Chelsea Manning a été placée en détention vendredi par un juge pour son refus de témoigner devant un grand jury d’un tribunal de l’Etat de Virginie. L’ex-analyste du renseignement est sanctionnée pour refuser de répondre aux questions de ce grand jury réputé superviser une enquête sur Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks. Elle restera écrouée tant qu’elle ne reviendra pas sur sa décision ou jusqu’à ce que le grand jury soit dissous, a averti le juge Claude Hilton du tribunal d’Alexandria.

En 2010 le soldat Manning avait fait fuiter grâce à Wikileaks plus de 700.000 documents confidentiels ayant trait aux guerres d’Irak et d’Afghanistan, dont plus de 250.000 câbles diplomatiques qui avaient plongé les Etats-Unis dans l’embarras. L’ex-analyste du renseignement a purgé 7 ans de prison sur les 35 de sa condamnation, ayant bénéficié d’une commutation de peine octroyée par l’ancien président Barack Obama. Lors de sa détention, elle avait entamé sa transition vers son identité de femme.

Chelsea Manning

Chelsea Manning

Avec 10 ans de retard, une juge fédéral a statué que trois anciens détenus de la prison irakienne d’Abou Ghraib pouvaient engager des poursuites contre un sous-traitant militaire. Les détenus disent avoir été battus et torturés par des policiers militaires agissants sous la direction d’interrogateurs civils qui souhaitait que les détenus soient « assouplis » pour pouvoir être interrogés.

CACI Premier Technologie, basé à Arlington, qui fournissait des interrogateurs civils à l’armée, avait demandé juge de classer l’affaire, arguant que le refus du gouvernement américain de déclassifier les faits essentiels rendait impossible sa défense. La poursuite, initialement engagée en 2008, avait déjà été rejetée à plusieurs reprises, mais une juge a cette fois-ci décidé que le procès pouvait quand même avoir lieu, car même si le gouvernement affirmait que certains faits, tels que l’identité des interrogateurs, étaient des secrets d’État, la CACI Premier technologie, elle pouvait être jugée autant que personne morale. L’affaire doit maintenant être jugée en avril.

A Abu Ghraib

A Abu Ghraib

Le 27 décembre dernier un juge de Pennsylvanie rendait un jugement qui autorisait Mumia Abu-Jamal (voir notre article) à soumettre pour révision les demandes d’appel soumises à la Cour suprême de Pennsylvanie dans le passé. Ce dernier avait été condamné à mort en 1982 pour le meurtre d’un policier et cette peine avait été commuée en prison à vie en 2011. Vendredi dernier, le procureur de district a fait appel de cette décision.

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

Conséquence du bras de fer entre les démocrates au Congrès et le gouvernement sur le financement d’un mur anti-immigration à la frontière avec le Mexique, une partie du gouvernement fédéral est paralysée depuis le 22 décembre. Cette impasse budgétaire a entraîné la fermeture, faute de financement, de plusieurs ministères et administrations. Environ 800.000 fonctionnaires fédéraux sont contraints au chômage forcé ou doivent travailler sans être payés, comme les 13.000 agents spéciaux du FBI, considérés comme «essentiels».

Mais l’absence de fonds a aussi des conséquences sur leurs missions. Ils sont incapables de rémunérer leurs indicateurs. Certaines enquêtes sont interrompues faute d’argent pour payer les frais de voyages des policiers ou les traducteurs qui doivent se déplacer dans le pays. Le FBI ne peut plus acheter de kits de prélèvement ADN, de pneus pour ses véhicules ou du papier pour photocopie. Les agents déployés à l’étranger ne sont pas remboursés de leurs frais, en l’absence de personnel du service comptabilité.

FBI

FBI

Il y a 17 ans aujourd’hui les USA ouvraient, dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme » consécutif aux attentats du 11 septembre, la prison de Guananamo, une zone de non-droit et de torture. Notre Secours Rouge était présent avec un appel à la libération de Mumia Abu Jamal, Leonard Peltier, Kevin Rashid Jonhson et d’autres prisonniers politiques progressistes aux USA. Pour cet anniversaire des rassemblements ont eu lieu aux USA et ailleurs.

guan

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A Washington, devant la Cour Suprême

A Washington, devant la Cour Suprême

La nouvelle année a été marquée par des tensions persistantes le long de la frontière américano-mexicaine, les gardes-frontières US ayant lancé mardi des gaz lacrymogènes sur les migrants venant de la caravane centraméricaine et franchissant la barrière pour se rendre à San Diego. Au moins trois volées de gaz ont été lancées du côté mexicain de la frontière près de la plage de Tijuana. Il touche les migrants, y compris les femmes et les enfants. Les gardes-frontières ont déclaré avoir visé les migrants qui les caillassaient et avoir arrêté 25 migrants.

