Ce matin la police judiciaire a interpellé Antonin Bernanos au domicile de sa mère. Les policiers ont défoncé la porte sans sommation et ont fait preuve d’une grande violence lors de l’interpellation. Antonin Bernanos avait été condamné à 5 ans de prison dont 2 avec sursis dans le cadre de l’affaire du Quai Valmy où une voiture de police avait été incendiée après une manifestation contre les violences policières. Il avait déjà passé 10 mois en détention préventive.

L’interpellation musclée a été justifié par le soi-disant non-respect du contrôle judiciaire d’Antonin. Chose que son avocat a démenti, en assurant qu’il n’était sous aucun type de contrôle. Il attendait d’être convoqué par le juge d’exécution de peine et avait repris ses études.

La voiture de police incendiée Quai Valmy

La voiture de police incendiée Quai Valmy

Dimanche 3 décembre, plusieurs centaines de personnes étaient réunies à Toulouse pour commémorer le 39e anniversaire de la fondation du PKK.

A cette occasion, le soutien aux combattants du Bataillon International de Libération était affichée, tout comme la solidarité des représentants de la communauté kurde avec les prisonniers révolutionnaires de l’ATIK. Par ailleurs, l’OCML VP tenait un stand avec notamment du matériel de la campagne CELOX (voir ici)

Banderole et drapeau en soutien au Bataillon International de Libération sont déployés.

Banderole et drapeau en soutien au Bataillon International de Libération sont déployés.

Représentants de la communauté kurde de Toulouse apportant leur soutien aux prisonniers de l'ATIK

Représentants de la communauté kurde de Toulouse apportant leur soutien aux prisonniers de l’ATIK

Georges Louis, militant du Secours Rouge Arabe et délégué syndical CGT avait été arrêté mardi 10 octobre à Paris lors d’une manifestation lors de la grève nationale contre les nouvelles lois anti-salariés du gouvernement de Macron. Deux policiers l’accusent d’avoir lancé des projectiles sur eux. Il est donc poursuivi pour “violence sur des personnes dépositaires de l’autorité publique” et pour “participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens” avec comme circonstances aggravantes qu’il aurait été été masqué et “derrière une banderole” (ce qui lui vaut d’être considéré comme le “meneur”).

Il comparaissait ce début d’après-midi à Paris et cette comparution a été l’occasion d’un rassemblement de solidarité. Une soixantaine de personnes était présente, en grande partie des collègues et des syndicalistes CGT, mais aussi une importante délégation du Secours Rouge International venue d’Italie, de Suisse et de Belgique, ainsi que des délégations d’OCML-VP, de Front Social, de SUD et de la CNT etc. Le procureur a réclamé 6 mois de prison avec sursis et environ €3000 de frais de justice, parties civiles, etc.

Au rassemblement à Paris en novembre 2017.

Au rassemblement à Paris en novembre 2017.

À l’appel du Secours Rouge International et du Secours Rouge Arabe, un rassemblement aura lieu ce vendredi 24 novembre de 12h à 14h, Place Saint-Michel à Paris.

Voici le communiqué du secrétariat international du SRI:

Georges Louis, militant du Secours Rouge Arabe et délégué syndical CGT avait été arrêté mardi 10 octobre à Paris lors d’une manifestation lors de la grève nationale contre les nouvelles lois anti-salariés du gouvernement de Macron. Il a été maintenu 3 jours en détention. Deux policiers l’accusent d’avoir lancé des projectiles sur eux. Il est donc poursuivi pour “violence sur des personnes dépositaires de l’autorité publique” et pour “participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens” avec comme circonstances agravantes qu’il aurait été été masqué et “derrière une banderole” (ce qui lui vaut d’être considéré comme le “meneur”). Il a été libéré (contre l’avis du procureur) sous “contrôle judiciaire”. Il est interdit de manifestation et doit pointer au commissariat une fois par semaine, en attente de son procès. Ce procès, ainsi que celui d’un autre manifestant, aura lieu le 24 novembre prochain.

Le Secours Rouge International appelle à une participation active à la campagne de solidarité avec Georges:
– En participant au rassemblement le jour du procès, Place Saint-Michel à Paris de 12h à 14h.
– En menant des initiatives locales.
– En contribuant aux frais judiciaires engendrés par cette attaque contre un camarade.

Solidarité avec notre camarade Georges Louis!
Solidarité avec la résistance des travailleurs et travailleuses de France contre les loi anti-populaires et anti-prolétariennes de Macron!
Secrétariat international du Secours Rouge International
Bruxelles-Zürich, le 2 novembre 2017

Vous pouvez également lire la déclaration de Georges à l’occasion de ce procès du 24 novembre. Elle est disponible intégralement sur le site de Lundi Matin.

Solidarité avec Georges Louis

Solidarité avec Georges Louis


Salutations solidaires à Georges Louis (Zurich, novembre 2011)

Salutations solidaires à Georges Louis (Zurich, novembre 2011)

Le gouvernement français devrait prochainement créer, au sein de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), une unité spécialisée dans les logiciels espions qui travaillera aussi pour les services enquêteurs dans des procédures judiciaires. Le Service technique national de captation judiciaire (STNCJ) aura pour mission de travailler sur des logiciels capables d’extraire discrètement d’un appareil informatique des données pouvant être utiles à l’enquête (documents stockés dans la mémoire, frappe du clavier ou images affichées à l’écran).

