Une manifestation avait lieu ce samedi 14h à Clermont-Ferrand, en solidarité avec Antoine, un militant de la CARA (Cellule Antifasciste Révolutionnaire d’Auvergne) et de la CGT. Antoine avait été arrêté le 29 avril lors de l’occupation du conseil municipal de Clermont-Ferrand, lorsque la police avait évacué la salle à coups de matraques, de gaz et de taser. Il a refusé de passer en comparution immédiate et restera donc emprisonné jusqu’à son procès le 26 mai prochain. La manifestation s’est entourée d’un service d’auto-défense pour se protéger de la police.

Dans un appel d’offres publié à la fin du mois de mars dernier, la gendarmerie française souhaite acquérir 19 « micro-drones » à ajouter à sa flotte actuelle, l’appel d’offres concerne également les formations et accessoires et demande à ce que les engins soient silencieux et profitent d’une autonomie minimale de 20 minutes. La gendarmerie pourrait se servir de ces nouveaux drones pour surveiller des manifestations ou des rassemblements sportifs, ou encore suivre des véhicules.

Les gendarmes et leurs drones

Les gendarmes et leurs drones

Plusieurs centaines de manifestants ont défilé mardi à l’appel du collectif «Nantes révoltée» en scandant des slogans contre la police, les journalistes et le Parti socialiste. Lors de cette nouvelle journée de mobilisation contre le projet de loi travail, de violents affrontements ont eu lieu. On ignore le total des manifestants blessés, mais sept membres des forces de l’ordre ont été blessés à Nantes, ce mardi. Parmi eux, un commandant de police très sérieusement battu qui a été transporté inconscient au CHU de Nantes. Un gendarme mobile a été hospitalisé après avoir reçu un pavé. Quartorze personnes ont été interpellées au cours du rassemblement. Deux comparaissaient mercredi en urgence mais ont fait valoir leur droit au délai pour préparer leur défense. Deux autres jeunes gens devraient être jugés selon la même procédure d’urgence aujourd’hui vendredi.

Policiers de la BAC à Nantes

Policiers de la BAC à Nantes

Lundi, treize lycéens, soupçonnés d’avoir mis le feu à des poubelles, endommageant la façade du lycée De-Vinci à Levallois (Hauts-de-Seine), en marge des manifestations du 5 avril dernier, ont été placées en garde à vue. Deux jours auparavant, sept personnes ont été jugés en comparution immédiate à Paris pour «violences sur personne dépositaire de l’autorité publique» lors de la dispersion par la force du rassemblement Nuit Debout, dans la nuit du 28 au 29 avril.

Le lycée Jean-Jaurès a été investi dans la nuit du 21 au 22 avril par 150 migrants, notamment afghans, yéménites, soudanais, érythréens et somaliens, rejoints ensuite par d’autres personnes. Ces migrants venaient du campement sauvage situé sous le métro aérien. Saisi par le conseil régional d’Ile-de-France, le tribunal administratif de Paris avait ordonné le 29 avril, avec un délai de grâce de 72 heures, l’évacuation de ce lycée.

Vers 6h20, la police a employé du gaz lacrymogène pour disperser plusieurs dizaines de manifestants qui avaient formé une chaîne humaine afin d’empêcher l’accès à une entrée du lycée. Des manifestants, dont certains étaient masqués ou cagoulés, ont répondu par des jets de projectiles, aux cris de « tout le monde déteste la police ». Certains manifestants assis sur la chaussée face aux CRS scandaient: « solidarité avec les réfugiés ». Les heurts sont survenus sur l’avenue Bolivar. De l’autre côté de l’établissement les forces de l’ordre ont accédé par une autre entrée en forçant une porte en fer et en dégageant des tables et des chaises qui interdisaient le passage.

Devant le lycée Jean Jaurès

Devant le lycée Jean Jaurès

A Clermont-Ferrand, la justice a placé Antoine, un militant de la CGT et antifasciste de la CARA en détention provisoire après avoir refusé la comparution immédiate. Il avait participé à l’occupation du Conseil Municipal de Clermont-Ferrand vendredi 29 avril dernier. Lors de cette action, à l’appel du maire PS, les policiers avaient évacué la salle à coups de matraques, de gazeuses et de taser. Au procès qui a eu lieu ce lundi 2 mai, Antoine a refusé la comparution immédiate. Il est placé en détention provisoire jusqu’à son procès le 26 mai prochain.

