George Mavrikos, le Secrétaire Général de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM), a vu sa demande de visa refusée par les États-Unis. George Mavrikos doit se rendre aux États-Unis en mars pour assister à un événement des Nations Unies à New York, où il est représentant permanent de la FSM, et pour participer en tant qu’orateur principal à la réunion annuelle des Organisations Syndicales membres et amis de la FSM qui se déroulera le même mois à Los Angeles.

Malgrè la procédure suivi pour l’obtention d’un visa auprès du système de demande de visa (ESTA), les autorités compétentes ont refusé la demande. Un courrier a été adressé à l’ambassade des États-Unis à Athènes et le Ministre des Affaires Étrangères de Grèce a également été informé, sans que cela n’aboutisse à une délivrance du visa. De leurs côtés, des organisations syndicales aux États-Unis ont envoyé une lettre de protestation au Secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, mais jusqu’à présent aucune solution n’a été trouvée. La réponse des autorités compétentes des États-Unis à toutes ces actions fût que le FSM devra tout d’abord solliciter d’être retiré du « Terrorist Travel System ».

George Mavrikos, Secrétaire Général de la Fédération Syndicale Mondiale

George Mavrikos, Secrétaire Général de la Fédération Syndicale Mondiale

Des manifestants d’extrême droite ont participé à une marche organisée par le « Patriot Prayer », samedi, à Seattle. Une contre-manifestation antifasciste, bien plus nombreuse, s’est interposée. Des heurts ont eu lieu devant l’Université de Washington, et la police en tenue anti-émeute est intervenue, faisant usage de gaz.

Incidents à Seattle

Incidents à Seattle

Une plainte a été déposée jeudi 18 janvier contre Scott Warren, un des organisateurs du groupe d’aide aux migrants No More Deaths. Il est accusé d’avoir introduit et hébergé des sans-papiers dans l’Arizona. La veille, il avait reçu la visite de la police des frontières à son domicile où il a été trouvé en compagnie de deux immigrés. Au total, huit humanitaires du groupe sont poursuivis pour des crimes et délits fédéraux.

Cette plainte intervient quelques heures après la publication d’un rapport, édité conjointement par No More Deaths et la Coalition de Derechos Humanos, accusant les gardes-frontières américains d’enlever systématiquement les bidons d’eau laissés dans le désert par les humanitaires. Le document rapporte que les agents détruisent les fournitures laissées dans le désert d’Arizona, condamnant les gens à mourir de soif. Une pratique qui n’est pas un comportement déviant de quelques agents des patrouilles frontalières, mais une méthode faisant système dans les régions frontalières, selon les soutiens aux migrants. Au moins 7209 personnes ont perdu la vie dans le passage de la frontière mexicaine ces vingt dernières années, près de la moitié dans le désert. Une route de plus en plus empruntée avec le durcissement des politiques migratoires aux États-Unis. La militarisation de la frontière poussant les migrants à emprunter ce chemin périlleux date de l’époque du président Bill Clinton. Elle a été poursuivie par toutes les administrations depuis.

Policier détruisant un stock d'eau laissé par les humanitaires

Policier détruisant un stock d’eau laissé par les humanitaires

Dans ce nouvel épisode judiciaire, le juge fédéral Léon Tucker a ordonné depuis plusieurs mois au Bureau du Procureur de Philadelphie de fournir tous les documents concernant l’implication du magistrat Ronald Castille à tous les niveaux judiciaires ayant abouti à la condamnation à mort de Mumia. Ronald Castille refusa de se récuser lorsque le cas Mumia fut porté devant la Cour Suprême de Pennsylvanie où il siégeait alors que durant toutes les procédures d’appels il interféra en sa qualité de procureur.

Désormais la Cour Suprême des USA considère non conforme à la Constitution le fait qu’un même magistrat, procureur ou juge, soit impliqué dans une affaire de peine capitale à ses différents niveaux judiciaires. Voilà brièvement résumé ce que le juge aura a trancher, sous réserve que les documents prouvant l’implication de Ronald Castille soient produits par le Bureau du Procureur dont ce dernier est encore aujourd’hui membre. Quant au procureur en poste, récemment condamné pour corruption, il a été relevé de sa fonction et emprisonné (voir notre article). Le nouveau procureur élu récemment, prendra ses fonctions début janvier.

Les soutiens américains à Mumia appellent à faire de l’audience du 17 janvier un nouveau temps fort de la mobilisation internationale pour que la justice de Pennsylvanie se conforme à la jurisprudence de la Cour Suprême en accordant un nouveau procès à Mumia, ouvrant ainsi la porte à une possible libération.

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

Un militant de 35 ans, Gabriel Duchesneau, habitué des manifestations dans le centre-ville de Montréal poursuit le SPVM (Service de Police de la Ville de Montréal) pour des violences qui ont eu lieu suite à la manifestation du 1e Mai 2012. Il avait été battu par plusieurs policiers qui l’ont isolé et matraqué jusqu’à lui fracturer le crâne à trois reprises. Il souffre depuis de pertes de mémoire, de cauchemars à répétition et de douleurs à la tête. La poursuite vise le tabassage, mais également le fait que la police ait camouflé les faits, il n’y a pas eu d’enquêtes internes. La police a catégoriquement nié les faits tout en soulignant que si des violences ont eu lieu (ce qu’elle dit ne pas être le cas), elles répondaient au « niveau de contestation » du manifestant. La manifestation du 1er Mai 2012, appelée par la CLAC (Convergence des Luttes Anticapitalistes) avait été interdite par la police et avait donné lieu à des affrontements entre manifestants et policiers.

