Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange risque bien d’être envoyé aux Etats-Unis. La ministre britannique de l’Intérieur Priti Patel a finalement signé ce vendredi son décret d’extradition. « En vertu de la loi de 2003 sur l’extradition, la ministre d’État doit signer une ordonnance d’extradition s’il n’y a aucun motif d’interdire l’ordonnance », a détaillé un porte-parole du ministère de l’Intérieur. L’Australien de 50 ans peut faire appel dans un délai de 14 jours. Assange est réclamé par la justice américaine qui veut le juger pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Il risque 175 ans de prison.

Rassemblement pour Assange à Bruxelles (archives)

 

Profitant de la fusillade dans l’école primaire d’Uvalde, au Texas, et des critiques sur la lenteur de l’intervention policière, la société Axon, qui mis au point le Taser, avait annoncé la semaine passée qu’elle commençait le développement du drone-taser. Le projet d’un drone de police équipé d’un Taser était déjà dans les cartons de l’entreprise, mais le PDG et fondateur d’Axon avait déclaré qu’il irait de l’avant, que l’option du drone-taser devait être envisagée pour la sécurité des écoles.

Cette annonce a fait scandale et lundi 5 juin, neuf membres du comité d’éthique, un groupe d’experts reconnus dans les domaines de la technologie, de la police et de la vie privée, ont annoncé leur démission, affirmant qu’ils avaient « perdu confiance dans la capacité d’Axon à être un partenaire responsable ». Mardi 6 juin, hier donc, Axon faisait un pas en arrière en annonçant qu’elle mettait un terme à ses projets de développement du drone-taser.

Le drone-laser d’Axon

Un nouveau poste de commandement mobile a été produit pour la police de Montréal (SPVM) par PIERCE – FRONTLINE COMMUNICATIONS, fabricant de camions sur mesure spécialisés en communication depuis 1985, qui a plus de 2500 réalisations à son actif. Ce véhicule est équipé d’un drone FOTOKITE équipé de deux caméras (thermiques et numériques) donnant accès à des images de qualité et ce peu importe l’éclairage extérieur, et ayant une capacité d’enregistrement de 24h.

Dans la nuit du 3 au 4 mai, des dizaines de milliers de personnes se sont mobilisés dans tous les Etats-Unis pour le droit à l’avortement après la fuite d’un document confirmant que la Cour suprême prévoit de revenir sur la jurisprudence Roe v. Wade (un arrêt de 1973 qui garantit le droit à l’avortement à l’échelle fédérale). À Los Angeles, plus d’un millier de personnes ont participé à des rassemblements et à des manifestations. Alors qu’ils marchaient du palais de justice fédérale sur la 1ère rue Ouest jusqu’à Pershing Square, des escouades de policiers se sont abattues sur les manifestants. Les policiers ont agressé un manifestant, le frappant, ainsi que d’autres personnes. Alors que les policiers prétendent avoir été attaqués par les manifestants, les vidéos montrent le contraire. Il est clair que les policiers ont attaqué les manifestants.

Selon un rapport accablant, résultat d’une enquête de deux ans et publié par le département des droits de l’homme du Minnesota, la police de Minneapolis a violé la législation sur les droits civils en adoptant des pratiques policières racistes. Bien que les personnes noires représentent environ 19% de la population de Minneapolis, les données du MPD montrent que du 1er janvier 2017 au 24 mai 2020, 78% – soit plus de 6 500 – de toutes les fouilles effectuées par les agents de la MPD étaient des fouilles de personnes noires ou de leurs véhicules lors de contrôles routiers à l’initiative des agents. Les Noirs de Minneapolis courent six fois plus de risques d’être traités avec force lors des contrôles routiers que leurs voisins blancs.

Le rapport a également révélé une série de défaillances dans les enquêtes et les mesures disciplinaires prises à l’encontre des agents ayant déposé des plaintes pour usage de la force et autres fautes. L’enquête a révélé enfin l’existence d’un vaste réseau de surveillance ciblant les militants à la suite du meurtre de George Floyd. Les agents du MPD surveillaient secrètement les individus, organisations et politiciens noirs non soupçonnés de crimes via les médias sociaux.

