Les 12 et 13 octobre, les travailleurs et travailleuses de l’usine Kumho Tire Georgia Inc. de Macon, dans l’État de Géorgie, ont voté à une courte majorité contre une représentation syndicale à la suite d’intimidations de la part de la direction. L’entreprise a licencié un des leaders syndicaux et en a menacé d’autres. Le Syndicat des métallurgistes USW (United SteelWorkers) a porté plainte pour pratiques de travail déloyales auprès du Conseil national des relations du travail (NLRB) pour contester ces résultats. Les résultats ont échoué avec 164 votes contre et 136 pour.

Au lendemain du dépôt de la demande de scrutin de la part du syndicat, l’entreprise a engagé une agence de consultance anti-syndicale – Labor Relations Institute Inc. – qui a tenu chaque jour des réunions de cinq à sept personnes à présence obligatoire, ainsi que des rencontres individuelles avec les employés, dépensant des centaines de milliers de dollars pour mettre en cause la réputation de l’USW et employant sept personnes à temps plein pour ce travail. Un site web créé par l’entreprise sur des faits syndicaux de Kumho a également publié une série de vidéos encourageant les employés à voter contre le syndicat. Le site a été fermé entre temps. La tactique étant également de provoquer la peur parmi les travailleurs en menaçant de fermer l’usine ou que l’entreprise perdent des contrats. La direction auraient également espionné les travailleurs qui soutiennent le syndicat. Si la pétition du NLRB échoue, le Syndicat des Métallos devra attendre 12 mois avant d’entamer un autre vote de syndicalisation.

Affiche de soutien au vote pour un syndicat à Kumho

Affiche de soutien au vote pour un syndicat à Kumho

Des heurts ont éclaté hier dimanche 22 octobre entre des manifestants venus protester contre la politique menée par le Premier ministre Justin Trudeau, comprenant les fascistes de Proud Boys et de Northern Guard, et un groupe de contre-manifestants antifas. La SAFE (Solidarity Against Fascism Everywhere, solidarité contre le fascisme partout), à l’origine de la contre-manifestation, dénonce la présence des suprématistes blancs et le fait que derrière la revendication générique de la critique contre Justin Trudeau il y avait une dénonciation de l’accueil de réfugiés aux Canada. La police est intervenu à plusieurs reprises lorsque des bagarres éclataient entre fascistes et antifas. Quatre personnes ont été arrêtées à la suite de ces affrontements.

Inciidents à Toronto

Inciidents à Toronto

La ville de Dickinson, Texas, a été l’une des plus touchées par Harvey. Les habitants sont donc invités à remplir des formulaires pour recevoir de l’aide et être indemnisés pour reconstruire leurs habitations. Mais parmi les clauses typiques d’un formulaire d’assurance, on trouve cette clause « le bénéficiaire confirme qu’il ne boycotte pas Israël et s’engage à ne pas boycotter Israël dans la durée du contrat ». L’État du Texas s’était déjà singularisé en interdisant aux entreprises texannes de collaborer avec des entreprises qui boycottent Israël.

La clause en question

La clause en question

Des manifestants kurdes ont perturbé le discours du président Erdogan en brandissant des pancartes et scandant des slogans. Erdogan prononçait un discours à un meeting organisé à New-York par le Comité d’orientation turco-américain. Les forces de sécurité étaient immédiatement intervenues et quatre manifestants ont été placés en garde à vue pour « troubles à l’ordre public, incursion illégale dans une propriété privée et crimes contre un chef d’Etat ».

Le meeting d'Erdogan à New-York

Le meeting d’Erdogan à New-York

Vendredi 15 septembre, la justice rendait son verdict dans le procès de Jason Stockley. En 2011 à Saint-Louis dans le Missouri, celui qui était alors policier avait abattu de cinq balles Anthony Lamar Smith, un jeune noir de 24 ans coupable de délit de fuite. Et la décision du juge d’acquitter Stockley a déchaîné une vague de colère. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la ville pour réclamer justice et dénoncer le système. Des manifestations spontanées ont très vite tourné à l’affrontement entre les militants et des forces de police aux abois. Ce lundi 18, le chef de la police a annoncé que le bilan final des affrontements et de trois jours de manifestations: plus de 80 manifestants interpellés et une dizaine de policiers blessés. Le nombre de manifestants blessés est inconnu.

A Saint-Louis, Missouri

A Saint-Louis, Missouri

Dans le courant du mois août, Leonard Pelletier a dû être transféré de sa prison vers un hôpital de Floride pour un test d’effort cardiaque de routine. Lors des tests, les médecins ont découvert 3 artères obstruées. Vu la situation, il a été décidé d’opérer immédiatement. L’opération s’est bien passé et Leonard Pelletier est sorti récemment de l’hôpital. Il semble que son état soit stabilisé. Leonard Peltier se déplace actuellement en chaise roulante dû a un problème de hanche et, avec l’aide de ses avocats, se bat pour pouvoir se faire opérer ce qui permettrait d’arrêter les douleurs et de retrouver sa mobilité.

