Les cheminots partis en grève sans préavis recevront une amende de 12,5 euros et une sévère réprimande, confirment ce mardi les comités de direction des entreprises ferroviaires. L’absence des travailleurs partis en grève sans préavis entre le 25 et le 30 mai sera considérée comme injustifiée. HR Rail n’a pas accepté le préavis de grève introduit mardi par la CGSP Cheminots pour la période allant du jeudi 2 juin 22h au vendredi 3 juin 22h. HR Rail n’accepte pas ce préavis car elle estime que le délai de huit jours n’a pas été respecté. En outre, l’entreprise estime qu’il ne peut être fait appel à une mesure exceptionnelle pour prolonger l’actuel préavis de grève. « Le contenu de ces préavis de grève ne se limite pas aux motifs du préavis de grève de la CGSP du 22 février. Ces motifs portent sur des mesures gouvernementales alors que les motifs de la CGSP Cheminots concernent des mesures internes aux chemins de fer belges ».

L’aile flamande de la CGSP Cheminots a dès lors suspendu son préavis dans « l’attente d’une enquête juridique » et a informé ses membres que la grève ne serait pas couverte. L’aile francophone du syndicat socialiste n’a, par contre, pas suspendu le préavis de grève et couvre bien le mouvement.

Grève à la SNCB (archive)

Grève à la SNCB (archive)

Le gestionnaire du réseau ferroviaire Infrabel a déposé une plainte contre un militant, Peter T., qui a diffusé, via les réseaux sociaux, un tract incitant à bloquer le trafic ferroviaire en agissant par exemple sur le système de signalisation. Le document en question, qui est diffusé depuis quelques jours en néerlandais, a notamment comme en-tête les phrases suivantes : « à partir du 31 mai : grève générale. La grève est de durée indéterminée, jusqu’à la chute du gouvernement. Ce gouvernement doit partir, maintenant ! Que pouvez-vous faire ? Bloquer les chemins de fer et les trains ». Infrabel n’a pas tardé à réagir : le gestionnaire du réseau a pris contact avec la police des chemins de fer et déposé plainte. Un contact a également été pris avec le parquet.

Le tract incriminé

Le tract incriminé

Les vitrines du PTB à Liège ont été endommagées à coup de pavés dans la nuit de dimanche à lundi, probablement en représailles aux déclarations du parti concernant l’agression du commissaire Vandersmissen qui serait « moralement et politiquement inadmissible ». Déclarations que notre Secours Rouge juge moralement et politiquement inadmissibles.

Merci Tanguy

Merci Tanguy

Par ailleurs, des amis de Tanguy Fourez ont mis en circulation un texte de soutien.
Lire ici le texte

La direction des chemins de fer a appelé la police hier matin pour expulser les délégués syndicaux du local de la Cellule d’accompagnement des trains, rue de France à Saint-Gilles. C’est une première. Les délégués syndicaux de la CGSP-Cheminots et de la CSC-Transcom occupaient le local de la Cellule d’accompagnement des trains situé à proximité de la gare du Midi à Bruxelles pour y discuter avec le personnel qui se présentait au travail et l’inciter à débrayer.

Le front commun syndical aux chemins de fer

Le front commun syndical aux chemins de fer

La police de Bruxelles a interpellé une femme qu’elle accuse d’être celle qui a jeté une cannette sur le commissaire Vandermissen une fois celui-ci mis au sol par Tanguy F. Identifiée et appréhendée au lendemain des faits, elle a été mise à disposition du parquet de Bruxelles et a été relâchée après audition. Le parquet doit maintenant déterminer si elle sera poursuivie ou non. Quand à Tanguy F. (que la FGTB a expulsé et dont le PTB s’est immédiatement distancié), la question cruciale pour sa défense semble être de savoir s’il la frappé Vandersmissen à main nue ou avec un objet.

Un homme qui avait été arrêté judiciairement lors de la manifestation, suspecté d’avoir jeté des projectiles sur les policiers, comparaitra le 17 juin prochain devant le tribunal correctionnel dans le cadre d’une procédure accélérée. Un autre homme ayant fait l’objet d’une arrestation judiciaire pour les mêmes faits, a quant à lui été relaxé mais l’enquête est toujours en cours. Les deux manifestants, âgés de 20 et 40 ans, ont été identifiés à partir d’images de caméras de vidéosurveillance et n’étaient pas connus de la justice ou de la police.

La manifestation du 24

La manifestation du 24

Tanguy, un habitant de Huy de 44 ans s’est rendu de lui-même à la police après que son portrait ait été diffusé dans un avis de recherche du manifestant qui avait frappé Vandersmissen il y a deux jours. Tanguy nie les faits qui lui sont reprochés, s’il venait à être condamné il risque 5 ans de prison pour coups et blessures volontaires, voir 20 ans s’il est condamné pour tentative de meurtre comme le souhaite l’avocat de VDS, Sven Mary (oui, c’est celui auquel vous pensez).

L’accusation médiatique et policière a désespérément tenté de faire de Tanguy un militant syndicaliste, mais après que la FGTB ait entièrement collaboré avec la police, il n’en est rien. Tout au plus, il est sympathisant du PTB. Vandersmissen a de son côté été reçu par le ministre Jambon (N-VA).

