ultra-sécurisé de Manhattan. “Combattez les nazis pas les étudiants”, ont-ils chanté en chœur. “Libérez Mahmoud, Palestine Libre”, pouvait-on aussi lire sur une banderole de soutien à Mahmoud Khalil, porte-parole d’un mouvement étudiant pro-palestinien à l’Université de Columbia, arrêté le 9 mars et menacé d’expulsion ( voir notre article ). La police New-yorkaise a procédé à 98 arrestations.

Ce mercredi 12 mars, l’administration Trump a changé les règles de séjours des Canadiens qui restent plus de 30 jours aux Etats-Unis. Ils vont devoir s’enregistrer auprès des autorités et déposer leurs empreintes digitales. Cette règle a été annoncée le jour de l’imposition par l’administration Trump de nouveaux droits de douane contre le Canada. Selon un document du ministère de la Sécurité intérieure, elle doit prendre effet à partir du 11 avril.

Au moins sept prisonniers sont morts depuis le début des grèves des gardiens de prison le 17 février, la raison de cette grève, l’opposition à une loi de 2022 qui impose des limites strictes à l’utilisation de l’isolement cellulaire. Etablissement correctionnel d’Adirondack, près de la frontière canadienne, la distribution de nourriture a été interrompue durant plusieurs jours à l’arrêt de travail des gardiens, la distribution de repas aux détenus affamés a du être mise en place par les autorités du district. Dans l’établissement correctionnel d’Auburn, dans le centre de New York, deux hommes malades sont morts après ne pas avoir reçu de soins médicaux assez rapidement. À l’établissement correctionnel de Sing Sing, au nord de la ville de New York, les détenus avaient été confinés dans des zones de logement pendant plus d’une semaine, un homme s’est pendu dans sa cellule, sans personne pour intervenir. Dans certaines prisons, les détenus ont été forcés de se passer de nourriture chaude et de douches. Dans d’autres, ils ont manqué leurs dates d’audience ou ont été privés de médicaments, de services ou de soins de santé mentale. Le samedi 22 février, un détenu d’un établissement, Messiah Nantwi, 22 ans, est décédé après avoir été battu avec d’autres détenus par des agents correctionnels, ces derniers ont été placés en congé administratif pendant que la police d’État et d’autres agences enquêtent sur le décès.

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