La création du STNCJ doit remédier au fait que les logiciels espions n’ont quasiment jamais été employés dans des enquêtes judiciaires alors que la loi les autorise depuis 2011. Le code de procédure pénale autorise en effet leur utilisation dans les affaires de terrorisme, mais aussi pour un grand nombre de crimes ou délits commis en bande organisée. En 2015, selon la délégation parlementaire au renseignement, des logiciels espions n’avaient été utilisés qu’à six reprises dans des enquêtes. Pourtant, les enquêteurs sont confronté au recours de plus en plus fréquent de messageries comme WhatsApp ou Telegram. L’utilisation de logiciels espions permet dans certains cas cet obstacle, en captant les données avant qu’elles ne soient chiffrées.

Pour en savoir plus

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“Libérez nos frères”, “Libérons l’Afrique” ou encore “Nous sommes noirs, nous sommes humains” étaient quelques-uns des slogans scandés par de nombreux manifestants ce samedi 18 novembre devant l’ambassade de Libye à Paris, non loin des Champs-Élysées, à l’occasion d’un rassemblement organisé par le Collectif contre l’esclavage et les camps de concentration en Libye (CECCL). Un reportage de CNN, diffusé mardi 14, montrait une douzaine de migrants nigérians être vendus en esclavage à leur arrivée en Libye. Le rassemblement a évolué en manifestation et des heurts n’ont pas tardé à avoir lieu avec les forces de l’ordre. Les CRS a repoussé la foule qui se dirigeait vers l’Arc de Triomphe à coups de grenades lacrymogènes. Les forces de l’ordre ont ensuite été la cible de projectiles.

Au rassemblement anti-esclavage de Paris

Au rassemblement anti-esclavage de Paris

Plusieurs centaines de personnes ont participé aux « 3 jours de soutien aux prisonnières et prisonniers du mouvement kurde en Turquie » à Toulouse (voir notre article précédent).

L’OCML VP, membre de la campagne Celox, est notamment intervenue sur la répression contre les membres de l’ATIK et ceux du Bataillon International de Libération.

Une salle pleine pendant les débats.

Une salle pleine pendant les débats.

Depuis samedi en fin de journée, une centaine de militants avait investi l’ancienne école des Beaux-Arts de Nantes pour dénoncer les conditions d’accueil des mineurs étrangers isolés. Avec l’aide des réseaux sociaux une chaîne de solidarité s’est mise en place, afin de fournir matelas, couvertures, nourriture. A 14h, ce dimanche, à la demande de la Mairie propriétaire des lieux, une évacuation en urgence a été demandée. Une vingtaine de cars de militaires, 150 CRS, ont bouclé le quartier. Ils ont alors rassemblé les militants, majoritairement des étudiants, à l’intérieur du bâtiment. Puis un par un, encadrés par deux CRS, les ont fait sortir. Bilan de l’opération une interpellation et trois blessés.

Face à face ce dimanche à Nantes

Face à face ce dimanche à Nantes

Dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 novembre, trois personnes ont été contrôlées à Montreuil et placées en garde-à-vue pour « tentative de vol par effraction en réunion » (une qualification de plus en plus souvent retenue dans les cas d’ouverture de squats). Elles n’ont rien déclaré durant la GAV et ont refusé de donner leurs empreintes et photos, ce qui leur vaut d’être également poursuivies pour « refus de signalétique ». L’une d’entre elle est également accusée de « provocation à s’armer contre l’État ».

Elles ont été déférées au TGI de Bobigny le jeudi 16 pour passer en comparution immédiate. Une dizaine de personnes étaient présentes en solidarité avec les trois inculpées qui ont refusé d’être jugées immédiatement. Le procureur a demandé le mandat de dépôt pour les trois dans l’attente de leur procès. Ayant catalogué les accusées et les personnes solidaires dans la salle comme étant de « l’ultra-gauche » et décidé l’expulsion d’une personne présente. La juge a annoncé la mise en détention jusqu’au procès fixé le 7 décembre, provoquant des protestations qui ont amené à l’évacuation de la salle d’audience.

Lire un compte-rendu plus complet

Le tribunal de grande instance de Bobigny

Le tribunal de grande instance de Bobigny

Le 17 février dernier, un salarié de retour d’arrêt maladie se rend, avec huit délégués CGT, dans le bureau d’un chef d’équipe de l’usine Peugeot de Poissy afin de lui faire remarquer qu’il n’a pas respecté la réglementation concernant la reprise de service. Le chef d’équipe assure alors avoir été « séquestré ». Il se met en arrêt maladie et a déposé plainte. Du côté des neuf employés, on réfute toute séquestration. C’est aujourd’hui jeudi que le tribunal de grande instance de Versailles a entendu les neuf salariés du site industriel poursuivis pour « arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivi d’une libération avant le 7e jour ». Cinq mois de prison avec sursis ont été requis à leur encontre. Décision le 12 décembre.

Début juillet, un délégué CGT de la même usine de Poissy, qui emploie 5 000 personnes, avait été condamné à six mois de prison avec sursis après une altercation avec un membre de l’encadrement. Le délégué a fait appel de cette condamnation (voir notre article).

Manifestation de soutien de novembre 2017 (archive)

Manifestation de soutien de novembre 2017 (archive)