Mise à jour 19h: Selon le parquet, Tanguy aurait à présent avoué être l’auteur du coup, il a été exclut de la FGTB par la direction à peu près au même moment. Pour l’anecdote, de son côté, Vandersmissen s’est fait interviewer et a expliqué (c’est promis, on invente rien) que s’il se promenait sans casque c’était pour faciliter le dialogue.

Jambon et VDS

Jambon et VDS

Malgré qu’elle ait arrêté deux personnes judiciairement hier, la police ignorerait toujours l’identité du manifestant qui a frappé le Commissaire Vandersmissen à la tête, le faisant tomber au sol hier lors de la manifestation « nationale ». Aprés avoir passé la nuit en observation, Vandersmissen reprendra l’usage de sa matraque le 1er juin prochain. Selon le parquet, il n’y a aucune preuve à l’heure actuelle que l’un ou l’autre des manifestants arrêtés judiciairement n’ait porté le coup, ni même que le coup ait été porté à Vandersmissen à cause de son identité. Les deux personnes arrêtées ne sont pas pour autant sorties d’affaire.

Pour rappel, le commissaire Vandersmissen est un policier bien connu des manifestants bruxellois qui font régulièrement les frais de ses méthodes brutales et expéditives. Malgré qu’il y soit toujours décasqué, ce serait la première fois qu’il serait blessé dans une manifestation.

Le Commissaire marqué par les événements.

Le Commissaire marqué par les événements.

Lors d’une grande manifestation qui a rassemblé 60.000 personnes selon la police, des affrontements ont éclaté entre manifestants et policiers anti-émeute autour de la gare du midi. Le commissaire Vandersmissen, bien connu des manifestants bruxellois pour ses méthodes brutales et des coups de matraque, a reçu un coup à la tête et a été emmené à l’hôpital, il devra y passer la nuit. Toujours côté policiers, trois autres agents ont été legerement blessés. Du côté des manifestants, 23 personnes ont été arrêtées dont deux judiciairement, 4 manifestants ont été emmenés à l’hôpital et 16 autres ont été pris en charge par la croix rouge. Malgré ces 43 arrêtés/blessés, la police et la FGTB (qui s’est empressée de denoncer les « casseurs ») n’ont reconnu l’existence que d’une dizaine d’émeutiers.

Le manifestant qui aurait frappé Vandersmissen aurait été arrêté et ferait partie des deux arrestations administratives. Dans une vidéo, on peut voir le commissaire se promener tranquillement comme à son habitude en distribuant des coups de gazeuse aux passants avant de se prendre un grand coup dans la figure et de tomber au sol.

Vandersmissen à terre.

Vandersmissen à terre.


Le Commissaire marqué par les événements.

Le Commissaire marqué par les événements.

Avec internet et les réseaux sociaux, la police doit faire face à une masse toujours plus conséquente d’informations. Comme cette information demeure fragmentée et n’arrive dans les systèmes centraux qu’une fois validée, la première étape du plan pluriannuel iPolice (« intelligent policing ») est de mettre en place de nouvelles applications qui lient les données entre elles et rendent le cloud working possible. La rédaction des procès-verbaux ne devra plus se faire à domicile pour les agents, mais aura lieu sur le terrain. Les données seront alors directement disponibles sur le serveur central. iPolice disposera également d’un puissant système de recherche. Combiné avec les fonctions d’alarme, il devrait devenir un dispositif interactif capable d’évaluer le risque, de détecter les réseaux criminels et de relier de nouveaux éléments à d’anciennes requêtes visant des suspects ou des véhicules. Il permettra à la police à engager plus rationnellement ses moyens.

Le coût de iPolice est évalué à 95 millions d’euros, puisés dans l’enveloppe de 400 millions d’euros dégagée par le gouvernement fédéral à la suite des attentats de Paris. La mise en place du système ne sera probablement pas terminée d’ici la fin de l’actuelle législature en 2019.

Quinze millions d’euros supplémentaires seront également consacrés à la modernisation du procédé de partage d’informations au sein de la police. A côté du travail opérationnel de la police, d’autres données circulent également. C’est aujourd’hui principalement le cas via l’intranet de la police. Le système « Enterprise Cloud Solution » concernera toute la police intégrée. La police fédérale procède déjà à l’implémentation de cette nouvelle manière de travailler, tandis que les fonds supplémentaires doivent élargir le déploiement de cette technologie aux zones de police locale.

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Le Conseil des ministres a approuvé à la mi-mars un projet relatif à la révision de la loi sur les méthodes spéciales de renseignement. Celui-ci élargit les outils à disposition de la Sûreté de l’Etat et des services militaires de renseignement. La commission de la protection de la vie privée ne formule pas de réserves sur la plupart des éléments sensibles. Six points sont cependant critiqués, notamment l’interception massive de communication via les câbles de fibre de verre. Le SGRS souhaite entamer celle-ci endéans les deux ans. Tous les fournisseurs de services concernés seront dans l’obligation de collaborer. La commission « s’oppose à une telle méthode qui permettrait au SGRS d’intercepter un flux de données excessif à la lumière de l’objectif et qui commence à ressembler fortement à de la surveillance de masse ». Son avis est non contraignant.

Le lieutenant-général Eddy Testelmans, patron du SGRS

Le lieutenant-général Eddy Testelmans, patron du SGRS