A l’initiative du groupe fasciste français « Génération Identitaire », une manifestation devait avoir lieu ce samedi à Molenbeek, faisant craindre de nouvelles attaques racistes, comme celles qui ont eu lieu dans le centre-ville samedi dernier lors du déplacement de centaines de hooligans d’extrême-droite. Plusieurs rassemblement antifascistes étaient déjà prévus pour empêcher la manifestation fasciste. Le Ministre-Président de la région de Bruxelles-Capitale a fait interdire toute manifestation « en lien avec la marche identitaire », y compris les contre-manifestations donc.

Appel antifa de ce samedi

Appel antifa de ce samedi

La Commission Lutte contre le terrorisme de la Chambre a approuvé mercredi à l’unanimité le projet de loi qui autorise des perquisitions 24 heures sur 24. Les perquisitions sont actuellement interdites entre 21h00 et 05h00. Des exceptions existent déjà, par exemple en cas de flagrant délit ou dans les dossiers de trafic de stupéfiants. Le projet en ajoute une nouvelle pour les infractions terroristes et les cas de banditisme, ou plus exactement l’association de malfaiteurs pour laquelle il existe des indices sérieux de possession d’armes prohibées, d’explosifs ou de substances dangereuses.

La Commission veut aussi la création de banques de données communes aux différents services associés dans la lutte contre le terrorisme, en particulier les services de police, de renseignement et l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (OCAM). L’un des objectifs est la mise sur pied de deux banques de données contenant les renseignements relatifs aux combattants étrangers et aux « vecteurs » de terrorisme, comme l’organisation Sharia4Belgium. Ce genre d’outil existe déjà mais est jugé insuffisamment développé ni structuré. Les données seront conservées pendant 30 ans moyennant une vérification tous les 3 ans de l’utilité de leur conservation. Le dernier volet du projet de loi prévoit l’extension des écoutes téléphoniques au trafic d’armes.

Perquisition à Bruxelles

Perquisition à Bruxelles

Une réunion au Centre de crise avec l’ensemble des autorités et services impliqués et un Conseil national de sécurité se sont tenus jeudi à la suite de la nouvelle évaluation de l’Ocam (Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace) abaissant le niveau de la menace de 4 à 3. Cela signifie que le danger n’est plus estimé imminent, mais reste cependant vraisemblable et possible. Les mesures de contrôle dans les gares, métros et aéroports ont en conséquence été diminuées. La présence des services de police et des militaires reste renforcée en certains lieux stratégiques dans l’ensemble du pays. Les militaires déployés sont désormais autorisés à contrôler les bagages et les sacs à dos.

Dans les gares, seuls des contrôles aléatoires seront maintenus aux entrées des grandes gares sur l’ensemble du pays, notamment celles de l’axe Nord-Sud à Bruxelles. Une présence militaire sera maintenue aux entrées des stations de métro ouvertes, tandis qu’une présence policière sera assurée dans le métro et en surface. Des contrôles aléatoires seront également organisés dans les stations. Des contrôles seront effectués aux accès des aéroports. Des chiens seront déployés pour détecter d’éventuels explosifs.

1000 militaires sont déployés à Bruxelles

1000 militaires sont déployés à Bruxelles

Durant l’assaut mené par les policiers belges du CGSU contre la planque du djihadiste Salah Abdeslam vendredi 18 mars 2016 en après-midi au moins un drone a été activement utilisé. Certaines sources journalistiques font même état de deux voire trois engins de ce type qui auraient orbité au-dessus de la commune bruxelloise de Molenbeek-Saint-Jean. Le drone renseigne les policiers dans tous les spectres possibles, de la vision nocturne à la vidéo haute définition en passant bien entendu par les infrarouges. Le déroulé de l’opération à Molenbeek n’est pas sans rappeler celle menée à Saint-Denis par le RAID et la BRI le mercredi 18 novembre 2015, où là aussi les forces de l’ordre avaient eu recours à un drone quadricopter pour évaluer la dangerosité des lieux où s’étaient réfugiés d’autres membres survivants du commando responsable des attaques contre le Bataclan, le Stade de France, et les terrasses de bistrots parisiens.

