Déjà très utilisées par la police aux États-Unis (et en projet en Belgique), la police française a testé depuis mai 2013, 235 « mini-caméras » (ou body-cams). Au début de l’expérience les policiers avaient peur pour leur vie privée mais le test leur a permis de remarquer qu’ils avaient le contrôle des images qu’ils portaient. Les policiers ont fait remarquer comme points positifs que « les individus sont plus calmes lorsqu’on les filme » et que des « suspects se couvraient le visage ». Les caméras peuvent enregistrer 6 heures de vidéo, la qualité laisse à désirer et dés que le policier qui la porte se met à courir l’image est pratiquement inutilisable. Les caméras sont fabriquées par une entreprise française dans le Gard (Exavision) pour 1’500€/pièce. Plusieurs policiers ont avoué avoir adopté personnellement et utiliser professionnellement une Gopro qui est 4x moins chère et de bien meilleure qualité que la bodycam « officielle ». Le flou juridique entourant l’utilisation de body-cams ou de caméras personnelles par les policiers ne semblent déranger personne parmi les autorités. Vu les retours positifs des testeurs, le gouvernement français devrait orner 4’500 policiers supplémentaires du dispositif dans les 5 prochaines années.

Une body-cam Exavision

Une body-cam Exavision

Le 15 août est le jour de l’indépendance en Inde. C’est aussi une journée de solidarité avec les prisonniers politiques. Dans ce cadre, une banderole a été déployée devant le consulat de l’Inde à Bruxelles, une fresque a été peinte à Toulouse, des calicots et des affiches ont été apposées au festival international du fil à Locarno (Suisse).

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Suite à la grève de 13 jours des cheminots en juin pour protester contre la réforme ferroviaire, la direction de la SNCF a porté plainte pour des dégradations contre 19 cheminots de Midi-Pyrénées. En réaction, plusieurs syndicats, la CGT et Sud-Rail notamment, se sont rassemblés jeudi matin devant le siège de l’établissement traction Midi-Pyrénées de la SNCF à Toulouse.

Le trafic avait été fortement perturbé en Midi-Pyrénées où la grève avait été très suivie. D’après les représentants syndicaux, la SNCF veut se venger des grévistes qui n’avaient fait qu’allumer un feu de palette devant un établissement SNCF en signe de protestation.

Damien Camelio, qui a été condamné en février dernier à 2 ans de prison pour 3 attaques incendiaires avec le GADI (Groupe d’Action Directe Internationale), a été transféré il y a quelques semaines, voici la ‘nouvelle’ adresse pour lui écrire :

Damien CAMELIO N° 5057
CP MONT DE MARSAN
Chemin de Pemegnan
BP 90629
40006 MONT DE MARSAN CEDEX

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De quinze jours à un mois de mise à pied voilà ce que onze postiers risquent pour avoir retard2 d’un peu plus d’une heure le départ de véhicules postaux du centre de Laon lors du mouvement de grève du 19 mai dernier. Cette mesure signifie une perte financière importante et peut avoir des conséquences importantes pour la suite de leur carrière. Les conseils de discipline sont prévus à Amiens, à partir du jeudi 28 août.

Un homme vient d’être arrêté après avoir été identifié sur les vidéos des caméras de vidéo-surveillance, il est suspecté d’avoir participé à la destruction d’une camionnette de la RATP lors de la manifestation interdite pro-palestinienne du 19 juillet dernier. Celui-ci vient s’ajouter à la dizaine de personnes qui écoperont de peines en rapport avec cette manifestation. En tout, 110 personnes avaient été arrêtées lors des deux rassemblements à Barbès.

La camionnette

La camionnette

Samedi 26 juillet, 8 femmes et 4 hommes ont voulu jouer une pièce de théâtre intitulée « Check-Point » devant un grand cinéma de Paris Montparnasse. Une initiative artistique montrant des soldats de l’armée d’occupation israélienne empêchant les Palestiniens de circuler en Palestine et les brutalisant. Quelques minutes après le début du spectacle, la police débarque et enjoint aux acteurs de partir, ce qu’ils font. Mais ils les rattraperont quelques instant plus tard dans la bouche du métro pour les arrêter. Les acteurs qui passeront 24 heures en garde à vue pour « attroupement non armé ». Les policiers leur ont dit qu’ils avaient décidé de les laisser partir mais que « un ordre venu d’en haut », une « décision ministérielle », avait commandé l’arrestation.

Deux hommes de 24 et 26 ans ont été condamnés mercredi soir à de la prison ferme et trois mineurs mis en examen suite aux émeutes qui ont éclaté à Sarcelles (Val-d’Oise) lors de la manifestation propalestinienne du 20 juillet. Ils étaient accusés d’avoir attaqué plusieurs policiers, pris à partie alors que leur véhicule s’était retrouvé coincé dans la manifestation. Les cinq prévenus avaient été interpellés mardi matin après avoir été identifiés sur des images de vidéosurveillance.

Les deux majeurs, déjà condamnés à de multiples reprises, ont été condamnés à 10 mois de prison ferme et 30 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Pontoise. Les deux jeunes, originaires de Sarcelles et de Villiers-le-Bel, et qui étaient jugés en comparution immédiate, ont reconnu à l’audience avoir jeté des pierres sur des policiers. Trois mineurs ont par ailleurs été déférés devant le TGI de Paris pour ces mêmes faits. Ils ont été mis en examen pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». La semaine passée, quatre hommes avaient déjà été condamnés à des peines de prison ferme pour leur implication dans les émeutes de Sarcelles.

Hier matin, 22 salariés de la Cilam et deux représentants syndicaux devaient être assignés devant le tribunal de grande instance de Saint-Pierre après le mouvement de grève de la mi-juillet. L’audience a finalement été reportée au mercredi 13 août 2014. Ils doivent payer entre 1.000 et 4.000 euros d’astreinte chacun pour avoir bloqué l’accès à l’usine de la zone industrielle n° 2 pendant la grève. Dans l’entreprise, la situation reste tendue. Après un comité d’entreprise, les représentants du personnel ont jugé les propositions de la direction insuffisantes et provocatrices.

Deux hommes interpellés en marge des affrontements survenus lors de la manifestation propalestinienne interdite samedi à Paris ont comparu mardi,en comparution immédiate. Le premier, âgé de 32 ans, a été reconnu coupable de « menaces de mort » contre des policiers. Il a été condamné à deux mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Paris. Le second a été condamné à quatre mois de prison ferme, mais sans mandat de dépôt, pour avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre. Trois personnes avaient déjà été condamnées lundi soir en comparution immédiate à deux mois de prison ferme, dont deux qui ont été immédiatement incarcérés. Au moins sept autres seront jugées ultérieurement.

Par ailleurs, les poursuites contre trois hommes, présentés à l’audience par leurs avocats comme juifs, ont été annulées. Ils avaient été arrêtés samedi à proximité de la manifestation en possession d’une matraque télescopique, d’une bombe lacrymogène et d’un nunchaku. Leurs avocats ont obtenu la nullité de cette procédure, en faisant valoir que le contrôle d’identité ayant précédé la découverte de ces armes était irrégulier…

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