Pour lui écrire:
Leonard ­Peltier
89637-132, USP Coleman 1,
P.O. Box 1033, Coleman, FL 33521.
Etats-Unis d’Amèrique

Leonard Peltier

Leonard Peltier

9.400 CV envoyés à la firme américaine de sécurité privée TigerSwan ont été exposés en ligne. Il ne s’agit pas d’un piratage, mais d’une erreur de la part d’une firme de recrutement externe, UpGard, qui les a exposé sur un compte Amazon Web Services (AWS), via l’outil TalentPen. Upgard était chargée jusqu’en février dernier de fournir un service de tri à TigerSwan en évaluant les CV qu’elle recevait. Les aspirants mercenaires font état dans leurs CV de leur participation à la Guerre d’Irak, à la sécurité des Jeux Olympiques de Sochi ou plus récemment à contrer les manifestations autour du Pipeline dans le Dakota du Nord, à Standing Rock. Les documents contiennent la plupart du temps l’adresse postale, les numéros de téléphone, les adresses e-mail, numéros de permis de conduire, de passeport et de sécurité sociale. De très nombreux CV se vantent également de bénéficier d’autorisations d’accès à des informations top secrètes via leurs anciens employeurs dans la défense ou dans les renseignements. La très grande majorité sont Américains, mais on retrouve également des citoyens irakiens et afghans qui retrouvent ainsi leur collaboration avec l’armée américaine exposée aux yeux de tous. On retrouve également des profils très hauts gradés, comme un ancien ambassadeur américain en Indonésie ou un ancien directeur des opérations clandestines de la CIA. Les CV sont restés accessibles au moins un mois et n’ont été supprimés que le 24 août.

TigerSwan est une firme de sécurité privée, une organisation paramilitaire, dans le même genre que Black Water.

Face à face à Standing Rock

Face à face à Standing Rock

Suite à une décision de la cour supérieure de Washington DC, le Département US de la Justice obtiendra finalement les données des visiteurs du site disruptj20.org. Ces données contiennent entre autres des adresses e-mail. C’est l’hébergeur américain DreamHost qui héberge (toujours) le site internet. L’hébergeur se dit satisfait puisque le tribunal n’a pas pu obtenir toutes les données qu’il avait demandé au départ (adresses ip et adresses physiques) Le site hébergeait des informations sur la journée de mobilisation contre l’investiture de Trump le 20 janvier dernier

Le site DisruptJ20 est toujours en ligne et appelle à soutenir les 196 accusés de la journée du 20 janvier qui risquent de très lourdes peines de prison. Un appel aux dons a été fait ici et un site pour la campagne de solidarité avec les prisonniers du « J20 » a été publié ici.

Appel à la solidarité avec les prisonniers du J20 (archive)

Appel à la solidarité avec les prisonniers du J20 (archive)

L’organisation fasciste « La Meute » avait programmé dimanche à Québec une marche anti-immigration. En début d’après-midi, les membres de La Meute se sont retrouvés coincés dans un stationnement souterrain par la police pour des raisons de sécurité. À l’extérieur en effet, rue Louis-Alexandre-Taschereau, plusieurs centaines de contre-manifestants antifascistes attendaient les fascistes de pied ferme. Cette contre-manifestation s’est ensuite divisée en deux groupes, l’un restant devant l’édifice pour attendre la sortie des membres de La Meute. L’autre groupe est parti en cortège en allumant des feux d’artifice et des fumigènes.

Les fascistes attendant (pendant quatre heures) que les policiers leur ouvre la voie

Les fascistes attendant (pendant quatre heures) que les policiers leur ouvre la voie

La police à déclaré cette manifestation illégale vers 14 h 15, et est intervenue. Des militants cagoulés ont pris la direction de la Grande Allée pour aller s’attaquer à des vitrines. Des bombes fumigènes, des chaises et des bouteilles de verre ont été lancées en direction des policiers. Des feux ont aussi été allumés dans des poubelles. Les incidents se sont poursuivis lorsque des militants ont rejoint les rangs du groupe resté dans la rue Louis-Alexandre-Taschereau, que la police a également déclaré illégal. Vers 16 h, l’escouade antiémeute s’est mêlée de la partie pour disperser les quelque 300 manifestants encore sur place, laissant le champ libre aux manifestants fascistes qui ont pu défiler sous protection. La police de Québec a fait état d’un contre-manifestant arrêté. Six antifascistes ont été transportés à l’hôpital après avoir été blessés lors des heurts.

Les contre-manifestants antifas

Les contre-manifestants antifas

Des milliers de manifestants antifascistes – de 15.000 à 30.000 selon les médias locaux – dénonçant les nazis ou le Ku Klux Klan ont convergé dans le centre de Boston, à proximité du rassemblement d’extrême droite. Certains d’entre eux ont été violemment repoussés par les policiers, qui les ont chargés en utilisant matraques et équipement anti-émeute. 20 manifestants ont été arrêtés. On ignore s’il y a eu des blessés.

Manifestants antifascistes arrêtés à Boston

Manifestants antifascistes arrêtés à Boston