Malgré la décision favorable du Conseil du contentieux des étrangers (voir notre article), l’Office des étrangers refuse toujours la régularisation de Cahit Zorel. Cahit a comparu devant le Conseil du Contentieux des Etrangers ce lundi. Ce militant kurde de Turquie âgé de 47 ans vit en Belgique depuis 18 ans. Depuis son arrivée, il a toujours travaillé et notamment géré un petit restaurant à Liège pendant près de 10 ans. Son casier judiciaire est vierge, il est marié à une Belge depuis cinq ans et va être père dans trois mois.

L’Office des Etrangers tente pourtant par tous les moyens d’empêcher sa régularisation sur base d’une note de la Sûreté d’Etat qui l’accuse de liens avec le DHKP-C. Le 22 juin 2018, le Conseil du contentieux des étrangers lui avait donné gain de cause et a annulé la décision de refus de régularisation émise par l’Office des Etrangers. Mais l’Office des étrangers a fait appel de cette décision.

Cahit Zorel

Cahit Zorel

Hier se tenait La Pride de Bruxelles. Des membres de l’association Reclaim the Pride étaient présent·s·s et entendaient protester contre la récupération politique et commerciale la manifestation.

« Nous protestons contre la récupération politique de la Pride, contre le manque d’action politique et l’incertitude dans laquelle vivent encore les personnes LGBTQIA + ainsi que les travailleurs du sexe », ont expliqué les militant·e·s. « La Belgian Pride est devenue une organisation commerciale et politique. Les politiciens viennent prendre une place qui n’est pas la leur, à la recherche de votes et monopolisent un événement qui faisait partie à l’origine de la lutte, de la résistance et de la révolution du LGBTQIA +. Le ’pinkwashing’ amène le flou sur le but du défilé et le réduit à un carnaval. »

Les manifestant·e·s se sont donc naturellement opposé·e·s au passage des cortèges des partis politiques bourgeois et ont jeté des bouteilles sur le char de la NVA. Iels ont alors été nassé·e·s, matraqué·e·s et gazé·e·s par la police qui cherchait à faire de la place pour le passage du char de la NVA. D’autres personnes sont alors venues en soutien force la police à établir une double ligne pour faire face aux deux groupes. Les membres de Reclaim the Pride ont été libéré·e·s après un contrôle d’identité.

Répression policière de Reclaim the Pride

Répression policière de Reclaim the Pride

Le gouvernement régional wallon a annoncé jeudi une sanction financière de près d’un million d’euros pour l’Opérateur de transport de Wallonie, la maison-mère des TEC, à la suite du non-respect du service garanti au sein des TEC, lors de la journée d’action organisée mardi par la FGTB. Le montant exact de cette sanction doit encore être calculé mais il correspond au montant d’indemnité prévue dans le contrat de gestion, en cas de non-exécution du service pour une journée de fonctionnement, majorée de 10%.

L’exécutif régional demande également une révision de la convention de médiation syndicale en excluant le financement du syndicat socialiste. En d’autres mots, les emplois au sein de la FGTB financés par le groupe TEC afin notamment de permettre la concertation sociale pourraient passer à la trappe (alors qu’un préavis de grève avait été introduit en temps voulu pour l’action de mardi, qui n’a pas été contesté par la direction de l’OTW.). Enfin, le gouvernement assure “qu’en l’état actuel de non garantie du service continu, pour l’exploitation de toutes nouvelles lignes, il sera désormais systématiquement prévu de recourir à la sous-traitance privée”.

Grève aux TEC (archives)

Grève aux TEC (archives)

La police fédérale a relancé les recherches de Fehriye Erdal, une militante turque qui avait échappé de manière spectaculaire à la Sûreté de l’État il y a 13 ans. Elle et un autre fugitif ont été ajoutés par le Fugitive Active Search Team à la liste des « Most Wanted » de la police fédérale. Fehriye Erdal s’était échappée en 2006 de sa résidence surveillée. Elle a été condamnée par défaut à 15 ans de prison en 2017 pour une action revendiquée par le DHKP-C (voir notre article).

La bannière du site du FAST

La bannière du site du FAST

Mercredi 8 mai, le tribunal correctionnel de Bruxelles a accordé la suspension du prononcé à un militant qui avait détourné des écrans publicitaires en 2016. Il avait piraté le système et changé les messages pour en diffuser d’autres, qui dénonçaient les traités de libre-échange TTIP et CETA (voir notre article).

Le tribunal a estimé que le militant avait commis l’infraction de piratage informatique en s’introduisant illégalement dans les système des panneaux publicitaires électroniques. Compte tenu de l’ancienneté des faits et de l’absence d’antécédents judiciaires, le tribunal lui a accordé la suspension simple du prononcé de la condamnation durant deux ans. La procureure, elle, avait requis une peine d’amende de 12.116 euros.

L'écran Place De Brouckère

L’écran Place De Brouckère

Ce vendredi 3 mai à 6h du matin, une trentaine de policiers lourdement équipés ont délogé les occupant.e.s du foyer de luttes. Cette occupation de locaux vides sur le campus de l’ULB avait le but de faire vivre des pratiques de solidarité concrète et donner à se rencontrer différent.e.s acteurs/actrices des luttes en cours : luttes sociales, écologiques et féministes. Elle avait été ouverte dans le cadre du mois « Avril Agitation » préparatoire du premier mai révolutionnaire.

