Plus de cinquante ans après la célèbre « Marche sur Washington », organisée par Martin Luther King Jr, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés, samedi 13 décembre, dans la capitale des États-Unis, afin de protester contre les violences policières. Cette manifestation qui appelait à la « Justice pour tous » rassemblait notamment les membres des familles de Michael Brown, Eric Garner et Tamir Rice, des Afro-Américains tués par des policiers blancs ces derniers mois. Des marches similaires ont été organisées à New-York et à Boston.

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Lundi matin, quelques dizaines de manifestants qui ont pris la rue, afin de protester contre le Plan Nord. À peine 10 minutes après le début de la marche qui avait lieu par un temps glacial, les manifestants se sont retrouvés face à face avec une masse de policiers anti-émeute. Refusant de battre en retraite, les manifestants ont été chargés par les policiers. Les manifestants, dont plusieurs étaient masqués, se sont ensuite dispersés dans les rues du Vieux-Montréal, suivis de près par la brigade anti-émeute. Deux participants à la marche ont alors été arrêtés; l’un pour agression armée, l’autre pour voies de fait sur un agent de la paix. Un troisième manifestant a été interpellé en vertu du règlement P6 (manifestation non autorisée).
Cette manifestation avait été organisée dans le cadre du Forum stratégique de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain sur les ressources naturelles, qui se tient au palais des congrès, réunissant plusieurs conférenciers des milieux miniers et gaziers, en autres. Plusieurs graffitis dénonçant la nouvelle mouture du Plan Nord rebaptisé «Plan Mort», ont été faits sur l’édifice. Des grosses taches de peinture ont aussi été lancées sur les murs.

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Les techniques renforcées d’interrogatoire de la CIA contre des détenus après le 11 Septembre « n’ont pas été efficaces » et ont été plus brutales que ce que l’agence d’espionnage avait reconnu jusqu’à présent, a conclu un rapport très attendu du Sénat américain mardi. La commission du Renseignement du Sénat a rendu publique une version expurgée d’un minutieux rapport d’enquête parlementaire dénonçant la détention secrète d’une centaine d’hommes suspectés de liens avec Al-Qaïda, un programme autorisé secrètement sous la présidence de George W. Bush.

« A aucun moment les techniques d’interrogatoire renforcées de la CIA n’ont permis de recueillir des renseignements relatifs à des menaces imminentes, tels que des informations concernant d’hypothétiques ‘bombes à retardement’ dont beaucoup estimaient qu’elles justifiaient ces techniques », déclare dans un résumé la présidente de la commission. Le rapport accuse aussi la CIA d’avoir menti, non seulement au grand public mais aussi au Congrès et la Maison Blanche, sur l’efficacité du programme, notamment en affirmant que ces techniques avaient permis de « sauver des vies ». Quant aux techniques utilisées, « elles étaient brutales et bien pires que ce que la CIA avait décrit aux élus », conclut le rapport. Dans 20 conclusions implacables pour la CIA, le rapport de 525 pages expurgé et publié par la commission du Renseignement du Sénat, contrôlée par les démocrates, accuse l’agence d’avoir soumis 39 détenus à des techniques brutales pendant plusieurs années, dont certaines n’étaient pas autorisées par l’exécutif américain et que le Sénat décrit en détails.

La CIA a employé ses techniques d’interrogatoire renforcées à répétition pendant des jours et des semaines. Les détenus ont été jetés contre les murs, dénudés, placés dans des bains glacés, empêchés de dormir pendant des périodes allant jusqu’à 180 heures. Un détenu a été menacé d’une perceuse. Au moins cinq ont subi des « réhydratations rectales » forcées et, dans un cas, de la nourriture a été administrée par voie rectale. Le détenu Abou Zoubeida, après avoir subi des simulations de noyade à répétition, « avait de la mousse sortant de la bouche », quasi-inconscient. George W. Bush, alors président américain, a été informé en avril 2006, soit au bout de quatre ans, que des détenus avaient subi des tortures dans des prisons secrètes de la CIA, révèle le rapport. L’ancien président républicain avait « exprimé son embarras » en découvrant « l’image d’un détenu, enchaîné au plafond, portant une couche-culotte et contraint de faire ses besoins sur lui », peut-on lire à la page 40 du rapport de la commission sénatoriale du renseignement.

Les manifestations qui ont lieu depuis plusieurs jours aux Etats-Unis pour protester contre le comportement de la police vis-à-vis des Noirs ont tourné à l’émeute hier samedi, en soirée, à Berkeley, en Californie. Des petits groupes de manifestants ont commencé à lancer sur les policiers des briques, des tuyaux, des grenades fumigènes, blessant plusieurs policiers. La police de son côté a fait usage de gaz lacrymogène. Plusieurs bâtiments ont été endommagés, dont une banque et une épicerie, ainsi que de nombreuses voitures et véhicules de police.

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Plus de 200 personnes ont été arrêtées dans la nuit de jeudi à vendredi à New York lors de la seconde nuit de manifestations contre l’impunité accordée récemment à des policiers responsables de la mort de plusieurs Noirs. La plupart des arrestations avaient été faites pour troubles à l’ordre public. La veille, la police avait déjà procédé à quelques 83 arrestations. Des milliers d’Américains ont manifesté à New York mais aussi, et dans une moindre mesure, à Chicago, Boston, Philadelphie, Baltimore ou encore Washington. Tous ont dénoncé les violences policières dont sont victimes les Noirs et l’impunité dont bénéficient certains policiers.

