Deux jours après l’arrestation de 16 personnes aux États-Unis et de cinq en Europe, les Anonymous ont promis de prolonger le combat : «Nous n’avons plus peur. Vos menaces d’arrestation ne veulent rien dire pour nous, car vous ne pouvez pas arrêter une idée», ont annoncé dans un communiqué commun Anonymous-LulzSec qui annoncent de nouvelles attaques contre «les gouvernements qui mentent à leurs citoyens et suscitent peur et terreur pour les garder sous contrôle en démantelant leurs libertés pièce par pièce; les entreprises qui aident et conspirent avec ces gouvernements et en profitent en collectant des milliards de fonds pour des contrats fédéraux que nous les savons tous incapables de remplir». Annonce immédiatement suivie d’effet Anonymous a intercepté un gigaoctet (Go) de documents de l’Otan. Le communiqué a fourni un lien vers un document non secret daté de 2002, sur des procédures de sécurité informatique, et un autre vers un document présumé confidentiel concernant apparemment des opérations au Kosovo.

Le FBI et le département US de la Justice ont annoncé l’interpellation aux États-Unis de seize individus, âgés de 21 à 42 ans, qui auraient joué un rôle dans des cyberattaques. Cinq autres personnes ont été arrêtées au Royaume-Uni et aux Pays-Bas pour des attaques similaires. Aux USA, quatorze personnes ont été arrêtées pour leur implication présumée dans une attaque informatique qui a ciblé le site de PayPal. Une cyberattaque par déni de service distribué pour rendre indisponible le site avait eu lieu en décembre 2010, et par les Anonymous comme de représailles suite à la décision de PayPal de geler le compte de WikiLeaks.

Parmi les quatorze interpellés, un homme de 21 ans est accusé d’accès non autorisé au site de InfraGard (et de la mise en ligne de trois fichiers), un prestataire qui travaille avec le FBI. Également âgé de 21 ans, le dernier des seize interpellés aux USA est accusé du vol et de la divulgation d’informations confidentielles appartenant à l’opérateur AT&T. Une attaque qui serait liée non pas à Anonymous mais LulzSec.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle vague d’arrestations a lieu et des enquêtes sont toujours en cours. Des arrestations liées à Anonymous ont déjà été médiatisées en Espagne, Turquie ou encore en Italie avec aucun impact sur les actions d’Anonymous qui ne se définit d’ailleurs pas tant comme un groupe.

Les quatre militants accusés de violence contre les policiers lors du cortège anticapitaliste du 1er Mai ont de nouveau comparu ce matin au Palais de justice de Montréal. Comme prévu, l’accusation a requis et obtenu un durcissement des conditions de remise en liberté. Les accusés devront notamment s’abstenir de participer à quelque manifestation à caractère «non pacifique» ou quitter toute manifestation qui deviendrait illégale. Ils et elles devront également s’abstenir de porter des pancartes, drapeaux ou bâtons. Deux des accusés devront également s’abstenir de porter un foulard, un masque ou un sac à dos si elles participent à une manifestation. La prochaine date d’audience a été fixée au mardi 20 septembre prochain.

EDIT: Cet article a été édité, nous avions indiqué par erreur que les camarades étaient inculpés suite aux incidents du G20, alors qu’il s’agit des incidents du 1er Mai.

La police de Montreal vient de se doter d’une escouade appelée GAMMA, dont l’acronyme signifie « Guet des activités et des mouvements marginaux et anarchistes ». La nouvelle escouade a pour mission de « coordonner sa lutte aux groupes marginaux et anticapitalistes ». Le 29 juin dernier, l’escouade GAMMA a menée sa première opération en procédant à l’arrestation de quatre militants et militantes (dont un du Parti communiste révolutionnaire) en rapport avec un accrochage survenu avec des policiers à l’occasion de la manifestation du 1er mai à Montréal.