Manifestation samedi 7 mai à 14h, place Delille, à Clermont-Ferrand

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L’affaire est ancienne mais arrive aujourd’hui devant le tribunal. Dans le nord de la France, à Nœux-les-Mines : un employeur fait poser un mouchard GPS sous la voiture d’un salarié en arrêt maladie suite à un accident de travail. Depuis quelques jours, le travailleur avait déjà remarqué un véhicule qui traînait dans les parages, mais la découverte d’un mouchard fixé à sa voiture par un aimant lui a fourni la preuve qu’il est suivi. Tout de suite, ses soupçons se tournent vers son employeur. Celui-ci avait effectivement engagé un détective privé, qui avait exercé pendant 35 ans dans la police nationale. Le détective devra verser 1000 € d’amende.

Traceur gps

Traceur gps

En France, la fête du Travail se déroulait dans un climat particulièrement tendu, après deux mois de contestation contre un projet de loi sur le travail et de nombreuses manifestations émaillées de violences. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé dans tout le pays, avec pour leitmotiv le retrait de ce projet de loi examiné à l’Assemblée nationale à partir de mardi.

A Paris, des affrontements ont éclaté peu après le départ du cortège dans l’est parisien: des jeunes cagoulés, casqués, ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre, qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogène. Ces incidents se sont répétés à intervalles réguliers tout l’après-midi, avec des bris de vitrine et du mobilier urbain saccagé. Vers 19H00, des échauffourées se généralisaient sur la vaste place de la Nation, envahie par les fumées de gaz lacrymogène, alors que les forces de l’ordre étaient la cible des projectiles de centaines de jeunes manifestants masqués. Mais une heure plus tard la manifestation se dispersait. Dix personnes ont été interpellées, selon la police, et il y a deux blessés légers.

1er Mai à Paris

1er Mai à Paris

A Marseille, la police a procédé à sept arrestations avant même le départ de la manifestation syndicale. Des cordons de CRS filtrant les abords du Vieux-Port d’où devait démarrer la manifestation ; contrôles au faciès, fouille des sacs à dos, les forces de police avaient décidé de mettre la pression sur les manifestants. Un responsable de SUD Éducation et un militant de la CNT font partie des personnes interpellées. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté jusqu’à la Joliette, et des centaines de manifestants se sont ensuite rendus aux abords du Commissariat central de Noailles pour exiger la libération des personnes interpellées.

Les manifestants du mouvement Nuit Debout ont été évacués brutalement, lacrymogènes à l’appui, de la place de la République à Paris par les forces de police. Plusieurs manifestants avaient construit un château en bois au milieu de la place. Des vidéos témoignent de coups portés par des CRS à des manifestants menottés. Par la suite, une centaine de manifestants ont forcé le barrage mis en place avenue de la République occasionnant de nombreuses dégradations. Il y aurait eu au total 27 interpellations lors de la nuit. Deux voitures Autolibs et deux scooters ont notamment été incendiés.

Extrait de la vidéo où des CRS boxent des manifestants menottés

Extrait de la vidéo où des CRS boxent des manifestants menottés

Pour la quatrième fois en moins de deux mois, salariés, étudiants et lycéens ont manifesté hier jeudi 28 contre le projet de Loi travail de la ministre Myriam El Khomri. Entre 200.000 et 500.000 personnes ont participé à 210 manifestations dans toute le France. Depuis le lancement du mouvement contre la loi travail, il y a deux mois, 961 personnes ont été interpellées. Jeudi, en marge des manifestations à Paris et en province, qui ont fait 78 blessés dans les rangs de la police, 214 personnes ont été arrêtées. Le nombre de manifestants blessé est inconnu, mais il est confirmé que l’étudiant rennois touché par un flash-ball a perdu l’usage de son oeil.

Affrontements hier en France

Affrontements hier en France

Fabrice Roulliaux, militant CGT de Peugeot SA Rennes, a été condamné à deux mois ferme et Yann Tavernet, militant CGT de Peugeot SA à Tremery, a été condamné à 500 € d’amende. Ils ont été accusés de rébellion suite à une manifestation contre la loi Travail, ce qu’ils contestaient. Fabrice Roulliaux écope d’une peine de prison ferme car il refuse d’accepter la peine de 120 heures de TIG (Travaux d’Intérêt Général). Il est aussi condamné à 600 € d’amende pour avoir refusé de donner son ADN. Ils vont tous deux en appel.

Délégation CGT Tremery

Délégation CGT Tremery