Ces manifestations ont coïncidé avec la révélation jeudi d’une nouvelle affaire dans l’Arizona, où un policier blanc de Phoenix a tué un homme noir de 34 ans qu’il soupçonnait, à tort, d’être sur le point de dégainer une arme lors de son arrestation. La décision mercredi d’un grand jury de ne pas poursuivre un autre policier blanc responsable de la mort d’un New Yorkais en juillet dernier a déclenché la première nuit de manifestations dans la plus grande ville américaine. Daniel Pantaleo avait plaqué au sol en l’étranglant, Eric Garner, un homme obèse de 43 ans, qui s’était alors plaint de ne plus pouvoir respirer. Ce père de famille était mort peu après son transfert vers l’hôpital. Le médecin légiste avait conclu à un homicide. Deux semaines plus tôt, un autre policier blanc avait été exonéré par un grand jury malgré le fait qu’il ait abattu un jeune Noir non armé à Ferguson, une banlieue de Saint Louis.

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Deux membres présumés du PKK qui avaient été libérés sous les ordres d’un juge américain de l’immigration aux États-Unis ont demandé l’asile au Canada. Les deux hommes sont détenus actuellement en attendant que leur cause soit entendue. Toute personne qui aurait participé à des délits graves, comme des crimes de guerre et du terrorisme, sera exclue du processus de reconnaissance du statut de réfugié, a déclaré le gouvernement du Canada.

Une controverse politique avait eu lieu aux États-Unis il y a quelques mois, lorsque quatre membres présumés du PKK avaient été arrêtés par des autorités américaines en provenance du Mexique, ce qui avait amené des politiciens de droite à s’inquiéter publiquement de l’arrivée de « terroristes » à sa frontière du sud. Deux ont donc été libérés, ce qui a entraîné de nouvelles critiques de la droite républicaine.

Des centaines de manifestations opposent la rue aux policiers aux Etats-Unis. Une série de bavures policières ayant culminée il y a quelque jours par le meurtre sans sommation d’un jeune enfant armé d’un jouet et l’acquittement du policier qui avait abattu Mike Brown à Ferguson. Les manifestants remettent en cause, notamment, le fait que les polices locales américaines sont équipées de matériels militaires, et ce à des fins d’anti-terrorisme. La Maison Blanche a fait une annonce aujourd’hui pour dire qu’elle ‘encadrerait et standardiserait mieux’ les moyens militaires dont sont dotées ces forces, ce qui ne veut pas dire grand chose, mis-à-part que les policiers continueront à bénéficier de ce matériel. En outre, le gouvernement a annoncé qu’un système de 50’000 bodycams (pour une valeur de $263 millions), portées via des lunettes connectées ou clipsées aux chemises de ses agents filmeront les interpellations pour pouvoir définir ‘qui est en faute’ lors d’incidents. Le président américain a également profité de cette allocution pour préciser qu’il n’ira pas à Ferguson à l’occasion des nouvelles émeutes qui embrasent la ville.

Il y a quelques jours à Ferguson

Il y a quelques jours à Ferguson

Les 650 employés syndiqués UNIFOR de l’usine Tembec à Témiscaming ont déclenché une grève mercredi en début de soirée après l’échec des négociations des derniers jours. Jeudi, un syndicaliste a été arrêté ce matin après une altercation avec un agent de sécurité au piquet de grève. Les geévistes bloquant l’accès à l’usine aux employés non-syndiqués et aux sous-traitants, la direction a été en justice.

La Cour supérieure vient d’ordonner au syndicat Unifor de permettre l’accès au site aux sous-traitants, employés non-syndiqués et clients. Elle lui demande aussi de cesser « d’intimider, d’harceler, de menacer et d’injurier » ces personnes qui ont légalement le droit d’entrer sur le site. L’injonction limite également à 20, le nombre de manifestants à chaque entrée. De plus, ces manifestants ne peuvent s’approcher qu’à plus de 4 mètres des entrées. Le juge ordonne au syndicat d’informer ses membres du contenu de l’injonction dans les prochaines 24 heures. Il autorise tout policier à prendre tous les moyens, y compris la force, pour faire respecter l’injonction.

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La police a arrêté 15 personnes vendredi à Ferguson, lors de nouvelles manifestations de protestation contre la relaxe accordée par la justice à un policier qui avait tué un jeune noir désarmé. La police de Ferguson a procédé à ces arrestations après que des manifestants aient refusé de se disperser comme cela leur était demandé.

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La nuit du mardi 25 novembre, un groupe de personnes ont vandalisé un bâtiment d’entrainement au tir de la Garde Nationale de Durham (Caroline du Nord). Cette action a fait suite à une nuit de protestation dans le centre de Durham, en écho aux manifestations de Ferguson (où la Garde nationale participe au maintien de l’ordre), pendant laquelle plusieurs centaines de personnes ont bloqué des rues, tiré des feux d’artifice et tagué des immeubles.