Par la création de l’escouade GAMMA, la police de Montreal se livre ouvertement au profilage politico-idéologique. Il y a des antécédents: la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a géré pendant plus de trois décennies un programme nommé PROFUNC destiné à organiser l’internement de milliers de militants communistes et leurs proches dans des camps secrets en cas de guerre avec l’Union soviétique. L’an dernier, le profilage politique a encore une fois été à l’œuvre à l’occasion des manifestations contre les sommets du G8 et du G20 qui se sont tenus à Toronto (1090 personnes arrêtées).

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La police de Montréal a arrêté la semaine dernière quatre personnes soupçonnées de s’être attaquées à des policiers lors de la manifestation anticapitaliste du 1er mai à Montréal. Les quatre suspects seront accusés d’agression armée, de port d’arme dans un dessein dangereux, de voie de fait sur des agents de la paix et d’entrave au travail des policiers. Lors de la manifestation, six personnes avaient été arrêtées et sept policiers avaient été blessés.

Les prévenus, parmi lesquels un militant du Parti communiste révolutionnaire (PCR), ont été libérés sous promesse de comparaître le 13 juillet prochain. Le PCR informe que les policiers ont tenté d’établir un lien entre le militant arrêté et l’attentat mené l’été dernier contre le centre de recrutement des Forces armées canadiennes à Trois-Rivières. L’explosion, qui n’avait pas fait de blessé, avait été revendiquée par le groupe Résistance internationaliste.

Pour marquer l’anniversaire du sommet du G20 de Toronto, plusieurs groupes ont tenu samedi un «festival des libertés fondamentales» à Queen’s Park. Les manifestants voulaient dénoncer ce qu’ils appellent l’abus de pouvoir chez la police et le rôle qu’a joué le gouvernement dans la suspension des libertés civiles. Des policiers, dont certains à chevaux, ont surveillé les manifestations, mais sans heurts.

Vendredi, des militants des droits civils ont demandé la démission du chef de police de Toronto et réclamé la tenue d’une enquête judiciaire qui ne se concentrerait pas seulement sur les violences policières, mais aussi sur les politiciens qui ont planifié le sommet international et donné des directives aux policiers. Un an exactement après l’arrestation de 1180 manifestants et le dépôt d’environ 300 chefs d’accusations, 47 accusés sont toujours devant les tribunaux.

Plusieurs documents publiés récemment révèlent que diverses forces policières ont travaillé de nombreux mois pour infiltrer leurs agents dans des groupes anti-guerre, anti-mondialisation et anarchistes en prévision des sommes qui se sont déroulés en juin dernier à Huntsville et à Toronto. Les rapports montrent qu’elles ont assigné à une douzaine d’officiers la tâche de surveilles les ‘extrémistes criminels’ potentiels. L’analyse de ces rapports divulgue les méthodes des autorités. Celles-ci ont mis en place un groupe de renseignements en janvier 2009, qui à son tour à affecté une douzaine d’officiers à une équipe d’investigation clandestine pour la surveillance et l’infiltration des présumés réseaux extrémistes. Le groupe de renseignement avait un mandat pour utiliser les officiers et les informateurs clandestins dans les rangs des réseaux de protestation, non seulement pour contrôler l’activité criminelle potentielle des organisateurs, mais également pour ‘prévenir, empêcher, étudier et/ou interrompre’ les menaces pour le sommet. L’équipe d’investigation a créé et partagé des dossiers sur une longue liste d’individus, leur attribuant un code de couleur selon le niveau de risque qu’ils représentaient à ses yeux: rouge (suspect), orange (personne qui présente un certain intérêt), jaune (associé). Cela a permis à la police d’identifier les ‘extrémistes criminels’ qui constituaient une menace significative pour le sommet, visant principalement les groupes anti-capitalistes.

