Le 15 mars dernier avait lieu la manifestation de la 15ème journée internationale contre la brutalité policière. 239 personnes ayant participé à cette marche ont reçu une contravention pour avoir contrevenu au Code de la sécurité routière. Une soirée de soutien aura lieu demain jeudi 1er mars (Portes: 20h00, Show: 21h00) à KATACOMBES (1635, boul. Saint-Laurent, Montréal). Entrée: 5$ à 10$. Avec: BOMB DROP, SCRAP, NO LAWS APPLY, ACTION SÉDITION. C’est aussi le lancement du mois contre la répression policière avec le lancement du journal État policier.

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Les règles de modération sur Facebook viennent d’être révélées (sur ce site). Ces règles sont générales et usuelles pour les grands réseaux sociaux, à cette exception singulière près: elles comportent une seule série de règles spécifiques à un pays, la Turquie. Le texte vise précisément « toutes les attaques contre Atatürk », « les cartes du Kurdistan » ou les photographies de « drapeaux turcs en feu ». Ces contenus peuvent toutefois être validés « s’ils sont clairement opposés au PKK ou à Öcalan ».

Le gouvernement américain est actuellement à la recherche d’un logiciel capable d’extraire les données médiatiques afin de pouvoir prédire tout événements depuis les attaques terroristes jusqu’aux soulèvements étrangers. Des centaines d’analystes du renseignement passent déjà au crible toutes les publications étrangères sur Twitter et Facebook pour traquer les événements tels que les soulèvements dans les pays arabes. Mais dans une ‘demande d’information’ formelle des entrepreneurs potentiels, le FBI a récemment exposé dans les grandes lignes son désir d’un outil digital pour balayer l’univers tout entier des médias sociaux – ce qui représente plus de données que ce que tous les êtres humains ne pourront jamais traiter. Le département de la défense et le bureau du directeur des renseignements nationaux ont également sollicité le secteur privé pour qu’il cherche des moyens d’automatiser le processus d’identification des menaces et des soulèvements émergents en utilisant les milliards de publications que les gens partagent tous les jours à travers le monde.

Le système recherché par le bureau du directeur des renseignements nationaux fusionnerait tout, des recherches internet aux publications sur Wikipedia en passant par les webcams pour ‘vaincre les informations’ en prédisant les événements majeurs, du trouble économique aux éruptions de maladies. L’outil du département de la défense traquerait les médias sociaux pour identifier la progression des renseignements qui pourraient influer sur les soldats qui sont sur le terrain, et également donner des moyens militaires pour mener ses propres ‘opérations d’influence’ sur les médias sociaux pour neutraliser les campagnes de l’ennemi. Le FBI cherche une application internet qui creuserait automatiquement les réseaux sociaux pour trouver les données qui pourraient éveiller l’attention du centre des opérations de l’agence sur les dernières crises au moment où elles se déroulent et les pointer sur des interfaces telles que Google Maps. Afin de mettre en place ce système, les développeurs devront surmonter plusieurs défis technologiques, notamment en raison de la quantité de données impliquées. Mais aux dernières informations, la tâche ne serait pas du tout insurmontable…

Ce mardi, le gouvernement canadien a présenté un projet de loi donnant à la police le droit de surveiller les communications sur internet. Et vu la composition du parlement, la loi C-51 devrait être adoptée sans trop de difficultés. La loi exigera des fournisseurs internet qu’ils installent des équipements qui leur permettront de contrôler et de conserver les activités et les habitudes de navigation de leurs clients. La police pourra également, en vertu de cette loi, demander aux fournisseurs de rassembler et de garder les données de navigation de toute personne soupçonnée d’être engagée dans une ‘activité criminelle’. La C-51 rendra aussi plus facile l’activation des mécanismes de pistage à l’intérieur des téléphones portables pour les autorités. Ces mécanismes permettent, entre autre, de suivre les déplacements des présumés criminels. Cette nouvelle loi donnera, sans mandat, à la police un accès à toute une nouvelle série de renseignements. Par exemple, elle pourra utiliser les équipements installés par les fournisseurs pour isoler les numéros de téléphone de personnes participant à une manifestation pour ensuite être en mesure de demander à la compagnie de téléphone de divulguer les informations personnes de personnes à qui appartient le téléphone. Tout en réduisant le contrôle judiciaire, la loi renforce le dispositif à disposition des autorités pour surveiller et accéder aux contenus privés.

Après avoir examinées documents des sept jours d’audience préliminaire dans ‘l’affaire Manning’, la justice militaire avait conclu que ‘les accusations étaient fondées et que des motifs raisonnables laissaient croire que l’accusé avait commis les faits qui lui sont reprochés’. Elle avait donc recommandé, en janvier, que Bradley Manning, accusé d’avoir transmis des documents militaires américains sur la guerre en Irak et en Afghanistan et plus de 260000 dépêches diplomatiques du département d’Etat à Wikileaks, soit jugé par une cour martiale. Le 3 février, l’armée a approuvé cette recommandation. Le 23 février, Manning sera formellement mis en accusation à Fort Meade, et se verra lire son acte d’accusation qui comporte 22 chefs. Cette lecture est la première étape de la procédure avant les audiences préliminaires et le procès dont les dates devraient être annoncées le 23. Le procès ne devrait pas se tenir avant le mois de mai.

