La loi 10 visant à faire des économies annuelles de 220 millions de dollars sur le secteur de la santé a été adopté après près de 15 heures de débats en vertu d’une procédure accélérée d’exception appelée « de bâillon ». Des syndiqués membres des principales centrales syndicales représentant le personnel du secteur de la santé avaient manifesté tout l’après-midi devant le parlement pour dénoncer l’adoption sous bâillon du projet de loi 10.

La « journée du bâillon » sur le projet de loi 10 a été marquée par l’expulsion de vingt-cinq syndicalistes de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) qui s’étaient frayés un chemin jusqu’à la galerie des visiteurs du Salon bleu. Un premier groupe de quinze personnes a été expulsé de l’Assemblée nationale, vers 15h, après avoir crié «non» au projet de loi 10, perturbant temporairement les travaux en chambre. Les policiers ont expulsés les manifestants. Une trentaine de minutes plus tard, un deuxième groupe, presque aussi nombreux, a récidivé, avant d’être soumis au même traitement que leurs prédécesseurs.

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La semaine dernière, Nicanor Cortez a été inculpé de sept chefs d’accusation (félonie, vandalisme, délit de s’être masqué). Il est accusé d’un des trois manifestants (celui habillé de rouge sur la vidéo) qui a brisé à la batte de base-ball les vitres la Division des affaires intérieures de la police, ainsi que celles d’autres entreprises d’Oakland, en Californie, le 26 novembre dernier, lors d’une manifestation contre la police ayant suivi le ma mort de Michael Brown à Fergusson. Nicanor Cortez avait été arrêté le jour même et avait été relâché le temps de l’enquête. il vient d’être réincarcéré.

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La marque la plus populaire des ’drones de loisirs’ va intégrer des ’zones d’exclusion aériennes’ dans lesquelles ils ne pourront pas mêmes décoller et des ’barrières virtuelles’ qu’ils ne pourront pas traverser. Suite à de multiples scandales liés aux drônes civils aux Etats-Unis (et des milliers de scandales liés aux drônes militaires), DJI va mettre à jour le programme de ses drônes non-professionnels, ceux-ci devant se servir obligatoirement de leur GPS pour se stabiliser, ils ne pourront pas décoller s’ils se trouvent près d’un terrain gouvernemental ou d’un aéroport. Dernier scandale lié à un drône civil : l’un d’entre-eux s’est écrasé dans le jardin de la maison blanche. Il s’agissait en fait d’un agent gouvernemental qui s’amusait durant son temps libre. Les drônes professionnels et militaires ne sont pas concernés par la mesure.

Jeremy Hammond (a.k.a Anarchaos), hacker anarchiste qui avait piraté la base de données Stratfor et démontré la surveillance des groupes de gauche par cette compagnie de renseignements privée, faisait l’objet d’une inscription sur la liste TSC (Terrorist Screening Center). Cette liste émise par le FBI avertissait tout agent de police qui scannait la carte d’identité de Hammond de ne pas ‘prolonger la rencontre’ et de ne pas procéder à une arrestation s’il n’y avait pas d’infraction fédérale. Cette inscription soulève deux choses : que la définition de ‘terrorisme’ n’est pas clarifiée dans les textes de loi américains. Selon l’agence qui emploie le terme terrorisme, celui-ci peut être considéré comme ‘dangereux pour des vies humaines’, ‘dangereux pour la propriété ou les infrastructures’, ‘ayant pour but d’intimider la population civile’. Dans le cas de ce hacker qui dérobait des informations électroniques, ces définitions s’appliquent difficilement. En second lieu : il s’avérait en fait que Hammond allait être piégé par le FBI puisque c’est un informateur de l’agence fédérale, Sabu, qui a permis d’arrêter ce pirate informatique. Cette liste aurait donc permit de ne pas arrêter ‘Anarchaos’ avant qu’il ne procède à l’attaque informatique contre Stratfor.

Extrait de l'avis TSC

Extrait de l’avis TSC

La Cour suprême du Canada a tranché que la loi de la Saskatchewan sur les services essentiels qui restreint le droit de grève de ses employés du secteur public est inconstitutionnelle. Cette décision a des répercussions dans les autres provinces canadiennes qui se sont dotées de lois similaires. Cette décision constitutionnalise en quelque sorte le droit de grève comme faisant partie de la liberté d’association ce qui change l’équilibre des forces entre employés et employeurs au Canada.

