Le 13 juin, les anarchistes Dimitris Politis, Argiris Dalios, Fivos Harisis, Kostas Sakkas, pour des raisons différentes, étaient déférés devant le tribunal de Loukareos. Lors de leur transfert et comparution devant le tribunal, des agents de l’EOM (unité spéciale de transferts) ont tenté plusieurs provocations. Pendant qu’ils quittaient le tribunal, accompagnés par les slogans de leurs camarades présents, un des anarchistes a été attaqué par les agents. Ils l’ont jeté par terre à 10 mètres du véhicule blindé, en le traînant par terre jusqu’à ce dernier et en le bourrinant de coups de pieds et poings, avant de le mettre en cage encore menotté. Arrivés à la prison de Korydallos, et suite à d’autres provocations, les prisonniers anarchistes ont attaqué les 13 agents de l’EOM avec tout ce qu’ils avaient sous la main (sièges, téléphone, extincteur, tiroirs, cendriers), détruisant la salle d’attente et repoussant les agents.

L’anarchiste Kostas Sakkas est en grève de la faim depuis le 4 juin 2013, demandant la fin immédiate de son incarcération préventive qui dure depuis 30 mois. En quatre jours, du 15 au 18 juin, en solidarité avec Kostas, ont été incendié: la permanence locale du principal parti de gouvernement, Nouvelle Démocratie, à Keratsini, deux distributeurs de billets à Paleo Faliro, un distributeur de billets à Ano Kypseli, la moto privée d’un policier à Zografou, le véhicule privé d’un policier à Ano Glyfada et la moto privée d’un policier à Ano Petralona.

Prison de Larissa

Prison de Larissa

La Conspiration des cellules de feu a revendiqué avoir placé placé la bombe qui a explosé, vendredi 7 juin sous le véhicule de Maria Stefi, directrice de la prison de haute sécurité de Korydallos. Un site d’informations a été prévenu par un coup de téléphone anonyme vingt minutes avant l’explosion. Dix membres du groupe sont actuellement jugés dans la prison de Korydallos pour une série d’attaques à l’explosif.

attentat contre directrice prison Korydallos

attentat contre directrice prison Korydallos

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Kostas Sakkas est en grève de la faim depuis le 4 juin 2013, contestant le rallongement de sa détention préventive, et demandant sa sortie immédiate de prison. Kostas est un prisonnier anarchiste qui est jugé dans deux procès en cours contre la CCF, même si dès son arrestation en décembre 2010 il a toujours nié sa participation dans ce groupe de guérrilla anarchiste. Récemment l’État a prolongé sa détention préventive de 6 mois supplémentaires ( et a appliqué les même mesures à l’anarchistes Gerasimos Tskakalos, qui reconnait appartenir à la CCF).

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Dans la soirée du vendredi 17 mai à Patras, des affrontements à grande échelle ont eu lieu entre anarchistes et policiers. Il a débuté quand les policiers ont encerclé la place Olgas, dans le centre de la ville, afin d’empêcher un concert. Depuis plusieurs décennies, la place Olgas a été un point de rencontre pour les jeunes anarchistes, à la fois forum et lieu de rendez-vous militant. Comme à Exarchia, la police a tenté de casser cette dynamique en y refoulant le trafic de drogue (pratiquement, en harcelant les dealers partout sans dans les environs de la place). Récemment, des groupes anarchistes se réapproprié la place, chassant à la fois les dealers et les indicateurs, et organisant des activités culturelles. C’est ce que les policiers ont voulu briser le 17. Les affrontements ont duré quatre heures et se sont étendu au centre ville, et la place a été réoccupée..

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Le gouvernement grec souhaite augmenter de le temps de travail des enseignants du secondaire, en muter 4.000, et aurait prévu de remercier 10.000 professeurs travaillant à temps partiel à la fin de leur contrat. Face à l’opposition des syndicats, sous prétexte de garantir le « droit sacré » des étudiants à des examens, les autorités grecques ont interdits les enseignants du secondaire de participer à la grève prévue le 17 mai à Athènes. Cette action gouvernementale fait partie des mesures d’exception auxquelles le gouvernement est autorisée à recourir et c’est la troisième fois qu’elle use de cette disposition pour remettre les potentiels grévistes au travail.