Gabriel Duchesneau

Gabriel Duchesneau

Dossier(s): Amérique du Nord Archives Tags:

Francis Grenier, qui avait été blessé à un oeil à Montréal lors d’une manifestation étudiante en mars 2012 (voir notre article), recevra 175.000 dollars canadiens, plus des intérêts et des indemnités, de la part de la Ville de Montréal. Un juge de la Cour supérieure a tranché lundi que celui-ci avait bel et bien perdu une partie de sa vision à cause de l’explosion d’une Rubber Ball Blast Grenade (RBBG) de la police.

Francis Grenier

Francis Grenier

Lire le texte du jugement

Dossier(s): Amérique du Nord Archives Tags:

L’ancien procureur du district de Philadelphie, Seth Williams a été condamné à cinq ans de prison après avoir plaidé coupable pour une trentaine d’affaires de corruption (voir notre précédent article). Williams a reconnu notamment avoir reçu environ 175.000 $ en espèces, en cadeaux et en voyages. Il a par ailleurs été condamné à une amende de 62.000 $ par le comité d’éthique de Philadelphie. Sa licence de droit lui a été retirée la semaine dernière. C’est Seth Williams qui a fait condamné en catimini Mumia à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle lors de sa sortie du couloir de la mort en 2011. L’administration du procureur fait toujours obstacle à la production des documents en sa possession prouvant la présence du même magistrat lors des procédures de recours de Mumia ayant abouti à sa condamnation à mort, ce qui est désormais interdit par la Cour Suprême des Etats-Unis sous peine de nullité de la sentence.

Seth Williams

Seth Williams

Les 12 et 13 octobre, les travailleurs et travailleuses de l’usine Kumho Tire Georgia Inc. de Macon, dans l’État de Géorgie, ont voté à une courte majorité contre une représentation syndicale à la suite d’intimidations de la part de la direction. L’entreprise a licencié un des leaders syndicaux et en a menacé d’autres. Le Syndicat des métallurgistes USW (United SteelWorkers) a porté plainte pour pratiques de travail déloyales auprès du Conseil national des relations du travail (NLRB) pour contester ces résultats. Les résultats ont échoué avec 164 votes contre et 136 pour.

Au lendemain du dépôt de la demande de scrutin de la part du syndicat, l’entreprise a engagé une agence de consultance anti-syndicale – Labor Relations Institute Inc. – qui a tenu chaque jour des réunions de cinq à sept personnes à présence obligatoire, ainsi que des rencontres individuelles avec les employés, dépensant des centaines de milliers de dollars pour mettre en cause la réputation de l’USW et employant sept personnes à temps plein pour ce travail. Un site web créé par l’entreprise sur des faits syndicaux de Kumho a également publié une série de vidéos encourageant les employés à voter contre le syndicat. Le site a été fermé entre temps. La tactique étant également de provoquer la peur parmi les travailleurs en menaçant de fermer l’usine ou que l’entreprise perdent des contrats. La direction auraient également espionné les travailleurs qui soutiennent le syndicat. Si la pétition du NLRB échoue, le Syndicat des Métallos devra attendre 12 mois avant d’entamer un autre vote de syndicalisation.

Affiche de soutien au vote pour un syndicat à Kumho

Affiche de soutien au vote pour un syndicat à Kumho

Des heurts ont éclaté hier dimanche 22 octobre entre des manifestants venus protester contre la politique menée par le Premier ministre Justin Trudeau, comprenant les fascistes de Proud Boys et de Northern Guard, et un groupe de contre-manifestants antifas. La SAFE (Solidarity Against Fascism Everywhere, solidarité contre le fascisme partout), à l’origine de la contre-manifestation, dénonce la présence des suprématistes blancs et le fait que derrière la revendication générique de la critique contre Justin Trudeau il y avait une dénonciation de l’accueil de réfugiés aux Canada. La police est intervenu à plusieurs reprises lorsque des bagarres éclataient entre fascistes et antifas. Quatre personnes ont été arrêtées à la suite de ces affrontements.

Inciidents à Toronto

Inciidents à Toronto

La ville de Dickinson, Texas, a été l’une des plus touchées par Harvey. Les habitants sont donc invités à remplir des formulaires pour recevoir de l’aide et être indemnisés pour reconstruire leurs habitations. Mais parmi les clauses typiques d’un formulaire d’assurance, on trouve cette clause « le bénéficiaire confirme qu’il ne boycotte pas Israël et s’engage à ne pas boycotter Israël dans la durée du contrat ». L’État du Texas s’était déjà singularisé en interdisant aux entreprises texannes de collaborer avec des entreprises qui boycottent Israël.

La clause en question

La clause en question