La loi sur laquelle se sont penchés les sept juges avait été adoptée en 2008 par la Saskatchewan qui prétendait que celle-ci visait à assurer la sécurité de la population en cas de grève. Elle avait pour effet de limiter la capacité des employés du secteur public qui fournissent des services jugés essentiels de faire la grève. La loi créait une méthode dite de « loi contrôlée » qui établit un régime destiné à limiter le nombre de salariés qui peuvent refuser de travailler lors d’une grève. De nombreux syndicats et des fédérations de travailleurs ont contesté la constitutionnalité de cette loi, soutenant qu’elle porte atteinte aux droits et libertés garanties par la Charte canadienne des droits et libertés. De grandes entreprises comme Air Canada sont intervenues dans les procédures et les gouvernements de plusieurs provinces comme le Québec ont aussi fait valoir leurs arguments afin de protéger la validité de lois semblables qu’elles ont adoptées. La Cour suprême a suspendu la déclaration d’invalidité de la loi pour un an, donnant ainsi le temps à la Saskatchewan pour rédiger une nouvelle mouture de la loi.

Manifestants devant la Cour d'appel de la Saskatchewan.

Manifestants devant la Cour d’appel de la Saskatchewan.

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Le Centre de la sécurité des télécommunications du Canada (CST) scrute des millions de documents, notamment vidéo, partagés en ligne chaque jour, a appris Radio-Canada grâce à des documents qui remontent à 2012 et font ainsi état de la situation à ce moment. On y apprend que le CST a espionné les partages de millions d’individus à travers le monde dans le cadre d’un programme de sécurité intitulé « Lévitation ». Des fichiers partagés par des Canadiens se sont retrouvés « par erreur » dans les lots de documents analysés. La loi interdisant à l’agence d’espionner des Canadiens, le CST soutient avoir mis en place des mécanismes pour protéger la vie privée de ses concitoyens contre ces intrusions.

Les analystes de l’agence peuvent scruter quotidiennement de 10 à 15 millions de fichiers partagés à partir de 102 sites Internet gratuits. L’agence de sécurité a notamment ciblé les sites de partage Rapidshare, Sendspace et Megaupload. Des 30 à 45 millions documents ainsi analysés chaque mois, seulement 350 d’entre eux sont dignes d’intérêt. Chaque geste posé (downloader ou uploader des fichiers de ces sites) est archivé, colligé et analysé.

Pour lire le document: http://fr.scribd.com/doc/253980511/Projet-Levitation

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Eric McDavid, la première personne a avoir été inculpée en lien avec l’ELF (Earth Liberation Front) vient d’être libéré suite à un retournement de situation extraordinaire. Depuis 2006, il purgeait une peine de prison pour avoir « préparé des attentats », Eric n’avait pas posé acte. Il a été piégé par une indicatrice du FBI (qui a fournit l’argent, les plans de fabrication d’explosifs, une cache,…). Cette libération survient puisque le juge a finalement reconnu que le FBI avait dissimulé des milliers de documents de la défense. Eric McDavid a fait plusieurs grèves de la faim pour avoir le droit de rester vegan en prison.

Eric McDavid à sa sortie de prison.

Eric McDavid à sa sortie de prison.

Les autorités cubaines ont libéré pour des raisons humanitaires l’Américain Alan Gross, écroué depuis 2009 pour espionnage. Gross aurait été échangé contre la libération de trois Cubains des cinq détenus depuis 1998 aux Etats-Unis pour espionnage. Ceux-ci se renseignaient non pas sur les USA pour sur les organisations armées de l’émigration cubaine comme le Conseil pour la Liberté de Cuba, le Mouvement Démocratie ou Alpha-66 qui organisent des attentats à Cuba.

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Jusqu’à fin novembre, les militaires américains ne voulaient pas rendre public le détail de leur programme de distribution de matériel aux forces de police. Le Marshall Project -une plateforme journalistique en ligne spécialisée dans les affaires judiciaires – a obtenu du ministère de la Défense la liste de tous le surplus militaire distribué aux 8.000 forces de polices fédérales et locales approuvées en 2014.

Le programme 1033 du Département de la Défense permet, depuis 1995, à l’armée de donner aux forces de l’ordre locale ou fédérale du matériel que les militaires n’utilisent plus ou ont en trop grand nombre. Ce sont les policiers eux-mêmes qui font le choix de ce dont ils pensent avoir besoin pour mener leurs missions à bien. Ce programme, institué en 1995, n’a cessé de monter en régime. Depuis 2010, la valeur de l’équipement distribué a dépassé à plusieurs reprises les 90 millions de dollars. Auparavant, le total des armes, véhicules, et autres fournitures livrées ne valait jamais plus de 20 à 30 millions de dollars. Au total, ce sont 200 000 transferts de matériel militaire effectués depuis les années ’90 pour une valeur de de pour plus de cinq milliards de dollars.

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Voir ici la liste des transferts