Les forces de sécurité ont appréhendé un maoïste et saisi des armes et de munitions, dont un AK-47, dans le district de Koraput, en Odisha. Kunjam Hidma, originaire de la région de Bijepur, au Chhattisgarh, a été arrêté dans la dense forêt de Petaguda, par la Force volontaire du district (FVD), une unité de police spéciale. Un détachement de la FVD avait remarqué un groupe de maoïstes campant sur la colline et l’a encerclé. Après une fusillade, les maoïstes ont pu disparaitre dans la jungle sauf l’un d’eux. Hidma, membre du comité régional (ACM) de l’organisation interdite, était recherché pour son implication supposée dans sept incidents violents majeurs dans la région.
Mercredi 21 mai, les forces de sécurité indiennes tuaient le secrétaire général du Parti Communiste d’Inde (Maoiste), Nambala Keshava Rao, le « camarade Basavaraju », et 26 autres guérilleros dans la forêt d’Abujhmad, au Chhattisgarh (voir notre article). La famille de Keshava Rao a immédiatement quitté sa ville natale de Jiyyannapet, dans l’Andhra Pradesh, contre l’avis du commissaire de police, pour réclamer le corps. Le frère cadet de Rao, Nambala Ramprasad a été arrêté par la police qui voulait l’empêcher de faire le voyage vers Narayanpur. La famille de Keshava Rao, ainsi que celle Sajja Venkata Nageshwara Rao, ont fini par arriver à l’hôpital et ont saisi la Haute Cour de l’Andhra Pradesh le 24 mai, qui a ordonné la remise des corps aux familles afin que les funérailles puissent avoir lieu dans leurs villes natales.
Les gouvernements de l’Andhra Pradesh et du Chhattisgarh ont dit accepter cette décision après l’autopsie. Cependant, deux jours après l’ordonnance du tribunal, la police a décidé d’incinérer les corps des deux dirigeants en tant que « corps non réclamés », alléguant que les familles, qui attendaient depuis trois jours à l’hôpital, n’étaient pas en mesure de prouver leurs liens familiaux ! La police avait demandé à la famille de produire une « photo de famille récente » du dirigeant maoïste qui vivait dans le clandestinité depuis 50 ans… Les autorités du Chhattisgarh et de l’Andhra Pradesh ont ainsi fait disparaitre les corps, craignant que la commémoration et la célébration des dirigeants maoïstes ne donnent lieu à des manifestations de sympathie.
Un militant du PCI (maoïste), interdit, dont la tête était mise à prix pour 500 000 roupies, a été tué pas les forces de sécurité dans le district de Latehar, dans l’état du Jharkhand, hier dimanche 26 mai en soirée. Un autre maoiste a été arrêté au cours de l’opération qui a eu lieu dans une forêt de Dauna,
Le mercredi 21 mai, au lendemain de l’élimination de 15 commandos C-60 par des naxalites dans le district de Gadchiroli, Maharashtra, le Parti Communiste d’Inde (Maoiste) a perdu son secrétaire général, Nambala Keshava Rao, et 26 autres guérilleros lors d’un affrontement avec les forces de sécurité dans la forêt d’Abujhmad, au Chhattisgarh. L’opération a été menée conjointement par la District Reserve Guard (DRG), la Central Reserve Police Force (CRPF) et le Commando Battalion for Resolute Action (CoBRA), après 70 heures de randonnée dans la jungle, une zone connue des guérilleros sous le nom de « Mad ». Au cours de l’affrontement, un policier a été tué et un soldat a été blessé par les guérilleros.
Au total, 214 cachettes et bunkers des Naxalites ont été détruits au cours de l’opération. Parmi les objets saisis figurent 450 engins explosifs improvisés, 818 obus BGL, 899 paquets Codex, plusieurs détonateurs et d’autres matériaux explosifs. En outre, environ 12 tonnes de nourriture ont été récupérées. Cette opération a eu lieu après la conclusion de l’Opération « Forêt sombre » (voir notre article) et fait partie d’un plan plus large du parti BJP au pouvoir visant à « éliminer le naxalisme » en Inde d’ici le 31 mars 2026. Ces opérations ont été largement condamnées en raison de la militarisation intense des communautés adivasi et des assassinats extrajudiciaires d’adivasis et de communistes qui ont amené le PCI (Maoïste) à déclarer un cessez-le-feu unilatéral dans le Telangana le 5 mai.
Nambala Keshava Rao (alias Basavaraj) a rejoint le mouvement naxalite dans les années 1970, et a commencé à s’entraîner à la guérilla dans l’Andhra Pradesh pendant cette période, devenant rapidement un commandant d’une cellule de l’ancien Communist Party of India (Marxist-Leninist) People’s War en 1980. En 1987, il a formé des combattants des Tigres de Libération de l’Eelam Tamoul (LTTE) au Sri Lanka et s’est ensuite fait connaître comme un maître des engins explosifs improvisés. Après la formation du PCI (Maoïste), il a été responsable d’un certain nombre d’attaques de grande envergure contre l’armée indienne, notamment l’embuscade de Dantewada en avril 2010, au cours de laquelle 76 policiers indiens ont été tués par les maoïstes. L’embuscade du mardi 20 mai à Gadchiroli serait la dernière action qu’il a organisée.
Basavraj est devenu secrétaire général du PCI (Maoïste), en novembre 2018 lorsque le premier secrétaire général du parti, Muppala Lakshmana Rao (alias Ganapathy), s’est retiré en raison de son âge avancé. Il a vécu dans la clandestinité de 1986 jusqu’à la fin de sa vie. Il avait 68 ans et faisait l’objet d’une prime de 18 500 000 roupies.
