Le 8 février dernier un Gilet Jaune de Saint Brieuc a été condamné pour outrage à trois mois de prisons de prison avec sursis et à verser des dommages et intérêts à des policiers. En plus des trois mois de prison, le Gilet Jaune doit payer 200 euros de dommages et intérêts, 500 euros de frais d’avocats et 127 euros de procédure. Des Gilets Jaunes ont alors proposé de récolter un peu de sous (une centaine d’euros aurait été collectée à ce jour), ce qui est interdit par une loi datant de 1881. Cette loi interdit de lancer des cagnottes pour aider au payement d’amendes et de dommages et intérêts.

En début de semaine, un initiateur de la collecte a donc été convoqué à la gendarmerie de Quintin. Il lui a été demandé de s’expliquer sur l’objet de cette cagnotte et de reverser l’argent aux enquêteurs. Cette affaire fait suite à deux autres cagnottes lancées sur Leetchi pour Tristan Lozach et Christophe Detinger. Les deux avaient été bloquées par Leetchi et la seconde l’est toujours. Rappelons que Leetchi collabore avec les autorités et bloque régulièrement l’argent récoltés pour les cagnottes de solidarité avec les militants (voir notre article). Évitez Leetchi.

Gilets Jaunes devant la Maison d'Arrêt de Seysses (archive)

Gilets Jaunes devant la Maison d’Arrêt de Seysses (archive)

Jeudi 20 févier, 6 lycéens d’Ivry ont été perquisitionnés chez eux. Quarante-deux policiers ont ainsi débarqué chez eux car ils sont soupçonnés d’être les auteurs d’un tag dans un lycée en solidarité avec d’autres lycéens. Quatre d’entre eux sont toujours en garde à vue, à Créteil et à Vitry.

En décembre 2018, en plein mouvement lycéen contre Parcoursup et la réforme du bac, 4 lycéens avaient été mis 36h en garde à vue parce qu’on les a soupçonnés d’avoir écrit « Macron Démission » sur un panneau d’affichage. La proviseure du lycée avait alors porté plainte contre ces adolescents, alors que le tag avait été fait à l’extérieur du lycée. En réaction, des lycéens avaient fait un tag dans le lycée pour que le rectorat retire sa plainte et en solidarité avec leurs camarades gardés-à-vue.

Le front des mère soutient ces lycéens et leurs familles, et appelle à être présent.es aux rassemblements organisés à Ivry, Créteil et Vitry ces prochaines heures et prochains jours. Un rassemblement de soutien aux lycéens était prévu ce soir à 18h30 devant la mairie d’Ivry.

Un blocage lycéen (archive)

Un blocage lycéen (archive)

Deux équipes du RAID sont intervenues simultanément hier mardi vers 6 h 30, dans deux quartiers de Rennes. Les policiers, une douzaine au total, ont interpellé à leur domicile deux hommes âgés d’une trentaine d’années. Ils sont soupçonnés de dégradations dans le cadre d’une manifestation du mouvement des Gilets jaunes, à Rennes, samedi 2 février, et étaient toujours en garde à vue aujourd’hui mercredi. Samedi dernier, en début d’après-midi, quelques centaines de gilets jaunes ont défilé dans le centre-ville de Rennes. Vers 16 h 30, plusieurs vitrines de commerces et agences bancaires ont été dégradées.

Le RAID est une unité d’élite intervient notamment lors de prise d’otages. Elle compte 300 policiers et 7 antennes dont une basée dans la périphérie de Rennes pour le Grand Ouest, qui compte une vingtaine de policiers.

Une opération du RAID

Une opération du RAID

A Paris, une foule compacte de plusieurs milliers de personnes rejoignait l’esplanade des Invalides dans l’après-midi après avoir marché dans un calme relatif depuis les Champs-Elysées, aux cris de « Tout le monde déteste la police » ou « Castaner nique ta mère ». La dispersion, vers 16 h, a cependant été sous tension, avec plusieurs envois de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre.

A Bordeaux, le cortège, parti des bords de la Garonne, rassemblait également plusieurs milliers de personnes, confortant la capitale de Nouvelle-Aquitaine comme l’un des bastions du mouvement. Plusieurs milliers de « gilets jaunes » manifestaient également à Toulouse, autre bastion du mouvement. La manifestation nantaise a été émaillée d’incidents avec des jets de peinture, de pavés, de bouteilles en verre et de fusées, tags sur la préfecture

Tandis qu’à Lyon, plusieurs milliers de manifestants s’étaient rassemblés dans le centre, des « gilets jaunes » tentaient de bloquer le trafic sur l’autoroute A7 à la sortie sud de Lyon, provoquant des difficultés de circulation en ce weekend de chassé-croisé sur les routes. Pour les trois mois de leur mouvement, les « gilets jaunes » ont également réinvesti les ronds-points en Meurthe-et-Moselle, notamment à Pont-à-Mousson ou Essey-lès-Nancy. D’autres manifestations se sont tenues à Caen, Grenoble, Strasbourg, Alençon, Rennes ou au Mans. A Rouen un véhicule aurait fait trois blessés parmi les manifestants. Des incidents ont eu lieu également à Nevers.

L'Acte 14 à Nantes

L’Acte 14 à Nantes

« We need to take guns » est un document politique et militaire qui exprime clairement sa solidarité avec le Bataillon International de Libération (IFB) et les causes qu’il défend. Ce documentaire présente l’IFB, une unité combattante des YPG, les milices kurdes qui mènent et défendent la révolution du Rojava dans le Nord de la Syrie. Le film sera projeté à l’Université Paris VIII Vincennes – Saint-Denis, le vendredi 22 février et suivi d’une discussion avec les participant.es au tournage du film.

