Demain vendredi, aura lieu à Arras, à 18h, devant le Beffroi, un rassemblement en soutien à Gerardo Hernandez, Ramon Labañino, Fernandez Gonzalez, René Gonzalez et Antonio Guerrero, les 5 Cubains détenus depuis le 12 septembre 1998 aux USA. Ils avaient été condamnés en décembre 2001 à de très lourdes peines de prison pour espionnage et atteinte à la sécurité nationale de ce pays. Deux d’entre eux sont nés aux Etats-Unis au sein de familles cubaines et trois à Cuba. Les 5 ont fait des études supérieures.

En réalité, ils s’étaient infiltrés dans les organisations des ultras de la contre-révolution installées à Miami qui préparent des attentats terroristes contre Cuba comme ceux réalisés durant l’été 1997 dans des établissements touristiques.

Au terme d’un procès arrêté d’avance car il avait lieu à Miami, la ville contrôlée par les ultras de la contre-révolution, alors que la défense a prouvé, y compris avec des témoignages de hauts gradés étasuniens, que les 5 n’étaient en rien coupables de ce dont on les accusait, ils ont été rondement jugés et condamnés à des peine de prison allant de 15 ans à 2 détention à perpétuité plus 15 ans pour une seule et même personne.

De nombreuses lois et procédures ont été violées: ils ont été mis au secret pendant 17 mois, sans pouvoir accéder ni à leur famille ni à leurs avocats commis d’office, une forte campagne a eu lieu contre eux à Miami et on leur a refusé la demande de changement de siège du procès. Des jurés se sont récusés en avouant avoir peur des ultras. Aucune preuve tangible n’a pu être apportée contre eux. Leur faute est d’avoir défendu Cuba et d’avoir refusé de transiger sur la vérité.

Le 29, 25.000 manifestants avaient défilé à Saint-Nazaire dans le cadre de la journée d’action syndicale. La police s’en était prise aux manifestants et les affrontements ont durés plusieurs heures. Plusieurs procès s’ensuivent.

Un jeune manifestant a comparu le 20 janvier pour avoir mis le feu à une poubelle et pour avoir refusé de donner son ADN. Le verdict est tombé le 3 février: 105h de Travaux d’Intérêts Général pour la tentative d’incendie de la poubelle, 2 mois de prison avec sursis et 300 euros d’amende pour le refus de prélèvement ADN. Le tribunal a été delà du réquisitoire.

Quatre condamnations à la prison ferme pour jets de pierre.

Quatre personnes âgées de 27 à 48 ans auxquels la justice reprochait leur participation aux échauffourées qui ont suivi la manifestation record (25.000 personnes) sont passés en jugement le 3 février. Bilan: Deux des prévenus ont été condamnés à trois mois de prison ferme, les deux autres à quatre mois et placés sous mandats de dépôt pour des jets de pierre. Ils avaient accepté d’être jugés en comparution immédiate, une procédure d’urgence choisie par le Parquet pour apporter une réponse immédiate à des faits ‘graves’. Le procureur, Joël Denis, a même utilisé le terme de ‘scènes de guerre civile’. Un salarié de la métallurgie âgé de 26 ans comparaîtra le 10 mars, devant le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire pour violences volontaires sur des policiers et… délit d’offense au chef de l’Etat. Il avait été interpellé lors des affrontements qui ont suivi la manifestation. Au moment des échauffourées, il avait lancé des slogans insultants contre Nicolas Sarkozy.

La cour d’appel a, de nouveau, refusé de remettre Julien Coupat en liberté, suivant ainsi l’avis du parquet. Son avocate avait fait appel après le rejet d’un juge des libertés et de la détention de sa demande de remise en liberté. La cour d’appel a entendu l’avocate vendredi et rejeté l’appel. Les semaines passant, Julien rejoint la longue liste de toutes les personnes qui croupissent en détention en attendant leur procès. Il y a Isa, qui est depuis 1 an en détention provisoire (accusée sous régime anti-terroriste d’avoir voulu incendier une voiture). Il y a les émeutiers de Villiers-le-bel, incarcérés depuis plus d’un an, sans aucun procès. Les incendiaires présumés du centre de rétention de Vincennes. Et tant et tant d’autres.

A en croire la radio, il y aurait 8 blessés légers du côté des forces de police et une quinzaine d’interpellations.

Voir une vidéo de la manifestation

Manifestation anti-terroriste

Manifestation anti-terroriste

police partout/justice nulle part‘; ‘fermeture des centres de rétention/liberté de circulation/régularisation de tous les sans papiers

Manifestation anti-terroriste

Manifestation anti-terroriste

Le siège local du PS sur le parcours: vitre brisée et façade taguée.

