Edgar Clever Alejo Eduardo, accusé d’avoir été membre du Parti communiste du Pérou Militarisé, a été condamné à à 15 ans de prison. Selon les forces de l’ordre, Edgar Clever Alejo Eduardo est entré dans la guérilla maoïste, par l’intermédiaire du Comité régional de Huallaga, dirigé par Florindo Eleuterio Flores Hala, le « camarade Artemio ». Il aurait notamment participé à un raid armé dans la localité de Cepesa-Tocache.

Des affrontements ont été signalés à Changuinola (Bocas del Toro), mercredi 28. Des militants se sont heurtés aux forces de sécurité après que les autorités aient expulsé entre 150 et 300 personnes qui se seraient introduites dans une propriété située dans le quartier de Finca 4. Les manifestants refusent de quitter la zone et ont continué à bloquer les routes dans la région, ce qui a conduit à des affrontements continus dans la zone. Au moins 16 personnes ont été arrêtées dans le cadre de ces troubles, et au moins neuf personnes ont été blessées.

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La police s’est heurtée aux habitants alors que les autorités tentaient d’appliquer un ordre d’expulsion dans le quartier Che la Reina de Ciudad del Este, hier mardi 27 juin. Les manifestants ont bloqué l’Avenida San Martin avec des débris enflammés et se sont heurtés aux forces de sécurité. En conséquence, les autorités ont décidé de ne pas exécuter l’ordre d’expulsion. Des mesures de sécurité renforcées et des perturbations localisées des transports et du commerce sont probables dans les heures et les jours à venir. D’autres manifestations et affrontements sont possibles, les autorités étant susceptibles de tenter à nouveau d’appliquer les ordres d’expulsion dans les jours à venir.

Au cours d’une opération menée dans la localité de Putis (Huanta, Ayacucho), la police nationale a capturé Carlos Solier Zuñiga, alias « camarade Carlos », commandant militaire du Parti communiste militarisé du Pérou marxiste-léniniste-maoïste. Le commandant Carlos était responsable de la « Force avancée » de la guérilla maoïste, qui opère entre les districts de Vizcatán del Ene (Satipo, Junín) et Canayre (Huanta, Ayacucho). Il est accusé entre autre de l’embuscade du février 2023 qui a coûté la vie à 7  policiers à proximité du Centro Poblado Natividad, à La Convención (voir notre article). Au cours de la même opération policière, un autre clandestin maoïste, le « camarade Joel », a également été arrêté.

Ces dernières semaines, les mobilisations s’intensifient dans la province de Jujuy, en opposition à la réforme constitutionnelle autoritaire du gouverneur Gerardo Morales et pour les salaires. L’opposition à la réforme, qui prévoit notamment de criminaliser les barrages routiers fréquemment organisés dans le cadre des mobilisations, s’est en effet mêlée à la colère sur les salaires, pour lesquels les professeurs se mobilisent depuis le 5 juin. Depuis le 22 mai, date à laquelle ont débuté les travaux de la convention constituante dominée par la droite de Morales, la colère suscitée par cette offensive a donné lieu à des mobilisations massives à l’appel de syndicats, organisations politiques, organisations indigènes et organisations pour les droits de l’homme. Malgré l’approbation de la réforme ce vendredi, les mobilisations continuent dans la province, avec notamment de nombreux barrages routiers. Une colère face à laquelle la répression s’est intensifiée ce samedi, avec des tirs de flashball, de gaz lacrymogènes et de nombreuses interpellations, notamment sur le barrage routier de Purmamarca.

La justice péruvienne a condamné le 30 mai dernier Alcides Espinoza Solorzano à 12 ans de prison après l’avoir reconnu responsable du « crime de terrorisme », sous forme « d’affiliation à une organisation terroriste ». Connu sous le pseudonyme de « camarade Pablo », il avait été arrêté en mai 2015 et était accusé d’être membre de la direction d’un réseau reconstitué du Parti Communiste du Pérou (« Sentier lumineux »). Dans un autre procès, 35 ans de prison ont été requis contre Edgar Torpoco Ortiz, alias « camarade Angel » (photo). Agé de 22 ans, il a rejoint le PCP à âge de 19 ans, et a rejoint les camps guérilla de Vizcatán del Ene. Il est accusé de trois homicides. Le parquet de Huánuco a également requis 30 ans de prison pour ses camarades Brayan Camarena, Víctor Abad et Mónica Aguirre pour le délit de terrorisme sous forme d’homicide. En outre, Kassandra Hennings et Ana María Cabezas ont été condamnées pour le crime « d’affiliation à une organisation terroriste ».