Trailer du film: https://youtu.be/JRcBHNPpE_Y

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Projection du film

Projection du film

Jeudi 14 février, Christian Estrosi, le maire de Nice, a pris la décision d’acheter de nouveaux flashball modèle LBD 44 pour équiper la police municipale pour un coût de 8183 euros. Ce type d’arme est réputé pour mutiler les manifestants et plus récemment les Gilets Jaunes (voir nos articles ici et ici).

Plus d’infos ici

Un LBD 44

Un LBD 44

Interrogé sur les heurts qui ont eu lieu aux abords de l’Assemblée nationale lors de l’acte XIII des gilets jaunes. Le secrétaire général du syndicat Unité-SGP Police FO Yves Lefèvre a commenté la vidéo qui montre le manifestant ramasser la grenade avant qu’elle ne lui explose dans la main, lors de l’acte 13 des gilets jaunes à Paris, sur le plateau de CNews, lundi 11 février. «Il cherche sa perte le type, au bout d’un moment il faut le dire. Si la grenade lui était directement arrivée dans la main, oui on pourrait se poser des questions. Mais là il se penche, il récupère [la grenade]. Je vais être très cru mais c’est bien fait pour sa gueule» s’est exclamé Yves Lefèvre.

Plusieurs centaines de personnes ont défilé ce jeudi soir à Argenteuil, dans le Val-d’Oise, en soutien au manifestant mutilé, originaire de la ville. Le cortège a rejoint la sous-préfecture du val-d’Oise derrière une banderole « Nos quartiers ne sont pas des champs de tirs », en scandant notamment « Handicapés, blessés, tués, halte à l’impunité des policiers ».

La manifestation d'Argentueil

La manifestation d’Argentueil

La justice française a prononcé près de 1 800 condamnations depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » à la mi-novembre, a annoncé, hier mardi, le Premier ministre Edouard Philippe, devant l’Assemblée nationale. « Depuis le début de ces événements, 1 796 condamnations ont été prononcées par la justice et 1 422 personnes sont encore en attente de jugement », a énuméré le chef du gouvernement. En outre, « plus de 1 300 comparutions immédiates ont été organisées et 316 personnes ont été placées sous mandat de dépôt », a-t-il rapporté.

Et les condamnations continuent à pleuvoir. Christophe Dettinger, le boxeur qui, le 5 janvier, lors de l’acte VIII des gilets jaunes à Paris, avait assené une série de coups de poing à deux gendarmes sur une passerelle surplombant la Seine, a comparu aujourd’hui mercredi, devant le tribunal correctionnel de Paris. Le procureur a requis contre lui trois ans de prison, dont un an avec sursis et mise à l’épreuve. Il a été condamné à 30 mois de prison dont 18 avec sursis, c’est-à-dire un an de prison ferme, aménageable en semi-liberté. Pendant un an, il sera donc libre la journée, mais retournera en détention la nuit. Le tribunal a assorti sa peine d’une interdiction de séjour à Paris pendant six mois.

Christophe Dettinger à l'oeuvre le 5 janvier

Christophe Dettinger à l’oeuvre le 5 janvier

Six Gilets jaunes ont été condamnés ce mardi 12 par le tribunal correctionnel de Nîmes (Gard) à des peines allant de quatre mois de prison ferme à huit mois avec sursis, pour l’incendie volontaire d’un centre des impôts nîmois. Ces quatre femmes et deux hommes étaient jugés pour un incendie volontaire qui a détruit la façade du centre des impôts et occasionné des dégâts évalués à au moins 50 000 euros.

Une mère de famille âgée de 26 ans et jusque-là inconnue de la justice a écopé de la peine la plus lourde: un an de prison dont huit mois avec sursis pour « complicité de dégradation » et « association de malfaiteurs ». Elle est considérée comme l’organisatrice de cette attaque . Trois autres personnes ont été condamnées à huit mois de prison, dont six avec sursis, la peine réclamée par le parquet, toujours pour des infractions de « dégradations », « complicité de dégradations » et « association de malfaiteurs ». Une femme a été condamnée à 10 mois de prison dont huit avec sursis, pour complicité de dégradations et association de malfaiteurs, tandis que la dernière prévenue a écopé de huit mois avec sursis.

Le centre des impôts de Nîmes

Le centre des impôts de Nîmes

Mercredi, la brigade des affaires générales de la Sûreté urbaine de Lille a mené une vaste opération dans plusieurs domiciles de la métropole lilloise, dans le Pas-de-Calais, ainsi qu’à Niort (Deux-Sèvres), contre des membres du mouvement végane et antispéciste. Cinq personnes de 24 à 40 ans y ont été interpellées (une sixième s’est présentée au commissariat le lendemain jeudi), dans le cadre d’une enquête menée depuis la fin décembre sur des dégradations de boucheries et restaurants. Au total, quinze faits ont été recensés, dont l’incendie d’un restaurant La Boucherie à Marcq-en-Barœul.

En garde à vue, trois suspects auraient reconnu les faits, quatre ont été ont été présentés à un magistrat vendredi matin en vue d’une comparution immédiate, pour dégradations volontaires aggravées. Ils ont demandé le renvoi de leur procès, le temps de préparer leur défense, ce qui leur a été accordé. En revanche, deux des accusés resteront en détention, suivant les réquisitions du procureur. L’un d’eux, le seul homme des quatre prévenus, a dit avoir entamé une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention.

Les deux autres accusées attendront leur procès libre, mais sous contrôle judiciaire. Elles ont interdiction de résider dans le Nord-Pas-de-Calais et d’entrer en contact entre elles. Le procès aura lieu le 19 mars prochain.

Tag et bris de vitres chez Henri Boucher

Tag et bris de vitres chez Henri Boucher