Des milliers de prisonniers participent à l’action contre les nouvelles lois pénitentiaires qui seront votées le 3 juillet. Avec les nouveaux participants, le nombre de grévistes s’élevaient hier à environ 4360 prisonniers -240 de plus que la veille. Les parlementaires grecs doivent voter le nouvel amendement sur le système pénitentiaire le 3 juillet alors qu’un mouvement de prisonniers politiques, sociaux, migrants et de prisons pour jeunes ont déclarés cette grève de la faim massive.

Banderole solidaire :

Banderole solidaire :

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Près de 3900 prisonniers ont suivi la grève de la faim au premier jour d’une mobilisation de masse contre les nouvelles mesures pénitentiaires. La première mesure visée sont les ‘prisons de type C’, des prisons spéciales pour les prisonniers politiques et rebelles.

Dans la seule prison d’Athènes (Koridallos), 1300 prisonniers ont refusés le repas. Dans les autres prisons : Patras 550, Grevena 400, Larissa 300, les trois prisons de Alikarnassos, Chania et Crete: 280, Domokos 240, Amfissa 200, Corfu 120, Trikala 120, Malandrino 120, Avlonas 100, Nigrita et Serres 80, Nafplion 50.

Tous les prisonniers (politiques, sociaux, migrants et prisons pour jeunes) participent à la grève. D’autres rejoindront probablement l’action dans les prochains jours.

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590 travailleuses du nettoyage sont sous coup de licenciement. Après une décision défavorable pour elles de le Cour de Cassation grecque, jeudi après-midi, elles se sont rassemblées devant le Ministère des Finances. Elles y étaient attendues par une compagnie des forces spéciales de police les empêchant d’avancer vers l’entrée du bâtiment. Les travailleuses ont rompu le barrage et se sont rapprochées de l’entrée mais d’autres forces les attendaient en place. À ce moment les rideaux de l’entrée se sont baissés et les portes sécurisées alors que les forces spéciales ont procédé au refoulement brutal des travailleuses loin de l’entrée du Ministère en faisant usage de matraques, de boucliers et de coups de bottes. Une travailleuse, frappée à la tête, été conduite à l’hôpital.

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En janvier 2011, Babis Tsilianidis, alors dans la clandestinité, était arrêté avec 3 autres anarchistes. Ils étaient accusés de former une « organisation terroriste anonyme » responsable notamment de l’incendie d’un véhicule de la société nationale d’électricité et d’un hold-up à la caisse de l’hôpital Ahepa à Thessalonique.

Le 6 Juin s’est déroulé la deuxième journée du procès en appel de Babis Tsilianidis au palais de justice de Thessalonique. Babis Tsilianidis, qui a toujours refusé de participer à la procédure judiciaire, était en prison Korydallos (Athènes) en attendant le résultat, mais une quarantaine d’anarchistes étaient présent au tribunal. Le tribunal a finalement jugé que Babis devait bénéficier du doute, le bandana contenant son ADN (mais aussi celui de quelques autres) ayant été trouvé trop loin du lieu du hold-up. Après près de trois ans et demi de captivité, Babis Tsilianidis sera libéré.

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Mardi 3 juin , à 2 heures et demi du matin, des inconnus ont tiré au moins cinq coups de feu sur l’entrée principale du centre social occupé K*Vox. Au coeur du quartier d’Exarchia, le K*Vox est particulièrement actif dans le soutien aux prisonniers révolutionnaires, plusieurs initiatives ont été menées conjointement entre le K*Voc et le Secours rouge international.

Ces derniers temps, une stratégie policière-mafieuse vise à briser l’auto-organisation d’Exarchia, coeur du mouvement anarchiste athénien. La police y refoule les dealers chassé des autres quartiers de la ville pour livrer Exarchia aux mafias et saper les initiatives des habitants. K*Vox, avec les habitants, les collectifs et les militants du quartier, a pris une série d’initiatives contre les mafias et le trafic de drogue dans Exarchia. Le mercredi 28 mai, une réunion massive s’est tenue, qui a décidé d’une manifestation, inaugurant une série d’actions contre les mafias et leurs protecteurs policiers. Les coups de feu contre K*Vox deux jours avant cette manifestation est une tentative d’intimidation du mouvement et de la communauté locale par les mafieux. 12 heures après la fusillade, la police ne s’était toujours pas montrée, montrant qu’elle leur laisse la bride au cou.