Bradley Manning

Bradley Manning

Les audiences préliminaires du procès du soldat Bradley Manning, accusé d’avoir envoyé des milliers de documents classifiés à WikiLeaks, s’était déroulé durant huit jours à la mi-décembre devant le tribunal militaire de la base de Fort Meade en présence de Manning et de ses avocats. Les témoignages et les documents de cette audience ont été examiné par le général de division Michael Linnington, commandant du district militaire de Washington. Samedi, ce dernier a ordonné que le soldat soit jugé par une Cour Martiale. Cette décision ouvre la voie à l’établissement d’une date pour le procès de Manning qui encourt l’emprisonnement à vie pour ‘collusion avec l’ennemi’.

La police américaine a délogé samedi les militants du mouvement « Occupy » qui s’étaient installés dans un parc de Washington, à quelques centaines de mètres de la Maison Blanche et le long de K Street, la rue de la capitale fédérale où sont installés nombres de cabinets de lobbying. Le campement a été démantelé par plusieurs dizaines de policiers, dont des agents de la police montée. L’opération a duré toute la journée, durant laquelle la police en tenue anti-émeute a démonté des dizaines de tentes l’une après l’autre, laissant une quarantaine d’entre elles en place mais totalement vides, tout en repoussant les occupants à l’extérieur du square McPherson qu’ils occupaient depuis quatre mois.

En début de soirée, des échauffourées ont éclaté mais le campement a été presque entièrement vidé. La police a fait état de huit arrestations. Un policier a été blessé au visage. Les manifestants ont déclaré que l’un d’eux avait été frappé jusqu’à en perdre connaissance. La police n’a pas confirmé.

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Depuis son transfert à la prison de Frackville et sa sortie du couloir de la mort, Mumia était soumis à des conditions de détention extrêmement pénibles. Outre son placement à l’isolement, il ne pouvait, entre autre, bénéficier que d’une heure de visite par semaine sans contacts physiques, n’avait accès ni à la radio ni à la télévision,… En fin de semaine dernière, la porte-parole des soutiens à l’étranger de Mumia a annoncé, après s’être entretenue avec l’assistant du directeur de la prison, que ce dernier avait enfin rejoint la population générale du pénitencier. Jusqu’alors, les autorités avait conditionné sa sortie d’isolement à la coupe de ses dreadlocks, ce qu’il a toujours refusé.

Mumia Abu Jamal

Mumia Abu Jamal

Un homme arrêté lors sommet du G20, demande que des accusations criminelles soient portées contre des policiers, un nouveau rapport démontrant qu’ils ont usé de force excessive contre lui, un rapport, écrit par l’agence enquêtant sur les plaintes contre la police, conclut qu’Adam Nobody avait présenté des allégations étayées et demande le dépot des accusations contre cinq agents en vertu de la Loi sur la police. Le rapport conclut que les policiers avaient « des raisons suffisantes pour l’arrêter », mais qu’ils ont ensuite fait usage de « force excessive ».

M. Nobody dit avoir été sévèrement battu lors de son arrestation, sa mâchoire avait été fracturée. Un des policiers accusé dans ce dossier a également été impliqué dans la mort de Junior Manon, âgé de 18 ans, qui est mort «d’asphyxie positionnelle» lorsque la police l’a immobilisé lors de son arrestation. Ce policier a admis avoir frappé Nobody au visage à trois ou quatre reprises lors de l’arrestation.

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Par ailleurs, le ministère public a décidé d’abandonner la poursuite contre un infirmier de 52 ans accusé d’avoir chargé des policiers avec son vélo lors d’une manifestation. Le procès, qui devait s’ouvrir hier au palais de justice de Montréal, a donc été annulé. L’affaire remonte au 1er juillet 2010, jour d’une manifestation à Montréal qui visait à dénoncer les arrestations menées en marge du sommet du G20. L’infirmier affirme qu’il a été arrêté parce qu’il avait filmé des policiers en civil.

La taille de la liste secrète de du gouvernement ‘présumés terroristes’ qui sont interdits de pénétrer dans le pays ou d’y circuler par voie aérienne a plus que doublé au cours de l’année écoulée. La liste est passée de 10.000 ‘terroristes présumés ou connus’ il y a un an à 21.000. Parmi ceux-ci, 500 sont américains. La vague de nouveaux noms a commencé après l’action qui a échoué sur un avion en décembre 2009 lorsque le gouvernement américain a abaissé le niveau des critères d’insertion sur la liste et a fouillé tous ses dossiers pour trouver toutes les personnes susceptibles d’y être insérées. Parmi les nouveaux critères les plus significatifs, on retrouve le fait qu’une personne ne doit pas seulement être considérée comme une menace vis à vis de l’aviation pour être placée sur la liste. Sont également inclues les personnes considérées comme une menace plus générale à la sécurité intérieure ou internationale. Cette liste étant secrète, il est impossible pour un voyageur de savoir s’il y figure ou pas. Le gouvernement y inscrit les gens sans devoir donner aucune justification. Un personne empêchée d’entrer aux USA car elle se trouve sur la liste et souhaite le contester ne dispose que d’une solution: écrire un courrier au département de la sécurité intérieure des Etats-Unis. Mais la seule façon pour elle de savoir si elle figure toujours sur la liste est de retenter de prendre l’avion vers les USA.