Fin 2013 et début 2014 furent marqués sur Montauban par une grève des postiers de 26 jours. Un protocole de fin de conflit a été signé, mais la Poste a par la suite déposé trois plaintes contre deux syndicalistes (dont le secrétaire départemental de la CGT) pour harcèlement moral, pose de cadenas sur les grilles du centre de tri, et occupation des locaux. Le 18 mars une cinquantaine de manifestants s’est rassemblée devant l’entrée du commissariat pour soutenir le convoqué du jour. La secrétaire générale départementale de la CGT a dénoncé : «la criminalisation de l’activité syndicale qui prend une ampleur démesurée en France et sur tout le département.»

Une nouvelle manifestation est annoncée ce lundi à 13 h 45 devant les grilles de Bridgestone Béthune à l’appel d’une intersyndicale CGT-SUD-CNT-FSU. Motif cette fois? Soutenir cinq salariés convoqués par la direction dans le cadre d’une procédure disciplinaire. Deux d’entre eux sont des représentants syndicaux, un troisième est syndiqué, les deux derniers sont des salariés non-protégés. Le 19 février dernier, un cortège de manifestants partis du centre de Béthune avait fait halte devant les grilles provoquant un débrayage. Les cinq salariés concernés risquent une mise à pied.

Une manifestation a tourné avant-hier 19 mars en échauffourées devant le monument aux morts de Papeete. Des centaines de grévistes manifestaient contre la réforme de la fonction publique communale, alors que les autorités de la Polynésie française et de l’Etat devaient commémorer la fin de la guerre d’Algérie. Les grévistes reprochaient au Haut-commissaire de la République, de ne pas les recevoir. Des coups ont été échangés entre grévistes et policiers. La réforme de la fonction publique communale ne prend pas en compte les spécificités insulaires et va provoquer des pertes de revenus importantes pour beaucoup d’employés. La grève est massivement en Polynésie qui compte 4.800 agents communaux.

heurts à papeete

heurts à papeete

Le 7 février, une campagne d’affichage était organisée pour protester contre un rassemblement de fascistes identitaires près de Meximieux. Un antifasciste est convoqué au TGI pour complicité de dégradation de biens publics. Rassemblement solidaire devant la Maison de la Justice et du Droit 34 cours de Verdun à Bourg-en-Bresse ce jeudi 20 mars à 15h30.

Un cortège de lycéens a défilé à Amiens mardi. Des pneus ont été incendiés, le feu a endommagé une voiture, et des vitres ont été brisées. vers 10 heures devant le lycée Saint-Rémi quelques dizaines de jeunes venus d’autres lycées d’Amiens sont venus appeller les élèves de cet établissement privé à rejoindre le mouvement. Ils auraient tenté -en vain- de bloquer le portail de l’établissement avec des poubelles pour y pénétrer. Des fenêtres ont été brisées, des pierres et des oeufs lancés. Un jeune homme a été interpellé.

L’équipementier aéronautique Ratier (1.100 salariés) installé à Figeac (Lot) a été condamné par la cour d’appel d’Agen à verser 950.000 euros au total à neuf salariés, membres de la CGT et reconnus victimes de discrimination après 15 ans de procédure. Dans son arrêt , la chambre sociale de la cour d’appel d’Agen conclut que les neuf hommes ont « été victimes d’une discrimination à raison de leur activité syndicale ». Elle condamne la société Ratier-Figeac à leur payer des sommes allant de 31.000 à 175.000 euros pour le préjudice financier, ainsi que 5.000 euros chacun au titre du préjudice moral.

Dans cette affaire engagée en 2000, la Cour de cassation a déjà donné raison par trois fois aux salariés. Cependant, l’entreprise Ratier « envisage de se pourvoir en cassation » d’ici la mi-avril, « après une analyse juridique précise ».

