La police anti-émeutes a utilisé des canons à eau pour disperser un rassemblement étudiant non autorisé, hier jeudi, après des échauffourées avec les forces de l’ordre. Plusieurs personnes ont également été interpellées. Les étudiants fâchés ont essayé de se défendre en jetant des projectiles sur les véhicules des forces anti-émeutes. La manifestation, organisée par l’Assemblée coordonnée des étudiants du secondaire, visait à protester contre des brutalités policières, après qu’un étudiant, Rodrigo Aviles, a été blessé par un canon à eau de la police le 21 mai. Au moins trois protestataires ont été arrêtés.

Jairo Martinez faisait partie des guérilleros tués la semaine dernière dans un bombardement qui a fait vingt-sept morts. Ce responsable, de son vrai nom Pedro Nel Daza Martinez, était âgé de 63 ans et avait intégré la délégation des FARC à La Havane en février 2014. Il se trouvait en Colombie, dans le Cauca (sud-ouest de la Colombie), pour expliquer aux combattants des FARC les avancées des pourparlers.

Les FARC ont déclaré mercredi leur attachement aux pourparlers de paix, tout en écartant une éventuelle « soumission » à la partie adverse. Elles ont aussi confirmé la mort annoncée mardi par l’armée d’Alfredo Alarcon Machado, dit « Roman Ruiz », commandant du bloc nord-ouest des FARC et membre de l’état-major central. Il a été abattu lundi lors d’un raid qui a fait cinq morts dans le département rural du Choco (Ouest). Les FARC ont demandé que les dépouilles des guérilleros abattus le 21 mai « soient examinées par des médecins légistes nationaux et internationaux, sous la surveillance neutre du » Comité international de la Croix-Rouge, car, selon elles plusieurs combattants blessés ont été achevés par les militaires.

Jairo Martinez (2e à droite)

Jairo Martinez (2e à droite)

Le président colombien Juan Manuel Santos s’est dit samedi prêt à accélérer les négociations de paix avec les FARC, quelques heures après l’annonce de la mort de sept guérilleros, dans le cadre de l’opération militaire qui a fait au total 33 morts depuis jeudi dans les rangs ds FARC. Les derniers affrontements ont opposé des militaires à des membres de front n°18 FARC dans un hameau de la ville de Segovia, dans le département d’Antioquia (nord-ouest), tuant sept guérilleros et en blessant un autre. Les militaires ont saisi des armes, des clé USB, du matériel logistique

La guérilla des FARC a suspendu vendredi sa trêve instaurée il y a six mois, critiquant l’incohérence du gouvernement Santos après les bombardements de l’armée, jeudi, contre un campement de la rébellion dans le sud-ouest du pays, qui ont coûté la vie à au moins 26 guérilleros – l’un des pires revers essuyés par la guérilla depuis le lancement des pourparlers de paix.

Opération anti-guérilla de l'armée colombienne

Opération anti-guérilla de l’armée colombienne

Le syndicaliste colombin Gilberto Torres a été enlevé par les paramilitaires pendant quarante-deux jours en 2002 dans l’est de la Colombie, avant d’être libéré grâce à une mobilisation de ses collègues qui avaient menacé d’une grève nationale dans le secteur pétrolier. Il a porté plainte, vendredi 22 mai à Londres, contre le géant pétrolier BP, qu’il accuse de complicité dans son enlèvement et sa torture par des paramilitaires il y a treize ans. Le syndicaliste et son avocate affirment avoir des preuves incriminant pour cet enlèvement le propriétaire et gestionnaire d’une compagnie d’oléoduc colombienne, Ocensa, dont BP était actionnaire.

Gilberto Torres avait été kidnappé peu après avoir organisé une grève en protestation du meurtre d’un autre syndicaliste, il avait reçu plusieurs menaces les jours avant son enlèvement. Torres affirme notamment avoir vu comment ses ravisseurs, qui ont par la suite déclaré avoir été payés pour protéger l’oléoduc, ont interrogé un membre présumé des FARC. Ils l’avaient frappé jusqu’à lui faire avouer qu’il appartenait aux FARC, puis l’avaient abattu, et coupé son cadavre en morceaux. Il pensait alors qu’il allait subir le même sort, mais après six semaines de captivité, il avait été remis à la Croix-Rouge. Il est l’un des deux seuls leaders syndicaux à avoir survécu à un enlèvement en Colombie. Selon les estimations de l’ONU, environ 3 000 syndicalistes ont été assassinés et 6 000 ont disparu dans la région de Casanare au cours des trente dernières années.

