Un carabinier a été blessé lors d’incidents survenus hier mercredi dans la marche organisée par la Confederación de Estudiantes de Chile pour une éducation sans sexisme ni violence machiste. La mobilisation dénonçait les cas d’abus sexuels de la part de professeurs, d’officiels ou d’étudiants. C’est lorsqu’elle est arrivée à proximité de la Plaza Los Heroes qu’un groupe de manifestant.e.s masqué.e.s a attaqué les forces de sécurité.

L'intervention des Carabiniers hier à Santiago

L’intervention des Carabiniers hier à Santiago

Ce lundi, l’ELN a déclaré qu’elle cesserait ces activités miliaires du 25 au 29 mai, à l’occasion des élections présidentielles. L’ELN affirme avoir pris cette décision afin de permettre à la population de voter dans un climat serein.

Ce cessez-le-feu intervient alors que l’ELN et le gouvernement colombien sont en train de poursuivre leur cinquième cycle de négociation à Cuba (voir notre article). L’ELN espère que ce geste mènera le gouvernement à lui aussi prendre des mesures d’apaisement.

Combattants de l'ELN (archives)

Combattants de l’ELN (archives)

Au moins 22 combattants démobilisés de l’ex-guérilla des FARC ont été assassinés depuis le début de l’année en Colombie. Le dernier meurtre a visé Juan Vicente Carvajal, alias « Misael », ex-commandant du 10e front des FARC. Le commandant « Misael », libéré de prison après la signature de l’accord de paix fin 2016 suite auquel l’ex-guérilla a déposé les armes et s’est convertie en parti politique, a été assassiné lundi soir dans le département d’Arauca, frontalier du Venezuela.

Depuis la signature de l’accord de paix le 24 novembre 2016, 40 ex-combattants des FARC et des proches de l’ancienne rébellion ont été assassinés, ainsi que 10 leaders communautaires associés au nouveau parti de gauche.

Feu le commandant Misael

Feu le commandant Misael

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José Luis Gutierrez Quispe (43 ans), un maoïste recherché au Pérou (sa tête était mise à prix par le Ministère de l’intérieur), a été arrêté fin avril dans le district de Llochegua à Huanta. Il est accusé d’avoir assuré le service de renseignement pour les maoïstes dans la région VRAEM (Valle Delos Rios Apurimac, Ene et Mantaro).

José Luis Gutierrez Quispe

José Luis Gutierrez Quispe

De nombreux signes d’un développement des forces et des activités maoïstes sont signalées au Pérou, après une série de succès remportés par la contre-insurrection, dont l’un des plus importants est la destruction du Comité régional Huallaga du PCP-SL et l’arrestation de son dirigeant, le « camarade Artemio ». Outre les forces héritières du PCP-SL qui ont adopté une stratégie légaliste, à l’image du MOVADEF, il y a actuellement quatre forces héritières du PCP-SL qui suivent la politique de la « guerre populaire prolongée ».

La principale de ces forces est le Parti Communiste du Pérou Militarisé (Militarizado Partido Comunista del Perú PMCP) qui est devenu une organisation indépendante et qui dispose de plusieurs colonnes de guérilleros dans la région VRAEM et qui s’étend ses activités à de nouvelles zones. Ce dimanche 6 mai, le MPCP a rendu public un discours de la « camarade Helena ». Dans ce discours, elle réaffirme la nécessité de mener la révolution par les armes. Elle y décrit le MPCP comme provenant de PCP-SL mais s’en démarquant.

Le lien vers le discours du MPCP

Combattants de la guérilla maoïste au Pérou

Combattants de la guérilla maoïste au Pérou

Les négociations entre l’ELN et le gouvernement reprendront la semaine prochaine à Cuba. Ces négociations se tenaient préalablement en Équateur, mais des incidents impliquant l’ELN avaient éclaté à la frontière de ce pays. Son président, Lenin Moreno, avait alors refusé de continuer à accueillir les pourparlers (voir notre article). Ce samedi, le gouvernement Colombien et l’ELN ont annoncé, dans un communiqué commun, leur décision de poursuivre au plus vite le cinquième cycle de négociations dans la ville de La Havane.

