Le groupe Nutrixo a assigné 2 travailleurs des Moulins Maurel ce vendredi. Ils sont accusés de s’être interposés au démantèlement de leur usine. Chassés par les vigiles de Nutrixo il y a quelques semaines, les salariés des Moulins Maurel en lutte contre la fermeture de l’usine l’avaient reprise le 25 septembre. Par là, ils voulaient peser sur la préfecture afin que celle-ci oblige Nutrixo à négocier avec le repreneur déclaré.

Le 2 octobre, des dizaines de CRS ont investi le site, accompagnés des vigiles du patronat et de leurs chiens. À 9 heures, plus de 150 personnes étaient sur place pour prêter main forte aux salariés. Aux alentours de midi, une vingtaine de cars de CRS ont convergé vers l’usine et bouclé le quartier. Une échauffourée s’en est suivi, puis un autre lorsque la police repoussait violemment la centaine de manifestants qui s’opposaient à la sortie d’un camion emportant le « cœur électronique » de l’usine. Le 4 octobre, environ 300 personnes se sont rassemblées devant l’usine. Il s’en est suivi une réoccupation des Moulins.

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Trois syndicalistes accusés d’avoir séquestré trois membres du directoire de la Caisse d’épargne lors d’une grève en 2010 ont été relaxés mardi par le tribunal correctionnel de Paris. La présidente a expliqué que le tribunal avait fait une « réponse en droit » au regard de la jurisprudence de la chambre criminelle de la Cour de cassation qui « exige une participation individuelle » et non « seulement une association aux actes de séquestration » pour que le délit soit constitué.

Le 15 avril 2010, après trois jours d’un mouvement social qui a duré quatre semaines, une centaine de grévistes de la Caisse d’Epargne d’Ile-de-France avaient « retenu » pendant moins de deux heures des membres du directoire dans l’un des sièges de l’entreprise à Paris. Les dirigeants se sont désistés et n’étaient pas parties civiles au procès. A l’audience le 16 septembre, le parquet avait requis une amende de 1.000 euros avec sursis à l’encontre de chacun des prévenus. Il était également reproché aux trois syndicalistes d’avoir tenté d’extorquer la signature d’un accord. Le 16 avril 2010, environ 150 grévistes avaient manifesté au pied du domicile parisien du président du directoire de l’époque. Ils ont également été relaxés de ce chef.

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Joel, un membre de l’Action antifasciste du Pays-Basque (IpEH Antifaxista) passait en procès le 6 octobre dernier. Il lui était reproché d’avoir donné des coups à un manifestant homophobe de la ‘manif pour tous’. Le procureur réclame 200€ d’amendes, le verdict sera rendu le 3 novembre.

Rassemblement de soutien devant le tribunal

Rassemblement de soutien devant le tribunal

Les grévistes de la Cilam qui avaient bloqué le site de production en juillet 2014 ont été relaxés par le tribunal de Saint-Pierre. Pour rappel, 24 grévistes de la Cilam ont été assignés en justice par la direction de l’entreprise et avaient comparu le 26 septembre dernier. La direction de l’entreprise réclamait 34.000 euros aux 24 grévistes poursuivis. Le verdict est tombé vendredi matin: tous les grévistes été relaxés. Seuls deux leaders syndicaux – ne faisant pas partie de l’entreprise – ont été condamnés. Ces deux militant de l’UR 974 devront payer des amendes, à hauteur de 1000 et de 4000 euros.

1.500 de membres de la communauté kurde de Marseille ont défilé mardi dans l’après-midi le long de la Canebière, avant de se disperser sur le Vieux-Port. Au cours de la manifestation, les membres de la communauté kurde de Marseille, qui défilaient pour la quatrième fois en moins de 10 jours, ont appelé à une intervention internationale en faveur de la ville de Kobané, sur le point de tomber aux mains des islamiques. Après la dispersion, un groupe de 30 à 40 personnes a pris à partie les forces de l’ordre déployées devant le consulat de Turquie, qu’elles surveillaient pendant la manifestation. Ils ont jeté des pierres et des projectiles sur le bâtiment et sur les policiers, blessant légèrement l’un d’eux. Le dispositif déployé dans le périmètre entourant le consulat a permis d’interpeller au total 15 personnes.