Dans un troisième procès la juridiction supraprovinciale spécialisée dans les crimes de terrorisme de Huánuco a obtenu la mise en détention provisoire pour 18 mois de Noemí Quezada Ulloa, la « camarade Rocío ». Elle est accusée d’avoir assumé le rôle de commandante logistique dans la vallée de Huallaga et d’avoir, comme combattante, participé aux attaques de Churuyacu et de Ramal de Cachiyacu. La cour a déterminé que la peine de la « camarade Rocío » pouvait atteindre les 30 ans de prison.

Deux policiers anti-émeutes ont été blessés par l’explosion d’une petite bombe artisanale jeudi lors d’affrontements à l’université de Bogota. L’un deux est blessé gravement tandis que l’autre est blessé à une main. Des manifestants masqués s’étaient rassemblés sur la place centrale de à l’université nationale de Bogota, pour la commémoration de la Journée de l’étudiant tombé, qui est célébrée en Colombie les 8 et 9 juin en mémoire des 12 étudiants universitaires tués par l’armée à ces dates en 1954, pendant la dictature du général Gustavo Rojas Pinilla. Le chef de la police  a annoncé une récompense pouvant aller jusqu’à 20 millions de pesos (environ 4 800 dollars) pour toute personne qui aiderait à retrouver les responsables. L’université nationale de Bogota n’est pas la seule institution académique colombienne à avoir connu des affrontements ce jeudi. Des incidents ont également été signalés à l’Universidad del Valle à Cali et à l’Universidad de Antioquia à Medellín, où les manifestants se sont même emparés d’une moto de la police.

 

Les représentants des communautés indigènes dénoncent une nouvelle proposition de loi qui réduira à néant les droits fonciers des autochtones et la protection de l’environnement. La loi a été adoptée par la chambre basse du Congrès brésilien mardi en fin de journée et devrait passer devant le Sénat. Parmi ses dispositions, elle limitera la création de nouvelles réserves indigènes aux terres qui n’étaient occupées par les autochtones qu’en 1988. Il s’agit de la date de promulgation de la dernière constitution brésilienne. Cette approbation accélérée met en évidence la puissance du lobbying de l’industrie agricole brésilienne.

Les manifestants indigènes ont bloqué une grande autoroute pour protester contre la proposition de loi. Nombre d’entre eux brandissaient des pancartes indiquant que « nous existions avant 1988 ». Ils se sont heurtés à la police, utilisant des arcs et des flèches contre les forces de sécurité, qui ont dispersé la foule à l’aide de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Les opposants à la loi affirment que de nombreuses tribus ont été expulsées de leurs terres pendant la dictature militaire brésilienne, qui a pris fin en 1985, et qu’elles n’y sont retournées que des années plus tard. Le Brésil compte 764 territoires indigènes, mais plus de 300 d’entre eux n’ont pas encore été officiellement délimités et restent dans le flou juridique. La plupart sont situés en Amazonie et sont considérés comme des zones tampons essentielles contre la déforestation.

Le parquet pénal supraprovincial spécialisé dans les délits de « terrorisme » a déposé mardi un acte d’accusation demandant 35 ans de prison contre Edgar Edwin Torpoco Ortiz, camarade « Angel », en raison de sa participation présumée aux actions de la guérilla du Parti communiste du Pérou militarisé dans la région de Vraem. Le ministère public a également requis 30 ans de prison pour Brayan Antoni Camarena Mercado, camarade « Abraham » ; Víctor Alexsandro Abad Hinostroza, camarade « Alex, Víctor ou Abad » ; et Mónica Lis Aguirre Felices, camarade « Machona ». 20 ans de prison ont été requis pour les mêmes raisons contre Kassandra Milagros Hennings Hinostroza, camarade « Kassandra » et Ana María Cabezas Gavilán, camarade « Ana ».

Rocío Leandro Melgar, alias camarade « Cusi », restera en prison, après que la troisième cour d’appel pénale nationale a confirmé la détention provisoire de 18 mois dans le cadre de l’enquête préparatoire menée contre elle. La haute cour a également confirmé l’ordre de détention préventive de 18 mois à l’encontre d’Alex Miguel Gómez Falcón, Piero Giles Gamboa et Estefany Jhazmin Alanya Chumbes, visés par l’enquête.

Lundi après-midi, une manifestation contre le féminicide d’une jeune femme de 20 ans, qui s’ajoute à d’autres féminicides d’autres femmes ces dernières années, a eu lieu à Cancun. Sur la Plaza de la Reforma, se trouve l’hôtel de ville et les bureaux du procureur, les jeunes ont cassé des vitres des bâtiments officiels, provoquant la réaction extrêmement violente des policiers qui ont tiré des coups de feu et battu des manifestants et journalistes. Plusieurs manifestants et au moins deux journalistes ont été blessés par balles. Des manifestations similaires ont également eu lieu dans dautres parties de lÉtat, mais sans atteindre le niveau de ce qui sest passé Plaza de la Reforma.