Mardi, une partie de la fonction publique a décidé de cesser le travail ce mardi. Des enseignants, des salariés de l’administration et du secteur médical se sont rassemblés dans le centre d’Athènes, en signe de solidarité avec les enseignants menacés.

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Dimanche, une vaste manifestation contre l’exploitation de la mine d’or de Skouries par une société canadienne a rassemblé des centaines de personnes en Chalcidique, province du nord de la Grèce. Les habitants, qui doivent rencontrer des représentants de Hellas Gold (filiale du groupe minier canadien Eldorado Gold) ce lundi devant un tribunal qui statuera de la légalité de l’exploitation, s’étaient réunis pour exiger l’arrêt des activités sur le site, qu’ils estiment illégale. De violents affrontements ont eu lieu suite à l’intervention de la police anti-émeute qui a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Huit policiers et une manifestantes ont été légèrement blessés. La police a interpellé trois personnes à l’issue des heurts.

Manifestation en Chalcidique

Manifestation en Chalcidique

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La semaine dernière, le site Indymedia Athens avait été rendu inaccessible suite à l’ordre du recteur de désactiver le serveur hébergé par le réseau de l’université. Une radio alternative avait également été visée par cette mesure. Aujourd’hui, un groupe de jeunes est monté sur le toit du bâtiment. Il a d’abord remplacé le drapeau grec par un drapeau anarchiste avant de déployer un énorme calicot devant la façade, ‘Raise your voice – Fighet against state censorship’. 63 personnes ont été interpellées à l’issue de cette action.

Action anarchiste à l'université d'Athènes

Depuis plusieurs années, dans la région de Skouries, au nord de la Grèce, des habitants s’opposent à la construction d’une mine d’or après que l’État ait vendu une grande partie du territoire à la compagnie Hellas Gold (5% grecque et 95% canadienne) en mars 2012. Le 17 février dernier, une quarantaine de personnes, selon la police, ont mené une attaque incendiaire, brûlant tout matériel qui se trouvait sur le chantier de la mine. Les jours suivant, dans le cadre de l’enquête, des policiers cagoulés ont séquestrés pendant des heures des habitants du village de Ierissos, qui résiste massivement au projet. Sans la présence d’avocats, et sous des menaces, les policiers ont fait des prélèvement d’ADN sans même qu’il y ait des accusations.

Le 7 mars : 5 habitants du village sont arrêtés par la police. Les habitants se sont opposé aux perquisitions et les policiers ont chargé avec des gaz lacrymogènes, qu’ils ont jeté jusque dans l’école. Un enfant a été blessé par une bombe lacrymogène, tirée directement sur lui, et trois se sont évanouis à cause des gaz. Le 9 mars, plus de 20.000 personnes ont manifesté à Salonique contre la mine d’or et la répression des villageois en lutte.

Le 10 avril à l’aube, un raid de policiers armés et cagoulés permet l’arrestation de deux habitants de Ierissos, accusés, entre autres, de participation à une organisation criminelle, tentative d’homicide, détention d’explosifs et explosion. Ce sont les deux premières personnes détenues pour l’attaque incendiaire, 20 autres sont recherchées. Quelques minutes après l’arrestation, les habitants se sont rassemblés au centre du village et ont attaqué le commissariat de police, qui était vide. Dans l’après midi, la police a annoncé que le commissariat serait abandonné et tout le personnel et les services vont déménager au commissariat d’un village voisin. Durant la journée les habitants ont construit des barricades en bloquant l’entrée du village. Les barricades sont toujours en place jusqu’à aujourd’hui et le passage ne s’effectue que dans des heures précises.

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Mercredi soir, plus de 200 travailleurs agricoles principalement bangladais s’étaient rassemblés pour réclamer leurs salaires impayés. Employés dans une exploitation de production de fraises à Manolada, à 260 kilomètres au sud-ouest d’Athènes, certains de ces ouvriers réclamaient jusqu’à six mois d’arriérés de salaire. Alors qu’il avait promis leur paiement mercredi matin, le propriétaire a fait réprimer le rassemblement en y envoyant trois superviseurs armés qui ont tiré à la carabine sur la foule. 28 ouvriers ont été blessés dont quatre très grièvement. Tous ont été hospitalisés, et sept d’entre eux le sont toujours aujourd’hui.

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