Antonis Stamboulos, arrêté le 1er octobre et accusé d’être membre de l’organisation Lutte Révolutionnaire, est en grève de la faim et de la soif depuis le 6 octobre pour dénoncer son maintien dans le centre de la police à Athènes, où il est sous la pression des services anti-terroristes qui l’ont copieusement tabassés, pour demander son transfert à la prison de Korydallos (comme le veut la procédure normale), et pour dénoncer les constructions policières-médiatiques contre lui.

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Le 1er octobre, Antonis Stamboulos, 31 ans, a été arrêté à Vyronas (un faubourg d’Athènes) et dirigé, cagoulé, à la salle d’interrogatoire des services anti-terroristes où il a été interrogé, menacé et tabassé battu de 17h à 1h du matin par un groupe de policiers cagoulés. Il est accusé de faire partie de l’organisation Lutte Révolutionnaire et d’avoir participé à hold-up de financement de cette organisation à Kleitoria. La police prétend également qu’Antonis Stamboulos était porteur de notes préparant plusieurs attaques de Lutte Révolutionnaire, notamment contre l’armateur Vangelis Marinakis, le patron des patrons grecs, Theodoros Fessas, la société allemande Siemens, etc.

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C’est au lendemain du procès qui a condamné durement des militants anarchistes pour le hold-up de l’agence de Pyrgetos (Larisa) de la banque ATE (actuellement Banque du Pirée), que l’attaque explosive contre l’agence de Skyies (Thessalonique) de cette même Banque du Pirée. Les auteurs expliquent dans ce communiqué que « Que ceux-ci aient effectivement participé à ce braquage ou non, nous autres sommes à leurs côtés. Cette action est une simple marque de solidarité, mais aussi un signal, qui dit que tout continue… ». Le communiqué se termine par un salut à Nikos Maziotis et à Pola Roupa.

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De nombreuses personnes solidaires s’étaient rassemblées dans la salle de tribunal spécial de la prison de Korydallos le 1er octobre à l’occasion du verdict contre six militants anarchistes accusé d’un double hold-up à la Banque Agricole (Agrotiki) et au Bureau de Poste (ELTA) à Velventos, Kozani. Tous ont été acquittés de l’accusation de participation à la Conspiration des Cellules de Feu, mais les condamnations sont très lourdes. En tenant compte de la fusion des peines, le tribunal a condamné Giannis Mihailidis à 16 ans et 4 mois de prison, Nikos Romanos, Andreas-Dimitris Bourzoukos, Argiris Dalios et Fivos Harisis à 15 ans et 11 mois, et Dimitris Politis à 11 ans et 5 mois.

Les prisonniers avaient revendiqué les attaques: « Chacun de nos actes agressifs est aussi un moment de guerre révolutionnaire totale se jouant à tous les niveaux. L’argent de ce braquage n’était pas destiné à un paradis de consommation artificiel. C’était simplement un outil afin de faire bouger toutes les formes de lutte. Depuis l’impression de communiqués à l’acquisition d’armes et d’explosifs, pour le financement de structures illégales de défense et d’attaque. Depuis la location de nos maisons illégales à l’approvisionnement en explosifs afin de faire voler en éclat leur paix sociale. »

Lire ici la déclaration de quatre des inculpés (en français)

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10’000 personnes ont manifesté hier soir en mémoire de Pavlos Fyssas à Athènes. Pavlos, rappeur antifasciste avait été assassiné par un groupe de fascistes dans la rue, devant le regard de quelques policiers immobiles. La manifestation d’hier a été attaquée sur tout son long, 40 minutes après avoir commencé. Les policiers anti-émeute et les brigades delta (à mobylette) ont lancé des grenades lacrymo et flash bang à l’intérieur de la manifestation. Le rassemblement s’est alors séparé en 3 manifestations avec des itinéraires différents, des émeutes ont éclaté lorsque les manifestants ont lancé des cocktails molotov et des petits bombes d’essence sur la police. Une centaine de personnes ont été arrêtées, 300 personnes se sont rassemblées pour la libération des manifestants, on ignore actuellement le nombre d’inculpés et de libérés.

Mémorial érigé par les antifascistes

Mémorial érigé par les antifascistes

Le service de sécurité de la prison de Domokos a commencé à vider ce 25 août l’établissement en transférant une centaine de prisonniers vers d’autres prison. La prison de Domokos deviendra donc la première prison de type-C. La transformation sera faite pour la fin du mois de septembre et la totalité des prisonniers révolutionnaires grecs y sera probablement transféré avant le 10 octobre. Les prisons de type-C viennent d’une nouvelle loi votée il y a un mois ayant pour but de séparer les prisonniers révolutionnaires, rebelles et de longues peines dans des établissements de très haute sécurité. La réforme avait soulevé une révolte massive et inédite des prisonniers grecs dans une grève de la faim de 4400 prisonniers à travers les prisons, prisons pour jeunes et prisons pour migrants.

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Nikos Maziotis a été interviewé depuis la prison au sujet de la lutte armée, de la répression, de son arrestation, de ses conditions de détention.

Extrait : Le fait que moi, Maziotis, en tant que membre de Lutte Révolutionnaire, j’ai pu parcourir les rues et vivre dans la société, que j’ai pu le faire lorsque j’ai été libéré en 2011, cela démontre qui est socialement acceptable. Tout le monde nous connaissait. D’autre part, Samaras, Venizelos, Papandreou, les ministres du gouvernement, les membres du parlement qui ont voté des projets de loi et toutes les mesures impopulaire ne peuvent pas marcher en rue sans des escortes armées et des gardes du corps.

Voir l’interview en PDF.

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En Grèce, Nikos Maziotis a été entendu par des juges, il leur a répondu :
Les membres de Lutte Révolutionnaire ne se justifient pas aux chiens de l’État. Les serviteurs des riches devraient se justifier, ceux qui volent au peuple. Ceux qui commettent le plus grand braquage social de l’histoire en faveur du capital multinational et des créditeurs du pays. C’est hypocrite que ceux qui tentent de me juger pour tentative de meurtre et braquages de banque soient ceux qui commettent le plus grand génocide social de l’histoire de ce pays.

Il y a quelques jours, la police grecque a joué sa dernière carte : elle a perquisitionné l’appartement de Giorgos Petrakakos, supposé membre de Lutte Révolutionnaire. L’appartement était vide et les enquêteurs n’y ont rien trouvé.

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis

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