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Le tribunal de Westminster Magistrates à Londres a autorisé formellement mercredi l’extradition de Julian Assange aux Etats-Unis où le fondateur de WikiLeaks et lanceur d’alerte est accusé d’espionnage. Si la justice britannique a officiellement rendu une ordonnance d’extradition, il revient cependant à la ministre britannique de l’Intérieur de l’approuver. Les avocats de la défense peuvent encore faire appel devant la Haute Cour.
L’Australien de 50 ans est recherché par la justice américaine qui veut le juger pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.Poursuivi notamment en vertu d’une législation contre l’espionnage, Julian Assange risque 175 ans de prison. Le 14 mars, il avait vu disparaître l’un de ses derniers espoirs d’éviter son extradition, avec le refus de la Cour suprême britannique d’examiner son recours.

Rassemblement pour Assange à Bruxelles (archives)

Des heurts sont survenus dans le centre-ville de Montréal, mardi soir, dans le cadre de la traditionnelle manifestation contre la brutalité policière du 15 mars. Vers 19 h, des participants à la manifestation ont fracassé des vitrines à l’aide de roches et de panneaux de signalisation. Une agence de la Banque Nationale ont été prises pour cible par les manifestants. Le Service de police de la Ville de Montréal a alors ordonné aux manifestants de se disperser et de quitter les lieux. Les policiers  sont intervenu en utilisé du gaz lacrymogène. La police a répertorié huit « méfaits » et un incendie criminel, ainsi qu’un cas d’agression armée vis-à-vis d’un policier. Une seule arrestation, celle d’un homme de 32 ans pour « méfait », a été annoncée.

Lancé en 2017, le projet OFFensive Swarm-Enabled Tactics (OFFSET) vise à créer un essaim de plus de 250 drones (terrestres et aériens, de taille et de spécialisations différentes) commandés par un seul opérateur afin de remplir des missions de combat urbain. Une interface entre l’essaim et l’homme permett à ce dernier de diriger en temps réel les différents drones et de les diriger tous/une partie vers une zone indiquée. L’utilisation de la réalité augmentée sera centrale (monde virtuel basé sur la voix, les gestes et le toucher de l’utilisateur), et un environnement virtuel en réseau et en temps réel permettra à l’utilisateur d’explorer et d’évaluer le positionnement des drones via l’interface. Enfin, un échange des tactiques de positionnement de drones en essaim entre toute la communauté (comportement collectif des drones, schémas pensés par des algorithmes…).

Un essai vient ainsi de valider l’utilisation de plus de 100 drones par un seul utilisateur, l’objectif étant de 250 drones coordonnés dans une mission urbaine. En octobre, Northrop Grumman avait réussi à contrôler un essaim de 174 drones. Pendant trois heures et demie, ils ont effectué diverses simulations de reconnaissance et de patrouille en se déployant en différentes formations. En novembre, Raytheon de faire voler un essaim de 130 drones physiques et 30 drones virtuels. L’utilisateur possédait un set de réalité virtuelle et l’essaim était également autonome (si l’utilisateur souhaitait cartographier un immeuble, le système définissait automatiquement le nombre de drones appropriés, tout en sélectionnant les plus proches et les plus spécialisés). Les deux systèmes seront présentés à Fort Benning lors de l’Army Expeditionary Warrior Experiment de mars 2022.

Aux États-Unis, dans l’État du Nouveau-Mexique, une attaque ransomware a touché une prison le 5 janvier et paralysé les systèmes informatiques du centre carcéral. A cause de l’attaque, les caméras de surveillance et les portes automatiques des cellules ne fonctionnaient plus (elles n’était pas ouvertes, mais un gardien devait se déplacer pour chaque ouverture). La prison était tout simplement hors ligne. Le personnel pénitentiaire ne pouvait pas non plus consulter les dossiers des détenus et les fichiers qui recensent les incidents de sécurité semblent avoir été corrompus par l’attaque. Une situation précaire qui a amené le Metropolitan Detention Center à confiner tous ses détenus. Le centre carcéral n’était d’ailleurs pas précisément ciblé, il fait partie des victimes d’une attaque rançongiciel plus large qui touche depuis plusieurs jours l’administration du compté de Bernadillo, autour de la ville d’Albuquerque. D’autres administrations de la ville ont tout simplement dû fermer, faute d’avoir des systèmes fonctionnels.

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A l’arrivée des premiers prisonniers le 11 janvier 2002, le camp X Ray, rebaptisé ensuite Camp Delta est devenu l’incarnation de la détention arbitraire et du terrorisme d’état. La prison de Guantanamo, installée dans une enclave occupée par les USA au sud-est de Cuba, a vu en 20 ans 780 personnes subir une détention arbitraire sans procès et des tortures. Il reste 39 détenus aujourd’hui dans une prison qui coûte 500 millions de dollars par an. La base abrite 6 000 personnes, dont près de 2 000 militaires, à plein temps.

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