Un tribunal US exigeait depuis plusieurs mois que Microsoft, dans le cadre d’une enquête, fournisse des informations. L’entreprise refusait invoquant que ces données n’étaient pas situées aux États-Unis, mais en Irlande, dans des serveurs à Dublin. Pour Microsoft, (mais aussi Apple, Cisco et AT&T), la portée d’un mandat délivré par un juge américain ne peut dépasser les frontières des États-Unis. Si les données sont situées dans un autre pays, c’est la juridiction de ce dernier qui entre en piste.

Mais la juge fédérale Loretta Preska a décidé que ces arguments n’étaient pas pertinents. Elle a donc accordé au tribunal américain l’obtention des informations, que Microsoft devra rapatrier d’Irlande. Pour la juge, la question des frontières n’entre pas en jeu. Microsoft est une entreprise américaine spécialisée dans le cloud. Un mandat délivré par un juge américain s’applique à toute sa structure et les données qu’elle contrôle. La localisation des serveurs n’est pas alors pas plus pertinente aux yeux de la justice qu’elle ne l’est pour l’utilisateur classique, qui ne sait pas où ses données sont stockées réellement.

Le 26 juin dernier, le militant iranien Djaber Kalibi a été forcé de quitter le Canada après que la Commission de l’immigration et du statut de réfugié eut ordonné son expulsion. Après avoir vécu pendant neuf ans au Canada, Djaber Kalibi, 78 ans, s’est vu imposer une interdiction de territoire pour cause de «grande criminalité» – en faitavoir soutenu la résistance contre le régime islamiste iranien il y a de ça une trentaine d’années, alors qu’il vivait en France.

Une requête a été déposée au ministre de l’Immigration Chris Alexander, qui est désormais le seul à pouvoir lever l’interdit et permettre à Djaber de rentrer chez lui, au Canada. Le comité de solidarité avec Djaber invite à participer à un rassemblement le 22 août à Ottawa pour exiger du ministre qu’il donne suite à cette demande, cela, dans les plus brefs délais! Du transport sera disponible à partir de Montréal – contactez le comité à solidaritedjaber@gmail.com

Vendredi 22 août à 12h30
365, avenue Laurier Ouest (angle Kent)
Ottawa

Le lien avec le comité de soutien

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Ancien haut-commissaire d U.S. Customs and Border Protection, James F. Tomsheck a donné une interview sur les accusations qui visent le département. 28 personnes ont été tuées depuis 2010 dans le cadre des actions menées par la police des frontières, au moins un quart de ces morts sont « très suspectes ». Dans au moins un cas, le département a affirmé que la personne abattue se trouvait sur le sol américain, ce qui était faux. Dans quasiment tous les cas, la direction du département a essayé de justifier les coups de feu tirés par leur policier plutôt que de rendre un rapport honnête sur les circonstances de la mort.

Suite aux attentats du 11-Septembre, le département a procédé à un vaste plan de recrutement. Entre 2004 et 2011, les effectifs de la police des frontières sont passés de 10.000 à 21.000. Cette police s’est construite en interne une image de force de sécurité paramilitaire, entretenue par la hiérarchie, qui est à l’origine du climat d’impunité et favorise les dérapages. Entre 5 et 10 % des agents seraient coupables de corruption (de la part des passeurs) ou de vol. Un constat que l’ancien responsable a rapporté à ses supérieurs, qui l’ont prié de se taire car le propos « ne respectait pas le message du département ». Depuis 2004, 170 officiers de police ont été poursuivis pour corruption, mais ces arrestations ont baissé ces dernières années grâce à une « redéfinition » du délit de corruption en interne, épargnant de nombreux suspects.

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Suite au meurtre par la police de deux adolescents noirs non-armés à Ferguson (Missouri) et à Los Angeles, de grandes manifestations ont lieu à travers les Etats-Unis. Cette nuit, une grande manifestation a été prise en kessel sur Times Sqare à New-York. Des manifestations massives ont eu lieu dans tout le pays. Les manifestants scandent « Hands-up don’t shoot », « Pigs go home, you block the road » ou encore « Kill the police ». De petites villes de campagnes sont littéralement occupées par la garde nationale, police fédérale très militarisée qui n’hésite pas à pointer des mitraillettes chargées contre des manifestants.

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La petite ville de Ferguson dans le Missouri est occupée par des milliers de policiers militarisés suite au meurtre raciste d’un jeune adolescent noir par un policier. Les autorités américaines ont réagi très violemment et très rapidement en déployant un arsenal anti-émeute inouï : police anti-émeute du comté de Saint-Louis, police anti-émeute de la réserve fédérale, équipes de SWAT fédéraux et leurs renforts. Gaz lacrymogènes, fusils à balles en caoutchouc et LRAD sont utilisés massivement par la police anti-émeute et les équipes du SWAT. Au moins deux manifestants ont été blessées par des balles réelles, une équipe d’Al-Jazeera a dû abandonner sa voiture et son matériel noyés sous les gaz lacrymogènes, le KKK local récolte des fonds pour soutenir le policier qui a assassiné Mike Brown, la police du compté de Saint-Louis a tiré à l’aide de riot-guns automatiques sur des manifestants qui avaient les mains en l’air, plusieurs photos en provenance des manifestations montrent différentes esquades de police pointé des mitraillettes sur des manifestants désarmés… Le procureur a refusé de donner le moindre détail sur le policier meurtrier alors que le moindre détail concernant un émeutier est immédiatement diffusé dans les journaux. Une opération Anonymous a publié sur le net les noms et adresses de tous les officiers de police de Ferguson.