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Thibault, facteur gréviste et militant de SUD Poste 92 à La Poste de Bois Colombes, avait été licencié lors de la récente grève des Hauts de Seine. Il ne bénéficiait pas du statut de salarié protégé n’étant ni représentant CHSCT, ni conseiller du salarié. Le Conseil des Prud’hommes de Paris vient de rendre son jugement aujourd’hui, le licenciement est annulé, la réintégration ordonnée.

Une cinquantaine de militants nationalistes et de membres de la Ligue des droits de l’Homme se sont rassemblés ce soir devant la base militaire d’Aspretto à Ajaccio pour réclamer la libération d’une dizaine de personnes, dont le batônnier d’Ajaccio et un autre avocat, qui y étaient gardés à vue. Le bâtonnier d’Ajaccio, Dominique Ferrari, et son confrère Philippe Gatti, également membre de la Ligue des droits de l’Homme, ainsi qu’une dizaine de personnes parfois proches de la mouvance nationaliste sont interrogés dans cette caserne depuis lundi matin par des gendarmes et des policiers de la sous-direcion anti-terroriste. Les investigations concernent deux attentats commis le 5 décembre 2013 contre une autre caserne de gendarmerie d’Ajaccio et un édifice militaire à Bastia.

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Une manif de soutien à la Cantine des Pyrénées (ouverte en janvier 2013 et expulsée le 11 août dernier) a réuni hier samedi 200 à 300 personnes. Sous surveillance policière, la manif a été plutôt calme. Arrivé rue Piat, il est annoncé qu’un nouveau squat est ouvert, au 35 de la rue. Celui-ci doit accueillir la suite de la Cantine des Pyrénées. Une partie des manifestants entrent dans les lieux, tandis que les autres restent dans la rue.

Vers 19h, des dizaines de fourgons de CRS et de gendarmes mobiles se préparaient à l’action. À 19h40, la nouvelle Cantine était expulsée. Une cinquantaine de personnes ont été encerclées à l’extérieur par les policiers, dans une nasse. Les policiers ont carrément défoncé les portes pour virer les gens à l’intérieur. Comme souvent, l’expulsion est illégale : les flics n’ont pas voulu prendre en considération des papiers qui mentionnaient une occupation depuis plus de 48 heures.

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Le conseil des prud’hommes du mans a condamné l’entreprise Lacmé pour discrimination et rétention de salaire. L’affaire avait débuté en février 2013. Soixante salariés de cette entreprise qui fabrique des clôtures électriques avaient fait grève durant huit jours pour demander une hausse des salaires, un budget de fonctionnement pour le comité d’entreprises (CE), une meilleure complémentaire santé, davantage de chauffage dans les locaux… Une médiation avait été lancée, sans aboutir.

Depuis ce conflit social, une bataille juridique se joue entre la direction et quatre salariés – un élu à la CGT et trois syndiqués, d’anciens grévistes. Le 16 décembre, ces salariés ont déposé des requêtes au conseil de prud’hommes du Mans, en réclamant que le paiement des heures supplémentaires effectuées en 2011 et 2012 prenne en compte l’ancienneté. Par ailleurs, les salariés contestaient le retrait de leur prime d’ancienneté pendant la durée de la grève. La justice leur a donné raison sur les deux points en condamnant l’entreprise à verser les sommes correspondantes.

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La mobilisation ne faiblit pas dans le Tarn, où des opposants à la construction du barrage de Sivens occupent le terrain depuis plusieurs semaines. Lundi 29 septembre, de nouveaux heurts ont opposé des militants aux forces de l’ordre. Les gendarmes ont fait usage de gaz lacrymogènes et de flash-ball pour déloger 150 opposants. Plusieurs personnes ont été blessées, dont une par des éclats de verre au visage. Une personne a été brièvement interpellée. Les gendarmes affirment avoir essuie des jets de boulons, d’acide et de cocktails Molotov.

Les opposants veulent empêcher l’accès au site aux engins de chantier destinés à « décaper » le sol, c’est-à-dire l’enlèvement des souches et la mise à nu du terrain. Selon les écologistes, le décapage condamnerait définitivement la zone humide qui abritait de nombreuses espèces protégées et qui a déjà été déboisée pour faire place au barrage.

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