De tels affrontements sont de plus en plus fréquents, car les migrants, qui ont mis leurs noms sur une liste d’attente comptant des milliers de noms, sont devenus agités, certains choisissant de forcer leur passage de l’autre côté de la frontière.

Les incidents à la frontière

Les incidents à la frontière

La défense de Mumia Abu-Jamal avait relevé le rôle du juge Ronald Castille à plusieurs étapes de la procédure, une fois comme procureur adjoint, puis comme juge à la Cour suprême d’État. Le magistrat de Philadelphie Leon Tucker a estimé, hier, qu’il aurait dû se récuser et a permis à la défense de Mumia Abu-Jamal de faire appel de sa condamnation sous trente jours. L’avenir judiciaire de Mumia-Abu Jamal est désormais dans les mains du procureur de district Larry Krasner, qui a encore la faculté de faire appel de la décision du juge Leon Tucker.

Un rassemblement poour Mumia est programmé, mercredi 2 janvier à 18 heures, place de la Concorde, près de l’ambassade des États-Unis

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

La commission de la libération conditionnelle de l’État de New York a refusé pour la neuvième fois la remise en liberté de Jalil Muntaqim, un ancien Black Panther emprisonné depuis 47 ans. Cette commission, composée de trois membres a voté à deux voix contre une le maintien en détention de Jalil Muntaqim. Jalil Muntaqim, alias Anthony Bottom, est incarcéré dans l’établissement pénitentiaire à sécurité maximale de Sullivan, dans le nord de l’État de New York.

Jalil Muntaqim avait été condamné pour la mort de deux policiers tués dans une fusillade à Harlem. À l’époque, la Black Liberation Army avait revendiqué la responsabilité de l’attaque. Muntaqim, alors âgé de 19 ans, Herman Bell et Albert «Nuh» Washington avaient été arrêtés quelques semaines après la fusillade. Albert «Nuh» Washington est mort en prison en 2000. Herman Bell a récemment été libéré, il avait exprimé sa condamnation de l’action de 1971.

Jalil Muntaqim, AKA Anthony Bottom

Jalil Muntaqim, AKA Anthony Bottom

250 manifestants d’extrême-droite se sont rassemblée sur la colline parlementaire à Ottawa, samedi matin, pour dénoncer la signature prochaine par le Canada du Pacte mondial pour les migrations des Nations unies. Ils étaient attendus de pied ferme par un groupe de contre-manifestants antifas. Les forces de l’ordre se sont interposées et neuf personnes ont été arrêtées. Huit personnes ont été libérées et une personne a été référée au Service de police d’Ottawa, accusée d’avoir agressé un agent de la Gendarmerie royale du Canada.

Arrestation samedi à Ottawa

Arrestation samedi à Ottawa

Cela fait plusieurs années que l’armée américaine cherche à se doter d’exosquelettes. En 2008, Raytheon avait présenté un tel projet appelé XOS-2 tandis que Lockheed-Martin planchait sur son HULC [Human Universal Load Carrier]. Aucun de ces programmes ne s’était traduit par une application opérationnelle. Mais ce n’est sans doute plus qu’une question de quelques mois. En effet, le 29 novembre, Lockheed-Martin a annoncé avoir obtenu un contrat de 6,9 millions de dollars auprès du centre de recherches de l’US Army pour développer et tester l’exosquelette ONYX.

L’ONYX est un exosquelette motorisé pour les membres inférieurs et doté d’une d’intelligence artificielle (IA) pour augmenter la force humaine et l’endurance. Cet appareil minimise la surcharge sur le dos et sur les jambes. À l’aide d’actuateurs électromécaniques situés au genou, d’une série de capteurs et d’un ordinateur d’IA, l’ONYX assimile les déplacements de l’utilisateur et fournit le couple approprié au bon moment pour l’aider à monter des pentes raides et à lever ou à tirer des charges lourdes. Les soldats de la 10th Mountain Division seront les premiers à tester l’exosquelette.

Démonstration de l'exosquelette ONYX

Démonstration de l’exosquelette ONYX