C’est Oshkosh Defense, une branche d’Oshkosh Corporation, basée dans le Wisconsin et spécialisée dans la fabrication de véhicules militaires qui produira pour 26 milliards d’euros le JLTV (Joint Light Tactical Vehicle) qui remplacera progressivement le classique Humvee (connu au civil sous le nom de Hummer), utilisé depuis 1989. Les militaires déploraient que le blindage de leurs Humvee ne les protégeaient pas des innombrables embuscades à l’IED essuyées en Irak et en Afghanistan. Le JTLV aura une armure protectrice de tank léger lui permettrait de résister à ces attaques. Au total, l’armée américaine pourrait commander à Oshkosh pas moins de 50.500 véhicules pour l’armée de terre, et 5.500 pour les marines.

Le JTLV

Le JTLV

Des centaines de manifestants du mouvement « Black Lives Matter » ont protesté mercredi soir à Minneapolis, dans le nord des Etats-Unis, contre de récentes violences policières. La colère a particulièrement éclaté à Minneapolis après la mort de Jamar Clark le mois dernier dans cette ville. Cet homme noir avait été abattu par la police. L’action a perturbé un des plus importants jours de shopping de l’année au Mall of America, le plus grand centre commercial du pays, pris d’assaut à l’approche des fêtes. Elle a également mené à une fermeture temporaire de l’aéroport international de Minneapolis. La police a interpellé 13 personnes au cours de l’action, et a fermé temporairement les points de contrôle de sécurité d’un terminal de l’aéroport international de Minneapolis-St Paul. Plus de 100 policiers avaient été déployés au centre commercial après l’annonce de l’action.

Manifestation

Manifestation

Une manifestation a eu lieu dans les rues de Montréal vendredi soir pour s’opposer aux mesures d’austérité et plus largement, au système capitaliste. Au moins neuf manifestants ont été arrêtés, dont sept pour entrave au travail d’un policier. Les deux autres personnes feront respectivement face à des accusations d’agression armée et de voies de fait. Deux manifestants ont également été transportés en centre hospitalier pour traiter des blessures mineures. Des dizaines, voire une centaine de policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) avaient été déployés contre cette manifestation.

Le départ de la manifestation a été lancé vers 20 h 20 du parc Émilie-Gamelin, dans le Quartier latin. «Justice nulle part, police partout», ont scandé les manifestants, qui multipliaient les slogans au début de la marche, sur la rue Berri. Après avoir été forcés de tourner en direction est sur le boulevard René-Lévesque par les forces de l’ordre qui tapaient bruyamment sur leur bouclier, les manifestants ont remonté la rue Saint-Timothée jusqu’au boulevard de Maisonneuve. Quand les policiers sont intervenus pour mettre fin à la manifestation, ils ont essuyés des lancers de pierres, de feux d’artifice et de projectiles divers.

La manifestation à Montréal

La manifestation à Montréal

Ce 9 décembre marquait le 34ème anniversaire de l’arrestation de Mumia Abu-Jamal. A la suite d’un procès raciste, ce journaliste proche des Black Panthers il était condamné à la peine de mort pour le meurtre d’un policier blanc. Mumia a ensuite passé une grande partie de sa peine dans le couloir de la mort avant que ça peine ne soit transformée en prison à perpétuité il y a quelques années. Mumia a aujourd’hui 61 ans et en a passé la majeure partie en prison, son état de santé est déplorable et le mouvement solidaire qui l’entoure craint pour sa vie. Récemment il a été diagnostiqué d’une hépatite C, mais l’administration pénitentiaire refuse de le traiter (ainsi que les 10.000 autres malades enfermés dans les prisons américaines) alors que la solidarité a pu rapidement réunir les fonds nécéssaires à ce traitement qui coûte extrêmement cher aux Etats-Unis.

Le 18 décembre prochain, une audience importante aura lieu à Scranton, Philadelphia. Cette audience déterminera si Mumia peut ou non être traité médicalement.

Relire notre dossier sur Mumia Abu-Jamal.

Manifestation pour la libération de Mumia

Manifestation pour la libération de Mumia

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) annoncé avoir l’assurance que le nouveau gouvernement allait retirer deux lois relatives aux syndicats. La Loi C-377 obligeait les syndicats à rendre publiques toutes leurs dépenses de plus de 5000 $ et la ventilation détaillée de toutes celles qui correspondraient à des activités non reliées à la négociation des conditions de travail avec les employeurs. La CSN déplorait que seuls les syndicats aient été contraints à une telle exigence parmi les organismes sans but lucratif au Canada. La Loi C-525, quant à elle, visait à forcer la tenue d’un vote à scrutin secret pour obtenir une nouvelle accréditation syndicale sous juridiction du Code canadien du travail. Selon la CSN, cette loi rendait plus difficile pour les travailleurs l’accès au droit d’association. Ces deux réglementations avaient été adoptées par le gouvernement conservateur.