Les gendarmes ont interpellé mardi matin une vingtaine de militants écologistes entrés dans le site de la centrale nucléaire de Fessenheim (est de la France) mais une quinzaine d’entre eux se trouvent toujours sur le toit du bâtiment réacteur où ils ont déployé une banderole. Ils appellent les autorités de la centrale et les pouvoirs public à faire cesser la menace posée par les centrales nucléaires vieillissantes en Europe. Une cinquantaine de militants participaient à cette opération surprise démarrée à l’aube, dans cette centrale en service depuis 1977.

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Le 10 janvier dernier, la police pénètre dans une maison de la route de Saint-Omer à Calais, et en chasse les habitants. Le propriétaire, l’Office Public de l’Habitat, change les serrures. Les effets personnels des habitants restent à l’intérieur. Il s’agit d’une expulsion sans jugement, le délais de flagrance de 48h est passé et les habitants du lieu en ont montré les preuves à la police et aux représentants de l’OPH. Une expulsion illégale comme il s’en passe des dizaines à Calais. Mais cette fois les squatteurs ont saisi la justice et poursuivent l’État et la OPH pour voie de fait.

Le préfet a déjà fait reporter le procès deux fois. L’audience a finalement eu lieu le 12 mars au tribunal de grande instance de Boulogne/Mer. L’État et l’OPH (Office Public de l’Habitat) se renvoient la balle. Selon le premier, la police n’a fait qu’intervenir dans le cadre de dégradations constatées, perquisition et interpellation des personnes présentes, il n’est à aucun moment question d’expulsion, ce n’est pas la faute de l’État si ces personnes n’ont pas pu être regagner leur domicile ensuite, celui-ci ayant été fermé. Selon l’OPH, attitude sysmétrique. S’il y a eu voie de fait, c’est de la part de l’État, qui a fait sortir les habitants. Comme le lieu était resté ouvert, l’OPH l’a simplement fermé, il n’a rien à voir avec une éventuelle expulsion. L’avocate des habitants, a lié l’État et l’OPH dans sa plainte, montrant que c’est en association qu’ils ont commis la voie de fait. Et c’est ce genre de combinaison qui a permis nombre d’expulsions illégales à Calais. Le jugement est mis en délibéré, et sera rendu public le 16 avril.

Les gendarmes sollicités par la direction, sont intervenu lundi soir pour mettre fin à l’occupation par les salariés grévistes de leur usine de Bouzonville (Moselle) du groupe métallurgique Manoir Industries. L’évacuation s’était déroulée sans heurts. La production a repris ce mardi matin.

Cette forge de près de 200 salariés était occupée jour et nuit depuis mercredi dernier par une partie des salariés, en grève pour réclamer une hausse des salaires. La direction avait saisi le tribunal de grande instance de Metz et obtenu lundi une ordonnance de levée du blocage. Fondeur spécialiste de pièces métalliques de haute performance pour la pétrochimie, la construction, l’énergie ou encore la défense, Manoir Industries emploie 1.400 salariés sur sept sites dans le monde, dont quatre en France. Manoir Industries est en pleine mutation depuis la cession des deux tiers de son activité au groupe chinois Yantai Taihai, début 2013.

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En septembre dernier, protestant contre la réforme des retraites, des affiches sont collées sur les vitres du local du Parti socialiste du Havre, la plaque murale de la députée est démontée. Quatre militants de la CGT sont poursuivis pour « vol » ou « recel » de la plaque, et dégradation de bâtiment : le procureur requiert 2 mois avec sursis.

Lors d’un piquet de grève le 10 janvier dernier, un huissier provoque le groupe, sifflotant l’internationale et fixant les manifestants en photo. Dex syndicalistes interviennent, l’huissier les bouscule et perd son dossier. Ils sont alors poursuivis pour violence et vol, dans un dossier basé exclusivement sur les déclarations contradictoires de l’huissier. C’est pour cela que le procureur va requérir 6 mois ferme. Les audiences de ces deux affaires avaient eu lieu le même jour, vendredi 21 février, en urgence (quand il s’agit de juger des patrons, les plaintes sont soit enterrées, soit traitées avec des années de retard). Plusieurs milliers de manifestants étaient présents ce 21 février au palais de justice du Havre pour exprimer leur soutien. Le jugement sera rendu le 31 mars.

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