Demain mardi 18 mars à 18 heures 20, sur le Premier programme de la RTBF radio, « Face à l’info » propose une émission spéciale sur «l’affaire Kimyongür» et, en particulier, l’enlèvement dont il avait été la victime aux Pays-Bas en avril 2006. Une machination organisée au plus haut niveau de l’État – par les Cabinets de Laurette Onkelinx (alors ministre de la Justice) et de Patrick Dewael (Affaires Étrangères), la Sûreté et le Procureur fédéral Johan Delmulle- en vue de livrer Bahar à Ankara.

Seront invités dans les studios de Reyers, par Eddy Caekelberghs :
Joëlle Milquet (ministre de l’Intérieur), Laurette Onkelinx (présentement vice-Première), Christophe Marchand (l’avocat de B. Kimyongür) et l’ancien sénateur Josy Dubié (le seul parlementaire belge à s’être mobilisé pour Bahar). L’émission avait été plusieurs fois reportée suite aux atermoiements de la direction de la RTBF.

Ce samedi 15 mars, une manifestation contre les violences policières organisée par les JOC (Jeunes Organisés et Combatifs) a rassemblé entre 800 et 1000 personnes dans les rues de Bruxelles, à l’occasion de la journée mondiale contre les brutalités policières. Cette manifestation était organisée pour la troisième année consécutive, avait pour but de dénoncer une réalité encore trop sous-estimée.

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Il y a actuellement 1.915 condamnés qui portent un bracelet électronique en Belgique, soit une augmentation de 75,5% par rapport à la même date en 2013, où l’on comptait 1.091 personnes sous surveillance électronique. Le délai d’attente entre la condamnation et le placement du bracelet électronique a été fortement réduit. Les personnes condamnées doivent désormais compter 5 semaines en moyenne avant de recevoir leur bracelet électronique. Cependant, il y a encore 1.100 dossiers qui sont sur liste d’attente.

Il n’en reste pas moins que le nombre de personnes sur liste d’attente a fortement diminué, grâce au système « Last in First Out », suivant lequel les personnes condamnées le plus récemment obtiennent très vite leur bracelet. En parallèle, les anciens dossiers sont injectés dans le flux des placements au fur et à mesure.

bracelet électronique

bracelet électronique

Depuis le début de l’année 2014, la loi Milquet est entrée en vigueur, qui permet notament aux communes d’abaisser de 16 ans à 14 ans l’âge à partir duquel un jeune peut être sanctionné d’une SAC. Trois entités de la zone Ouest (Berchem, Jette et Koekelberg) sont clairement partisanes. Etterbeek et Uccle ont également opté pour l’abaissement de l’âge.
Les entités ayant maintenu la limite à 16 ans sont, par contre, beaucoup plus nombreuses : Anderlecht, Auderghem, Evere, Forest, Ganshoren, Molenbeek, Saint-Josse, Schaerbeek, Watermael-Boitsfort et Woluwe-Saint-Pierre en font partie. La question divise encore quatre majorités communales. C’est ainsi que Saint-Gilles, Ixelles, Woluwe-Saint-Lambert et la Ville de Bruxelles n’ont toujours pas tranché la question.

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La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) a dressé mercredi un premier bilan de son Observatoire des violences policières, lancé il y a un an. L’objectif d’un tel outil reste inchangé: dénoncer le comportement des quelques fautifs qui desservent la fonction et, par leurs actes, ancrent le sentiment d’impunité au sein de la population mais aussi de la profession.

Le site a recueilli une majorité de témoignages de « monsieur et madame tout-le-monde », ce qui inquiète l’association qui voit là une banalisation et une normalisation du phénomène. Par ailleurs, le traumatisme des victimes ou témoins directs semble non négligeable, 34% des témoignages datant d’avant 2013. Cette importante part de récits du passé confirme, selon la Ligue, que témoins et victimes n’ont jamais eu l’occasion réelle de s’exprimer et qu’ils ont le sentiment que les actes pour lesquels ils sont concernés sont restés impunis. Enfin, seuls 41% des victimes ont porté plainte. Certaines plaintes sont adressées au Comité P dont la Ligue dénonce son manque d’indépendance.

La Commission de l’Intérieur de la Chambre a approuvé mardi un projet de loi, transmis par le Sénat, visant à autoriser les policiers à remplacer, dans certains cas, leur plaquette nominative par un numéro d’intervention. L’objectif est de les protéger davantage contre des actes de vengeance du milieu criminel sans toutefois leur accorder un anonymat total. Le texte habilite le chef de corps, le commissaire-général ou le directeur-général à décider de ce remplacement pour certaines interventions. Il prévoit que les agents opérant en civil (ou au moins l’un d’entre eux), sauf si les circonstances ne le permettent pas, doivent porter un brassard laissant apparaître leur numéro d’intervention constitué de maximum cinq chiffres précédés d’un code pour la zone de police dont il est issu ou le service de la police fédérale dont il dépend.

La commission de l’Intérieur de la Chambre a approuvé mardi à l’unanimité un projet de loi transmis par le Sénat et visant les caméras ANPR (Automatic Number Plate Recognition), c’est-à-dire les caméras mobiles qui reconnaissent les plaques d’immatriculation. Jusqu’à présent, l’utilisation par la police de ces caméras installées sur des voitures se déroulait dans un certain flou juridique. Le texte adopté modifie la loi de 2007 sur les caméras de surveillance.

La ministre de l’Intérieur s’est dite satisfaite de l’adoption du texte mais, à ses yeux, il ne va pas assez loin. Il ne vise pas, par exemple, l’utilisation des drones ou des « bodycams ». Des députés cdH, MR et CD&V ont déposé une proposition de loi plus large, qui ne fait pas jusqu’à présent l’objet d’un consensus dans la majorité. La proposition a été disjointe du projet approuvé mardi. Elle devrait revenir en commission prochainement.

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Dans la nuit de mercredi à jeudi, vers 4h du matin, 6 policiers ont débarqué dans le Caracole, maison occupée depuis 1 mois, en passant par le jardin puis par la porte arrière qui avait été mal fermée. Les occupants leur demandent de partir en leur disant qu’ils n’ont pas le droit de rentrer. Les policiers tentent sans trop de conviction de forcer la porte du salon où se trouvaient les occupants. Ils prétendent d’abord venir pour un tapage nocturne puis ont demandé les tickets de caisses de la nourriture qui était entreposée en accusant les occupants de « vols de poubelles » (sic). Les policiers ont fini par partir.

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