Hier 9 juillet, le Pérou était traversé de manifestations, de blocus routiers et d’arrêts de travail suite à l’appel à la grève nationale lancé par les principaux syndicats péruviens contre la politique économique du gouvernement. La Confédération générale des travailleurs (CGTP) et d’autres organisations, appelle également à des mesures contre la corruption et l’impunité et des solutions à l’insécurité. A Lima, les manifestants se sont rassemblés dès les premières heures en 16 points situés à la périphérie de la ville, pour converger place Dos de Mayo, à une concentration dans l’intention d’exprimer leur mécontentement avec le palais du gouvernement. 5.000 policiers gardaient les abords du palais présidentiel.
Dans la ville de Chiclayo (nord du Pérou), les manifestants ont bloqué un pont. Ils ont affronté la police puis ont manifesté en ville. Dans la ville andine de Cusco, un important pont a également été bloqué, et les services de transport urbain et d’autres activités ont été paralysés. A Huancayo, un manifestant a perdu trois doigts dans l’explosion d’un dispositif pyrotechnique qu’il s’apprêtait à lancer. Là aussi, un important pont a été bloqué, provoquant l’intervention de la police avec des gaz lacrymogènes. A Loretto, la principale ville de l’Amazonie péruvienne, une manifestation de masse à tourné à l’émeute et la police a arrêté quatre manifestants. Deux autres manifestants ont été blessés. Dans la ville d’Ica, à 300 kilomètres au sud de Lima, la route panaméricaine menant à la capitale a été bloquée, puis débloquée par la police qui a usé de gaz lacrymogènes.
Arrestations à Huancayo