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Le dimanche 6 avril 2014 des manifestants venus de plusieurs endroits de Grèce (Patras, Athènes, Karditsa, Volos, Trikala, Thessalonique, Larissa et d’autres villes) se sont réunis à proximité de la prison de Domokos pour protester contre le nouveau projet de réforme des prisons du ministère de la Justice. Les slogans ont été scandés au début et entendus à l’intérieur. Des manifestants se sont rapprochés des installations de la prison en passant par les champs entourant la prison et de là ils ont exprimé leur soutien aux prisonniers. Peu après, il y a eu des quelques heurts avec les policiers. Des gaz lacrymogènes ont été jetés mais le vent n’a pas soufflé en faveur des escadrons de police, donc les effets ont été plutôt légers. Des affrontements intermittents ont continué pendant plus d’une heure.

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Des affrontements ont opposé à Athènes la police à des manifestants qui protestaient contre l’ouverture des commerces le dimanche, une semaine avant la Pâque orthodoxe. L’affrontement s’est produit dans la principale rue commerçante de la capitale grecque. Des dizaines de manifestants ont déployé des banderoles devant des commerces, demandant aux gens de ne pas y entrer. « Ne touchez pas au repos dominical. Résistez à des pratiques de travail du Moyen-Âge », pouvait-on lire sur l’une d’elles.

Selon les syndicats, l’autorisation d’ouverture des magasins le dimanche ne bénéficiera qu’à la grande distribution au détriment des entreprises familiales déjà durement touchées par six ans de récession. La Grèce a adopté récemment une loi autorisant le commerce de détail à travailler le dimanche mais à condition d’obtenir une autorisation de la municipalité.

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La police anti-émeute grecque et les manifestants dénonçant les mesures d’austérité adoptées par le gouvernement se sont violemment affrontés hier à Athènes. Dans les heurts, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène et de grandes assourdissantes pour réprimer les quelques 7500 personnes qui s’étaient réunies. Les affrontements ont débuté peu après que les autorités grecques aient interdit toute manifestation dans plusieurs zones du centre d’Athènes pour empêcher les rassemblements populaires en marge de la réunion réunissant les ministres des finances des pays européens dans la capitale grecque. Selon les autorités, la répression policière de ce mardi n’a fait aucune victime.

Manifestation anti-austérité réprimée à Athènes

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Ces jours-ci le projet de loi de ministère de la Justice de réforme du régime des prisons est mis à la consultation publique. Il prévoit de classer les prisonniers en trois types (A, B, C). Le régime de type C (de sécurité maximale) est destinée aux prisonniers accusés de vol ou de l’extorsion et appartenant à une organisation criminelle, à tous les prisonniers politiques, à tous ceux caractérisés comme dangereux et condamnés de 10 ans à la perpétuité, et à ceux qui se sont rebellé à l’intérieur des prisons. Ces prisonniers n’auront pas le droit aux congés pénitentiaires, leurs visites et contacts téléphoniques sont limités. Un complexe de cellules d’isolement de type C sera aménagées dans la prison de Domokos, avec des moyens de surveillance électroniques, des fenêtres pare-balles, et des patrouilles de l’Unité spéciale anti-terroriste de l’armée (EKAM) – et ensuite dans d’autres prisons. Le projet prévoit une présence permanente de la police en prison (fouille des cellules, transport de prisonniers, sécurité générale), avec des fonctions spéciales qui ne sont pas détaillées dans le projet.

Ce projet fait suite au repassage à la clandestinité révolutionnaire en janvier de Christodoulos Xiros, membre de l’organisation 17-Novembre, condamné six fois à la réclusion à perpétuité assortie d’une peine de sureté de 25 ans, qui avait reçu une première permission de sortie pour les fêtes. Des manifestation de prisonniers ont eu lieu contre ce projet, les détenus refusant de réintégrer les cellules à l’issue de la promenade à Korydallos, Corfou et Domokos.

La prison de Domokos

La prison de Domokos

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