Manifestation anti-terroriste

Manifestation anti-terroriste

Calicots pour la libération des prisonniers d’Action Directe, d’Ahmed Saadat (FPLP) et Georges Ibrahim Abdallah (FARL)

Manifestation anti-terroriste

Manifestation anti-terroriste

Beaucoup de fumigènes et de feux d’artifices durant la manif

Ce sont environ 1.500 manifestants qui se sont réunis à Paris (dont un car de manifestants venus de Belgique) pour manifester contre l’anti-terrorisme à l’appel du Comité de soutien aux inculpés de Tarnac. Le gros des manifestants provenait de la mouvance anarchiste, mais diverses autres forces ont participé au cortège, comme le comité pour la libération des prisonniers d’Action Directe ‘Ne laissons pas faire’, un comité de soutien aux prisonniers révolutionnaires arabes, etc. La délégation de notre Secours Rouge a massivement distribué un tract présentant la situation en Belgique. Ce tract a été bien accueilli par les participants à cette journée d’action.

L’après-midi a été émaillée de plusieurs moments de tensions, nourris par une présence policière massive, agressive et provocatrice. Il a même été question un moment d’empêcher les manifestants de quitter les lieux de rendez-vous. La manifestation s’est finalement déroulée sans incident notable. Ce n’est qu’après celle-ci que la police a brutalement arrêté un manifestant sans-papier. Les dix policiers qui l’ont interpellé se sont sentis débordés par les manifestants qui protestaient contre l’arrestation. Ils ont appelé des renforts et, ceux-ci arrivés sur place, ont tenté la sortie en force, gazé tout le monde et ont chargé pour tabasser dans les couloirs. Toutes les personnes à l’entrée du RER B ont souffert des gaz, y compris vieux et enfants.

Manifestation anti-terroriste

Manifestation anti-terroriste

Manifestation anti-terroriste

Manifestation anti-terroriste

Manifestation anti-terroriste

Manifestation anti-terroriste

En marge de la manifestation anti-terroriste

En marge de la manifestation anti-terroriste

Lire le tract du Secours rouge/APAPC (quatre pages, format .pdf)

Hier vendredi, la mobilisation sur la région de Saint-Nazaire avait commencé très tôt le matin avec des blocages des ronds-points sur la zone portuaire et les chantiers navals. Plusieurs centaines de salariés des chantiers navals, de la sous-traitance, de Airbus, Port Autonome, EDF, SNCF, la raffinerie de Donges, la Poste, MAN Diesel, etc… avaient bloqué la circulation à tout transport de marchandises. A 14h un rassemblement a réuni plus de 25.000 personnes et la manifestation s’est déroulée dans le calme jusqu’à la Sous-préfecture.

C’est une fois que la tête de manif est arrivée que des affrontements violents ont éclaté lorsque une section de CRS a déboulé par une rue adjacente en lançant des lacrymos sur les personnes rassemblées. Les manifestants dont de nombreux ouvriers encore en bleu de travail mais aussi des jeunes, ont riposté en prenant en tenaille les CRS. Des corps à corps extrêmement violents ont eu lieu devant la grille de la sous-préfecture lorsque la section de CRS qui se trouvait à l’intérieur a tenté de faire une sortie musclée pour secourir leurs collègues. Dans ces premiers ‘contacts’ plusieurs salariés dont des délégués CGT et policiers ont été blessés. Les affrontements se sont étendus sur plusieurs rues adjacentes et les barricades de feu ainsi que les échanges de tir de lacrymos, grenades offensives, canettes et projectiles divers ont duré plusieurs heures. Les CRS ont reçu le renfort des gendarmes mobiles et plusieurs charges se sont soldées avec des blessés dont un grave à cause d’une grenade offensive qui lui a éclaté le pied. C’est à 20h que la charge la plus violente a eu lieu.

Bilan: Seize interpellations, cinq blessés dont un grave.

Manifestation à St-Nazaire

Manifestation à St-Nazaire

La ministre de l’Intérieur français Michèle Alliot-Marie a réuni pour la première fois le 26 janvier 2009 le ‘Conseil économique de sécurité’ qu’elle a créé en décembre 2008, chargé de lui faire des propositions en vue d’une ‘approche globale’ de la sécurité mêlant les secteurs public et privé. Lors de cette première réunion, la ministre a expliqué que, ‘face à un développement des risques et menaces de toutes natures, il y a une nécessité de disposer d’une structure indépendante et très diversifiée’, a rapporté un membre de son entourage. Il s’agira, pour le conseil, de ‘préparer l’avenir et de réfléchir sur les différentes solutions technologiques envisageables’. Trois thèmes ont été retenus par la ministre de l’Intérieur:

-1. ‘Déterminer quels sont les besoins de protection face à la crise économique‘;

-2. ‘Analyser les interventions des acteurs privés, déterminer comment les faire intervenir et coordonner ces interventions face au rôle de l’Etat et des collectivités locales‘;

-3. ‘Comment concilier libertés et efficacité?’, en partant par exemple du ‘cas pratique du monde numérique‘.

Le conseil tiendra deux réunions plénières par an. Il est composé de Guillaume Pépy, président de la SNCF; Pierre Giacometti, conseiller en communication et ancien directeur général de l’institut Ipsos France; Maurice Lévy, président du directoire de Publicis Groupe; Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA); Alain Juillet, le ‘M. intelligence économique auprès du Premier ministre’; Laurent Collet-Billon, délégué général pour l’armement au ministère de la Défense; et d’ Alice Guilhon du Hellen, directrice du CERAM (Ecole de commerce et de management).