Le 7 mai, Rejaz Sydeek, journaliste indien et membre de l’organisation communiste « Democratic Student Association » a été arrêté par la police de la ville de Nagpur en vertu de l’UAPA (Unlawful Activities Prevention Act), alors qu’il se rendait à une conférence de presse à New Delhi pour soutenir les journalistes incarcérés en Inde. L’UAPA est un projet de loi composé d’une série de lois « antiterroristes » introduites en 1967, année de la révolte de Naxalbari. Plus de 97 % des personnes arrêtées en vertu de l’UAPA sont restées en prison sans que leur culpabilité ait été prouvée. Le gouvernement indien l’accuse de diffuser de la propagande anti-nationaliste, citant comme preuve sa possession d’un certain nombre de textes et de pamphlets révolutionnaires, ainsi qu’un poste Instagram dans lequel il condamnait le bellicisme de l’Inde dans le Cachemire occupé. L’un des documents trouvés en possession de Rejaz était une brochure du magazine maoïste Nazariya, qui condamne l’opération Kagaar menée par l’Inde contre les Naxalites. Il est actuellement encore détenu à Maharashtra, où il a été placé en détention provisoire jusqu’au 2 juin.
Samedi 10 mai, des membres de la campagne BDS dans la ville indienne de Pune se sont rassemblés devant Domino’s dans le quartier de Karve Nagar pour appeler à son boycott dans le cadre de la mobilisation contre les entreprises complices du génocide en cours en Palestine. Rapidement, une foule de 50 à 100 personnes s’est rassemblée sous l’impulsion de dirigeants du BJP pour dénoncer leur présence. Parti d’extrême droite, le BJP est membre de la coalition au pouvoir NDA qui est alliée à Netanyahu. Les militants pro-palestiniens ont été agressés, menacés de viol et de meurtre, et leurs vêtements ont été déchirés.
La police de l’état du Telangana a arrêté 20 membres du Parti communiste indien (maoïste) interdit, dont un membre du comité de division et cinq membres du comité de zone, lors de contrôles de véhicules, de fouilles et de patrouilles dans le district de Mulugu les 16 et le 17 mai. Ces arrestations font suite et sont en partie la conséquence de la grande opération anti-maoïste lancée dans la région frontière Chhattisgarh-Telangana (voir notre article). Pour échapper aux ratissages, des groupes maoïstes, auparavant basés à Karrigutta, se sont dispersés dans divers endroits du district. Plusieurs des naxalites arrêtés étaient recherchés pour plusieurs affaires, dont des embuscades meurtrières contre des policiers et des paramilitaires de la CRPF. La police a saisi une cache d’armes, dont trois fusils INSAS de 5,56 mm, quatre fusils SLR de 7,62 mm, un fusil 303, quatre fusils de 8 mm, deux grenades et des munitions.
La plus grande opération antiguérilla en Inde vient de se terminer sans atteindre son objectif. Elle a mobilisé plus de 25 000 policiers et paramilitaires, appuyés par des hélicoptères et des drones de l’armée de l’air indienne. L’opération a été lancée le 21 avril après que plusieurs services de renseignement ont reçu des informations selon lesquelles de hauts dirigeants et commandants maoïstes, dont Hidma Madvi, avaient été repérés dans les collines de Karregutta. L’objectif de l’opération était donc de capturer les principaux dirigeants maoïstes protégés par le bataillon n° 1 de l’Armée populaire de libération (APLG).
Trente et un maoïstes présumés ont été tués lors de ces opérations massives menées autour des collines de Karregutta, à la frontière entre le Chhattisgarh et le Telangana, qui ont duré près de trois semaines avant d’être interrompues. Au cours de l’opération, trois membres de la force d’élite Greyhounds ont été tués dans l’explosion d’un engin explosif improvisé au Telangana. Deux membres des forces de sécurité ont été amputés lors d’explosions distinctes, tandis qu’une demi-douzaine d’autres ont été blessés. Tous les principaux dirigeants maoïstes, dont Hidma, ont réussi à échapper aux ratissages.
L’Inde a ordonné à X de bloquer plus de 8.000 comptes dont ceux de médias internationaux, une « censure », en pleine tension militaire avec le Pakistan. New Delhi a exigé l’interdiction de plusieurs comptes de figures politiques, de célébrités ou encore de médias pakistanais, sous peine de sanctions, dont des amendes importantes et d’emprisonnement. Cette annonce survient un jour après que Meta a interdit en Inde, à la demande de New Delhi, l’une des pages consacrées aux musulmans les plus suivies sur Instagram.
Trois membres des forces de sécurité ont perdu la vie aujourd’hui 8 mai vers 6 heures du matin dans l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED) déclenché par des maoïstes dans le district de Mulugu, au Telangana. L’attaque s’est produite lors d’une opération de ratissage de routine menée par les Greyhounds du Telangana dans la les zones forestières de Veerabhadrapuram-Perur, près des collines de Karregutta, Après avoir provoqué l’explosion de l’IED, les maoïstes ont ouvert le feu sur les policiers et les paramilitaires, puis se sont retirés dans la jungle. Au moins sept membres des forces de sécurité ont aussi été blessés dans l’embuscade. Les Greyhounds sont des commandos antiguérillas de la police de l’état du Telangana (photo).