Mercredi 1er août, l’ancien président de la Colombie, Juan Manuel Santos, a admit avoir échoué à négocier un cessez-le-feu avec l’ELN. Il a jusqu’au 7 août pour négocier un accord avant la prise de pouvoir du nouveau président Ivan Duque. Ce nouveau président est partisan d’une ligne plus dure envers l’ELN (voir notre article). A ce titre, il a choisit comme ministre de la défense Guillermo Botero, qui a fait entendre de nombreuses critiques de l’accord de paix avec les FARC.

Pablo Beltran, le négociateur de l’ELN et Juan Manuel Santos ont sorti communiqué commun, annonçant que malgré cet échec les deux parties avaient fait des progrès significatifs. Pablo Beltran espère que ces avancées serviront de base dans les négociations avec le nouveau gouvernement.

Pablo Beltrán

Pablo Beltrán

Après une longue enquête, les policiers péruviens ont arrêtés lundi après-midi Diego Jaime Poma Maya (54 ans) dans le quartier de La Victoria. Il était la cible d’un mandat d’arrêt pour le crime de terrorisme. Les policiers l’accusent d’être à la tête d’une organisation qui finance et équipe la guérilla maoïste dans la vallée de Monzón, dans le Huánuco.

Diego Jaime Poma Maya

Diego Jaime Poma Maya

Le 24 juillet, le tribunal de Rio a condamné 23 militants du mouvement anti-FIFA à des peines de 5 à 7 ans de prison. Le même jour, plus de 800 personnes ont participé à une action de solidarité et s’opposer au procès des 23 prisonniers politiques, à la criminalisation de la protestation populaire et à l’intervention militaire de Rio de Janeiro. Igor Mendes da Silva, militant du MEPR (mouvement étudiant populaire révolutionnaire) et du FIP-RJ (Front Indépendant Populaire de Rio de Janeiro) a été condamné à 7 de prison (voir notre article).

Igor Mendes

Igor Mendes

Une fois de plus, les Péruviens sont descendus dans les rues des principales villes du pays pour protester contre la corruption. La mobilisation la plus intense a été enregistrée à Lima, mais il y a aussi eu des marches à Cusco, Arequipa, Trujillo, Huaraz et Ayacucho, et ailleurs. La manifestation de Lima a tourné à l’émeute lorsqu’un groupe de manifestants a tenté d’approcher le siège du Congrès et se sont heurtés aux barrages policiers. Confrontée à des jets de pierres, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et de jets d’eau.

C’est la troisième manifestation depuis le scandale d’un réseau de corruption et de trafic d’influence au sein des hautes juridictions et dans lequel des hommes politiques, des juges, des procureurs et des hommes d’affaires ont été impliqués. Le scandale a conduit à la démission du ministre de la Justice, de ses deux sous-ministres et de son directeur général. De même, il a coûté le poste au président du pouvoir judiciaire et aux sept membres du Conseil national de la magistrature.

Les affrontements à Lima

Les affrontements à Lima

Vendredi 27 juillet, l’armée colombienne a abattu un commandant de l’ELN lors d’une opération anti-guerilla à à San Pablo, dans le département de Bolívar. Il s’agit de Jacobo Acuña, connu sous le nom de « Samuel ». Actif depuis trente ans au sein de la guerilla, il avait dirigé trois de ses fronts. Il était membre du commandement central, la plus haute instance de décision de l’ELN.

Le commandant de l'ELN Jacobo Acuña alias Samuel

Le commandant de l’ELN Jacobo Acuña alias Samuel

Ce mercredi 25 juillet, plus de 50.000 personnes ont participé à la sixième marche nationale pour un avortement légal, libre et sûr au Chili réclamant le droit à l’avortement sans motif et à une éducation non sexiste. Lors de la marche, trois femmes ont été poignardées et un carabiner bléssé. Les attaques ont été revendiquées par le groupe néo-nazi «Movimiento social patriota » via les réseaux sociaux.
D’après nos informations, les trois femmes vont bien.

Cette marche est organisée depuis 2013, tous les 25 juillet, en réaction à l’affaire Belén, une jeune fille de 11 ans, qui s’est retrouvée enceinte après avoir été violé par son beau-père et qui a dû poursuivre sa grossesse malgré son âge. En août 2017, le parlement avait ouvert le droit à l’avortement pour trois raisons: risque de vie de la mère, non-viabilité du fœtus à la naissance et viol. Jusque là, l’avortement était interdit sous toutes ses formes.

Sixième marche nationale pour un avortement légal, libre et sûr au Chili

Sixième marche nationale pour un avortement légal, libre et sûr au Chili

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Lundi 23 juillet, l’armée colombienne a mené une opération dans la région de Santander visant à libérer un homme d’affaire que l’ELN avait capturé. Cette opération a mené à des combats entre l’ELN et l’armée, au cours de laquelle un guérillero a été tué et trois autres capturés.

L’ELN et le gouvernement sont toujours dans leur sixième round de négociation. Le gouvernement colombien refuse cependant de mettre en place un cessez-le-feu si certaines conditions ne sont pas remplies. Le gouvernement demande que l’ELN arrête de détenir des prisonniers. Il demande également que les forces gouvernementales puissent circuler dans l’ensemble du pays sans avoir besoin de l’autorisation de la guérilla.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Le mois passé, Freddy Fuentevilla Saa a été libéré de la prison de haute sécurité de Santiago du Chili, après dix ans et presque trois mois d’emprisonnement. Militant marxiste-léniniste, Freddy a été accusé d’avoir participé à l’attaque de la Banco Santander en septembre 2007 à Valparaíso et à celle de la Banco Security en octobre 2007 à Santiago, au cours de laquelle un sous-officier des carabinier a été tué. Il a été arrêté en Argentine le 15 mars 2008 avec un anarchiste, Marcelo Villarroel. Ils ont ensuite été expulsés vers le Chili le 15 décembre 2009. Freddy, Marcelo et Juan Aliste Vega, un autre anarchiste, ont été inculpés ensemble des deux attaques de banques. Le 2 juillet 2014, Freddy avait été condamné à 15 ans de prison (voir notre article)

 Freddy Fuentevilla Saa

Freddy Fuentevilla Saa

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Un sous-officier des troupes d’élite de la marine a été tué aujourd’hui jeudi dans un raid de l’armée contre un camp de la guérilla du PCP-SL dans un territoire accidenté du centre du Pérou, la région de Vizcatán, une partie de la VRAEM (vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro). Les militaires ont capturé quatre guérilleros, les autres parvenant à échapper à l’encerclement, et récupéré armes et équipements.

Opération anti-guérilla au Pérou

Opération anti-guérilla au Pérou

Samedi 7 juillet, l’ELN a abattu un soldat lors d’un affrontement avec l’armée colombienne. Cet affrontement s’est déroulé dans le cadre d’une attaque de l’ELN dans une zone rurale de la municipalité de San José de Palmar, dans le département du Chocó (ouest). Une autre attaque contre un poste de police du village d’Andagoya, situé également dans le département du Chocó, a également été menée le même jour, possiblement par l’ELN.

Ces affrontements ont eut lieux alors que l’ELN et le gouvernement en sont à leur sixième round de négociations en vue d’un cessez-le-feu bilatéral. Ces négociations semblent cependant fortement compromises par l’arrivée au pouvoir du président Ivan Duque partisan d’une ligne dure envers l’ELN (voir notre article).

Combattante de l'ELN

Combattante de l’ELN