Gilberto Torres au moment de sa libération par les paramilitaires

Gilberto Torres au moment de sa libération par les paramilitaires

Un manifestant est mort hier vendredi lors d’un nouvel affrontement entre manifestants et forces de l’ordre. Il s’agit du quatrième mort depuis le début, il y a deux mois, des manifestations contre le projet minier de Tia Maria. Les habitants s’opposent à Tia Maria depuis 2009, date du lancement du projet de 1,4 milliard de dollars, estimant qu’il nuira à l’agriculture locale et à l’environnement. La population observe une grève générale depuis le 23 mars, et les manifestations se sont multipliées.

Le gouvernement péruvien a pris la décision de décréter l’état d’urgence dans tous les districts de la province d’Islay et de Mollendo [sa capitale] pour une durée de soixante jours a annoncé le premier ministre, au cours d’une conférence de presse à Lima. L’état d’urgence entre en vigueur samedi 23 mai, et ce sont les forces armées qui seront chargées de maintenir l’ordre public. Cette décision suspend des libertés individuelles telles que l’inviolabilité du domicile, la liberté de circulation et la liberté de réunion.

Affrontements à Islay

Affrontements à Islay

Flumencio Albujar Jayo, 54 ans, activement recherché par la Cour pénale nationale, a été arrêté par les services de renseignements de la 2e Brigade d’infanterie de l’armée. Il a immédiatement été emmené au siège de la police à Ayacucho et mis à la disposition de la police anti-terroriste. Flumencio Albujar Jayo, qui utilisait plusieurs fausses identité, est accusé d’appartenir au comité régional du PCP-SL pour la région VRAEM.

Flumencio Albujar Jayo

Flumencio Albujar Jayo

Un commando du PCP-SL a abattu une informateur des forces armées qui travaillait sous la couverture d’un enseignant dans le centre-ville de San Antonio de Carrizal, en Acobamba, Huancayo. Percy Escobar Perez était un informateur des forces armées avec le grade de sergent depuis le début de 2014. Vendredi 16 mai, 7 ou 8 maoïstes sont entrés dans l’école et l’ont enlevé devant des élèves et des parents. Le corps de l’informateur a été retrouvé lundi sur les rives de la rivière Carrizales avec des signes de torture et 20 balles dans le corps.

Le cadavre du sergent Percy Pérez

Le cadavre du sergent Percy Pérez

Les FARC ont a annoncé ce vendredi 22 mai, que le cessez-le-feu en place depuis décembre ne pouvait plus durer, suite au raison du raid de l’armée qui a tué hier jeudi 26 guérilleros dans le département du Cauca. Ce raid mené par une force conjointe de la 3e division de l’armée, par des avions et hélicopètes de la force aérienne, et par des embarcations de la marine remontant le Rio Guapi, intervient un peu plus d’un mois après la levée par le président colombien Juan Manuel Santos du moratoire sur les bombardements militaires à l’encontre de la guérilla. L’attaque dans le Cauca avait pour cible une unité du Front 39 des FARC accusée d’avoir mené en novembre dernier une attaque sur l’île colombienne de Gorgona dans le Pacifique au cours de laquelle un officier avait été tué. Le campement des rebelles se trouvait dans la région de Guapi, à 480 km de Bogota.

Quelques un des guérilleros tués dans le Guapi

Quelques un des guérilleros tués dans le Guapi

Plus de cent ordres d’arrestation contre le dirigeant des FARC, Timoleon Jimenez dit «Timochenko», ont été suspendus pour faciliter les pourparlers de paix avec le gouvernement colombien à Cuba, a annoncé vendredi dernier le procureur général de Colombie. Timochenko a été reconnu comme négociateur.

 Timoleon «Timochenko» Jimenez

Timoleon «Timochenko» Jimenez

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Il y a quelques jours, alors que des centaines de milliers de personnes manifestaient à nouveau à travers le Chili contre la réforme de l’enseignement, deux manifestants de 18 et 24 ans ont été abattus par le fils d’un propriétaire à Valparaiso. Les deux étudiants ont à présent été enterrés et des affrontements ont éclaté à Valparaiso entre la police et les émeutiers qui manifestaient en mémoire des deux morts.

Affrontements à Valparaiso.

Affrontements à Valparaiso.

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