Un des drones de la police fédérale

Un des drones de la police fédérale

A l’occasion du 18 mars -journée internationale des prisonniers politiques révolutionnaires- une vingtaine de personnes ont tenté de manifester devant l’ambassade d’Espagne en solidarité avec les internationalistes espagnols de Reconstruccion Comunista. La police est immédiatement intervenue pour empêcher le rassemblement.

manifestation en solidarité avec les internationalistes espagnols

manifestation en solidarité avec les internationalistes espagnols

tract en solidarité avec les internationalistes espagnols

tract en solidarité avec les internationalistes espagnols

Un véhicule volé a franchi les barrières de l’Institut de Pathologie et de Génétique installé sur l’aéropole de Gosselies, ce jeudi vers 00h30. Il a défoncé les portes d’entrée et s’est immobilisé dans l’atrium. Son conducteur en est ensuite descendu et y a bouté le feu avant de prendre la fuite avec une autre personne. Les pompiers de Charleroi sont arrivés rapidement sur place mais les dégâts sont importants: Le hall d’entrée a été sérieusement endommagé et le reste du bâtiment a été envahi par les fumées. Or, la condensation liée au carbone a pu endommager les appareils électroniques et les machines. Il se pourrait qu’il y ait eu erreur de cible : l’IPG n’effectue que des analyses médicales, tandis que Bio.be, qui se trouve juste à côté, réalise des analyses judiciaires (relevés d’ADN, etc.), bien qu’état en passe d’arrêter cette activité.

L'hall de l'IPG à Gosselies ce matin

L’hall de l’IPG à Gosselies ce matin

Les « Méthodes Particulières de Recherches » sont des techniques utilisées par les services de renseignements belges qui leur permette de violer la loi à la condition que le crime qu’ils tentent d’observer soit plus grave. Le résultat de ces observations ne peut pas être consulté par les avocats ni même par le juge lors d’un procès anti-terroriste, ce dernier n’a accès qu’à des conclusions et à des recommandations. Le cadre de ces MPR s’apprêtee à être élargit via deux projets de loi, à la surveillance sur internet, aux intrusions dans des systèmes informatiques, etc… permettant aux espions belges d’utiliser des techniques de hacking pour pénétrer un système informatique. Les MPR peuvent à présent être utilisées contre les « extrêmistes » et « l’ingérence d’une puissance étrangères ». Les MPR pourront également être utilisées dans une certaine mesure hors des frontières belges, dans le cadre d’une communication téléphonique par exemple.

Autres nouveautés: les MPR pourront être utilisées contre les trafiquants d’enfants et d’êtres humains ainsi que les faux monnayeurs, les agents pourront faire appel à des tiers (serruriers par ex.) et utiliser des fausses identités à cette fin. Les projets de loi prévoient également la création d’une banque de données des empreintes vocales faites dans les instructions. Les deux projets de loi sont portés par Koen Geens (CD&V) et Steven Vandeput (N-VA).

Le Secours Rouge avait protesté contre les MPR en 2003, elles avaient été utilisées contre lui en 2008.

Tract contre les MPR, en 2003

Tract contre les MPR, en 2003

Dans un courrier à la Ministre Fédérale de la Mobilité écrit en janvier dernier, le patron de la SNCB Jo Cornu proposait d’armer les agents de Securail en plus de les autoriser à procéder à des fouilles, à des contrôles d’identité et à des rondes accompagnés de chiens détectant les explosifs. Réagissant à la divulgation de cette information, divers syndicats policiers ont également plaidé pour une intégration des agents de Sécurail à la Police des Chemins de Fer.

Securail

Securail