Rassemblées dans le XVIIIe arrondissement de Paris pour manifester leur soutien à de s détenus dans le cadre des lois anti-terroristes, une centaine de personnes ont été arrêtées. La manifestation se déroulait dans le cadre de la semaine ‘Sabotons l’anti-terrorisme’. Ce samedi après-midi, les participants à la manifestation ont réclamé la libération d’Isa, Juan et Damien, tous trois incarcérés après la tentative d’incendie d’une voiture de police à Paris pendant l’élection présidentielle de 2007. Selon la police, l’ADN d’Isa correspondrait à des traces prélevées sur des engins incendiaires. Arrêtée il y a un an, son procès n’a toujours pas été fixé. La semaine dernière, une manifestation de soutien à la jeune femme, devant la prison de Versailles, s’était déroulée dans le calme. Arrivés à Barbès vers 15h30, les manifestants ont été rapidement encerclés par la police. Un important dispositif de sécurité a été déployé. Une personne a filmé avec son appareil photo l’opération policière.

Elle rapporte avoir comptabilisé pas moins de huit fourgonnettes et deux bus de police: ‘Il y avait surtout des jeunes, entre 18 et 25 ans, ils ont été très vite embarqués par la police. Je n’avais jamais vu ça. Toute la rue était bloquée. J’ai parlé à quelques manifestants. Ils étaient assez agressifs.’

Cette manifestation des ‘militants contestataires’ n’était pas déclarée, on a tenté de la disperser mais les manifestants n’ont pas réagi. On a interpellé une centaine de personnes, soit autant d’interpellations que de manifestants’, explique la préfecture de police. Pour disperser la manifestation, la police a utilisé des gaz lacrymogènes. Un témoin présent à Barbès ce samedi après-midi, rapporte ‘s’être pris une bouffée de gaz lacrymogènes quand [sa] rame de métro s’est ouverte à la station, sans comprendre pourquoi.’ Plusieurs passagers du métro ont du s’enfuir, selon le Nouvel Observateur.

Les principaux syndicats de l’inspection du travail appellent à une grève illimitée à partir du 17 décembre concernant le contrôle du travail illégal des étrangers, afin de protester contre les missions que le gouvernement veut leur imposer, selon eux, pour les expulsions de sans-papiers.

Nous rappelons que si l’inspection du travail est chargée, dans ses fonctions de contrôle, d’assurer, notamment, le respect des dispositions légales interdisant le travail illégal sous toutes ses formes, il n’entre pas dans ses prérogatives d’assurer la police des étrangers‘, déclarent la CGT, Sud et le syndicat des inspecteurs du travail affilié à FSU dans un courrier adressé mardi au ministre du Travail. ‘Les opérations conjointes’, entre les services de lutte contre le travail illégal et la police ‘tendent à transformer les agents de contrôle de l’inspection du travail en auxiliaires de police pour permettre d’atteindre l’objectif de 25.000 expulsions en 2007 claironné‘, par le ministre de l’Immigration Brice Hortefeux, poursuivent les syndicats. Selon eux, ‘ces opérations n’ont manifestement pas pour objet la lutte contre le travail illégal mais l’instrumentalisation de celle-ci pour faire procéder à des reconduites à la frontière par les forces de police.’

Cet objectif, étranger aux missions de l’inspection du travail qui restent axées sur le contrôle du respect par les employeurs d’un droit protecteur des salariés, introduit une confusion qui porte un préjudice grave à l’image de nos services auprès des salariés‘, ajoutent les syndicats. Les organisations syndicales mettent également en avant le fait que, selon elles, l’utilisation des inspecteurs du travail dans ce cadre ‘est contraire aux dispositions de l’article L.341-6-1 du Code du travail qui assimile un salarié sans titre de travail à un salarié régulièrement engagé s’agissant des obligations qui pèsent sur son employeur‘.

Dans le cadre de la semaine de solidarité sans frontières avec Isa et tous les prisonniers aujourd’hui, une manifestation était organisée dimanche 18 devant la prison pour femmes de Versailles où est notamment incarcérée Isa. Une centaine de manifestants se sont réunis devant les portes de la maison d’arrêt, 28 avenue de Paris, à 16h. Deux banderoles ont alors été déployées du côté de l’avenue qui mène au château de Versailles sur lesquelles on pouvait lire sur l’une, ‘Liberté pour Isa, Juan, Damien et tous les prisonniers‘ et sur l’autre ‘Destruction de toutes les prisons‘. En même temps de nombreux pétards étaient lancés vers le mur de la prison, dont certains au-delà, et on pouvait entendre ‘Libérez Isa! Libérez les prisonnières!‘. Au bout d’un moment, les manifestants se sont déplacés vers une rue à côté, la rue de l’assemblée nationale, de laquelle on peut voir une partie des bâtiments de détention. Là, des pétards ont à nouveau été lancés de l’autre côté du mur et quelques feux d’artifices ont été tirés. Des prisonnières ont alors répondu en saluant de la main, ont crié ‘On veut la liberté!‘ et quelques mots ont pu être échangés.