Le COB (Central Obrera Boliviana) a poursuivi mercredi sa vaste action de grève par laquelle il met en avant une demande de révision de la loi sur les pensions. Les actions d’arrêt de travail dans une des plus grandes mines d’étain du pays ainsi que les barrages routiers sur différentes routes départementales et internationales se sont multipliées. Ces barrages se sont étendus à sept régions du pays, bloquant la circulation sur des routes reliant la Bolivie à l’Argentine et au Chili entraînant une suspension totale des échanges commerciaux. Les autorités ont mis en place des liaisons militaires afin de rétablir la situation. Plus de cent personnes ont été arrêtées mercredi après des affrontements entre policiers et ouvriers. Le ministre de l’Intérieur a confirmé ces arrestations, affirmant que les personnes détenues transportaient des explosifs ou avaient jeté des pierres sur les policiers anti-émeute. Il a également déclaré que les manifestants avaient utilisé de la dynamite pour faire sauter un pont dans le sud-est du pays. Selon diverses sources, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les barrages routiers, sans succès.

Barrage routier en Bolivie

Barrage routier en Bolivie

En début de semaine, à l’appel du syndicat COB (Central Obrera Boliviana), des ouvriers ont bloqué plusieurs routes importantes à proximité de la ville de Cochabamba. Lundi, au moins sept personnes ont été blessées après que la police anti-émeute ait fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants et libérer le passage pour les véhicules. Les manifestants ont répliqué aux jets de gaz par des coups de bâtons et des jets de pierres. D’après les autorités, les blessés seraient trois policiers et quatre manifestants. En outre, la police a arrêté 37 personnes qui ont toutes été relâchées quelques heures plus tard après avoir été identifiées et répertoriées. Les policiers ont également violemment réprimé un autre rassemblement d’ouvriers sur l’autoroute reliant La Paz à Oruro. Le COB a réagi à cette vague de répression en affirmant son souhait de poursuivre le mouvement et de continuer à organiser des barrages sur les routes et autoroutes. Il a également annoncé le début d’une grève de la faim dans le secteur hospitalier. Le COB lutte pour que le président Morales introduise des changements dans la loi régissant les pensions.

Police anti-émeute contre syndicaliste en Bolivie

Police anti-émeute contre syndicaliste en Bolivie

Depuis deux ans, les étudiants chiliens se battent pour obtenir une réforme de l’éducation. Ils dénoncent un système injuste et trop cher pour la majorité des Chiliens. Il n’existe par exemple, aucune université gratuite au Chili. Chacune de leur manifestation, toujours massivement suivie, dans la capitale a été invariablement réprimée par les autorités. Hier, quelques 80.000 personnes sont descendues dans les rues de Santiago alors que des manifestations se déroulaient simultanément à Valparaiso, Concepcion, Temuco et Valdivia. A Santiago, la police anti-émeute déployée en force a utilisé des canons à eau et du gaz lacrymogène pour disperser la foule. En réponse, elle a reçu de jets de cocktails Molotov et de peinture.

Policiers anti-émeutes à Santiago

Policiers anti-émeutes à Santiago

Neufs civils (dont un bébé d’un an) ont été blessés par des tirs d’un détachement mixte (police-armée) de la contre-guérilla lors de l’arrestation d’un homme, José Rosendo Aspur Osco (52 ans), présumé membre du PCP-SL, hier à Kiteni (province de La Convencion). Les forces de l’ordre ont mitraillé indistinctement les occupants du minibus.

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Par ailleurs, la Division de la lutte contre le terrorisme (Divcote) de la police péruvienne a capturé Chiclayo José Miguel Fernandez Ventura (54 ans), alias camarade « Antonio », dirigeant politique du PCP-SL pour la région de Lambayeque, et commandant d’un groupe de guérilla auquel on attribue notamment la mort de cinq policiers dans les années ’90.

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L’armée colombienne a revendiqué avoir tué samedi au moins sept guérilleros des FARC ont été tués au cours d’affrontements dans le département del Nariño, dans le sud-ouest de la Colombie, à la frontière avec l’Equateur. Dans la zone rurale de la municipalité de Leyva les guérilleros du Front 29 des FARC ont été tués et six fusils, deux pistolets, des explosifs, des grenades et des munitions ont été saisis.

Un dépôt d’armes, de roquettes, d’explosifs et de documents appartenant au PCP-SL a été découvert par les forces combinées au cours d’une opération menée dans le district de Santo Domingo de Acobamba, dans la région de Junin. Les documents découverts sont intitulés: «Lettre de rapport au Comité central du Parti communiste du Pérou ». Par ailleurs, la police a capturé le 27 avril Tantarico Cristanto Urbain (42 ans) dans le district Chingaza Aramango (province de Bagua) pour son appartenance présumée au PCP-SL.

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Le 26 avril la police judiciaire chilienne a arrêté Hans Niemeyer, qui était en cavale depuis 4 mois après s’être soustrait à son assignation à domicile, accusé sous la loi anti-terroriste de placement et fabrication d’engins explosifs. Le parquet général cherchait à retarder son procès demandant comme date le 24 juin, alors que la défense espérait qu’il aurait lieu le 6 mai. Finalement le tribunal a fixé comme date le 17 juin.

Six personnes ont été arrêtées lundi soir et mardi matin lors d’une manifestation menée à l’initiative de la communauté San Francisco à Tejar de El Guarco, dans la province de Cartago. Les membres de la communauté dénoncent le manque d’eau potable, ainsi que son prix très élevé. Lundi, en milieu d’après-midi, un groupe d’habitant s’est rassemblé sur le pont ‘Interamericana Sur’ où il a érigé une barricade de pneus et de matelas avant d’y mettre le feu. Une quarantaine de policiers anti-émeutes sont rapidement intervenus sur les lieux. Vers 21h, une violente bagarre a éclaté entre les habitants et les forces de l’ordre qui ont arrêté six personnes pour ‘trouble de l’ordre public et dommages matériels’.