En plus de cette surveillance en amont, des policiers en civil, par équipe de quatre minimum, étaient posté à travers la foule durant les manifestations anti-G20/G8 en tant qu’ ‘observateurs’. Leur rôle était de ‘fournir des renseignements en temps réel sur les manifestations et les gros rassemblements de protestataires où les renseignements recueillis au cours des mois précédents avaient prévus des manifestations de violence’. Ces observateurs devaient également suivre et transmettre les mouvements des bus, des camionnettes et des trains véhiculant les groupes de manifestants. Ces rapports contiennent aussi les conclusions policières de toutes ces opérations. Les autorités se disent satisfaites des renseignements recueillis, mais ont toutefois dénoncé quelques manquements, notamment quant au délai de transmission d’informations importantes au niveau tactique, mais elles se sont engagées à les corriger à l’avenir.

Rappelons que le G20 a été le cadre de la plus grosse opération d’arrestation de masse de l’histoire du Canada et que plusieurs douzaines de personnes font toujours face aujourd’hui à des accusations.

Trois hommes ont été condamnés mercredi à New York à 25 ans de prison. Ils avaient été arrêtés en mai 2009 alors qu’ils s’apprêtaient à poser des «bombes», (en fait des leurres fournis par le FBI) près de deux synagogues du Bronx. L’informateur du FBI a mis près d’un an à convaincre l’un des accusés de faire un attentat. Ce petit trafiquant de drogue n’a cédé que lorsqu’il a perdu son emploi dans un magasin et s’est retrouvé criblé de dettes, tandis que l’informateur lui promettait argent, voitures et vacances. Et il a aussi eu du mal à trouver des complices.

«Le fait que toute l’opération ait été une arnaque ne change rien», a estimé le procureur, «Ils avaient toujours le choix de se désengager.» En octobre, un jury fédéral les avait reconnu coupables de huit chefs d’inculpation (notamment: « complot en vue d’utiliser des armes de destruction massive »), leur faisaient encourir une peine comprise entre 25 ans de prison et la perpétuité. La juge du tribunal fédéral de Manhattan était donc contrainte de les condamner au moins à 25 ans, ce qu’elle a fait en déclarant: «Je ne peux pas ne pas appliquer la loi, mais je crois que l’attitude du gouvernement doit changer», faisant allusion au fait que l’affaire a été montée de toutes pièces par le FBI

La chambre basse du parlement canadien à majorité conservatrice a adopté dans la nuit de samedi à dimanche une loi pour contraindre les ouvriers de la poste en grève à reprendre le travail. L’opposition de gauche a multiplié les obstructions pour allonger le débat, qui a duré 58 heures, soit près de deux jours et demi. Le travail devrait reprendre lundi en fin de journée.

Les employés de Postes Canada, entreprise détenue par l’Etat, ont entamé des grèves tournantes le 3 juin dernier en raison d’un conflit portant sur leurs contrats. L’un des éléments les plus controversés du texte voté par la Chambre des communes est qu’il propose une hausse des salaires inférieure à celle pourtant présentée aux grévistes par la direction de Postes Canada.

Depuis quelques années, des militantes et militants maoïstes québécois maintiennent une activité minimale afin de créer un Secours rouge canadien. Avec le durcissement de l’appareil répressif de l’État canadien, symbolisé par le programme de renforcement de «la loi et l’ordre» du gouvernement Harper – et dont la manifestation peut-être la plus évidente est apparue lors du sommet du G20 en juin 2010 à Toronto – la solidarité avec les victimes de la répression capitaliste est plus nécessaire que jamais.

Dans le n°5 du journal Partisan (à ne pas confondre avec le journal du même nom, organe du l’OCML Voie Prolétarienne en France) et sur son site « Le Drapeau Rouge« , le Parti Communiste Révolutionnaire du canada appelle à soutenir la construction du Secours rouge canadien

Article publié dans Le Drapeau Rouge

Articles publiés dans Partisan

Calicot du Secours Rouge canadien

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