Six personnes ont donc été tiré.e.s de leur sommeil de manière violente et urgente et trainées devant huissier de justice, commissariat, avec contrôle d’identité à rallonge puis promenade à pieds nus dans les rues de Ixelles puisqu’elles n’avaient pu prendre leur chaussures… Les occupant.e.s appellent à un rendez-vous à 18 H sur la plaine du K

L'appel pour le 1er mai sur le bâtiment occupé

L’appel pour le 1er mai sur le bâtiment occupé

Le 29 et le 30 avril 2019 s’est tenu à Bruxelles le procès contre des anarchistes poursuivis pour « association de malfaiteurs » et pour une série de délits.
Deux inculpés ont assisté au procès dans la salle du tribunal correctionnel. Ils ont refusé de répondre aux questions des magistrats. Les dix autres inculpés ne se sont pas présentés. Tous et toutes ont été représentés par des avocats.

Le procureur a demandé les peines suivantes pour les différents inculpés : 300 heures de travail ou une peine subsidiaire de 4 ans (1 personne) ; 250 heures de travail ou une peine subsidiaire de 3 ans (2 personnes) ; 200 heures de travail ou une peine subsidiaire de 30 mois (4 personnes) ; 150 heures de travail ou une peine subsidiaire de 18 mois (1 personne) ; 100 heures de travail ou une peine subsidiaire 12 mois (1 personne) ; 12 mois de sursis et une amende de 50 euros (1 personne) ; Acquittement (2 personnes). Les inculpés ont refusé d’accepter une peine de travail. Le tribunal ne pourra donc pas prononcer une telle peine.

Le jugement sera prononcé le 28 mai 2019

Affichage solidaire à Bruxelles

Affichage solidaire à Bruxelles

Plus de 800 personnes ont participé au Premier Mai révolutionnaire: communistes, anarchistes, antifascistes mais aussi un grand bloc féministes (collectif 8 mars), des délégations de l’exil politique en Belgique (turcs, kurdes, iraniens) ainsi que de nombreux Gilets jaunes.

Une banque, une voiture de police, des panneaux électoraux, le siège de l’ONEM et celui du PS ont été pris à partie. Le PS et l’ONEM ont eu des vitres brisées, des jets de peintures, des tags (« collabo » et « crève la gauche du capital » pour le premier, « flic social » pour le second). La manifestation s’est terminée sans blessure ni arrestation.

Sur le boulevard Lemmonier

Sur le boulevard Lemmonier

Quelques photos du Premier mai révolutionnaire ici

Trente ans après la chute du Mur de Berlin, les capitalistes continuent de répéter qu’il n’y a pas d’autre système viable que le leur. Pourtant, il se fissure toujours plus profondément que ce soit sous les coups de la crise écologique qu’ils ont eux mêmes provoquée ou sous les assauts de la part toujours croissante de la population qu’elle jette dans la précarité. Les dominants peuvent continuer à radoter qu’il n’y a pas d’alternative, ce discours ne convainc plus grand monde.

Cette année encore, les résistances ont répondu aux attaques habituelles de la bourgeoisie, comme à Proximus ou à NKLM, contre les licenciements massifs, contre l’isolement et la trahison des luttes par les bureaucraties syndicales. Mais de nouvelles résistances émergent aussi, à commencer par celle du mouvement des Gilets Jaunes.

En atomisant et en précarisant le prolétariat, en liquidant les grandes concentrations ouvrières, la bourgeoisie croyait en avoir fini avec la lutte des classe. Il n’en est rien: face à la loi du profit et au désastre social, la lutte trouve de nouveaux chemins, emprunte de nouvelles formes et de nouvelles méthodes.

Le profit détruit la santé, les liens sociaux, la culture et dévaste l’écosystème au point d’amener en masse la jeunesse dans les rues pour crier : “System change not climate change”, de fait, le climat mérite l’insurrection. Le profit s’accommode et exploite toutes les oppressions, en surexploitant économiquement les femmes et les migrants, en utilisant les valeurs réactionnaires du sexisme et du racisme. L’objectif est toujours le même: dresser les pauvres contre les pauvres et détourner la colère.

Le mouvement des Gilets Jaunes, la Grève du 8 mars, les mobilisations pour le climat représentent une même aspiration à une alternative. Et cette alternative ne pourra être que révolutionnaire.

Ou il y aura libération pour tout le monde, où il n’y aura de libération pour personne. L’alternative est révolutionnaire: toutes et tous dans la rue pour le 1er Mai Révolutionnaire !

Luttons contre le fascisme, le racisme et le patriarcat, contre le capitalisme et ses États ! Solidarité avec les peuples en lutte, avec les travailleurs et travailleuses en lutte, avec les prisonnières et prisonniers politiques. Organisons le camp révolutionnaire !

Le 1er Mai Révolutionnaire démarrera à 11h du “Carré Moscou”, à Saint-Gilles pour se diriger d’abord vers le Mont des Arts et converger avec les autres cortèges, dont le 1er Mai de Lutte appelé par la CGSP-ALR. La manifestation se dirigera ensuite vers la Place Anneessens et vers le “1er Mai Alternatif” de la Rue des Foulons.

Alliance du 1er Mai Révolutionnaire

Tou.te.s au 1er Mai Révolutionnaire 2019 à Bruxelles !

Tou.te.s au 1er Mai Révolutionnaire 2019 à Bruxelles !