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Edward Snowden pourra donc rester 3 années supplémentaires en Russie. Les révélations sur le fonctionnement des renseignements américains peuvent donc reprendre de plus belle. Aujourd’hui, l’information concerne l’antivirus de la NSA. Les services secrets ont été chargés de concevoir un antivirus très inspiré, le nom de ce programme est MonsterMind. L’antivirus chargé de détecter les cyber-menaces contre les intérêts américains doit donc non seulement protéger l’intérêt en question, mais également contre-attaquer et infecter la machine soi-disant émettrice de l’attaque. Seulement, depuis plusieurs années les pirates informatiques ne lancent plus leurs attaques depuis leur divan, ils se cachent derrière des proxys et asservissent des centaines de machines appartenant à des « civils » pour protéger leur anonymat en redirigeant leurs données à travers d’autres ordinateurs. La NSA ne semble pas l’avoir comprit puisque la contre-attaque de l’anti-virus attaque la première IP détectée, qui a en fait peu de chance d’être le réel attaquant. L’exemple donné par Edward Snowden évoque à lui seul le problème de cette merveille technologique « Vous pouvez avoir quelqu’un en Chine, par exemple, qui lance une attaque en la faisant transiter par une adresse en Russie. Et alors nous nous retrouvons à contre-attaquer et à nous en prendre à un hôpital en Russie ». Dernier détail : Monstermind est pratiquement automatique et ne nécessite pas d’intervention humaine pour contre-attaquer.

De nouveaux affrontements ont éclaté lundi 11 août à Ferguson (Missouri) après qu’un adolescent noir ait été abattu par un policier de la ville. A l’annonce de sa mort, des membres de la communauté noire de cette ville de 23.000 habitants de la banlieue de Saint Louis s’était rassemblés pour dénoncer le racisme de la police. Des manifestations similaires ont à nouveau tourné à l’affrontement hier lundi.

L’usine de Thunder Bay assemble les nouveaux tramways de Toronto. La compagnie Bombardier était de retour devant les tribunaux aujourd’hui à Thunder Bay, pour tenter de limiter les piquets de grève devant ses installations. Le juge a toutefois reporté sa décision, sans préciser quand il statuerait sur la question.

Les 1000 ouvriers en sont à leur quatrième semaine de grève. Bombardier demande une injonction, soutenant que les grévistes ne respectent pas les termes de l’entente conclue à l’amiable avec le syndicat Unifor au sujet du piquetage. L’attente pour les cadres aux piquets ne devait pas dépasser 25 minutes, explique la porte-parole de l’entreprise, cette règle est violée plusieurs fois, chaque jour, selon elle. Le syndicat accuse Bombardier de vouloir sabrer le régime de retraite des employés. Bombardier envisage d’employer des briseurs de grève ou de déménager la production. En Ontario, l’emploi de travailleurs de remplacement est légal, ce qui n’est pas le cas au Québec.

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A Olympia, dans l’état de Washington, le 28 juillet, un concessionnaire Nissan a été attaqué: 23 voitures neuves ont été rendues invendables avec du liquide corrosif, des coups et des pneus crevés en solidarité avec Amélie, Carlos, et Fallon (plus connus comme les prisonniers 5E3). Ces trois anarchistes ont été arrêtées dans la ville de Mexico en janvier 2014 dans le cadre de l’attaque incendiaire d’un bâtiment et d’un concessionnaire de véhicules Nissan dans le centre de la ville.

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Suite à plusieurs nouvelles fuites concernant les renseignements américains ces dernières semaines qui n’émanaient pas d’Edward Snowden, une rumeur prétendait depuis plusieurs semaines qu’un second whistleblower (« lanceur d’alertes ») existait au sein de l’un des nombreux services secrets américains. La rumeur est maintenant un fait certain : les chiffres des bases de données anti-terroristes TIDE et Watchlist qui ont été révélées il y a quelques heures (Voir notre précédent article) émanent selon les journalistes « d’une source dans la communauté du renseignement ». Cette nouvelle taupe qui fait fuir des documents de la NSA et de la CIA n’a pas été trouvée par ses employeurs et prend donc le relais d’Edward Snowden en temps réel. L’administration américaine qui avait déjà tenté d’éviter un second whistleblower en informatisant ses data-centers et en licençiant des centaines d’ingénieurs est à la recherche de l’agent indiscret.