Manifestation de la CSN

Manifestation de la CSN

En juin 2013, Edward Snowden que les métadonnées (horaires, durée, numéros appelés) des appels étaient conservées dans les gigantesques ordinateurs de la NSA. En juin dernier, le Congrès avait adopté une loi, qui entre maintenant en application, mettant fin à cette collecte. La NSA pourra toujours avoir accès aux données concernant les appels téléphoniques d’un suspect et les correspondants de ce suspect, mais au lieu de piocher dans une seule base de données, la NSA devra « passer d’une base de données à l’autre », en fonction des compagnies téléphoniques, et avec un contrôle juridique renforcé.

L’ACLU (Association américaine de défense des libertés civiles), l’Electronic frontier foundation et d’autres associations de défense des libertés constitutionnelles ont dans le collimateur l’autre grand programme controversé de la NSA dénoncé par Snowden, Prism: des interceptions de communications réalisées auprès de géants américains comme Microsoft, Yahoo, Google ou Facebook. Ce programme s’appuie sur une loi qui arrive à expiration en 2017.

Le siège de la NSA

Le siège de la NSA

La vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique a présenté la semaine passée à l’Assemblée nationale, un projet de loi concernant la vérification de l’identité des personnes incarcérées au moyen de leurs empreintes digitales. Les mesures proposées permettraient l’implantation progressive du système biométrique dans les établissements de détention québécois, et ce, dès la mise en vigueur du projet de loi.

Dans un premier temps, quatre établissements de détention seraient dotés du système biométrique : Bordeaux, Québec, Rivière-des-Prairies et Saint-Jérôme. De plus, l’outil serait implanté dans les quartiers cellulaires des palais de justice de Montréal, de Québec et de Saint‑Jérôme. En 2014-2015, près de 44 000 admissions ont été enregistrées dans le réseau correctionnel du Québec. Au total, quelque 306 000 déplacements (libérations, permissions, comparutions et transferts) sont répertoriés chaque année dans les 19 établissements de détention du Québec et les 56 palais de justice.

Prison de Rivière-des-Prairies

Prison de Rivière-des-Prairies

L’ACLU (American Civil Liberties Union) a déposé une plainte contre deux psychologues, James Mitchell et John Bruce Jessen, qui ont conçu pour la CIA des « techniques d’interrogatoire renforcées » et les ont testé illégalement sur des détenus. Ces méthodes ont été créées suite aux attentats du 11 septembre. L’un des trois plaignants, décédé d’hypothermie, de déshydratation, de malnutrition et d’immobilisation durant l’un de ces « interrogatoire renforcé » est représenté par sa famille. Les trois plaignants (l’Afghan décédé, un pêcheur Tanzanien enlevé par la CIA en Somalie ainsi qu’un Lybien qui a été à nouveau torturé à son retour en Lybie) ont tous les trois été « interrogés » dans des sites clandestins de la CIA.

Les deux psychologues ont gagné $85 millions lors de leurs contrats qui courraient de 2001 à 2010. Les « techniques d’interrogatoires renforcées » ont notamment été conçues sur base d’expériences sur les entraînements de chiens et consistaient entre autres choses à des viols anals, à diverses formes de simulation d’exécution, au waterboarding et aux électrocutions. Selon un rapport produit par le sénat américain en 2011, ces tortures n’ont produit aucun renseignement utilisable. C’est dans ce rapport qu’est apparut le rôle des deux psychologues.

La vidéo suivante (anglais sous-titré anglais) explique plus en détails les techniques développées et fait témoigner les deux plaignants encore en vie.

Le waterboarding faisait partie de l'arsenal des

Le waterboarding faisait partie de l’arsenal des

Dans le cadre de la semaine d’action pour la libération du secrétaire général du FPLP Ahmad Sa’adat, de la campagne BDS, et du 32eme anniversaire de l’arrestation du combattant communiste libanais Georges Abdallah en France, un rassemblement aura lieu à New-York devant les bureaux de G4S, principal société privée impliquée dans la gestion des personnes sionistes. Le rassemblement demande également la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens.

À Bruxelles, un rassemblement aura lieu le 24 octobre pour la libération de Georges Abdallah. Plus d’infos.

Semaine d'action pour Ahmad Sa'adat

Semaine d’action pour Ahmad Sa’adat

Le site d’investigation The Intercept a publié une série de documents secrets, qui lui ont été remis par un professionnel du renseignement américain. Ces documents montrent entre autres que lors d’une Opération Haymaker, dans le nord-est de l’Afghanistan entre janvier 2012 et février 2013, les frappes de drones des forces spéciales américaines ont tué plus de 200 personnes, dont seulement 35 étaient les cibles visées. Sur une sous-période de cinq mois pendant cette opération, 90% des personnes tuées n’étaient pas des personnes visées. Les documents montrent aussi que les militaires américains, les agences de renseignement, le JSOC (forces spéciales américaines procédant aux frappes) et la CIA (qui effectue aussi des frappes de drones) ont désigné ces victimes dans leurs statistiques comme des « ennemis tués au combat ».

Un drone Predator tirant un missile

Un drone Predator tirant un missile