Pablo Beltrán

Pablo Beltrán

La police militarisée du régime a réprimé la manifestation massive organisée à l’occasion du 1er mai par le CCTT (Centrale Classiste des Travailleuses et Travailleurs) à peine 100 mètres après le début de la marche. Plus de 18.000 personnes avaient répondu à l’appel de lutte des différents syndicats regroupés dans la CCTT, ceci contre les 10.000 qu’ont réussi à rassembler le syndicat social-démocrate et les partis du gouvernement sortant, dont la « fête » s’est déroulée dans le calme sans provocation policière.

La presse bourgeoise a fait alors son travail, faisant disparaître la manifestation de classe des médias, en n’y comptant que deux mille personnes et en affirmant que la police n’aurait agi que pour rétablir l’ordre. La journée s’est terminée avec l’arrestation de 43 personnes (37 adultes et 6 mineurs), dont beaucoup ont été arrêtées et accusées de troubles de l’ordre publique

Ce premier mai à Santiago

Ce premier mai à Santiago

Jeudi 27 avril, une attaque d’un poste miliaire a eut lieu à l’entrée de la ville de Puerto Jordan, à la frontière avec le Venezuela. Deux militaires colombiens ont été abattus. Cette attaque a été attribuée à l’ELN, par le ministère de la Défense colombien.

Cette attaque a été menée, alors que l’ELN et le gouvernement recherchent un nouveau pays pour accueillir leurs négociations (voir notre article)

Combattant de l'ELN (archives)

Combattant de l’ELN (archives)

Ce mardi 24 avril, une manifestation des familles des 43 étudiants et enseignants disparu-e-s de Ayotzinapa, a eut lieu devant la résidence officielle du président Enrique Peña Nieto à Los Pinos, Ville de México. Les manifestants demandaient une audience avec Peña Nieto et dénonçait les 43 mois sans réponse du gouvernement fédéral. Des affrontements ont eut lieu avec la police, sans faire de blessé.

Cette manifestation se déroule 43 mois après l’enlèvement des 43 élèves et enseignants de l’école d’Ayotzinapa. Ils avaient disparu alors qu’ils se rendaient à Iguala (sud) en autobus pour collecter de l’argent avant une manifestation dans la capitale. Ils avaient alors été attaqués par des policiers municipaux d’Iguala qui ont tué trois d’entre eux avant de les livrer au cartel de la drogue Guerreros Unidos. Plusieurs de leurs corps brûlés avaient ensuite été retrouvés dans une fosse commune.

Plusieurs actions de soutien avaient déjà été menées, la police fédérale avait réagit en 2015 en attaquant des étudiants de la même école (voir notre article).

Manifestation pour les disparus d'Iguala

Manifestation pour les disparus d’Iguala

Le 19 avril, le président équatorien, Lenin Moreno, a annoncé ne plus vouloir accueillir les négociations entre le gouvernement et l’ELN. Cette décision fait suite à des incidents, impliquant l’ELN, ayant eut lieu à la frontière entre la Colombie et l’Équateur.

Depuis lors, Pablos Beltran, le chef des négociations pour l’ELN, a annoncé qu’il avait besoin de garanties contre une possible extradition vers les États-Unis, avant de reprendre des négociations dans un autre pays. Les États-Unis avaient, en effet, envoyé plus tôt en avril une demande d’extradition concernant un commandant des FARC.

Le négociateur de l'ELN, Pablo Beltran,

Le négociateur de l’ELN, Pablo Beltran,

De violentes manifestations contre une réforme des retraites ont fait au moins onze morts au Nicaragua, jeudi 19 et vendredi 20 avril. Ces manifestations rassemblent des opposants à une réforme du gouvernement du président Daniel Ortega visant à augmenter les contributions des employeurs comme des salariés et à réduire de 5 % le montant des retraites. Les protestations commencées mercredi se sont durcies vendredi, au troisième jour de mobilisation, avec des barricades érigées, des heurts avec la police et des dégradations de bâtiments gouvernementaux, à Managua et dans d’autres villes du pays.

Le président Daniel Ortega a déclaré que le gouvernement était totalement d’accord pour reprendre le dialogue mais a toutefois affirmé que les manifestations étaient soutenues par des groupes politiques opposés à son gouvernement et financés par des organisations états-uniennes.

Les affrontements au Nicaragua

Les affrontements au Nicaragua